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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires

Musée des chemins de fer des Pays-Bas

On embarque pour une visite du Spoorwegmuseum, le musée des chemins de fer des Pays-Bas. Le musée se situe à Utrecht, proche du centre-ville.

Entrée du musée

L'entrée du musée. On peut voir la salle d'attente pour les détendeur de billet de première ou de seconde classe. Enfin, on peut voir la salle d'attente Royale de la Haye (lieu de résidence des rois de Pays-Bas). Cette salle vaut le détour, de part sa décoration intérieure.

Poubelles du musée

Ne négligeant aucun détail pour plonger le visiteur dans l'ambiance, le musée dispose de poubelles à l'extérieur à l'effigie du train et du musée !  Incroyable.

Quai du musée

Quai de la gare du musée... Oui, on peut aussi accéder au musée depuis la gare centrale d'Utrecht. Difficile de faire mieux pour attirer les visiteurs à prendre le train afin de le découvrir... à ceci près qu'il faut être muni de la carte "OV-chipkaart" pour l'utiliser. Les trains font uniquement Utrecht Centraal - Utrecht Maliebaan (le nom de l'arrêt du musée) aux horaires d'ouvertures du musée. Mais on peut aussi y aller en bus ou à vélo. La gare n'était pas desservie par les trains le jour de la visite du musée car des travaux avaient lieu en amont. 

Blickken Tinus

La Blickken Tinus (le bourdonnement en français) HSM 504.  Cette locomotive était bien adaptée pour les trains de grandes lignes aux Pays-Bas comme à l'étranger. Sa particularité est d'avoir une seule grande roue motrice (2,1 m de diamètre, c'est énorme !) et aussi d'être apprécié des examinateurs des mécaniciens. En effet, cette locomotive était difficile à conduire. Elle a été fabriquée à Berlin, en 1914. Elle roulait jusqu'à 110 km/h. Son surnom de bourdonnement vient du fait du bruit émis à pleine vitesse. HSM veut dire "Hollandsche IJzeren Spoorweg-Maatschappij". C'était une des deux anciennes compagnies privées, avant la nationalisation en 1938. Cette compagnie donnait aux locomotives à la fois un nom et un numéro.

La 1125

La BB1125, cousine néerlandaise de la BB8100 française. Mise en service en 1955, soit 6 ans après les premières BB8100, ces machines produites par Alsthom étaient en revanche aptes à 130 km/h contre 105 km/h pour les françaises, et tractaient aussi bien des trains de voyageurs que de marchandises.

La MAT MUIZENEUS '46

La MAT MUIZENEUS '46. Cette automotrice a été fabriquée en 1952 aux Pays-Bas à Utrecht. Sa vitesse maximum est de 125 km/h. Les NS utilisaient l'année de conception du matériel pour désigner les différentes séries d'automotrices (MAT). Le premier exemplaire a été livré en 1948. Suite à la Seconde Guerre Mondiale, les nombreuses pertes matérielles avaient généré un fort besoin de matériel neuf. Son surnom est "Nez de souris" en français, d'où le nom en néerlandais Muizeneus, par la forme du train et des moustaches jaunes présentes à l'origine. 79 trains ont été construits.

Locomotive hall d'entrée

La locomotive vue d'en haut, celle que l'on voit dès que l'on entre dans la partie payante du musée. Le circuit est aménagé pour profiter au maximum des détails du matériel exposé.

Locomotive hall d'entrée - en-dessous

Vue de la locomotive vue par en-dessous. C'est quelque chose d'assez impressionnant de voir cette locomotive vue du dessous. C'est cette partie que l'on voit quand on lève la tête, à l'entrée du bâtiment.

3737

La NS 3737 a été construite en 1911. Elle a circulée jusqu'en 1958 sur le réseau des Pays-Bas. Elle roulait jusqu'à 110 km/h.

Schapenhok

Voiture de voyageur à portières latérales, datant de 1907, surnommée "Schapenhok" et autorisées à 80 km/h. Elles ont circulées jusque dans les années 1950. Ci-dessous, l'intérieur de la voiture voyageur. Confort du début du XXème siècle !

Schapenhok intérieur

Nestor Tiender HSM 89

Nestor Tiender HSM 89. Cette locomotive appartenait à l'ancienne compagnie privée HSM. Elle a été fabriquée en 1880 ! La vitesse maximale était de 90 km/h. La cabine de conduite est en bois (il faut avoir l'oeil pour le voir). Nestor est le surnom de cette locomotive donnée par la compagnie. Tiender est le surnom en néerlandais qui veut dire dixième. Cela fait référence à la pression de 10 bars nécessaire pour faire fonctionner cette locomotive. © H. Sorel

2498

Locomotive 2498 des NS : encore du matériel d'origine française, venant de l'usine d'Alsthom de Belfort. Cette locomotive a été fabriquée en 1956. La vitesse maximale est de 80 km/h. La série 2400 était destinée aux trains de marchandises. Elles ont fonctionnées jusqu'en 1991, avec un retrait de la première locomotive en 1982. Ironie de l'histoire, certaines d'entre elles ont été achetées par les entreprises françaises chargées de la construction des lignes à grande vitesse, de 1990 à 2007.

Zhesm 6

Zhesm 6 : ce tram circulait sur la première ligne électrifiée des Pays-Bas, une des lignes qui relie Rotterdam à Scheveningen, en passant par La Haye. Cette ligne a depuis été transformée : c'est le Randstadrail. Ces tramways ont été construits en 1908, et leur vitesse maximale atteignait déjà 80 km/h. Les habitants le long de la ligne Rotterdam-Scheveningen adoraient ces trams. Malgré leur sièges en bois, les trams étaient très remplis l'été, car Scheveningen est une station balnéaire des Pays-Bas très prisée, à la fois à l'époque comme maintenant. A la fin de la seconde guerre mondiale, la ligne a été fortement impactée et seuls quelques trams ont survécu. Heuresement, on peut encore en admirer de jolies trams.

MAT HONDEKOP 54

MAT HONDEKOP'54, avec ci-dessous son aménagement intérieur de seconde classe à 5 places de font sur des banquettes en moleskine, sans oublier la classique bagagerie supérieure constituée de tubes métalliques et d'un treillis. Une certaine ressemblance avec les Caravelles françaises...

Intérieur d'un MAT HONDEKOP 54

Autorail électrique construit en 1962. La vitesse maximale était de 140 km/h. L'allure du train a donné le surnom de "Hondekop", qu'on peut traduire en français par "museau de chien". Ce design offrait une meilleure protection au conducteur en cas de collision. Les fenêtres latérales permettaient au conducteur de voir l'agent à quai chargé de lui donner l'ordre de départ. Assez pâtaud avec leur masse de 104 t pour  51,12 m de long et 120 places, ils ont circulé sur les liaisons Intercity jusqu'en 1996.

MAT 64

MAT '64 dans sa dernière livrée avant le retrait du service et, ci-dessous, son aménagement intérieur en seconde classe, toujours constitué de banquettes de facture très classique pour des matériels des années 1960, en première classe avec des sièges individuels, et son pupitre de conduite assez panoramique, ce qui rappelle là aussi certaines conceptions contemporaines (RGP, X4200 Panoramiques, Caravelles...). Les derniers engins de ce type, produits jusqu'en 1976, ont quitté le service en 2016.

Intérieur en première classe

Poste de conduite

 

Blauwe Engel

Le Blauwe Engel,  l'ange bleu, est un autorail Diesel datant de 1954. La vitesse maximale était de 100 km/h. Cette série d'autorails a permis de retirer les locomotives à vapeur en circulation, notamment en Groningue, en Frise, en Overijssel, en Guerldre, et plus tard dans le Limbourg, soit dans les régions frontalières avec l'Allemagne et au nord du pays. La couleur et l'ornement à l'avant du train a donné le surnom "d'ange bleu". Le problème récurrent de ce matériel était la surchauffe des moteurs l'été, notamment sur les lignes vallonnées de la région du Limbourg, à l'Est du pays.

DD-AR

Les voitures DD-AR à deux niveaux, premières réalisations visant une capacité accrue, avec un aménagement assez frustre en seconde classe et à peine supérieur en première classe, même pour des trajets relativement courts. Cette voiture à deux niveaux a été fabriquée (encore !) par Alsthom. La SNCF avait prêté aux NS un train complet de voitures VB2N pour tester cette configuration sur le réseau hollandais. Après un essai concluant, les NS ont décidé d'en acquérir, entre 1992 et 1998. Aptes à 140 km/h, elles comprenaient des particularités liées non seulement au gabarit hollandais mais aussi au gabarit... des hollandais !. Mais comme les Néerlandais sont plus grand que les Français, il y a eu quelques aménagements par rapport aux voitures Françaises.

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Locotracteur de 1955 de la série 600. La vitesse maximale était de 32 km/h. Dans les années 1990, ces locomotives fonctionnaient avec le contrôle radio. Elles pouvaient être utilisées à distance, remplaçant le travail de 3 personnes. La peinture est le "bleu de Delft", même si on ne le voit pas forcément de ce côté. C'est le locotracteur le plus atypique du musée.

HSM D 1920 avant

Cette voiture HSM-D à bagages de 1913 était utilisée sur les services express. Cette voiture avait aussi un WC et 2 niches à chien. L'avant du wagon était destiné à se conformer avec la loi sur la régulation des services ferroviaires de 1913, qui imposait que le conducteur ait à la fois une bonne vue des voies et sur la signalisation.

HSM D 1920 arrière

Le poste devait être à une hauteur au-dessus du toit des voitures, d'où cette particularité. Cette régulation a été supprimée dans les années 1930, si bien que certaines voitures de ce type ont perdu leur avant si caractéristique.

1312

Locomotive 1312 : Doit-on dire que c'est encore une locomotive de conception française, issue des usines Althom ? Vous aurez reconnu la cousine hollandaise de la CC7100 de la SNCF. Cette locomotive a été construite en 1956, cette série de locomotive a été utilisée surtout pour des trains lourds de fret. Elles font parties des locomotives les plus puissantes, avec la série 1000. La série 1300 avait vitesse maximale de 130 km/h, elle avait une puissance de  3600 kW.

Grue 362

Locotracteur avec une petite grue. Cette série de locotracteur a été construit entre 1934 et 1951.

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Poste d'aiguillage reconstitué pour le musée. On reste dans l'ambiance ferroviaire, très bien reconstituée. L'intérieur du poste est en parfait état.

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1202

Locomotive 1202 : locomotive construite aux Pays-Bas mais de conception Américaine et acheté par le Plan Marshall, pour l'effort de reconstruction d'après guerre. Ces locomotives ont été aussi bien utilisées pour tracter des trains de passagers que pour tracter des trains de fret. Elles ont été fabriquée en 1951. Leur vitesse maximale était de 150 km/h. Par contre, cette couleur n'a été appliquée qu'au début. En effet, cette couleur s'est avérait rapidement très salissante, si bien qu'elles ont étées repeintes en bleu foncé. Une locomotive plutôt imposante. On peut voir que la photo a été prise depuis la passerelle du musée. Cette passerelle permet d'admirer le matériel du musée depuis le dessus et ce d'un seul coup d'oeil, ce qui est assez intéressant.

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Le musée offre de nombreuses activités pour les enfants, comme celle de la photo, mais aussi un petit train à l'extérieur, un exercice de tirer un wagon. Il y a le "Techlab", qui apprend le fonctionnement des locomotives aux enfants, avec quelques expériences. C'est une visite qui peut se faire en famille avec des enfants, ils sauront so'ccuper sans problème.

Les grands ne sont pas oubliés dans le musée. Il y a par exemple un simulateur de train, "Trial by Fire" où les visiteurs prennent place dans une locomotive. Les 3 personnes au premier rang devront soit freiner la locomotive, soit accélérer soit faire baisser la pression (ou l'augmenter). Et bien sûr, les sièges vont vibrer, comme si on était dans une vraie locomotive. C'est très bien fait et assez impressionnant. N'ayez crainte, il y a des sous-titres en anglais qui expliquent le fonctionnement. Au pire, on peut toujours se mettre à l'arrière.

Il y a aussi une partie sur l'historique de la construction des chemins de fer aux Pays-Bas, "The Great Discovery" qui expliquent qu'un Britannique est venu pour conduire la première locomotive des Pays-Bas, comment cela s'est organisé ; la construction de la première ligne de chemin de fer. On voit une réplique de la première locomotive, qui était à écartement large. Une activité à faire et à ne pas louper. Par contre, il faut comprendre l'anglais a minima.

Il y a aussi un théâtre, mais il faut comprendre le néerlandais pour comprendre la pièce. On peut certes comprendre une partie, mais cela ne sera pas suffisant. Il vaut mieux s'attarder sur les belles locomotives (question de point de vue).

Et bien sûr, il y a d'autres locomotives / trains / voitures en exposition. D'ailleurs, seule une partie est exposée à un temps T, comme dans tous les musées, qu'ils soient ferroviaires ou non.

 Toutes photos © H. Sorel

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