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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
16 septembre 2014

PACA contre les désengagements de RFF

La Région PACA a une nouvelle fois pris sa plume pour faire par au gouvernement - via son nouveau Secrétaire d'Etat aux transports - de son mécontentement quant à la politique de RFF et de la SNCF sur certaines lignes régionales.

Dans un premier temps, les travaux prévus sur la ligne de Briançon en 2015 ont été retardés en 2016, apparemment en raison du manque de personnel dans les équipes SNCF Infra, mais aussi sans l'assurance du financement alors que la Région s'est acquitté des subventions prévues au contrat de plan Etat - Région 2007-2013.

Ensuite, c'est l'annonce de délais supplémentaires pour les travaux de la partie la plus au nord de l'axe Nice - Tende, alors que RFI, le gestionnaire d'infrastructures italien, dispose d'une enveloppe de 29 M€... mais avec la contrainte de démarrer les travaux au plus tard le 30 juin 2015. En outre, le projet de nouvelle convention pour gérer la partie transfrontalière de l'axe Nice - Turin demeure toujours au point mort.

Enfin, l'annonce de l'arrêt des travaux de mise en accessibilité des gares des Arcs et de Cannes a parachevé la liste des critiques adressées au gouvernement. Manifestement, la politique des transports ferroviaires est victime de hoquets préfigurant une panne de carburant, en l'occurrence de ressources.

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Commentaires
S
Pourtant les ressources financières existent dans le systeme ferroviaire lui meme, au delà des avantages socio économiques évidents du report sur rail pour la transition écologique et énergétique. <br /> <br /> Au niveau macro, les économies de pétrole et d'importation et de matieres premieres, suffiraient largement au développement de l'exploitation ferroviaire, infra inclu (et donc le devt du réseau classique et des lignes nouvelles). La "production de 1km de déplacement.passager" est inférieur à 10 ct€ pour le rail, donc moins que la voiture en cout complet (et cela est encore inférieur pour la grande vitesse quand les conditions de massification le permettent). Et ce dans le statut social actuel qui ne mérite pas d'être revu à la baisse. Ce qui plombe le bilan, c'est le cout du capital, tant pour le matériel que les infras : taux de ~7% pour (ex) RFF ; comment amortir dans ces conditions des investissements sur 20 à 30 ans voire plus ???<br /> <br /> Autrement dit, on croit subventionner le rail... Mais on engraisse les banques (qui elles peuvent se financer à quasi 0% à la BCE !).<br /> <br /> Il est donc temps que la collectivité prête au rail les ressources necessaires à ces investissements à un taux avantageux, compte tenu des avantages du rail pour la collectivité. Et le rail sera en mesure de rembourser sur la longue période d'amortissement de ces investissements.<br /> <br /> Pour compléter, il est éloquant de constater que hors subventions, les recettes de péages font plus que couvrir le cout complet du réseau, mais que l'exhorbitant cout du capital met les comptes dans le rouge. La dette ferroviaire n'est pas le fruit d'une boulimie d'investissements... Et ne se réduira pas en stoppant l'investissement ferroviaire. Elle est l'effet boule de neige du capital trop cher qui s'engraisse chaque année sur un secteur qui n'est pas fait pour le supporter.
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