Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
30 janvier 2024

Lyon - Turin : sur le fil !

En l'absence de ministre des Transports, il aura donc fallu à M. Béchu, ministre de la Transition écologique, s'atteler à obtenir le bouclage du financement des études de la ligne nouvelle entre l'agglomération lyonnaise et la Transalpine. Ainsi, la Région mettra 33 M€ au lieu de 13 M€. La Métropole de Lyon, qui ne voulait pas participer, apportera finalement 5 M€, le Département du Rhône 1,5 M€, celui de Savoie 3 M€, les agglomérations de Chambéry et Aix-les-Bains respectivement 450 000 € et 300 000 €. Quant à l'Etat, son engagement atteindra 85 M€, et l'Union Européenne 90 M€.

On pourrait s'arrêter là. Mais ce dossier est aussi un levier dans une autre négociation au moins aussi difficile, engagée depuis plusieurs mois : le nouveau Contrat de Plan Etat - Région est en panne, car la Région a affiché une posture de principe extrêmement fermée, refusant de substituer encore (comme c'est le cas depuis 18 ans) à l'Etat sur le financement du renouvellement du réseau, et en particulier sur les lignes de desserte fine du territoire. En faisant un pas en avant sur la ligne nouvelle Lyon - Chambéry, M. Wauquiez espère - en signe de détente - un retour sur le niveau d'engagement de l'Etat sur le CPER, car pour l'instant, ce blocage pourrait se révéler lourd de conséquences. Comme déjà évoqué ici, sur le fond, la posture régionale est loin d'être infondée, mais elle aurait plus de poids si elle avait été coordonnée entre les Régions, quitte à provoquer une nouvelle crise en ouverture des négociations sur les CPER.

Une autre dimension politique semble avoir pris le pas. D'une part, les Régions plutôt à gauche ne voulaient manifestement pas afficher une position commune avec une Région présidée par une figure de droite prononcée ; d'autre part, même entre Régions à droite, il n'est pas certain que s'inscrire dans le sillage de M. Wauquiez soit compatible avec certaines ambitions.

Bref, les questions ferroviaires passent dans l'ombre de petits jeux politiques d'intérêt pour le moins limité...

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
T
le cirque du financement continue sur ce projet
Répondre
T
c'est totalement ridicule d'aller chercher les collectivités locales pour financer un tel projet<br /> <br /> <br /> <br /> Leur capacité de financement se situera au mieux en millions ou dizaines de millions pour la Région quand le projet nécessite un financement en dizaines de milliards<br /> <br /> <br /> <br /> On va chercher des financeurs qui ne sont pas à la bonne échelle des besoins et le pire c'est qu'elles acceptent....
Répondre
B
Que dire ? Ouf, heureusement............. !
Répondre
H
On peut lire dans l'article des Echos : 220 millions d'euros des études préalables du Lyon-Turin.<br /> <br /> Ca fait plus de 20 ans qu'on en parle, rien n'a été fait avant ? Il y a besoin de tout financer la dedans ? <br /> <br /> On doit être trop riche en France...
Répondre
H
Plus personne n'est dupe sur les petits jeux politiques, qui ne font que diviser les gens et créer des tensions. Malheuresement, c'est la France d'aujourd'hui.<br /> <br /> <br /> <br /> Par contre, je ne trouve pas stupide la part de la région de refuser dans un premier temps, les conditions du CPER. En placant la barre assez bas cad, aucun financement du réseau, à part financer les nouvelles rames TER + SERM et ces études du Lyon-Turin , il convient dans un second temps d'une négociation, de revoir les conditions et objectifs. Ce qui n'aurait pas ét possible si cela avait accepté dès le début.<br /> <br /> En espérant que cela porte un peu ces fruits, AURA a aussi besoin de financer ces transports et favoriser son économie.
Répondre
Publicité