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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires

7 janvier 2012

La DB à Londres en 2015... au mieux

Elle espérant venir à la gare Saint-Pancras dès 2012 pour les Jeux Olympiques avec des ICE en provenance de Francfort et Bruxelles. La DB doit différer son arrivée en terre anglaise car Siemens n'est pas en mesure de livrer aussi rapidement les ICE3, qui sortiront des usines courant 2013 et devront ensuite parcourir un concours d'obstacle à savoir l'homologation dans les différents pays traversés... dont la France, l'EPSF semblant d'ores et déjà redouté, en souvenir des discussions sur l'acceptation des Velaro E320 commandés par Eurotunnel qui avaient emaillées la chronique franco-anglo-allemande...

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7 janvier 2012

Le retour du train à Draguignan ?

40 minutes en heure de pointe pour relier Draguignan à la gare des Arcs distante de 14 km par bus : un service médiocre et peu attractif qui résulte de la fermeture de la ligne aux voyageurs en 1981. Mise en service en 1869, la ligne pourrait renaître, du moins est-ce le voeu de l'association de défense de la ligne des Arcs à Draguignan (ARLIFAD), qui a été entendu par la Région PACA, missionnant RFF pour réaliser une étude sur l'opportunité de restaurer le service aux voyageurs.

L'idée de la Région serait de recourir à une solution légère par tram-train pour assurer une desserte en navette vers la gare des Arcs desservie par les TGV et les TER Marseille - Nice.

Cependant, le tram-train est-il une solution pertinente compte tenu du fait que la desserte ne nécessiterait qu'un petit parc de 4 ou 5 rames, et de moyens de maintenance spécifique difficilement mutualisables ? Certes, le tram-train a l'avantage de pouvoir s'exonérer de la suppression complète des passages à niveau, sujet devenu critique depuis qu'un Secrétaire d'Etat aux Transports a ouvert grand le parapluie en pondant une directive imposant la suppression des passages à niveau préalablement à toute réouverture, faisant de fait exploser la facture de tout projet.

A moins que cette directive ne soit enterrée, ce qui est souhaitable pour l'avenir des réouvertures, la solution ferroviaire lourde se retrouve hors jeu... alors qu'il serait possible de mutualiser les besoins de cette ligne avec ceux du réseau régional, par exemple en utilisant des TER2N de première génération, présents autour de Marseille et jusqu'à Hyères, qui pourraient être compensées par quelques Régio2N supplémentaires.

A défaut, l'idée du tram-train doit être poursuivie mais en étudiant les conditions de sortie de l'infrastructure du réseau national pour la transformer en tramway express, de dispensant alors des lourdeurs de l'exploitation ferroviaire en adoptant les équipements de sécurité et d'exploitation des tramways, en s'inspirant de ce qui existe à Montpellier (ligne 2) et à Lyon (Rhônexpress). L'emploi d'un matériel classique abaisserait la facture, à défaut de pouvoir échapper à un atelier de maintenance dédié. Cette option pourrait être contrariée par les besoins de desserte du camp militaire de Canjuers qui utilise la ligne jusqu'à La Motte - Sainte Roseline.

7 janvier 2012

Modernisation de Brest - Quimper

En 2014, il faudra moins d'une heure pour relier Brest et Quimper : 59 minutes exactement, grâce à un programme de modernisation de 60 M€ financé par la Région Bretagne (25,5 M€), le Département du Finistère (21,7 M€), RFF (5,2 M€), l'Etat (3,65 M€), l'agglomération de Brest (2,5 M€) et celle de Quimper (1,28 M€).

Le projet comprend le relèvement de la vitesse à 120 voire 140 km/h sur 14 kilomètres entre Quimper et Châteaulin, réalisé en partie par des ripages de courbe afin d'augmenter leur rayon. La ligne sera doublée sur 10 kilomètres entre Dirinon et Pont-de-Buis-lès-Quimerch. Le plan de voie de la gare de Châteaulin sera repris et la signalisation rendue plus souple pour les croisements.

Ces aménagements feront économiser 8 minutes aux trains. La desserte sera nettement améliorée puisqu'elle passera de 6 à 12 allers-retours. Il y aura 6 paires de trains sans arrêt en 59 minutes et 6 paires assurant la desserte intermédiaire en 1h14 environ. Grâce à l'emploi d'automoteurs bimodes, il sera possible de développer des relations entre Brest et Nantes par Quimper et Lorient.

L'opération est conçue en coordination avec l'amélioration des radiales bretonnes dont les travaux se poursuivent pour porter leur vitesse à 220 km/h et réduire la durée du trajet vers Rennes, où la ligne à grande vitesse arrivera en 2017.

Et comme cela devient - malheureusement ? - la règle, la ligne Brest - Quimper sera fermée pendant six mois pour maîtriser les coûts en réduisant le nombre d'interceptions.

5 janvier 2012

Corail : encore de nouvelles livrées

Apparu voici 37 ans en livrée grise et blanche avec les portes orange "Corail", les voitures Vu et Vtu dites... Corail ont changé de livrée à partir de 1995 en revêtant les deux tons de gris, dont un métallisé, avec portes rouges (en première classe) et vert clair (en seconde classe). Par la suite, la régionalisation du transport ferroviaire a conduit à l'apparition de la livrée TER - quelque peu austère - sur ce parc. 

Pour redorer l'image des relations nationales échappant au TGV, la SNCF avait lancé le programme Téoz donnant lieu à une décoration chamarée. Plus récemment, certaines liaisons Intercités ont bénéficié à leur tour d'une nouvelle décoration. Il y eut dès 1997 la version Aqualys, pour les relations Paris - Tours. A partir de 2007, les voitures affectées aux relations Paris - Basse Normandie ont été rénovées, avec nouvelle ambiance intérieure, grâce à un concours de la Région à hauteur de 50%. Les flottes circulant sur Paris - Nevers et Nantes - Bordeaux suivirent dans le même esprit, avec un habillage extérieur différent, puisque ces voitures étaient traitées sans subvention régionale. En 2009, sont apparues les premières voitures rénovées Haute Normandie, avec financement et livrée régionale.

Alors que les voitures Aqualys bénéficient d'une nouvelle rénovation, les ateliers de Saintes sont actuellement engagées sur la rénovation des voitures du parc Lunéa et du reliquat du parc de jour, notamment celles circulant sur le réseau Nord entre Paris et la Picardie. Les premières revêtent une décoration spécifique à base de blanc et de gris anthracite, tandis que les secondes ressortent avec la livrée adoptée en 1995 (modulo la disparition des liserés blancs et la présence de l'actuel logo).

Il est étonnant qu'à l'heure où la SNCF décide d'unifier sous la bannière Intercités l'ensemble de l'offre hors TGV et TER, et de conférer à sa flotte une image de marque unifiée, ne soit pas engagée une démarche similaire sur le parc Intercités. Si on peut comprendre que les voitures normandes revêtent une décoration à identité régionale du fait que les autorités organisatrices financent à moitié le programme, on peut déplorer que le parc Nord commence à sortir des ateliers dans une décoration quelque peu dépassée... d'autant que les aménagements intérieurs sont eux aussi reconduits.

23 décembre 2011

Eurtotunnel homologue Modalohr

Le wagon Modalohr est désormais homologué pour circuler dans le tunnel sous la Manche : le principe d'une liaison entre l'Angleterre et l'autoroute ferroviaire Atlantique semble susciter quelques réflexions, mais peut-on circuler sur le réseau britannique aux caractéristiques de gabarit différentes ?

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23 décembre 2011

Fret SNCF : sombres perspectives pour 2012

La conjoncture économique ne facilite pas l'amélioration de la santé du fret ferroviaire français avec des perspectives pour l'année 2012 à la baisse : en dix ans, la SNCF aura vu fondre de moitié les tonnages transportés par ses trains. Pour essayer de retrouver un peu de compétitivité (ce n'est pas le boulot qui manque), un premier train de 850 m de long a circulé entre Perpignan et Luxembourg : le principe consiste à augmenter la longueur des convois, traditionnellement limitée à 750 m de long, pour améliorer la productivité de chaque sillon acheté auprès de RFF. L'objectif est d'atteindre 1050 m en 2014, ce qui nécessite l'adaptation des voies de garages et d'évitements aujourd'hui conçues pour des convois de 750 m. Reste que cette mesure n'est qu'une goutte d'eau par rapport à l'ampleur de la mission de relance du fret ferroviaire français...

23 décembre 2011

CFF : petites automotrices cherchent seconde vie

Les Bem550 sont les petites automotrices légères employées par les CFF entre Genève et Bellegarde. Aptes à circuler sous 1500 V continu, elles en seront chassées par la réélectrification de cette ligne en 25000 V. Aucune autre ligne des CFF n'étant électrifiée en courant continu, leur avenir en Suisse peut poser question, d'autant que les réseaux secondaires en courant continu sont à voie métrique. Comme le voisin français ne manque pas de lignes en 1500 V continu, il ne serait pas inutile de leur rechercher un point de chute. Evidemment, on pourrait penser aux agglomérations de Tours et d'Orléans, où la suppression des navettes avec les gares de Saint Pierre des Corps et des Aubrais fait débat... ou à plus longue échéance, à la desserte entre Sathonay et Trévoux, pour laquelle un petit effectif est nécessaire...

22 décembre 2011

Aqualys : une rénovation pour une disparition

Aqualys : la fin d'une desserte directe Paris - Val de Loire

Paris - Orléans - Blois - Tours : c'était le principe de la desserte Aqualys lancée en 1999 par la SNCF et la Région Centre. Une liaison entre Paris et le val de Loire sans correspondance par une relation Grandes Lignes de Paris à Orléans devenant - pendant le rebroussement dans la gare centrale orléanaise - TER pour la desserte des principales villes du val de Loire qui bénéficiait de l'avantage d'une relation directe vers la capitale.

080407_7263meungsurloire1Meung sur Loire - 8 avril 2007 - La BB 7263 en tête d'une composition Aqualys de 9 voitures marque l'arrêt à Meung sur Loire. Désormais, cette gare est uniquement desservie par des relations au départ d'Orléans en matériel TER.  © transportrail

Depuis le 11 décembre 2012, Aqualys a vécu. Désormais, les relations Intercités sont limitées au trajet Paris - Orléans. Pour le val de Loire, prière de prendre la correspondance assurée en TER. Sur le papier, les voyageurs étaient gagnants : le délai de correspondance de 8 minutes est plus court que les 10 minutes du rebroussement. Mais voila, du papier au terrain, il y a une différence. Les cas de rupture de correspondance (comprendre le matin le train pour Paris qui part à l'heure alors que le TER de Tours est en retard, et l'inverse le soir) sont constatés par les voyageurs dont le temps de transport augmente alors au mieux d'une demi-heure, ou au pire d'une heure... L'agglomération de Blois disposait de 12 liaisons directes avec Paris. Elle n'en a plus que quatre. Certes, ces allers-retours Intercités Paris - Les Aubrais - Blois - Saint Pierre - Tours sont désormais tracés à 200 km/h. Mais cet argument là n'a pas l'air d'être la principale revendication des usagers.

Autre problème, outre les retards et les correspondances manquées, la capacité de transport insuffisante sur plusieurs trains : le cadencement a rationalisé les sillons, mais la capacité de transport sur une heure n'en sort pas forcément grandie.

La fin des navettes aussi !

La suppression des navettes entre les gares d'Orléans et des Aubrais continue de poser problème car parallèlement, l'offre du tramway, censé les remplacer, n'a pas été recalibrée en conséquence, notamment le soir où le service est à la demi-heure. De surcroît, pour les voyageurs qui terminaient à pied leur trajet depuis la gare centrale, il leur fait désormais s'acquitter d'un titre de transport urbain, puisque la SNCF et Kéolis Orléans (filiale du groupe SNCF, rappelons-le !) ne se sont pas mis d'accord sur les modalités de prise en charge. Certes, la Z5300 était rustique, mais au moins, elle assurait les correspondances avec chaque train n'entrant pas dans la gare en impasse d'Orléans.

Une énième rénovation pour les Corail

C'est dans ce contexte que les 159 voitures du parc affecté aux relations Paris - Val de Loire / Berry passent en rénovation. Pour les 55 voitures Aqualys, c'est même la troisième opération. Il s'agira des premières voitures revêtant la nouvelle livrée SNCF Carmillon, avec deux tons de gris (toujours aussi riants !), un filet supérieur et des portes carmillon. A l'intérieur, la rénovation s'inspire de ce qui vient d'être réalisé pour la Basse Normandie et pour les TER Alsace, au demeurant plutôt correctement réalisé, sans pour autant améliorer les principaux défauts des Corail (accès étriqués, portes malcommodes et niveau sonore élevé à 160 km/h) Cette rénovation devrait prolonger de dix ans la carrière des Corail, qui sont donc assurées de dépasser allègrement les 40 ans de service.

16 décembre 2011

Electrification Paris - Troyes : convention signée

La convention de financement de l'électrification de la ligne Paris - Troyes entre Gretz-Armainvilliers et Troyes a été signée : le coût total du projet est de 270 M€ dont 107,5 M€ financés par l'Etat, 62,5 M€ par la Région Ile-de-France, 45 M€ par sa voisine de Champagne-Ardenne et 20 M€ par RFF. Pourtant, l'intérêt socio-économique et sur le montant des recettes de péage est quelque peu difficile à trouver... mais n'oublions pas que Troyes est la ville d'un ministre des finances qui n'a pas eu grande difficulté à imposer l'Etat comme premier financeur du projet, alors même qu'il ne revêt pas de caractère stratégique puisqu'il ne se situe pas sur un axe stratégique européen, et ne va pas jusqu'à l'axe nord-sud constitué par la ligne Lyon - Dijon - Metz - Luxembourg - Anvers.

Bref, une électrification dont on aurait pu se passer d'autant plus que les gains de temps liées à l'électrification sont modestes, la plupart du parcours étant déjà apte à 160 km/h.

Quoique satisfaite de la conclusion positive de ce projet qu'elle souhaitait aussi ardemment, la Région Champagne-Ardenne rappelle que cette électrification ne fait pas tout et met en exergue le question du renouvellement du matériel roulant des Intercités. Aujourd'hui, les CC72100 et les voitures Corail en fin de vie assurent le service vaille que vaille avec les AGC bimodes acquis par la Région pour les dessertes intermédiaires en TER.

101111_72189paris-estParis Est - 10 novembre 2011 - La CC72189 au départ vers Troyes et Belfort. Un matériel vieillissant aux prestations de moins en moins fiables... et une électrification dont on parle depuis des lustres, mais toujours avec les mêmes questionnements. © transportrail.

15 décembre 2011

Assises du ferroviaire : premières décisions

Premières décisions du gouvernement à la suite de la parution des rapports des différentes commissions des Assises du Ferroviaire, concernant l'ouverture du marché, la gouvernance du système ferroviaire français, l'économie du réseau et la filière industrielle.

Premièrement : priorité à la modernisation du réseau classique. Sous couvert de la mise en place d'une instance d'évaluation des projets, une "règle d'or" est adoptée pour les nouveaux projets de développement ferroviaire : pas d'accroissement de la dette du système ferroviaire. Comprendre à mots couverts que les projets de LGV hors Tours - Bordeaux, Le Mans - Rennes, Nîmes - Montpellier et Est phase 2, déjà en travaux ou financés, sont en ligne de mire. Villes et Transports y voit, probablement avec justesse, l'enterrement des projets Normandie, PACA, POCL, Sud-Ouest et la poursuite du projet Rhin-Rhône. Accessoirement, l'offre TGV devrait être concentrée sur les sections parcourables à grande vitesse, ce qui sous-entend que les pénétrations sur le réseau classique pour des raisons d'affichage politique plus que des nécessités commerciales, risquent d'être sérieusement réduites du fait des coûts inhérents à l'exploitation du produit TGV.

Deuxièment : la possibilité de mettre en appel d'offres ouvert à la concurrence les trains de l'activité Proximités, sauf en Ile-de-France (pour l'instant). Pour les Trains d'Equilibre du Territoire, c'était un secret de polichinelle car la convention Etat-SNCF s'arrête en 2014. Pour les TER, l'Etat proposera aux Régions une expérimentation. Cette ouverture se ferait après l'adoption d'une convention collective sur le transport ferroviaire de voyageurs.

Troisièmement : la réunification de la gestion de l'infrastructure aujourd'hui morcelée entre RFF, SNCF Infrastructures et la Direction des Circulations Ferroviaires. Mais le sens de cette réunification (vers SNCF ou vers RFF) n'est pas encore précisé. Le sujet est socialement et "européennement" complexe et sensible. Entre la stratégie de lobbying ouvert de la SNCF et celle plus feutrée de RFF, laquelle l'emportera ?

Quatrièmement : la création d'un organisme de promotion de la filière industrielle ferroviaire française : constructeurs, ingénieurs, gestionnaires d'infrastructures, exploitants, autorités organisatrices, réunis comme pour l'aérien dans une structure de développement de nouvelles stratégies et de nouvelles solutions ferroviaires.

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