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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
21 avril 2024

Moulins – Paray-le-Monial : quelles perspectives ?

A cheval entre les Régions Auvergne – Rhône-Alpes et Bourgogne – Franche-Comté, cette liaison de 67 km entre le Bourbonnais et le Charolais n’est pas dans une situation facile, compte tenu des considérations ferroviaires de ces deux collectivités et de sa localisation aux marges de leurs territoires respectifs.

 

Il est vrai que la densité de population desservie est assez clairsemée, principalement concentrée sur les bourgs de Dompierre, Gilly et Digoin, et que la Route Centre Europe Atlantique est intégralement à 2x2 voies.

 

Thiel-sur-Arcolin - 2 mai 2013 - Une ligne dont l'avenir est un peu perdu dans la brume. Cet AGC file en direction de Paray-le-Monial sur la partie à voie unique à l'ouest de Gilly-sur-Loire. © transportrail

 

Pour autant, avec 4 allers-retours, il est difficile de capter l’attention de la population. La desserte actuelle comprend un Tours – Lyon, un Clermont-Ferrand – Dijon et un Nevers – Lyon. C’est une singularité de cette « petite ligne » : la fonction de cabotage s’inscrit dans l’ombre de liaisons interrégionales de faible consistance.

 

La Région Bourgogne – Franche-Comté a indiqué qu’elle cesserait de participer au financement de la liaison Tours – Lyon créée avec les Régions Centre et Rhône-Alpes d’alors, à compter de décembre 2027.

 

Ce territoire est à la convergence des influences de Lyon, de Dijon et de Clermont-Ferrand, dont l’accès par train n’est pas commode. Le schéma de desserte le plus adapté sur cet axe mélangerait donc des liaisons comme Moulins – Lyon et Clermont-Ferrand – Dijon, ou au moins Moulins – Dijon en correspondance sur les Paris – Clermont-Ferrand. A condition de s’entendre entre autorités organisatrices : ce n’est pas forcément gagné.

 

Qui plus est, cette ligne a besoin d’investissement pour être pérennisée, sinon modernisée, car son block manuel n’est plus de première jeunesse. En outre, il ne faut pas négliger l’activité industrielle de Digoin, motivant un trafic fret métallurgique modeste mais régulier. La configuration de la gare de Digoin n’est d’ailleurs pas des plus commodes pour manœuvrer les trains.

 

Enfin, la persistance de la double voie entre Gilly-sur-Loire et Paray-le-Monial pourrait être questionnée à la faveur de cette modernisation, assurément entre Gilly et Digoin, et de façon un peu plus conditionnelle entre Digoin et Paray… à condition d’envisager un schéma de desserte un peu plus consistant, car même en doublant la desserte, une telle consistance peut apparaître superflue.

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Commentaires
M
la gare de Dompierre sept font dessert le parc du PAL? il y aurait des potentialités de trafic ...
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H
La France Profonde, peut être un peu trop pour les néo capitales régionales que sont Lyon et Dijon...
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O
On ne peut pas dire que l'ancienne Région Auvergne a été particulièrement motrice en son temps... donc l'argument ne tient guère. <br /> Si déjà on avait 4 AR Dijon - Moulins et 4 AR Moulins - Lyon, on aurait un "kit de survie". Mais il faut que les Régions s'entendent.
S
Si BFC arrête de participer au TER Tours - Lyon via Paray, ce train va-t-il être réorienté par Saint-Germain-des-Fossés ? Quid alors de sa survie s'il n'assure plus, comme dit par DU65, la complémentarité géographique avec l'IC Nantes- Lyon (dont la trame a, pour appel, été renforcée d'un A/R au service actuel) ?
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D
Autant les relations Lyon Moulins via l'Azergues complètent efficacement les IC Lyon Nantes via St Germain et Roanne (tout en desservant un territoire différent) autant la trame Moulins Paray est inattractive au possible. Pourtant en rénovant la voie il doit y avoir moyen de gratter quelques minutes de manière à faire tomber le temps de parcours à 50minutes ()en 2008 c'était 4 à 5 min de mieux qu'aujourd'hui et la voie n'était pas forcément en état optimal) afin de proposer une exploitation en navette (en gardant éventuellement un sas de double voie bien placé). A noter que si une desserte était proposée toutes les 2 heures via la ligne de l'Azergues en plus de ce TER en navette (toutes les 2h lui aussi), on pourrait proposer une desserte horaire qui ne manquerait pas d'être attractive.<br /> Mais là il faudrait que les régions arrêtent leur politique de Clochemerle (si ça va chez le voisin, un car suffira) et construisent de concert un vrai plan de transport pour les territoires qui ont le malheur d'être à cheval sur les limites administratives.
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