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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
14 juillet 2021

Retour des trains sur Angoulême - Beillant

Début juillet, les trains sont revenus sur la relation Angoulême - Saintes - Royan après les 6 mois de travaux, d'un montant de 30 M€, réalisés sur la section Angoulême - Beillant, destinés à assurer la tenue des performances de cette ligne et, là où le tracé en courbe le permet, à prédisposer un relèvement de la vitesse à 140 km/h : 33 km de renouvellement en plusieurs zones arrivant en fin de vie dont 7 avec reprise de la plateforme pour assainissement, 13 passages à niveau sécurisés, et la préparation d'une dernière étape de modernisation de cette ligne de desserte fine du territoire avec l'automatisation de la signalisation et la création d'une commande centralisée, en recourant aux équipements classiques analogiques compte tenu du passif du projet (retardé à plusieurs reprises par manque de ressources d'études et de travaux).

Parallèlement, la Région Nouvelle Aquitaine planche sur l'évolution de la desserte de l'étoile de Saintes. La branche d'Angoulême constituant désormais pour la côte charentaise la voie d'accès la plus efficace aux dessertes nationales par rapport à la branche de Niort, elle devrait pouvoir justifier une cadence à l'heure. Autre volet à prendre en compte, le devenir des activités du terminal combiné Naviland Cargo situé à Cognac, de nature à diversifier l'usage de cette ligne.

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19 avril 2021

Nouvelle Aquitaine : accord Etat-Région sur les infrastructures

A l'approche des élections régionales, il est temps de faire bonne figure et d'engranger des accords Etat-Régions sur le sujet toujours aussi sensible du financement des infrastructures ferroviaires et tout particulièrement des lignes de desserte fine du territoire. Ainsi, l'une des Régions les plus concernées par ce sujet, Nouvelle Aquitaine, a entériné le projet d'accord, sur la base des travaux de l'incontournable préfet François Philizot.

Le besoin de financement est estimé à ce stade à 1,52 MM€ sur les 10 ans à venir. Il prévoit un financement à 62% de la Région et à 38% du bloc Etat - incluant SNCF Réseau - ainsi que le principe d'une reprise de la gestion de 3 sections par la Région, en application de l'article 172 de la Loi d'Orientation sur les Mobilités. Il s'agit de Nexon - Brive, Busseau sur Creuse - Felletin et, cas un peu plus complexe car concernant aussi les Pays de la Loire, l'axe Thouars - La Roche sur Yon.

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La Meyze - 31 juillet 2020 - Les petites lignes lignes entre ombre et lumière : cette relation Limoges - Saint Yrieix emprunte la section renouvelée de la ligne Nexon - Brive dont le transfert de gestion à la Région semble sérieusement envisagé. © transportrail

En revanche, l'Etat prévoit d'intégrer les sections Bordeaux - Marans (sur l'axe Nantes - Bordeaux) et l'ensemble Coutras - Périgueux - Bussière-Galant (liaison Bordeaux - Limoges), aujourd'hui UIC 7 ou 8 donc estampillées LDFT dans le réseau structurant financé à 100% par la dotation à SNCF Réseau. Les autres lignes demeurent du ressort du Contrat de Plan Etat-Région.

Singularité de ce protocole, il fait mention des intentions de la Région quant au développement des dessertes afin de rendre le train plus attractif en améliorant la rotation du matériel roulant et du personnel et capter de nouveaux trafics hors des flux pendulaires.

Néanmoins, il reste à ce stade quelques inconnues, comme le sort de la section centrale de Nexon - Brive entre Saint Yrieix la Perche et Objat, toujours interceptée suite à un éboulement, de la section Saint Junien - Angoulême de la petite transversale Limoges - Angoulême, et évidemment à l'est du Limousin de la desserte ferroviaire au-delà d'Ussel, qui nécessiterait un accord avec la Région Auvergne - Rhône-Alpes.

8 avril 2021

Nouvelle Aquitaine : plan de charge consolidé à Périgueux

Après Grand Est, c'est en Nouvelle Aquitaine que le programme de rénovation du parc TER marque une nouvelle étape avec le contrat entre la Région et la SNCF pour la rénovation de 62 AGC pour un montant de 180 M€. La SNCF investira 10 M€ sur le site pour l'adapter aux automoteurs, puisque le site est pour l'instant spécialisé dans la voiture classique. Or le parc Corail poursuit son déclin... même si pour l'instant le site de Périgueux est aussi chargé de la rénovation de 93 voitures de nuit.

Pour l'instant, cette rénovation est lancée à caractéristiques de motorisation identique, mais la transformation de B81500 par le remplacement des moteurs thermiques par des batteries reste d'actualité : c'est à Saintes que cette modification est envisagée et elle pourrait éventuellement intégrer le plan de charge de cette rénovation qui s'écoulera sur plusieurs années. La question est donc de sélectionner les lignes à équiper en AGC modifiés avec des batteries.

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Le Buisson - 30 juin 2010 - Cet AGC pris en photo voici près de 11 ans sur la ligne Bordeaux - Sarlat venait de recevoir le pelliculage du moment de l'ancienne Région Aquitaine, qui s'est révélé sans surprise assez salissant. Les 62 rames du parc de la Nouvelle Aquitaine vont donc faire un petit tour à Périgueux pour leur opération mi-vie. © transportrail

21 janvier 2021

Angoulême - Beillant : premier pas en attendant mieux ?

La ligne Angoulême - Beillant est fermée depuis le 11 janvier et jusqu'au 9 juillet pour réaliser des travaux de renouvellement de l'infrastructure destinés à assurer le maintien de la performance nominale sur cet axe autorisé à 110 km/h, dont le potentiel a nettement augmenté avec l'arrivée de la LGV SEA : c'est désormais le moyen le plus rapide d'accéder à la côte charentaise, raison pour laquelle la Région a prévu des évolutions de desserte améliorant les connexions aux TGV desservant Angoulême.

Dans un deuxième temps, l'actuel block manuel qui régit les circulations sera remplacé par un BAPR avec commande centralisée, pour augmenter le débit et simplifier la gestion des circulations. A la clé, il est possible d'obtenir un gain de temps du fait de la suppression des opérations de contrôle des trains en block manuel. Il s'agit d'un projet cependant ancien (dans le CPER de 2007), plusieurs fois retardé du fait des carences d'effectifs dans le groupe ferroviaire. Ce sera probablement la dernière ligne dotée d'une signalisation à transmission analogique, puisque par exemple, sur La Roche sur Yon - La Rochelle, c'est une signalisation de technologie numérique qui est en cours de déploiement. Mais ces travaux impliqueront une coupure de plus...

On ne peut pas évoquer les lignes charentaises sans rappeler le projet, ardemment soutenu par certains élus locaux, dont un ancien Secrétaire d'Etat aux Transports, d'électrification dans la perspective de TGV directs pour Royan : à défaut d'une telle offre, dont le modèle économique est tout de même incertain, il serait peut-être intéressant de capitaliser sur les études réalisées pour envisager un scénario alternatif permettant de se passer du gasoil sur les dessertes régionales. Manifestement, la Région Nouvelle Aquitaine semble motivée pour engager la décarbonation de ses trains régionaux, et il y a probablement des enseignements à tirer sur le champ des possibles à la lumière des réflexions amorcées sur le renouvellement de la caténaire de la ligne du Médoc et les possibilités d'utilisation de rames bimodes transformées par le remplacement des moteurs themiques par des batteries, en mixant quelques sections électrifiées et des parcours sur batteries. Ce serait alors le troisième volet de la transformation de l'axe Angoulême - Saintes - Royan.

8 janvier 2021

Bordeaux : un petit pas pour le RER

Avec le service annuel 2021, les dessertes sur les axes Bordeaux - Arcachon et Bordeaux - Coutras ont été renforcées, atteignant 26 allers-retours sur la première liaison et 13 sur la seconde. Leur interaction est renforcée puisqu'il y a désormais 3 allers nord-sud et 4 retours sud-nord diamétralisés assurant le trajet entre Libourne - voire Coutras - et Arcachon. Au total, on compte 3 circulations supplémentaires entre Bordeaux et Arcachon, 4 entre Bordeaux et Libourne. Le temps de stationnement de 7 minutes à Bordeaux sur les trains diamétralisés devrait être raccourci prochainement pour se rapprocher d'un arrêt normal dans cette gare avec un flux d'échanges tout de même important.

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Bordeaux Saint Jean - 3 juillet 2020 - Avec évidemment les Régio2N mobilisés sur ces dessertes, la diamétrale Libourne - Arcachon commence à prendre forme. La Région et la Métropole convergent pour organiser leurs actions et mettre en oeuvre les différentes composantes du projet du RER bordelais. © transportrail

C'est un peu la naissance du RER bordelais : un début peut-être modeste mais qui installe concrètement le projet, avec d'autres modalités comme les débuts de l'intégration tarifaire, donnant accès aux trains avec un abonnement TBM.

Cependant, la desserte est déjà assez conséquente avec 26 allers-retours Bordeaux - Arcachon, dont 9 nouvelles circulations : 3 dans le sens nord-sud, qui sont amorcées à Libourne pour 2 d'entre elles et même à Coutras pour la troisième, et 5 dans le sens sud-nord, dont 3 pour Libourne, 2 pour Bordeaux et une pour Coutras. La desserte Bordeaux - Libourne compte pour sa part 13 allers-retours.

A noter la création d'un site Internet dédié au projet.

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3 janvier 2021

Talence Médoquine : réouverture en 2025 ?

C'est un peu plus tard qu'initialement annoncé par les élus locaux... bien plus tard que ne l'espèrent ses potentiels utilisateurs, mais il faut quand même préalablement régler quelques petits détails techniques et surtout financiers : la réouverture de la gare de Talence Médoquine devrait donc intervenir en 2025, avec une prévision de trafic assez conséquente de 5000 voyageurs par jour. Elle devrait être desservie par les trains de la ligne du Médoc mais aussi par ceux à destination d'Arcachon (pour les relations avec Mont de Marsan et Dax, c'est moins sûr). 

Sa réouverture pourrait coïncider avec la réalisation d'une ligne en site propre entre l'hôpital Pellegrin et Gradignan, pour laquelle il était initialement question de tramway, mais compte tenu des prises de position de la nouvelle municipalité bordelaise et de la posture manifestement prudente de la Métropole (qui n'est pas de la même tendance politique), l'option d'un BHNS n'est - malheureusement - pas à écarter (le débat Tram ou BHNS est revenu d'actualité et transporturbain l'avait déjà abordé). Oui, malheureusement, car il est probable que cette piste, même avec des véhicules bi-articulés, montre rapidement ses limites. Voyez le schéma directeur des tramways bordelais proposé à transporturbain pour aller plus loin.

Médoquine pourrait donc jouer un rôle central dans le RER bordelais. Pour cela, il faudra tout de même traiter la question capacitaire sur la section Bordeaux - Facture, car entre l'ajout de circulations omnibus et la densité d'arrêts dans la périphérie bordelaise (Médoquine, Pessac, Alouette, Gazinet, soit 4 arrêts en 13 km), il va falloir s'assurer de la compatibilité avec les circulations régionales et nationales rapides, d'autant que la perspective d'une branche de GPSO vers Bayonne semble s'éloigner.

4 octobre 2020

Réflexions sur le Périgord touristique... et ferroviaire

L'horaire 2021 devrait apporter des évolutions assez nettes sur la desserte ferroviaire régionale dans cette belle région, entre les vallées de la Dordogne, de l'Isle et de la Vézère. Il y a effectivement matière à améliorer l'organisation des services sur les lignes Bordeaux - Sarlat, Bordeaux - Périgueux - Limoges / Brive et Pérgieux - Agen, afin de renforcer l'attractivité des dessertes. Sur ce territoire, la dimension touristique est toute particulière : c'est à en donner le vertige ! Peu de Régions peuvent s'enorgueuillir de proposer un panorama de 20 000 ans d'histoire en quelques dizaines de kilomètres. De Lascaux aux forteresses de Beynac et Castelnaud, des vestiges gaulois de Vésone à la cité Renaissance de Sarlat, on comprend le succès des émissions télévisées sur le patrimoine périgourdin (rassurez-vous, on arrête ici le côté Stéphane Bern...).

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Saint Cyprien - 27 juillet 2020 - Lumière matinale sur ce B82500 ex-Poitou-Charentes franchissant la Dordogne avec ce TER Bordeaux - Sarlat. Une des lignes de prédilection de notre dossier pour son haut potentiel touristique. © transportrail

Cette richesse touristique est une dimension encore peu prise en compte dans l'organisation de la desserte ferroviaire, très axée sur les flux domicile - travail / études. Si cette clientèle représente aujourd'hui la majorité des voyageurs dans les trains, il ne faut pas oublier qu'il s'agit de motifs de déplacements aujourd'hui minoritaires. En revanche, le succès du tourisme vert - encore un peu plus cette année pour les raisons que l'on sait - devrait inciter à mieux desservir en journée et le week-end ces territoires, et à développer l'intermodalité avec le réseau d'autocars, mais aussi avec les randonnées cyclistes, pour profiter de l'une des plus belles régions de France : la clientèle occasionnelle dans les trains génère une recette supérieure à celle des abonnés, ne l'oublions pas... et cela ne peut pas faire de mal, surtout sur les lignes de desserte fine du territoire, une fois de plus à l'honneur dans transportrail.

Voici donc un nouveau volet de notre série consacrée aux liens entre le train et le tourisme.

21 septembre 2020

Gag entre Oloron Sainte Marie et Bedous

Allez, juste pour se détendre... On n'a pas l'habitude de partager ces petites pépites que l'on peut parfois glaner dans la presse, mais son côté comique est assez irrésistible. Elle est relatée par Le Figaro, pourtant pas vraiment réputé pour sa ligne éditoriale humoristique. Une fois n'est pas coutume...

M. Jean Lassalle, le député centriste des Pyrénées Atlantiques, connu pour son physique imposant, son accent béarnais qui le rend parfois à peine compréhensible, et par son fort attachement à la ruralité, a quelque peu gaffé ce week-end. En retard pour assister à un match de rugby, il n'a pas fait attention qu'en se garant, il avait laissé sa voiture... sur la voie ferrée. Durant le match, les gendarmes l'ont interpelé car l'autorail Pau - Bedous était bloqué par la voiture du député...

Il a quand même eu de la chance : le train aurait très bien pu ne pas s'arrêter (mais on aurait dit que c'est la faute du train).

Monsieur Lassalle étant connu pour être un fervant partisan du projet Pau - Canfranc, le surprendre en train de bloquer un train de cette ligne ne manque pas de piquant. Ce qui est en revanche inacceptable, c'est de le voir affranchi de toute amende pour cette obstruction volontaire. La cocarde derrière le pare-brise, ça aide...

18 juin 2020

Nexon - Saint Yrieix : un petit pas

Après 6 mois d'interruption, les trains sont de retour sur la relation Limoges - Saint Yrieix la Perche. Le trafic avait été interrompu en décembre dernier et devait revenir fin avril, mais il a fallu retarder la reprise des circulations pour d'évidentes raisons de crise sanitaire. Au programme, 5 km d'intervention éparpillés en 6 zones, 2800 traverses remplacées et l'étanchéité de 2 ouvrages entièrement reprise.

Ce petit investissement de 5 M€ est intégralement financé par la Région Nouvelle Aquitaine - qui en a profité pour rappeler qu'elle intervenait hors de son domaine de compétence en guise d'amicale salutation à l'Etat - destiné à éviter une dégradation plus importante sur une ligne où la vitesse avait chuté à 60 km/h, en attendant un programme d'intervention plus consistant de renouvellement complet de cette section. Il s'inscrit dans le Plan de Développement des Infrastructures Ferroviaires voté en avril 2019 par la Région.

Pour la suite, l'objectif est a minima de retrouver les performances nominales non seulement entre Nexon et Saint Yrieix mais aussi entre Brive et Objat, puisque la ligne est toujours interrompue en son centre suite à un éboulement à Vignols. Il y aurait même matière à améliorer les performances puisque la quasi-totalité de la ligne pourrait admettre une vitesse de 100 km/h contre 70 km/h en situation nominale, sans modifier le contenu du programme. Ces gains de temps appréciables devraient autoriser une exploitation plus productive du matériel roulant, outre le bénéfice pour les voyageurs de trains plus rapides : 6 à 7 minutes gagnées sur un Limoges - Saint Yrieix qui devrait pouvoir être réalisable en 35 à 36 minutes, et 3 minutes sur un Brive - Objat qui ne nécessiterait plus que 21 minutes.

Reste la question du devenir de la section centrale : en prolongeant la réflexion sur la performance, la réactivation de Saint Yrieix - Objat à une vitesse de 100 km/h rendrait possible une liaison Limoges - Brive par cet itinéraire en 1h45 avec une desserte de l'ensemble des gares du parcours, alors qu'en 1998, cette performance était possible en ne desservant que 6 arrêts sur les 12 du parcours. Compte tenu de chalandises limitées, il pourrait même être intéressant d'examiner sur cette ligne le retour d'une mesure qui est toujours prévue dans les référentiels français : l'arrêt à la demande, qui est pratiqué aujourd'hui sur les lignes à voie métrique. Une modification mineure du matériel (usage des boutons d'ouverture des portes pour demander l'arrêt et le notifier au conducteur) et un ralentissement à 40 km/h en zone de gare pour s'arrêter quand un voyageur fait signe devraient suffire, avec une construction particulière de la marche. Politiquement, il n'y a pas de fermeture de points d'arrêts (les élus y sont allergiques), mais au moins, le train ne s'arrête qu'en cas de besoin... et économise de l'énergie, car la reprise de vitesse après observation de l'absence de besoin de marquer l'arrêt s'avère bien plus économe qu'un arrêt réel (surtout s'il est inutile).

En parallèle, la Région devrait préciser ses intentions de desserte... qui restent conditionnelles compte tenu de la problématique de ressources liées au confinement sanitaire et à une certaine surdité sélective de l'Etat... Néanmoins, avec une infrastructure à la performance optimisée, il devrait être possible de proposer une offre plus consistante à moyens constants.

19 avril 2020

Poitiers - La Rochelle : répondre à la croissance du trafic

Affichant une hausse de la fréquentation de 22% sur le seul premier semestre 2019 par rapport à l'année 2018 (encore qu'il vaudrait mieux comparer par rapport à 2017 du fait de la grève à rallonge l'an passé), la relation régionale Poitiers - Niort - La Rochelle reste cependant de fréquentation assez modeste avec 2400 voyageurs par jour. Il est vrai que l'offre demeure limitée, avec 9 allers-retours intercalés entre les 6 allers-retours TGV Paris - La Rochelle.

La Région Nouvelle Aquitaine cherche depuis plusieurs années le moyen d'améliorer la desserte de cet axe, en poursuivant principalement deux logiques : d'une part la liaison Intervilles et d'autre part la desserte de proximité - on peut presque dire périurbaine - entre Niort et La Rochelle. Elle n'est cependant pas la seule à s'intéresser à la capacité du réseau ferroviaire : le port de La Rochelle aussi. Dépassant désormais assez nettement les 1,5 million de tonnes annuelles expédiées par le rail (soit 16,4% de son activité), la demande reste soutenue et justifie une augmentation du nombre de circulations fret pour rejoindre le corridor européen Atlantique.

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Aigrefeuille - 19 janvier 2020 - Un train long, plutôt lourd (généralement autour de 1800 tonnes) et lent avec des Class 66 circulant de surcroît sous caténaires sur la totalité du parcours jusqu'à Saint Pierre des Corps : les trains en lien avec le port de La Rochelle (ici des céréales) sont assez gourmands en capacité. D'où les contraintes sur la section de voie unique entre Poitiers et Niort... © F. Brisou

Or, subsistent 28 km à voie unique entre Lusignan et Saint Maixent. Bien que dotée de 3 points de croisement, cette section est le verrou capacitaire de la ligne, handicapant le développement des trafics avec des sillons performants. Dans l'actuel CPER, figuraient un peu plus de 76 M€ pour réduire la section à voie unique : une première étape tout au plus. Tant que la totalité de ce tronçon n'aura pas été doublée, il sera difficile d'augmenter significativement - et en même temps - le nombre de trains régionaux et le nombre de trains de fret. Sans compter qu'il faudra probablement s'intéresser aussi à l'entrée dans la gare de La Rochelle : la bifurcation d'Aytré pourrait à plus court terme être plus sollicitée avec le développement des dessertes La Rochelle - Saintes - Bordeaux / Angoulême et de l'offre périurbaine La Rochelle - Rochefort.

Dans l'attente, ne faudrait-il pas examiner, quitte à faire un détour, l'utilisation de l'axe Angoulême - Saintes ? Sa modernisation devrait enfin aboutir, et elle pourrait éventuellement écouler une partie du fret portuaire ?

En revanche, entre Niort et La Rochelle, puisque l'intégralité du parcours est à double voie, il devrait être en principe un peu plus facile d'amorcer un renforcement de la desserte... encore qu'il faille se pencher sur l'arrivée en gare de La Rochelle qui, côté Aytré, n'est pas forcement des plus souples à gérer.

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