Canalblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires

Les liaisons classiques interrégionales

A partir de 1994, la création de nombreuses via la ligne d’interconnexion Nord – Sud-Est et la Grande Ceinture a indéniablement amélioré les connexions entre les grandes villes françaises : si ces trains passent toujours en Ile-de-France, du moins n’est-on plus obligé de changer de gare… en principe, car les liaisons province-province restent peu nombreuses et ont été pour bonne partie phagocytées par Ouigo.

C’est aussi à ce moment que la SNCF a donné un coup d’accélérateur à la réduction, déjà bien engagée, de ce qui avait alors été qualifié d’Express d’Intérêt Régional, dont une partie bascula dans le giron régional lors de la décentralisation engagée à partir de 1997. On y retrouvait par exemple les liaisons Clermont-Ferrand – Besançon, Lyon – Clermont-Ferrand ou Caen – Rennes.

Dès 2005, les Régions ont été à nouveau sollicités par la SNCF pour reprendre certaines liaisons classiques, alors baptisées Trains Inter-Régionaux (TIR), alors que l'Etat faisait la sourde oreille, ne laissant pour alternative que la suppression pour cause de déficit ou la reprise, un peu forcée, par les Régions. Finalement, il dut se résoudre en 2011, à conventionner ces dessertes, appellées Trains d’Equilibre du Territoire... du moins ce qu’il en restait

Après le rapport de Philippe Duron, le préfet François Philizot reçut en 2018 la mission d'organiser le transfert aux Régions des TET du bassin parisien vers la Normandie, le val de Loire, la Picardie et la Champagne. Il s’agissait cette fois de transférer des dessertes principalement radiales autour de Paris.

010321_OMNEObuchelay_lmerliaud

Buchelay - 1er mars 2021 - Première Région à avoir accepté le transfert de compétences sur les Intercités du Bassin Parisien, la Normandie, avec dans le contrat, le financement par l'Etat de 40 rames Omneo Premium destinées à succéder aux voitures Corail. © L. Merliaud

A l’issue de ces accords, ne demeuraient plus dans le périmètre national des Trains d’Equilibre du Territoire financés par l’Etat que :

Résultat d’une montée en puissance européenne du sujet, porté par l’insolent succès autrichien, les trains de nuit démantelés dans les années 2000-2016 amorce un changement de cap avec la restauration de la liaison vers Nice en avril 2021 et vers Tarbes en décembre suivant. Les services de l’Etat ont mis à l’étude de nouvelles relations sur des axes qui existaient jadis. L’Etat a fait de même pour de nouvelles dessertes de jour : Lyon – Toulouse, Grenoble – Metz et Lille – Nantes, ainsi que le retour à Nice de la transversale Bordeaux – Marseille. Cependant, au-delà des annonces, nombre de questions demeurent sans réponses.

Les liaisons classiques interrégionales constituent un vaste sujet dans lequel transportrail vous propose de vous plonger à travers ses nombreux dossiers dont la plupart existaient déjà mais ont été remaniés pour tenir compte des évolutions intervenues au gré des différentes réformes.

Cette série s'intéresse plus particulièrement aux liaisons de jour, les trains de nuit étant traités séparément.

  • Chapitre 1 : un parent pauvre et désordonné
  • Chapitre 2 : le rapport Avenir des TET de Philippe Duron
  • Chapitre 3 : le rapport de la Cour des Comptes sur les TET
  • Chapitre 4  : nos études sur les liaisons classiques de jour
  • Chapitre 5 : à bord des TET
  • Chapitre 6 :  pour un schéma directeur des TET
  • Chapitre 7 : transfert des TET et nouveaux matériels : quelles opportunités ?
Publicité
Publicité
Publicité