Restaurer la liaison Saint Etienne - Clermont-Ferrand
C'est en quelque sorte un exemple. On pourrait parler de jurisprudence ferroviaire. L'interception d'une liaison ferroviaire entre des agglomérations de cette taille n'est pas chose courante. C'est pourtant ce qui est arrivé en juin 2016 entre Saint Etienne (404 000 habitants dans la Métropole, assez étendue, dont environ 350 000 habitants dans le coeur d'agglomération) et Clermont-Ferrand (295 000 habitants), quelques mois après la fusion administrative des Régions Auvergne et Rhône-Alpes : finie l'excuse de la divergence entre exécutifs régionaux...
Le massif du Forez n'est certes pas un territoire particulièrement peuplé mais c'est la force du train : proposer une liaison intervilles avec un temps de parcours qui supporte la comparaison avec la voiture, tout proposant un service de cabotage au profit des localités intermédiaires. C'est le cas de cette ligne : le train, sur une infrastructure en bon état et avec les matériels actuels, desservir 10 gares intermédiaires avec un trajet en moins de 1h50, soit un petit quart d'heure de plus qu'en voiture... quand tout va bien, sans encombrement, sans intermpéries. Il n'y a pas de grande activité économique et industrielle sur cet axe mais l'exploitation du bois est tout de même un potentiel pour le fret ferroviaire.
Lors de la campagne des élections régionales du printemps dernier, la mobilisation d'élus locaux et d'associations a poussé l'exécutif régional à demander la mise à l'étude de la réactivation de la section Boën - Thiers sur laquelle, à défaut de trains, la végétation prend ses droits.
Pour éviter que cette ligne ne serve d'argument à d'autres scénarios de contraction du réseau ou de non-reprise du trafic - on peut par exemple penser à Limoges - Angoulême mais aussi à Clermont-Ferrand - Limoges - dans une période manquant de ressources et de volonté, transportrail ouvre le dossier de la réouverture de Saint Etienne - Clermont-Ferrand.