Ouest Lyonnais : trois lignes à fort potentiel
Le réseau de l'Ouest Lyonnais désigne un ensemble composé sur le plan fonctionnel d'un tronc commun entre la gare terminus de Lyon Saint-Paul et Tassin duquel se déparent 3 branches vers Lozanne et Sain Bel vers le nord-ouest et vers Brignais au sud. Sur le plan historique, il est en réalité constitué de 2 lignes :
- Lyon Saint-Paul à Montbrison, mise en service entre 1873 et 1876 par la Compagnie des Dombes et du Sud-Est ;
- Lozanne - Brignais, mise en service en 1910 par le PLM, faisant partie d'un vaste itinéraire de Moulins à Givors via Paray-le-Monial, conçu pour délester l'axe Paris - Lyon d'une partie de son trafic marchandises et constituant d'une certaine façon un contournement par l'ouest du complexe ferroviaire lyonnais.
Desservant les collines des Monts du Lyonnais, ces lignes n'avaient qu'une importance modeste. Entre 1934 et 1940, elles connurent plusieurs vagues de déclin :
- 1934 : suppression du service voyageurs entre Brignais et Givors ;
- 1938 : suppression du service voyageurs entre L'Arbresle et Montbrison ;
- 1939 : fermeture de la section Sainte-Foy-l'Argentière - Montbrison ;
- 1940 : fermeture de la section Tassin - Brignais.
L'électrification de la section Lyon Saint-Paul - Charbonnières procédait d'un étonnant concours de circonstances. Réalisée sur les reliquats de financement de la mise sous tension de l'axe Paris - Lyon effective en 1954, elle bénéficia du soutien d'un gradé de l'arrondissement de Lyon de la SNCF, domicilié à Charbonnières. Cette courte opération autorisait certes l'exploitation en traction électrique de certains omnibus pour Villefranche amorcés à la gare Saint-Paul, mais aussi d'assurer quelques services de renfort Lyon - Charbonnières, confiés à des rames de 4 voitures réversibles Nord-PLM associées à une BB série 1-80 puis aux nouvelles Z7100. Cependant, la plupart des trains demeuraient assurés soit par autorails soit par des compositions de voitures tractées par des locomotives à vapeur.
Ce service électrique prit fin en 1984 quand les travaux de construction de la ligne D du métro lyonnais amorcèrent les importantes transformations de ce qui était alors la modeste gare de Gorge de Loup, dans un quartier industriel et ouvrier. Sa mise en service allait marquer le début d'une nouvelle époque pour ces lignes.
Desservant un peu plus de 150 000 habitants dans un environnement plutôt vallonné et résidentiel, ces lignes de fait dédiées à un service voyageurs d'intérêt local constituent un réseau en site propre à fort potentiel dans un secteur marqué par des conditions de circulation difficile et un accès au centre de Lyon ayant bien du mal à s'affranchir du passage par le tunnel de Fourvière.
Ce dossier de transportrail comprend 2 chapitres :
- chapitre 1 : la renaissance de la desserte
- chapitre 2 : l'Ouest Lyonnais en tram-train