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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
2 novembre 2023

Lyon – Metz : un demi-TET ?

L’Etat annonce la restauration en 2024 d’une liaison classique entre Lyon, Dijon, Nancy et Metz, à raison de 2 allers-retours en 4h15 environ, classée « Train d’Equilibre du Territoire ».

Depuis la suppression par la SNCF en 2018 des liaisons TGV, reportées par Strasbourg pour rationaliser la production avec les relations Rhin-Rhône, Nancy avait perdu ses liaisons directes avec Dijon, Lyon et la Méditerranée. La Région Grand Est avait dans un premier temps mis en œuvre des trains régionaux Dijon – Nancy, relevant la correspondance à Dijon sur ces TGV, pour restaurer une liaison Nancy – Lyon – Méditerranée à un tarif un peu moins élevé pour les voyageurs.

Cette relation faisait partie des cas étudiés par l’Etat pour (re-)développer les dessertes de service public qu'il finance Cependant, elle constituait un isolat technique, sans mutualisation possible avec les lignes existantes, d’où l’absence de concrétisation jusqu’à présent. L’hypothèse d’une liaison vers Marseille, Montpellier voire Bordeaux, pour l’intégrer au roulement des futures rames Oxygène de Bordeaux – Marseille, n’a pas eu de suite.

Le retour de la liaison Lyon – Lorraine résulte donc d’un accord avec la Région Grand Est qui fournira le matériel roulant : il s’agira de Coradia Liner, engagées également sur l’axe Paris – Mulhouse et ponctuellement sur Paris – Vallée de la Marne. Cela commence à faire beaucoup pour un parc qui n’est pas extensible.

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Châlons-en-Champagne - 4 juillet 2022 - N'allez pas nous demander l'origine de l'appellation Fluo pour les trains régionaux du Grand Est. En revanche, le choix des couleurs et de leur position sur la rame semble très inspirée d'un célèbre feutre surligneur. Le confort à bord est meilleur que dans la version de base du Régiolis, mais reste quand même limite quand le parcours moyen du voyageur se fait plus long : sur un futur Lyon - Metz, on peut supposer que les voyageurs de bout en bout seront assez nombreux, plus qu'ils ne sont par exemple entre Nantes et Bordeaux sur une liaison de durée à peu près comparable. © transportrail

Ce n’est pas tout : la Région Grand Est prendra en charge la moitié du déficit d’exploitation de la relation, avec l’Etat. Il est donc permis de s’interroger sur une éventuelle sollicitation de la Région Bourgogne – Franche-Comté sur le parcours Lyon – Dijon. Autant dire que ce TET ne sera pas vraiment comme les autres…

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Commentaires
H
Je trouve que ce type de train devrait s'arrêter dans les principales villes y inclus Châlon et Mâcon. Changer le train encore n'est pas un avantage surtout avec l'offre français. En Suisse on s'arrête selon le type de train toujours dans gares de villes de la taille correspondante. Malgré tout on ne parle pas de TGV ici.
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H
Je ne sais pas trop ce que c'est que des regiolis, si c'est les betailleres du Belfort Lyon,c'est indigne du transport ferroviaire pour les moyennes et longues distances. J'espère que cette nouvelle relation aura du matériel confortable. Et desservira CulmontChalindrey.
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A
Le matériel roulant fourni ne sera pas les Coradia Liner mais les futurs Regiolis transfrontaliers qui seront surnuméraires un bon nombre d'années puisque la desserte de Karlsruhe et Neustadt est reportée aux calendes grecques : les Allemands parlent de substitution routière pendant "plusieures" années du fait de l'état de l'infra côté français. <br /> <br /> <br /> <br /> Le parc de Coradia Liner n'est certes pas extensible, mais devrait souffler un peu avec le retour des Corail sur Paris Troyes.
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G
Question bête : s'il s'agit d'un passage en TET, la garantie 30 minutes va de nouveau s'appliquer ? C'est quelque chose qui manque sur les longs TER
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R
Je suis étonné de certaines suggestions prônant la transformation de ce TET Metz – Lyon en Nancy - Lyon, voire en Nancy – Dijon. Pour une fois que l’Etat, certes poussé par une région, avance une proposition positive et pertinente, souhaitons qu’elle se concrétise à l’échéance prévue et que les clients soient au rendez-vous. <br /> <br /> Cette propension à morceler l’offre ferroviaire, déjà souvent indigente, n’incitera pas à faire venir au train de nouveaux clients, et à faire revenir ceux qui l’ont déserté.
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A
Comme de nombreux autres commentateurs, j'essaie de ne pas bouder mon plaisir de voir revenir un de ces fameux trains interrégionaux. Sous un format quand même très monorégional...zut, j'ai déjà cédé à la grisaille ambiante!<br /> <br /> Bon, alors continuons: pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Les 3 rebroussements sont sans hésitation, le point le plus merdique de cette proposition.<br /> <br /> -Nancy peut devenir terminus de la liaison, la trame Nancy-Metz étant assez fournie et des correspondances peuvent satisfaire (la liaison bout en bout Metz-Lyon assez performante en TGV). Aller jusqu'à Metz sans tracer jusqu'à Luxembourg représente à mes yeux un bilan coût/bénéfice insuffisant.<br /> <br /> -A Culmont, effectivement, ni la chalandise directe, ni les correspondances n'offrent un potentiel significatif. 3 options classées par ambition décroissante: soit on pousse jusqu'à Langres (en électrifiant Langres-Andilly, comme suggéré plus haut), soit on envisage un arrêt à proximité sur le tronc commun avec la "ligne4" (Torcenay...mais le prix d'une d'ouverture/réouverture de haltes est rhédibitoire), soit on shunte complètement.<br /> <br /> -Pour Dijon, j'aurais tendance à faire comme à Nancy, et y faire terminus pour favoriser la productivité du matériel: à 2h35 de trajet, comme les TER actuels, 3 rames permettraient un cadencement aux 2h...<br /> <br /> <br /> <br /> Bref, au final, la meilleure solution à mes yeux serait le cadencement du TER Dijon-Nancy aux 2h et l'alignement des correspondances à chaque bout. Mais je suis conscient de la "locomotive" que représente la métropole lyonnaise (en plus d'être la caution TET, sortant la relation du simple TER!), et de la nécessité d'y amener les trains. Les TGV abattent Dijon-Lyon en 1h35 avec 1 arrêt intermédiaire, je pense qu'on peut se calquer sur ce schéma quitte à alterner Chalon et Mâcon. Ce qui nous amène à un temps de 4h15 environ. Pas facile d'envisager une forte productivité du matériel dans ces conditions...à moins de faire un roulement avec une autre liaison, genre Lyon-Besançon, Nancy-Reims...ou Nancy-Luxembourg ?-)
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R
La mise en place de TET Metz – Lyon est effectivement une bonne nouvelle, qui plus est, si les temps de parcours annoncés se confirment (4h15 pour Metz – Lyon, soit environ 3h35 pour Nancy – Lyon), car, lorsqu’on passe des études à la réalisation, il y a fréquemment de mauvaises surprises … La politique d’arrêts envisagée me semble néanmoins révisable, comme l’expriment certains. Une limitation du nombre d’arrêts s’impose pour disposer d’une liaison performante entre la Lorraine et Lyon. Néanmoins, il me semble judicieux de prévoir des arrêts à Neufchâteau (pour peu que l’on y développe des lignes routières de rabattement. A noter que certains trains grandes lignes et même TGV s’y arrêtaient par le passé), Chalon et Mâcon, les 2 villes les plus importantes de l’axe Dijon – Lyon, bien que disposant de bonnes et fréquentes relations en correspondance à Dijon. En revanche l’arrêt à Culmont Chalindrey semble discutable, au regard du potentiel limité de cette localité, malgré les possibilités de correspondance avec la ligne 4, et en raison de la perte de temps due au rebroussement. La desserte de Chalindrey devrait plutôt être assurée par des Paris – Troyes prolongés Dijon, ainsi que par des Reims (voire Lille) – Dijon, comme certains contributeurs le proposent.<br /> <br /> Un tel schéma de desserte permettrait d’être assez proche de la cible annoncée des 4h15 avec une desserte un peu plus étoffée en terme d'arrêts et mieux équilibrée.
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G
Il faut espérer que cette relation bénéficiera de la carte fluo. Actuellement, Metz-Lyon, si l'on excepte l'avion, autour de 300€, coute souvent autour de 100€, avec carte avantage en tgv. Flixbus est imbattable (20€), mais il faut aimer rouler de nuit!
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A
Bonjour, merci pour cet article intéressant. Quelqu'un saurait me dire si le marché de production des Régiolis/Coradia Liner est toujours actif ?
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H
Enfin une bonne nouvelle concernant la relation Lorraine vers le Sud Est. 2A.R ?Parfait. Maintenant espérons des arrêts à Toul Neufchateau Chalindrey afin de désenclaver le Sud vosgien et la Hte Marne. Et du matériel confortable-je pense aux bétaillères de la région BFC qui assurent les TER Belfort Lyon ou Paris Lyon.
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H
Enfin une bonne nouvelle concernant la relation Lorraine vers le Sud Est. 2A.R ?Parfait. Maintenant espérons des arrêts à Toul Neufchateau Chalindrey afin de désenclaver le Sud vosgien et la Hte Marne. Et du matériel confortable-je pense aux bétaillères de la région BFC qui assurent les TER Belfort Lyon ou Paris Lyon.
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D
Pour faire Lyon Nancy en semaine, le plus pratique actuellement est d'utiliser la combinaison des TER Lyon Dijon cadencés à l'heure et les TER Grand Est en changeant à Dijon (quand ces TER sont assurés, car ils ont été fréquemment supprimés les années passées). Le problème c'est le week end quand le cadencement en val de Saône passe aux 2h. Sauf pour aller au delà de Lyon, l'utilisation du TGV n'apporte pas grand chose (on a une place réservée en principe et on peut aller au bar TGV). Concernant les dessertes, il est évident que Neufchâteau et Merrey (correspondance possible vers Vittel, Contrexéville en train et Bourbonne en bus) ont besoin d'une desserte car actuellement ce ne sont que des culs de sac desservis par le Nord depuis Nancy. Brûler Châlons et Macon fait gagner une douzaine de minutes, mais cela représente quand même une plus grande chalandise que Culmont (je n'ai jamais noté de grands mouvements de voyageurs en correspondance avec la ligne 4 sur les TER Nancy Dijon). Il y a un vrai manque de lien entre Dijon et la Haute Marne (Langres, Chaumont) mais il vaudrait mieux créer des TER spécifiques plutôt que de miser sur 2 éventuelles connexions par jour avec les Nancy Dijon.<br /> <br /> En revanche Is sur Tille (terminus du périurbain dijonnais), Beaune, Belleville et Villefranche sont facilement accessibles en correspondance.
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A
Le ton de l'article semble exagérément prudent mais la préfecture du Grand-Est (donc représentant l'Etat, pas la région) indique qu'un véritable TET sera mis en place en 2029 avec l'achat de nouvelles rames. Le choix devra être fait rapidement entre Oxygène (pour faire comme les autres TET) ou des Coradia Liner si le marché est encore ouvert, voir des Omneo Premium)<br /> <br /> <br /> <br /> On parle de 4 A/R par jour, avec donc un parc dédié.<br /> <br /> C'est une bonne chose. Reste à connaître les dessertes car celles indiquées semblent incomplètes. Pas d'arrêt à Neufchateau ? Mais un rebroussement à Culmont-Chalindrey (pour quel temps de perdu ?) Pas d'arrêt de Dijon à Lyon ? Ce serait du gâchis. Et quid de la desserte de Metz/Nancy : rebroussement à Nancy ?<br /> <br /> <br /> <br /> https://actu.fr/grand-est/nancy_54395/sncf-c-est-officiel-la-ligne-ferroviaire-entre-nancy-et-lyon-va-rouvrir_60265774.html
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B
Difficile de demander une participation à la région BF-C, si aucune gare n' est desservie entre Dijon et Lyon . Après, vu la desserte TER en place entre ces deux villes, je reconnais qu' un (ou des) arrêt(s) entre ces villes n' est pas obligatoire............contrairement à Neufchâteau !
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J
Bonsoir,<br /> <br /> <br /> <br /> Ur bonne nouvelle.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce type de relation aurait convenu à Railcoop, mais avec participation financière des différents acteurs.<br /> <br /> <br /> <br /> Pourquoi pas amorcer la relation à Luxembourg, histoire de recevoir une subvention de l ‘état luxembourgeois.<br /> <br /> <br /> <br /> Salutations,<br /> <br /> <br /> <br /> Roland Jéhanart
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N
Un retour bienvenu mais que de difficultés pour rétablir deux malheureux A/R... Symbole du manque de volonté et de courage de l'État pour assumer son rôle d'AOT. <br /> <br /> <br /> <br /> Je compte 3 rebroussements pour ce service (Dijon/Culmont-Chalindrey/Nancy). L'occasion de s'interroger sur une réouverture de la section Toul - Pont-Saint-Vincent (qui servirait aussi de contournement sud de Nancy pour le fret), voir de Langres - Andilly-en-Bassigny (pour éviter le rebroussement à Culmont-Chalindrey et desservir Langres).
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Y
https://actu.fr/grand-est/nancy_54395/sncf-c-est-officiel-la-ligne-ferroviaire-entre-nancy-et-lyon-va-rouvrir_60265774.html d'après cet article, Culmont serait desservi mais pas Neuchâteau, Chalon et Macon
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B
Connais t' on les gares qui seront desservies . Si Nancy, Toul, Neufchateau, Dijon, Chalon et Macon ne font aucun doute, quid de Merrey, Culmont-Chalindrey, Is sur Tille, Beaune, Tournus, Belleville et Villefranche sur Saône ?
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J
Le matériel roulant TER n'est que temporaire, en attendant la disponibilité d'un matériel commandé par l'Etat (une tranche complémentaire d'Oxygène je suppose). En effet on peut se demander où ils vont trouver ces rames, sachant que l'électrification n'aura pas atteint Troyes à ce moment... peut-être un moindre engagement sur l'axe Vallée de la Marne si les rames réversibles Corail retrouvent une meilleure disponibilité ?
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E
Ce TET "pas comme les autres" trouve toutefois des précédents. L'État s'est "débarassé" d'autres liaisons de la même manière. La régionalisation des TET s'est souvent accompagnée d'une prise en charge partielle du déficit d'exploitation par l'État. Il y a fort à parier qu'il en soit ici de même et que la liaison devienne TER après quelques années. Il s'inscrit d'ailleurs dans la "logique" de la politique ferroviaire française : aucune cohérence, un soupoudrage de moyens, des demi-mesures et surtout beaucoup de communication.
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T
On pourra peut-être avoir une nouvelle commande Coradia Liner...
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