Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
21 mai 2018

Du neuf en Baie de Somme

Que faire de vos week-ends ensoleillés ? transportrail se fait aussi agence de voyages ferroviaires : parmi nos coups de coeur, la Baie de Somme. D'abord parce que la région est magnifique et en plus parce que son chemin de fer touristique est l'un des plus fréquentés de France, avec 185 000 visiteurs en 2017. Avec son matériel toujours rutilant et son ambiance parfaitement reconstituée, le CFBS est, de notre point de vue, le plus beau train touristique français.

200518_130corpet_morlay2

Morlay - 20 mai 2018 - La 130 Corpet-Louvet file sur la voie toute neuve en direction de Noyelles, gage de pérennité de ce chemin de fer touristique à la renommée internationale. © transportrail

L'hiver 2017 a été mis à profit pour remettre à neuf, grâce au financement du Département, la voie entre Noyelles et Le Crotoy, objet d'un renouvellement voie-ballast complet, pour un budget de 350 000 € du kilomètre.

Bref, encore une occasion d'aller prendre un bain de vapeur... ferroviaire, ou au moins de (re)découvrir notre dossier Culture et patrimoine consacré à la Baie de Somme.

Publicité
Publicité
18 mai 2018

Thello : un train de nuit rénové

Thello essaie de bien se faire voir en France et vient d'achever la rénovation des voitures du train de nuit Paris - Venise. Une opération salutaire car les aménagements étaient un peu fatigués, ainsi que nous vous l'avions présenté lors de notre voyage en novembre dernier.

Pour l'essentiel, les intérieurs ont été remis à neuf avec de nouveaux habillages plus au goût du jour pour l'ensemble de la rame, y compris la voiture-restaurant. En revanche, la nouveauté est la création d'un quatrième niveau de service. Le train propose désormais :

  • des voitures-couchettes à 6 places par compartiment ;
  • des voitures-couchettes à 4 places par compartiment ;
  • des voitures-lits standard à 2 ou 3 places par compartiment, munies d'un lavabo ;
  • une voiture-lit premium comprenant 4 compartiments à 2 places dotés chacun d'une douche et de toilettes privatives.

thello-nouvelle-deco1

Nouvelle ambiance pour la voiture-lit standard avec son petit cabinet de toilette. (document Thello)

thello-nouvelle-deco2

Sobriété pour les compartiments à 6 couchettes : on le redit, la couette est confortable et bien dimensionnée. (document Thello)

thello-plan-premium

Schéma d'aménagement des voitures-lit premium avec 4 compartiments à 3 places maximum dotés de leur douche et WC privative. Il existe également 2 WC en extrémité de voiture. (document Thello)

Les voyageurs en voiture-lit disposent d'un kit de toilette, de chaussons, d'un lit avec draps, couette et oreiller. Ils bénéficient d'une boisson d'accueil, d'une bouteille d'eau et peuvent prendre leur petit-déjeuner sans supplément à bord. Pour la clientèle des couchettes, couette et bouteille d'eau sont offertes. A toutes les places, des prises 220V sont disponibles.

restaurant-thello

Le restaurant avait lui aussi besoin d'un bon coup de jeune : il arbore désormais les couleurs de Thello en lieu et place des tons beige et bleu quelque peu désuets. (document Thello)

18 mai 2018

Abbeville - Le Tréport : un petit espoir ?

Petite passe d'armes hier sur les ondes d'Europe 1 à propos de la ligne Abbeville - Le Tréport pour laquelle la suspension du trafic est annoncée pour le 28 mai prochain. Hervé Morin, président de la Région Normandie, et accessoirement de l'Association des Régions de France, a laissé entendre que la Région Hauts de France ne s'intéressait pas au sort de cette ligne. Xavier Bertrand a alors réagi, appelant la radio, pour mettre les choses au point.

200518_76754petit-port1

Petit-Port - 20 mai 2018 - Pour l'instant, les trains abandonneront la section Abbeville - Eu le 28 mai prochain. L'X76753/4 assure un TER Abbeville - Le Tréport entre deux jours de grève, qui n'arrange rien à la situation de nombre de petites lignes... © transportrail

La Région Hauts de France est prête à mettre 20 M€ pour le maintien de cette ligne si l'Etat, SNCF Réseau et la Région Normandie financent également à hauteur de 20 M€, et en appelle donc à la ministre des Transports et à la direction de la SNCF pour organiser une table ronde pour aboutir au financement du sauvetage de cette ligne.

Dont acte mais quelques précisions tout de même :

  • depuis le début de la grève, les trains sur cette ligne sont rares et la ligne est pratiquement suspendue de fait ;
  • en temps normal, ils sont peu nombreux avec seulement 2 allers-retours, c'est à dire une offre invisible ;
  • un renouvellement de la section Abbeville - Eu évalué à 40 M€, pose objectivement la question de l'utilité de cet investissement s'il s'agit de maintenir constante la desserte.

Par conséquent, il faut à la fois aboutir à un plan de financement du renouvellement de la section Abbeville - Eu... mais il faut que ce plan soit la conséquence d'une remise à plat du plan de transport avec une réflexion sur l'utilisation de cette infrastructure de façon économique et attractive.

200518_76753petit-port1

Petit-Port - 20 mai 2018 - Le même train, vu par derrière, avec de surcroît une infrastructure mal entretenue. Alors évdemment, le renouvellement de la ligne est indispensable mais il faudrait aussi concevoir un schéma de desserte un peu moins rachitique. Investir 40 M€ pour 4 trains par jour... même à transportrail, on se pose des questions ! © transportrail

En clair : au moins un train toutes les 2 heures (avec un seul autorail) et un renforcement à l'heure le matin et le soir, qui pourrait, lui, relever de l'autocar si on veut modérer la dépense et éviter de mobiliser une rame supplémentaire pour un aller le matin et un retour le soir. Ce serait le scénario de base, avec évidemment une organisation de l'offre ménageant de bonnes correspondances à Abbeville sur les Paris - Boulogne. Avec un peu plus d'ambition, les trains seraient amorcés à Amiens pour offrir un accès direct à la principale agglomération picarde et étoffer l'offre de correspondances, non seulement vers Paris mais aussi vers d'autres villes de Picardie.

Qu'on ne dise pas qu'il n'y a pas de potentiel : selon les différentes sections, on enregistre entre 8000 et 12000 véhicules / jour sur la route départementale parallèle.

Pour aller plus loin, notre dossier (actualisé) sur la desserte du Tréport.

18 mai 2018

Allemagne : important marché régional pour Transdev

Nord West Rail, filiale de Transdev, a été retenue au détriment de DB Regio pour l'exploitation de 10 lignes S-Bahn autour de Hannovre, soit un ensemble de 9,1 millions de km-trains annuels pour une durée de 14 ans à compter du service annuel 2022. NWR l'a emporté face à DB Regio, Abellio et Keolis.

Schemaplan_der_S-Bahn_Hannover

Dans le nouveau contrat, le nouvel opérateur sera tenu de réutiliser 12 automotrices ET425 que la DB lui transfèrera. En revanche, NWR devra porter l'acquisition de 55 rames neuves pour remplacer le reste du matériel, type ET424 actuellement exploité par DB Regio.

Nos dossiers sur les automotrices S-Bahn et sur l'ouverture du marché régional allemand.

17 mai 2018

Autriche : Westbahn vers Munich

Opérant avec succès une desserte cadencée à l'heure entre Vienne et Salzburg, Westbahn a demandé aux régulateurs autrichien et allemand l'accord en vue de l'instauration d'une desserte comprenant 4 allers-retours entre Salzburg et Munich en 1h37 avec 4 arrêts intermédiaires. Westbahn cherche ainsi à se placer face à l'offre Railjet des ÖBB, proposant 7 allers-retours par jour sur cette relation en 1h32, mais aussi face à l'opérateur allemand Meridian (Bayerische Oberlandbahn) qui exploite une desserte régionale cadencée à l'heure.

160515_WBsalzburg1

Salzburg - 16 mai 2015 - Une automotrice Kiss de Westbahn au départ pour Vienne. L'opérateur poursuit sa croissance sur les liaisons Intercity et va donc mettre un pied en Allemagne. © transportrail

Westbahn a aussi renforcé sa desserte intérieure avec, depuis décembre dernier, une cadence à la demi-heure entre Vienne et Salzburg grâce aux 10 automotrices Kiss à 4 voitures (au lieu de 6 pour les premières rames) reçues en 2017. Il y a donc désormais 2 Westbahn, 1 Railjet et 1 IC par heure entre Vienne, Linz et Salzburg.

Notre dossier sur les services Grandes lignes en Autriche.

Publicité
Publicité
17 mai 2018

Ces locomotives au nez cassé : notre dossier mis à jour

transportrail avait consacré un dossier en 2013 à la reconversion des locomotives dites « nez cassé » avec l'évolution de leurs missions vers le TER et le développement de la réversibilité.

Il était donc temps de mettre à jour ce dossier et de l'élargir pour proposer une rétrospective de ces locomotives issues du coup de crayon de Paul Arzens, à commencer par celle qui inaugura cette esthétique si particulière, la CC40100, demeurée dans l'histoire pour avoir été conçue comme une locomotive interopérable dans l'Europe ferroviaire naissante. Voici donc la nouvelle version qui attend vos commentaires...

15 mai 2018

Espagne : reconversion de rames Tren-hotels

Pour qui aurait voulu se lancer dans l'exploitation de trains de nuit, cela aurait pu être une opportunité.

La RENFE a confié à Talgo la transformation de 156 voitures-couchettes et voitures-lits de la série Talgo VII formant 13 rames Tren-hotels à écartement variable, avec une option de 7 rames supplémentaires. Ces rames vont recevoir un aménagement pour le service de jour et seront intégrées à de nouvelles rames à grande vitesse aptes à 330 km/h, contre 220 km/h actuellement, ce qui peut surprendre de prime abord mais les Talgo VII ont été conçues pour une telle évolution.

 

14 mai 2018

V2N : des Grandes lignes à deux niveaux

Ce n'est pas le matériel le plus en vue du parc français. De conception assez bâtarde, la V2N résulte du besoin d'une voiture de grande capacité pour la desserte du Bassin Parisien, là où les voitures Corail s'avéraient insuffisantes. Imaginées dès la fin des années 1970 par Roger Tallon, designer des Corail, il fallut attendre la fin des années 1980 pour que le projet se concrétise... à l'économie. La SNCF utilisa la base des remorques des automotrices Z2N alors en cours de construction pour donner naissance à ces voitures d'express de grande couronne, destinées aux relations vers Rouen, Compiègne, Amiens et Laroche-Migennes.

210712_V2Nla-garenne2

La Garenne Colombes - 21 juillet 2012 - 8 voitures V2N sur cet Intercités en provenance de Rouen, approchant de Paris sur la section commune aux groupes III et V de la banlieue Saint Lazare. Dans le cadre du renouvellement du matériel TET normand, le sort de ces voitures n'est pas encore clairement défini, car les Omneo Premium afficheront 860 places assises en UM2, soit environ 140 places de moins que cette formation. © transportrail

Point positif, les V2N disposaient de bons accès, avec des portes de 1300 mm d'ouverture, assez commodes d'accès même avec deux marches pour passer du quai à la plateforme, et d'un confort d'assise très correct en première classe avec l'utilisation du siège Corail. En revanche, en seconde classe, le siège des RRR était installé pour maximiser la capacité, quitte à ne procurer qu'un confort postural moyen pour des trajets de plus d'une heure. Pas de climatisation et une décoration terne voire sinistre, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Bref, une voiture de l'ombre (à tous les sens du terme) qui, 25 ans après sa mise en service, est en ligne de mire des renouvellements et la proie des Régio2N.

Cependant, la V2N jouit d'un avantage non négligeable : un ratio capacité / longueur / confort que le petit dernier de Bombardier a du mal à égaler, ce qui tend à confirmer que la rame tractée conserve de solides atouts un peu trop passés sous silence en France...

Le nouveau dossier de transportrail consacrée à ces voitures V2N est en ligne !

10 mai 2018

Réforme ferroviaire : quelques avancées quand même...

Alors que la grève continue toujours à la SNCF, intéressons-nous à des sujets de fond un peu trop mis dans la bordure du fait d'une focalisation sur l'évolution du statut du personnel et de l'entreprise : la dette et le financement du réseau.

Sur la dette, le gouvernement confirme le principe d'une reprise majoritaire de la dette entre 2020 et 2022, après la transformation en SA de l'entreprise. L'Etat devrait alléger la SNCF des deux tiers de la dette, celle qui lui est le plus vraisemblablement imputable. Pour le reste, ce sera à la SNCF d'améliorer la performance écononomique.

Sur le financement du réseau, la parution de l'édition 2018 de l'audit du réseau ferré national, sous l'égide du cabinet suisse IMDM et dirigé par Yves Putallaz qui avait accompagné l'EPFL en 2005, démontre de façon incontestable la nécessité de réécrire le Contrat de Performance signé en 2017 : insuffisamment doté, il ne permet pas aujourd'hui de financer le renouvellement du réseau principal. Mettons temporairement de côté les UIC 7 à 9. La trajectoire actuelle ne garantit pas la pérennité des UIC 5 et 6, soit tout de même 6500 km de lignes, et omet certains domaines vitaux tels que la signalisation : on peut même se demander si ce contrat a été écrit par des protagonistes connaissant le sujet ferroviaire pour en arriver à ce stade.

L'Etat semble donc avancer sur le principe d'une réécriture de ce contrat. Reste à savoir si les ressources supplémentaires seront suffisantes d'une part et si les efforts de productivité des budgets d'autre part permettront de mettre en phase besoins et moyens. Il faudra aussi rompre radicalement avec cette tendance consistant à faire des circulations la variable d'ajustement de l'organisation industrielle de la maintenance : s'il n'y a pas de réseau qui vaille sans maintenance, il n'y a pas non plus de réseau viable sans circulations. Dit autrement, c'est au mainteneur de s'adapter aux besoins des clients (autorités organisatrices, opérateurs voyageurs et fret)... et non l'inverse.

Quant aux lignes secondaires, il va devenir de plus en plus difficile d'esquiver un choix radial. Si SNCF Réseau veut être propriétaire de ces lignes, alors il doit prendre en charge le renouvellement de ces lignes, impliquant donc une hausse substantielle de la dotation annuelle dans le Contrat de Performance, face à un besoin évalué autour de 5,5 MM€ sur les 7 années à venir.

Tant que perdurera une situation d'un financement de plus en plus majoritaire des Régions, l'option la plus vraisemblable - et même la plus légitime de notre point de vue - sera le transfert de propriété des UIC 7 à 9 ayant une fonction locale (soit environ 5500 des 9200 km), avec en conséquence le choix de leur gouvernance (régie, SPL, DSP...) mais assurément de leur opérateur et de leur mainteneur...

7 mai 2018

ZTER : notre dossier mis à jour

Mises en service entre 2002 et 2004, les 57 automotrices Z21500 ont été longtemps les premières et seules automotrices TER aptes à 200 km/h. Elles sont désormais rejointes par les Régio2N, les éléments Pays de la Loire inaugurant cette aptitude sur du matériel à deux niveaux. Chevilles ouvrières de l'amélioration du transport intervilles, les Z21500 n'ont pas eu le succès escompté avec une commande portant sur à peine la moitié du marché initialement défini, n'épuisant pas le potentiel de développement des TER200.

Notre dossier sur cette série d'automotrices a été mis à jour.

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 > >>
Publicité