Un remaniement et des questions
On ne jouera pas aux analystes politiques : il vous suffit de lire les journaux, les réseaux sociaux ou d'écouter les chaîne de radio ou d'info. On se contentera donc de souligner que les Transports, comme le Logement, ne font pas partie des ministères de plein exercice. Ce n'est pas une première, mais est-ce important ? Il est à peu près certain que M. Beaune ne sera pas reconduit, sa fidélité historique au chef de l'Etat n'ayant pas suffi dans l'actualité récente.
En outre, la quête d'économies assez radicales annoncée par M. Le Maire risque de réduire encore un peu plus tout espoir sur les questions ferroviaires toujours en suspens, que ce soit le financement du renouvellement et de la modernisation du réseau ou l'évolution du modèle économique :
- il n'y a aucune assurance quant à l'engagement dans la durée de l'Etat sur le plan à 100 milliards € qui reste virtuel, et il ne fait guère de doutes que Bercy y est foncièrement hostile ;
- le recours déposé devant le Conseil d'Etat par 8 Régions contestant l'évolution des péages et les études en cours pour évaluer l'impact sur le trafic et les recettes d'une modération des redevances d'utilisation du réseau n'ont que peu d'espoir d'une issue allant vers une réduction des péages et un investissement direct de l'Etat sur l'infrastructure ferroviaire. Bref, la stratégie reste la même : ponction sur les résultats de SNCF Voyageurs et maintien d'un principe de financement du système essentiellement par ses seuls utilisateurs.
Bref, pas de changement, mais pouvait-il en être autrement ?