Noeud ferroviaire et RER lyonnais
Deuxième métropole française avec un noyau de 1,5 millions d'habitants dans un bassin urbain qui dépasse les 2,2 millions, Lyon est une des illustrations les plus criantes d'un réseau ferroviaire qui a totalement négligé le potentiel de trafic que constitue la desserte interne de ces concentrations de populations et d'emplois. Certes, Lyon est bien desservie, connectée aux autres agglomérations de la Région, mais le train reste un mode marginal dans le cortège des transports urbains.
La faute à une offre d'abord conçue pour les liaisons intervilles, mais aussi une capacité de l'infrastructure insuffisante pour mettre réellement en oeuvre une desserte périurbaine à bon niveau, et aux faiblesses des relations entre la Région et la Métropole pour instaurer une réelle communauté tarifaire.
Les besoins augmentent et les prévisions en 2019 tablaient selon la SNCF sur une hausse du trafic périurbain de 15 à 20 % d'ici 2030 et de 5 à 15 % sur les liaisons intervilles selon les axes, notamment en direction de la Savoie et du Dauphiné. Lyon est aussi un point de passage obligé pour les liaisons longue distance vers la Méditerranée, pour les voyageurs comme pour les marchandises. Aujourd'hui, 1100 trains transitent dans le noeud lyonnais, soit environ 80% de sa capacité théorique.
Ce grand dossier regroupe deux études de transportrail, qui se complètent naturellement, dans notre série d'analyses sur les modalités de développement de dessertes type RER dans les grandes métropoles :