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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
4 octobre 2022

Paris - Cherbourg : du Corail à l'Omneo Premium

Après plusieurs trajets à bord des Omneo Premium de Normandie, transportrail procède à l'actualisation de ses dossiers à bord des relations avec Paris. Premier cas, la relation Paris - Cherbourg, permettant de comparer l'époque, pas si lointaine, des Corail et celle contemporaine avec les automotrices à 2 niveaux.

Si on tente une synthèse, on évitera tout de même de disserter des heures sur le confort du siège des Corail, réel, mais non dénué d'inconvénients (siège fixe dans les deux classes, assise relativement molle qui ne satisfait pas tous les dos, selon la sensibilité de chaque voyageur). On pourra souligner que le nouveau matériel apporte de la capacité, de la modularité et de meilleures performances (par la motorisation répartie). L'aménagement intérieur peut dérouter de prime abord, mais elle permet quand même de réduire la durée des arrêts grâce à des accès plus commodes et les 120 places supplémentaires (en UM2) sont appréciables.

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Cherbourg - 11 août 2022 - Les Omneo Premium ont fait main basse sur la totalité des liaisons avec Paris depuis l'ancienne Basse Normandie. Et ce n'est que le début puisque 27 rames supplémentaires vont arriver pour remplacer les VO2N en fin de vie et les TER2Nng cédées à la Région Grand Est pour augmenter la capacité de transport en Lorraine. © transportrail

Sur cette relation, les enjeux sont ailleurs que dans un débat sur le matériel roulant, qui est désormais là et semble recueillir une majorité d'avis positifs. La consistance de la desserte pourrait encore progresser, mais la relation a échappé au pire puisque les préconisations de la SNCF en 2015 conduisaient à sa quasi-disparition tandis que la commission Avenir des TET avait elle aussi commis de préjudiciables contresens. Heureusement, il n'en fut rien.

Néanmoins, les allègements décidés par la Région à la fin de la pandémie, du fait d'une chute de la fréquentation (effet du télétravail) n'ont pas totalement été éliminés. Il manque encore des trains et sur l'offre maintenue, des arrêts supplémentaires entre Caen et Mantes la Jolie subsistent. Ainsi, en semaine vers Paris, on compte 5 liaisons depuis Cherbourg sans arrêt de Caen à Paris (desserte de référence) + 1 avec un arrêt à Mantes la Jolie + 2 liaisons avec arrêts à Lisieux, Bernay et Evreux, sans compter les variantes et forcéments du vendredi. L'offre est donc moins lisible et moins consistante en volume (8 trains au lieu de 9). En revanche, le week-end, la desserte de l'automne 2022 comprend bien 9 allers-retours (et toujours avec l'arrêt à Mantes sur le 3328). Dans le sens Paris - Cherbourg, figure toujours l'étonnant (et peu connu) train de nuit (en places assises) 3327 quittant Paris à 0h10 (0h32 le lundi) et arrivant à Cherbourg à 5h25. En revanche, le premier service rapide n'est qu'à 10h59 ce qui est inacceptable, d'autant que le train précédent quitte la capitale à 6h12 : le départ de 8h59 n'a lieu que le vendredi.

Il y a donc maintenant besoin de revenir à une offre clairement organisée, cadencée aux 2 heures et renforcée à l'heure dans le sens de la pointe, sans arrêt de Paris à Caen, en jouant la complémentarité avec les Paris - Caen et Paris - Deauville, chargés de la desserte des principales villes entre Evreux et le Calvados.

Il faudra aussi s'attacher au renouvellement et à la maintenance de l'infrastructure, avec en point d'orgue le bien connu remblai d'Apremont toujours limité à 40 km/h sur une zone apte à 140 km/h. S'il pouvait être consolidé avant la réalisation de LNPN, personne ne s'en plaindrait !

Notre dossier a donc été mis à jour. Prochainement, transportrail se penchera à nouveau sur l'axe Paris - Le Havre... et sur le débat un peu vif entre Ile de France Mobilités et la Région Normandie sur la desserte des gares situées à l'ouest de Mantes .

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2 octobre 2022

Un terminal multimodal pour Rungis en 2026

Au printemps 2026 en principe, le marché d'intérêt national de Rungis disposera d'un terminal de transport combiné destiné à recevoir 4 à 5 trains par nuit sur un terrain de 13 hectares. Il pourra accueillir non seulement des caisses mobiles, mais aussi manoeuvrer des remorques et gérer des wagons classiques. Les liaisons envisagées proviendraient de Perpignan, d'une origine provençale à définir dans le delta du Rhône, de Sète, de Dunkerque mais aussi de Rotterdam et Anvers. L'opérateur sera désigné au premier trimestre 2023. Le coût de ce projet est estimé à 25 M€.

L'actuel train des primeurs, avec ses wagons réfrigérés, devrait circuler jusqu'à la fin de l'année 2025 selon les termes du contrat actuel avec Fret SNCF. S'il était reconduit, il pourrait donc être accueilli dans les nouvelles installations franciliennes. Cependant, le matériel a été rénové pour une durée limitée et le développement du trafic de transport combiné et d'autoroutes ferroviaires vers ce nouvel équipement pourrait être l'occasion de faire évoluer la relation, en changeant le type de convoi mais aussi son origine : il est régulièrement question d'une relation depuis l'Espagne, pouvant profiter d'une infrastructure largement disponible à travers les Pyrénées et à écartement standard qui progresse au-delà de Barcelone.

Cette solution faciliterait l'usage des wagons dans le sens nord-sud en diversifiant les possibilités d'équilibrage du trafic sur une relation dont l'intérêt théorique ne fait guère de doute, surtout avec la tension croissante dans le transport routier par la pénurie de conducteurs de camions.

 

1 octobre 2022

30 minutes à Weinheim (un samedi !)

Plantons le décor : Weinheim est une petite ville située entre Heidelberg et Darmstadt, desservie par la ligne organisée en T inversée entre Francfort au nord, Mannheim et Heidelberg au sud, sur ce qui est finalement l'itinéraire complémentaire à l'axe principal passant à moins de 10 km à l'ouest et qui devrait à terme être doublé par une ligne nouvelle apte à au moins 250 km/h.

Nous y sommes restés 30 minutes, un samedi matin entre 11 heures et 11h30. De quoi être tranquilles ? Que nenni. Observez plutôt dans ce nouveau dossier de transportrail !

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