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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
5 octobre 2014

Régio2N en PACA

16 rames pour un montant total de 182 M€ : ce sont les deux principaux chiffres à retenir pour l'acquisition de Régio2N par la Région PACA qui a reçu son premier élément le 3 octobre dernier. La mise en service commercial est prévue courant décembre, mais auparavant, les marseillais pourront découvrir la première rame livrée le 17 novembre en gare Saint Charles. La version retenue est dite longue, atteignant 110 m, et offre 493 places assises avec un aménagement classique en 2+2. C'est 43 places de plus que les TER2NNG Z26500 déjà présentes sur les lignes de PACA.

Saint Chamas - 3 octobre 2014 - Le Régio2N inaugural de PACA a effectué un trajet Marseille - Arles. La mise en service commerciale est prévue au début de l'année 2015. L'exploitation se fera d'abord en unité simple, en attendant l'autorisation de couplage par l'Etablissement Public de Sécurité Ferroviaire. © N. Husson

Pour l'acquisition de ces rames ainsi que des 10 Régiolis bimodes qui devront arriver à partir de 2015, la Région PACA a contracté un prêt auprès de la Banque Européenne d'Investissement (130 M€ sur 30 ans) et de la Caisse des Dépôts et Consignations (34,1 M€ sur 40 ans). Elle rompt avec le principe du crédit-bail qu'elle avait utilisé pour les précédents marchés (AGC et TER2NNG).

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4 octobre 2014

Mauvaise nouvelle pour Carpentras - Avignon

Initialement prévue mi-décembre, la réouverture de la ligne de Sorgues à Carpentras n'aura lieu qu'au printemps 2015 en raison de retards dans les travaux. Les vauclusiens devront donc attendre un peu plus longtemps avant de pouvoir emprunter le train sur cet important corridor de trafic du bassin d'Avignon

16 septembre 2014

PACA contre les désengagements de RFF

La Région PACA a une nouvelle fois pris sa plume pour faire par au gouvernement - via son nouveau Secrétaire d'Etat aux transports - de son mécontentement quant à la politique de RFF et de la SNCF sur certaines lignes régionales.

Dans un premier temps, les travaux prévus sur la ligne de Briançon en 2015 ont été retardés en 2016, apparemment en raison du manque de personnel dans les équipes SNCF Infra, mais aussi sans l'assurance du financement alors que la Région s'est acquitté des subventions prévues au contrat de plan Etat - Région 2007-2013.

Ensuite, c'est l'annonce de délais supplémentaires pour les travaux de la partie la plus au nord de l'axe Nice - Tende, alors que RFI, le gestionnaire d'infrastructures italien, dispose d'une enveloppe de 29 M€... mais avec la contrainte de démarrer les travaux au plus tard le 30 juin 2015. En outre, le projet de nouvelle convention pour gérer la partie transfrontalière de l'axe Nice - Turin demeure toujours au point mort.

Enfin, l'annonce de l'arrêt des travaux de mise en accessibilité des gares des Arcs et de Cannes a parachevé la liste des critiques adressées au gouvernement. Manifestement, la politique des transports ferroviaires est victime de hoquets préfigurant une panne de carburant, en l'occurrence de ressources.

1 septembre 2014

La Pauline - Hyères : 10 longs mois de fermeture

10 mois de fermeture pour la modernisation de l'antenne de Hyères : c'est beaucoup pour une ligne de 10,5 km qui ne verra à nouveau des trains qu'à l'été 2015. Pas moins de 35 M€ sont investis dans l'objectif d'autoriser un cadencement à la demi-heure de la desserte depuis Marseille et Toulon. Les travaux prévoient la rénovation intégrale de l'infrastructure et de la signalisation, la mise en accessibilité des gares, avec l'adaptation des quais et cheminements (création d'une passerelle en gare de La Pauline) et la suppression d'un passage à niveau.

toulon-hyères

Le projet est financé par le CPER avec des participations de 23% pour l'Etat, la Région et le Département du Var, 20% pour RFF et 10% pour l'agglomération toulonnaise. Comme nous le suggérions dans notre article de juillet 2012, la question du prolongement au-delà du terminus actuel pour desservir l'aéroport voire les plages reste posée... et justifiée au regard du trafic aérien qui repart progressivement à la hausse après la crise de 2010. S'il enregistrait plus de 700 000 voyageurs en 2000 et seulement 502 000 en 2010, l'année 2013 s'est soldée sur un volume de 582 000 voyageurs. De quoi tout de même nourrir la desserte ferroviaire, Toulon pouvant être accessible par le rail et non plus par une ligne d'autocars tributaires de la circulation. Faut-il évoquer les plages comme autre source de trafic pour s'en convaincre ?

26 août 2014

Dossier Carpentras - Avignon

Dans une actualité ferroviaire souvent assombrie par les perspectives peu réjouissantes nées de l'état des infrastructures ferroviaire, la réouverture de la ligne Carpentras - Avignon fermée aux voyageurs avant la seconde guerre mondiale constitue une petite enclave positive dans un environnement bien inquiétant. Alors on passera sur la décennie de décalage par rapport aux annonces initiales prévoyant une mise en service en même temps que le TGV Méditerranée... et on s'intéressera plutôt au potentiel de développement d'une desserte périurbaine autour d'Avignon, ville où les difficultés de circulation routière ne sont pas des plus minces...

La réouverture de la ligne Carpentras - Avignon est le nouveau dossier de transportrail. A vos commentaires !

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4 août 2014

Nice - Turin : frémissement du Piémont ?

Peut-être le début d'une éclaircie sur le dossier des liaisons entre Nice et Turin par la vallée de la Roya : la région italienne du Piémont revient à la table des discussions et annonce que la liaison entre Turin et Gênes, qui avait fait partie des lignes plus qu'allégées par souci d'économie, pourrait bénéficier de 4 allers-retours directs. La question de la convention de gestion de l'infrastructure, faisant l'objet de conditions particulières compte tenu de l'intégration en 1947 de la vallée à la France et de l'indemnisation pour dommages de guerre, est à nouveau évoquée, afin de clarifier les modalités opérationnelles et de sortir d'un régime de compensation après la seconde guerre mondiale.

En outre, l'Italie pourrait accorder 29 M€ à la liaison Nice / Gênes - Turin pour rénover les infrastructures. A ce jour, compte tenu des mobilisations sur la rénovation du réseau, RFF indique ne pas avoir de ressources disponibles avant 2017 : trop loin pour la Région PACA qui souhaite examiner d'autres pistes pour assurer plus rapidement ces travaux.

2 avril 2014

Draguignan : le train n'est pas pour demain

La réouverture de la ligne reliant Les Arcs (sur l'axe Marseille - Nice) à Draguignan est en train de s'éloigner. Comme la réactivation du Chemin de Fer de l'Est de Lyon en Isère, deux projets étaient présentés, dont l'un ferroviaire sous une forme légère de tram-train et l'autre à caractère routier par un bus en site propre. La Communauté d'Agglomération dracénoise a privilégié en février dernier une orientation en faveur d'un BHNS, jugé plus économique par rapport à la solution ferroviaire. Il est vrai que le tram-train à la française apparaît plus qu'onéreux en période de disette budgétaire.

Pourtant, comme le souligne l'ARLIFAD qui soutient le projet ferroviaire, le niveau de circulation routière entre Draguignan et Les Arcs sur la RD555 qu'entre Cannes et Grasse qui a bénéficié du retour du train grâce à la politique menée par la Région PACA.

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L'hypothèse du tram-train est portée du fait du moindre coût, en apparence de cette solution par rapport à une exploitation ferroviaire classique, et de l'aptitude à créer de nouvelles stations sur cette ligne de 12,6 km dont l'emprise a été préservée sur la quasi-intégralité du parcours même si la voie ferrée a été déposée au-delà de La Motte Sainte Roseline, servant à la desserte du camp militaire de Canjuers.

Compte tenu de la dépose partielle de la ligne, une solution légère semble appropriée. La nécessité de préserver un accès ferroviaire au camp de Canjuers légitime le maintien de la ligne dans le RFN. En revanche, le tram-train ne permettrait pas d'aller plus loin q'aux Arcs : sa vitesse limitée à 100 km/h le rend incompatible avec les TER et liaisons Grandes Lignes de l'axe Marseille - Nice pour rejoindre Toulon, du fait du risque de conflit de circulation avec des trains à 160 km/h.

Aussi, une exploitation ferroviaire classique peut demeurer intéressante, d'autant que des ouvrages d'art apparaissent nécessaires sur la ligne notamment pour franchir la section à 4 voies de la RD555, où existe aujourd'hui à titre conservatoire un simple passage à niveau. Le coût à la place offerte du matériel roulant étant globalement identique entre un TER et un tram-train, la différence s'effectuerait sur le coût d'exploitation.

De ce point de vue, la comparaison entre les coûts SNCF et ceux que seraient susceptibles de proposer d'autres opérateurs serait particulièrement bénéfique à l'évaluation économique du projet. Enfin, une exploitation ferroviaire classique serait compatible avec un prolongement des trains à Toulon dans l'hypothèse d'une augmentation de capacité de l'axe Marseille - Nice (quelles qu'en soient les modalités).

Il serait particulièrement regrettable que faute de pouvoir disposer de tous les leviers d'optimisation de la solution ferroviaire, par l'inertie d'un système au prix fort et où les contraintes administratives confinent à l'absurde, on en vienne à transformer une ligne de chemin de fer en site propre pour autobus, dans une région marquée par un engorgement grandissant de la voirie et des phénomènes récurrents de pollution.

21 mars 2014

L'étoile de Veynes : la stratégie de la dissuasion ?

L'exploitation de l'étoile ferroviaire de Veynes apparaît depuis plusieurs mois en deshérence.

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Veynes - 14 août 2012 - Au carrefour des lignes de Grenoble, Valence, Briançon et Marseille, la gare de Veynes-Dévoluy constitue le centre de l'étoile des Alpes du sud et de lignes dont l'avenir s'assombrit. © transportrail

Sur la relation Romans - Valence - Gap - Briançon, la desserte est assurée par autocar en raison d'une pénurie de matériel, liée au contexte social toujours aussi tendu à Marseille. Résultat, la mise en place d'autocars de substitution entraîne un allongement de temps de parcours de 1h45.

Sur la liaison Marseille - Briançon, le remplacement de certains trains par des autocars aboutit à une réduction du temps de parcours. Ainsi, le TER 17426 Briançon 16h45 - Marseille 21h21 est remplacé par un autocar partant de Briançon à la même heure, mais touchant Marseille 11 min plus tôt !

En direction de Grenoble, la desserte est intégralement assurée pendant un mois par autocars en raison d'un éboulement entre Monestier de Clermont et Clelles-Mens, suite à un éboulement dans une zone pourtant extrêmement localisée : la durée d'intervention pose ici question. Un unique aller-retour est rétabli ce 24 mars en attendant - on l'espère rapidement - la fin des travaux de déblaiement. En comparaison, un éboulement sur un réseau secondaire suisse a été traité... en 48 heures !

En période de congés scolaires, la substitution routière donne une image désastreuse du service. Il faut aussi ajouter les circulations souvent annoncées au dernier moment du train de nuit Paris - Briançon, surtout après les deux déraillements survenus pendant des travaux d'entretien de la ligne Valence - Veynes, fragilisant l'économie des stations du briançonnais à la clientèle plutôt familiale.

Face à ces comportements, on est en droit de s'interroger : la SNCF n'est-elle pas en train d'habituer petit à petit les voyageurs de l'étoile de Veynes à s'habituer à un autre mode de transport que le train ?

Pour transportrail, l'étoile de Veynes forme un ensemble relativement privilégié et de bonne constitution pour un appel d'offres portant sur l'exploitation des lignes de Grenoble, Valence et Marseille, afin d'identifier le niveau de prestations que pourraient assurer d'autres opérateurs pour le même coût que celui réclamé par la SNCF. Dès lors, il serait possible de dégager, à offre constante par rapport à aujourd'hui, des moyens pour moderniser de façon pérenne ces lignes, en se fondant sur une certaine garantie de trafic en conciliant une évolution progressive de l'offre et un investissement sur l'infrastructure dégressif lui aussi progressivement, après avoir restauré des conditions normales de circulation.

4 février 2014

Une nouvelle station TER à Marseille

La station TER d'Arenc - Euroméditerranée a été inaugurée hier. Située sur l'itinéraire L'Estaque - Arenc - Saint Charles, il n'était jusqu'à présent utilisé par les TER que de façon très marginale, d'autant qu'à l'origine, il fallait rebrousser à la Joliette. La création d'un raccordement souterrain direct a permis de lever la contrainte principale d'utilisation de cet itinéraire, qui reste toutefois à voie unique entre Arenc et l'entrée de la gare Saint Charles.

L'essor du quartier d'Arenc - Euroméditerranée, la reconversion des anciens docks, la construction de 4000 logements, d'un hôpital, d'une école d'infirmières, de plusieurs immeubles commerciaux, la présence des Archives Départementales et de la nouvelle salle de spectacles Le Silo devraient apporter 3000 voyageurs par jour dans cette nouvelle station desservie par l'intégralité de la desserte Marseille - Miramas par la Côte Bleue soit 20 allers-retours et en outre par 10 allers-retours de l'axe Marseille - Avignon par l'Etang de Berre.

La liaison Saint Charles - Arenc s'effectue en 5 minutes et la gare de Vitrolles se retrouve à 25 minutes d'Arenc. Les performances modestes de la section Arenc - L'Estaque expliquent ce temps assez élevé pour une distance somme toute modeste, du fait d'une section Arenc - L'Estaque limitée à 40 km/h. En comparaison, un TER transitant par l'itinéraire de base relie Marseille Saint Charles à Vitrolles en 18 minutes, soit 12 minutes de moins que ceux qui transitent par Arenc.

La station est dotée d'un seul quai de 170 m de long. Etablie en tranchée ouverte, elle est accessible par une rampe, et propose une correspondance avec les lignes de bus de la RTM, du réseau départemental Cartreize et avec la ligne T2 du tramway. Son coût atteint 2,9 M€, financés à 79% par la Région PACA, à 16% par RFF et 5% par l'Etat.

23 janvier 2014

PACA : un énième plan pour redresser la régularité

Il y avait eu PrioriT en 2010. Passé l'effet d'annonce et le coup de communication - plutôt réussi - de la SNCF, le bilan reste invariablement le même. La qualité des prestations de la SNCF pour le compte de la Région PACA n'est pas au niveau des coûts réclamés et encore moins du niveau de service demandé par la Région. Alors que les conditions de circulation routière dans l'agglomération marseillaise et sur la Côte d'Azur sont des plus difficiles, le piètre niveau de fiabilité des TER continue de dissuader une partie des potentiels usagers du rail d'abandonner leur voiture.

Avec dans certains cas tout juste 80% des trains à l'heure, déduction faite des - nombreuses - suppressions, la SNCF se retrouve une fois de plus en ligne de mire et profite de l'occasion pour lancer une nouvelle opération sauvetage, avec communication "frappante" à la clé : après PrioriT, voici BoosTER !

En réalité, PrioriT avait pour objectif d'augmenter la disponibilité du parc en repoussant les opérations de maintenance légère, ce qui a produit son effet pendant quelques mois, mais à force de repousser les échéances, la disponibilité du matériel est repartie à la baisse, d'où ce nouveau plan, rustine sur l'échec de la précédente opération. A force de s'occuper de la communication plutôt que des sujets de fond...

D'un montant de 45 M€ sur 3 ans, la SNCF se fixe l'objectif - du moins dans son communiqué de presse - d'améliorer la maintenance du matériel roulant en faisant tourner le technicentre de Marseille Blancarde 7 jours sur 7 et en 3x8, ce qui ne manque pas de susciter de nettes réticences syndicales. La cause "matériel roulant" reste encore élevée en PACA, au-delà de la moyenne nationale qui se situe entre 20 et 25 %, en dépit d'une flotte largement renouvelée par 15 ans d'investissements de la Région sur le matériel (X72500, AGC, TER2N).

Reste que l'échec de PrioriT est le fait d'un contexte social plus que tendu en PACA entre la direction de la SNCF et "la base", mais aussi d'outils et de méthodes de production de moins en moins adaptées à l'augmentation de la fréquentation. C'est un secret de Polichinelle : l'exploitation ferroviaire en PACA répond plus aux oukazes des organisations du personnel qu'aux procédures réglementaires ou à la satisfaction de l'intérêt général.

Un seul exemple : le temps minimum pour le rebroussement d'un train est fixé à 7 minutes. A Marseille Saint Charles, c'est 14 minutes. L'effet du soleil ou du Mistral, voire des deux... sous couvert de "robustesse" et de "régularité pour les clients"... mais plus vraisemblablement pour acheter - au prix fort - la paix sociale.

Pourtant, les investissements de fond sur le réseau n'ont pas manqué : réouverture de Cannes - Grasse, 1ère phase de la 3ème voie Antibes - Nice, doublement partiel de Marseille - Aix, arrivée imminente de la 3ème voie Marseille - Aubagne... L'effet sur la qualité de service des centaines de millions d'euros investis par la collectivité n'est pas encore véritablement perceptible...

BoosTER ou PrioriT, il faudra agir radicalement sur les méthodes au quotidien .

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