Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires

8 mars 2009

Marseille - Aubagne passera à 3 voies

Après la réouverture de Cannes - Grasse et la modernisation d'ampleur de Marseille - Aix-en-Provence, un troisième axe du réseau ferroviaire provençal est en travaux : Marseille - Aubagne. La ligne de la vallée de l'Huveaune doit supporter à la fois les liaisons nationales TGV et Corail reliant Paris et Bordeaux à Nice, et le cortège de dessertes TER Intercités Marseille - Nice et les liaisons avec Hyères, Toulon et Aubagne. Le tout devant faire cohabiter des politiques d'arrêt bien différentes sur les deux voies existantes.

Serpent de mer dans les eaux méditerranéennes depuis plus de 25 ans, la troisième voie Marseille - Aubagne est enfin en chantiers et devrait être mise en service en 2014. Longue de 13 km, elle sera dédiée au trafic omnibus et sera dotée d'un point de croisement dans la nouvelle gare de La Barasse. Le financement des 250 millions d'euros est porté par l'Etat, la Région, le Département et RFF.

Les trains sans arrêts entre Marseille-Blancarde et Aubagne circuleront sur les voies existantes. Après cinq années de travaux et 250 M€ d'investissement, la future desserte devrait comprendre en heures de pointe 3 omnibus Marseille - Aubagne, 1 direct Aubagne puis omnibus Toulon/Hyères et un 1 direct Toulon chaque heure. 200 trains (toutes activités confondues) sont prévus en 2014 contre 83 actuellement.

Des travaux sont également prévus en gare de Marseille Saint-Charles pour augmenter sa capacité d'accueil en faveur des dessertes régionales tandis que la gare d'Aubagne sera dotée d'un terminus central comprenant deux voie. 

La gare de Marseille-Blancarde devrait alors devenir un pôle d'échanges majeur puisqu'elle sera desservi dès 2011 par le prolongement de la ligne 1 du métro, en plus des deux lignes de tramway actuellement en service.

Trois passages à niveau seront supprimés et trois passerelles créées.

Petit à petit, le réseau ferroviaire marseillais sort d'une certaine léthargie et les contours d'un réseau d'agglomération commencent à apparaître.

Publicité
Publicité
6 mars 2009

Les CFF remettent les pendules à l'heure

"En Suisse, il y a des trains accélérés; en France, des trains retardés". Cette sentance peu flatteuse à l'égard du rail français pourrait être la conclusion d'une comparaison de la performance des trains entre les deux pays . Mais la réputation de ponctualité des trains suisses ne serait-elle pas un peu usurpée ? Les CFF le reconnaissent d'eux-mêmes... en partie.

Selon l'indicateur officiel, 95% des trains des CFF arrivent à l'heure, c'est à dire avec moins de 5 minutes de retard, et 90,3% des trains arrivent à destination avec moins de 3 minutes de retard. Mais voilà, les usagers ne l'entendent pas de cette oreille et constatent quelques divergences.

Alors, phénomène peu courant, les CFF acceptent de revoir leur méthode de calcul de la régularité. Raisonnement de base : un retard de 10 minutes sur un train local utilisé par 40 voyageurs en heures creuses n'a pas la même valeur que le retard de 10 minutes d'un Intercity chargé de plus de 1000 voyageurs en heures de pointe. Voilà qui n'est pas faux...

Les CFF ont donc ré-étalonné leur indicateur et arrivent à environ 85% de trains à l'heure selon cette méthode pondéré du nombre de voyageurs impactés par le retard y compris dans leurs correspondances. Nouvel objectif : atteindre 87% de trains ponctuels selon ce principe.

Pour la petite histoire, il faut aussi savoir que la limitation du train en cours de trajet est pour le moins exceptionnelle (0,02% des trains), alors que par exemple, elle est un outil bien commode pour les dessertes en Ile-de-France, qui affichent pourtant environ 90% de régularité... Et à l'inverse, depuis quelques mois, la SNCF n'assure plus les correspondances dans certaines Régions afin de faire partir les TER à l'heure : qu'importe s'ils sont vides, au moins, il n'y aura pas de pénalité conventionnelle pour train en retard ! Quid également des suppressions de trains qui ne sont pas considérées comme des retards ?

Avec la nouvel méthode de calcul, il est plus que probable que le résultat serait nettement moins flatteur... Alors chiche ?

20 février 2009

Dualis : première !

naPL_2433480_4_apx_470__w_ouestfrance_

Le premier tram-train Dualis d'Alstom, aux couleurs de la Région Pays-de-la-Loire, a été présenté hier au Président de la Région. La commande porte sur 15 rames destinées à l'étoile nantaise, représentant un investissement de 60 M€.

Prévu initialement pour la réouverture de la ligne Nantes - Châteaubriant, le tram-train nantais circulera donc d'abord sur Nantes - Clisson, profitant de la récente électrification de la section Nantes - Les Sables d'Olonne. La croissance du trafic sur la liaison Nantes - Vertou et d'un décalage sur le projet de Châteaubriant ("un de plus !" diront ceux qui suivent le dossier depuis un quart de siècle au bas mot) sont à l'origine de cette modification de l'affectation des premiers Dualis commandés par la Région. Plutôt que de se retrouver avec un matériel flambant neuf, la Région a préféré investir environ 6 M€ pour adapter les gares du parcours à ces rames à plancher très bas (40 cm).

De l'étoile ferroviaire nantaise, resterait donc la revitalisation de la ligne Nantes - Carquefou à examiner pour utiliser l'ensemble du patrimoine existant.

Le Président de la Région Pays-de-la-Loire, qui croit fermement au tram-train, a également demandé aux agglomérations d'Angers et du Mans d'étudier cette opportunité dans le cadre du développement des dessertes suburbaines.

13 février 2009

Auvergne : situation du Plan Rail

S'engageant sur la voie ouverte par Midi-Pyrénées, la Région Auvergne, l'Etat et RFF ont signé le Plan Rail Auvergne. D'un montant de 180 M€ financé aux trois tiers, il est complété d'un volet Etat - RFF de 33 M€ concentré sur la modernisation de la partie auvergnate de l'axe Bordeaux - Lyon, entre Lavaufranche et Saint-Germain-des-Fossés. Ce plan s'ajoute au CPER 2007-2013 déjà contractualisé.

Mais dans le même temps, dans sa série "Qu'importe le Grenelle de l'Environnement pourvu qu'on ait l'ivresse du bitume", on ne peut que déplorer les 32 M€ qui ont été alloués à l'amélioration du réseau routier auvergnat. Mais l'Auvergne a déjà quelques précédents en la matière, comme l'A75 gratuite...

10 février 2009

Nouveaux habits pour les Corail Intercités

N'oublions pas les intérieurs de nos trains. Sans vouloir réinventer le fil à couper l'eau chaude, la rénovation des rames Corail Intercités continue son programme.

200510_interieur-seconde-HN_2

 

Intérieur d'une B11tu modernisée Haute Normandie : 88 places assises au prix d'un pas de siège resserré. Le siège TER plus monce que les banquettes Corail compense tout juste le confrt d'assise... © transportrail

220812_interieur-seconde-BN_2

 

Intérieur d'une B10tu modernisée Basse Normandie : 80 places assises avec le maintien de la classique banquette Corail et un relookage des intérieurs plutôt sobre, tirant notamment les enseignements de la rénovation TER Alsace. Bonne nouvelle, les prises 220V ont fait leur apparition ! © transportrail

Après les 150 voitures de Basse-Normandie, et avant le parc Haute-Normandie, les voitures assurant la desserte Paris - Nevers ont bénéficié du programme (peut-être pour montrer que l'activité ne se limite pas à limiter le nombre de trains sur l'axe). Loin des effets aguicheurs, plutôt ratés sur le plan qualitatif, des voitures Corail Téoz, le programme Intercités se veut plus simple mais finalement au moins aussi efficace. Si ce n'est le maintien du sempiternel rideau "modèle unifié SNCF dans le tissu jamais revu depuis en ce bas monde", les velours recouvrant les sièges sont de bonne qualité, les couleurs retenues sont sobres et élégantes, rajeunissant agréablement les Corail trentenaires. Mieux, contrairement aux TGV et autres Téoz, on gagne une prise de courant pour chaque rangée de sièges dans les deux classes. Bref, une rénovation qui n'a pas grande prétentions intellectuelles, mais qui fait dans le registre "efficace". L'âge de raison ?

 

Publicité
Publicité
10 février 2009

Le retour des trains à Carpentras en 2013 ?

Grande nouvelle au pied du Ventoux : après plus d'une décennie d'études et de négociations, le retour des trains de voyageurs sur la ligne Carpentras - Avignon est annoncé pour 2013. L'opération pourrait intégrer la connexion à la gare TGV d'Avignon. Le coût total de l'opération est évalué à 108 M€ dont 35 M€ pour la jonction entre Avignon-centre et Avignon-TGV.

Ainsi sera - enfin ! - constituée une desserte périurbaine, cadencée à la demi-heure, dans le bassin de vie comtadin, qui souffre de la croissance de la circulation automobile, notamment sur cet axe où la 2x2 voies, malgré une modernisation à grands frais, reste un axe passablement encombré. 5800 voyageurs sont attendus chaque jour sur cette nouvelle liaison qui desservira 7 gares, incluant la réouverture de la gare du Pontet. Le temps de trajet Carpentras - Avignon TGV sera de 38 minutes.

Malheureusement, il faut encore déplorer qu'on ait privilégié depuis quinze ans la modernisation de l'axe routier, en sachant pertinemment qu'il serait insuffisant et ne ferait qu'accroître les difficultés de circulation sur l'entrée nord d'Avignon. Malheureusement aussi, on peut se demander dans quelles conditions les vauclusiens se tourneront vers le rail après leur avoir offert une quasi-autoroute gratuite, et alors même que le réseau de bus d'Avignon s'avère quelque peu limité.

En revanche, il semblerait bien que soit intégrée à la réouverture de Carpentras - Avignon la jonction ferroviaire avec la gare TGV. Une gare TGV isolée de moins ? Incroyable non ?

10 février 2009

Un plan de relance mazouté ?

Plan de relance... Les transports ont été au coeur des discussions du Grenelle de l'Environnement. On aurait pu croire que dans un contexte de relance voulue par l'investissement, on choisisse de privilégier les axes de développement cohérents avec une croissance plus respectueuse de l'environnement.

Comme par hasard, dans le domaine des transports, on voit éclore des crédits de paiement pour le financement d'infrastructures routières : rocades, contournement, nouvelles sections autoroutières... Côté ferroviaire, tout au plus, il ne s'agit que de la confirmation des engagements budgétaires annoncés dans les contrats de plan Etat-Région, qui ont été marqué par une cure d'austérité dès 2007 sous prétexte qu'on avait écrit beaucoup et peu réalisé... qu'importe si justement, dans bien des cas, la raison de ce retard était due aux engagements non respectés de l'Etat.

Côté transports urbains, on aurait pu croire que certains saisissent tout l'intérêt de coordonner une relance par l'investissement et l'accélération des projets de transports en site propre de nombre de villes, dont on sait très bien qu'ils constituent aussi une manne pour l'industrie du BTP.

Bref, les neurones de la relance et du Grenelle de l'Environnement ne sont pas entrés en connexion, et cette relance a déjà un arrière goût de mazout dont on se serait bien passé.

9 février 2009

Sillon alpin : la deuxième voie avant l'électrification

Alors que la première étape de la modernisation de l'axe Grenoble - Valence n'est pas encore achevée, bien que largement engagée, le sillon alpin s'apprête à passer la seconde.

Epine dorsale du réseau de villes rhonalpin, reliant Valence, Grenoble, Chambéry, Annecy et Genève, la ligne était resté trop longtemps dans un certain anonymat : certes, il y eut bien les heures fastueuses de la présence du prestigieux Catalan Talgo, mais au-delà, pas grand chose...

La première phase, en cours de réalisation, consiste à reposer la deuxième voie entre la bifurcation de Moirans (dotée dans le même temps d'un saut de mouton) et Saint-Marcellin, afin d'améliorer la desserte du bassin de vie grenoblois. Par ricochet, les dessertes intervilles vont en bénéficier, et si la voie restera unique entre Saint-Marcellin et Romans, il faut bien reconnaître que de l'autre côté du lac Léman, on sait s'en accommoder, surtout pour faire passer un train par heure et par sens. La mise en service de cette première étape est prévue au service annuel 2011, c'est-à-dire en décembre 2010.

La deuxième phase, à horizon 2013 est de périmètre et de consistance plus vastes :
- électrification intégrale en 25000 V de la section Valence - Grenoble, c'est-à-dire précisément de la section Saint-Marcel-lès-Valence - Moirans
- création d'un raccordement à la LGV pour créer des relations Grenoble - Méditerranée
- modernisation et électrification de la section Gières - Montmélian, second maillon du sillon alpin unissant Grenoble et Chambéry

Le projet est accompagné, comme en première étape, de la modernisation des gares et d'aménagements multimodaux. A Brignoud, une troisième voie devrait permettre d'améliorer la desserte du bassin de vie grenoblois et d'accélérer les dessertes Grenoble - Chambéry.

La modernisation du sillon alpin prépare également le terrain pour l'usage de cet itinéraire par des trains de fret (si si, ça existe encore !) en lien avec la liaison Transalpine (si si, on perce toujours !)

Côté matériel, le sillon alpin, qui en a vu de toutes les couleurs, depuis les ETG en 1975 aux délicats XTER un quart de siècle plus tard, est aujourd'hui le terrain de compositions bigarrées, associant voitures Corail, quelques RRR et des X73500. A partir de 2010, ce sont les AGC bimodes-bicourants qui prendront en charge la totalité de la desserte de l'axe.

Publicité
Publicité
Publicité