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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
10 décembre 2017

Service 2018 : Nice perd 3 liaisons nationales

Le changement de service ce dimanche n'annonce pas de bonnes nouvelles pour la desserte nationale de la Côte d'Azur en général et de l'agglomération niçoise en particulier.

280516_22323nice

Nice Ville - 28 mai 2016 - La 22323 vient d'achever sa traversée des trois quarts de la France, entamée la veille au soir à la gare d'Austerlitz. Le train de nuit a donc disparu sacrifié sur on ne sait quel autel, tant les raisons qui ont conduit à sa suppression restent incompréhensibles. L'absence d'envie de l'opérateur ? Le dédain de l'Etat autorité organisatrice et actionnaire unique de l'opérateur ? Les deux à la fois ? © E. Fouvreaux

D'abord, la disparition du train de nuit Paris - Nice. Nous l'avons déjà dit à transportrail, c'est bien connu, vers la mer ou vers la montagne, il n'y a pas de potentiel pour une telle activité, et la relance pour l'instant plutôt réussie des trains de nuit par les ÖBB sur l'axe Italie - Suisse / Autriche - Allemagne est un mirage saharien ! Pire, l'essai, pour les voyageurs de première classe, de voitures modernes louées aux chemins de fer russes tenait de la provocation à l'égard de la clientèle : « Regardez ce que font les autres et qu’on ne fera pas ! »

Pour en ajouter une couche, c'est aussi la fin de l'aller-retour Bordeaux - Nice désormais limité à Marseille. Il est vrai que cette extension ne concernait qu'un seul aller-retour sur les 7 de la transversale sud, mais c'est symbolique. Encore ? Nice et toute la côte perdent l'aller-retour Lyria Genève - Lyon - Marseille - Nice limité au parcours Genève - Marseille.

Bilan, 3 allers-retours à caractère national (voire international pour Lyria) perdus pour la section Marseille - Nice. Pas de compensation par TER, compte tenu du froid sévissant entre la Région et la SNCF : tout au plus un repositionnement de certains trains Intervilles.

L'Etat et la SNCF précipitent les clients vers les aéroports sur cette liaison...

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Commentaires
R
Et conséquence de ces suppressions, la disparition d'une fréquence Lyon - Toulon - Nice qui réduit de 20% l'offre sur cette relation. Avec 4 AR, on revient aux années 70 !!! Encore un bel exemple de désintérêt et d'abandon du rail. Le TGV n'échappe pas à la règle.
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S
Vous pouvez ajouter la suppression d'un aller-retour TGV Dijon Nice limité au parcours Lyon Nice. Certes pas d'incidence pour ce train sur le nombre de circulations sur la Côte d'Azur mais il ne reste désormais qu'un seul train direct entre Dijon et Nice, il s'agit du Tgv Metz Nice. Quand on pense à ce que fut la desserte il y a encore 40 ans avant le TGV: pratiquement une dizaine d'aller-retours, y compris le Mistral et le train bleu, le vrai avec ses voitures lits et wagon restaurant !
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V
Sur Nice, on est pénalisé par des temps de parcours peu attractifs dès que l'on va plus à l'Est que Marseille, et la localisation excentrée de cette ville par rapport au reste du territoire national ne peut que faire le bonheur de l'avion...
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M
Et bientot l'autotrain
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P
Bonjour, Je vois 3 trains supprimés par jour, mais vous indiquez 3 AR. Pourriez-vous indiquer quels trains sont supprimés? merci
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O
Il est à signaler que si l'on se réfère à un récent article du Monde et à sa cartographie des agglomérations, celle de Nice est l'une des rares à avoir perdu des habitants depuis 10 ou 15 ans. En outre, Nice est une ville où le niveau de vie n'est pas élevé, ce qui impacte la consommation de transports à longue distance et l'oriente vers le bas de gamme. Côté SNCF, ce nouvel épisode n'est qu'un prolongement d'un déclin des dessertes amorcé il y a déjà 20 ans et du retard d'investissement en matière de triplements et de rectifications de tracé. Il n'est que de voir l'exemple des voisins italiens (lents mais opiniâtres) ou des autrichiens (modernisation radicale durant les mêmes 20 ans)...
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P
La suppression du Nice-Genève était surtout justifiée par la faible robustesse de l'exploitation sur la ligne Marseille-Nice avec de nombreux travaux et retards qui pénalisent l'exploitation. Lyria préfère donc supprimer cette relation au profit d'une optimisation des correspondances à Marseille et surtout des trains à l'heure ! Cette ligne n'est de toute façon pas du tout concurrentielle face aux compagnies low-cost, plus rapides et...moins chers.<br /> <br /> La suppression des trains de nuit est elle injustifiable. Le potentiel est énorme sur cette ligne. Espérons que l'ouverture à la concurrence changera la donne quoique la médiocrité de SNCF Réseau risque de fortement de l'entraver comme on a pu le voir avec les opérateurs de fret.
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