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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
8 octobre 2023

Railcoop : quelle issue ? quelles suites ?

4,7 millions € de déficit sur l'exercice 2022, une dette qui ne cesse de croître, l'échec du service fret, les multiples changements de posture concernant un service Lyon - Bordeaux, la recherche de nouveaux sociétaires en annonçant de multiples relations sur l'ensemble du territoires, les incohérences dans les premières demandes de sillons (Limoges - Périgueux à la vitesse moyenne de 265 km/h...), le feuilleton des X72500 avec ACC, l'échec de la dernière levée de fonds... Il va être difficile pour Railcoop d'éviter le placement sous la protection du Tribunal de Commerce, avec deux issues possibles : le redressement financier ou la liquidation.

Ville, Rail et Transports mentionne un élément intérssant : Railcoop avait créé en son sein une Commission d'éthique et de médiation, qui s'est auto-saisie après avoir constatée une « dérive » dans « l’application des valeurs coopératives » et s'interrogeant sur son fonctionnement, les relations avec les sociétaires et la gestion des ressources humaines et financières.

 

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Commentaires
G
Je ne suis pas cheminot, mais je suis le projet Railccop depuis le début. Je l'ai dès le départ trouvé intéressant, mais irréaliste pour trois raisons simples.<br /> <br /> 1 ) les voyageurs qui font gagner de l'argent à une compagnie sont ceux qui payent cher, en première, et qui attendent des services que ne peut pas fournir Railcoop<br /> <br /> 2) ces mêmes voyageurs vont plus vite à passer par Massy en TGV pour faire Bordeaux/Lyon<br /> <br /> 3 ) ces mêmes passagers potentiels utilisent aussi leur voiture (l'A89 n'aide au développement du trafic ferroviaire) voire l'avion.
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B
Pourquoi Railcoop (ou un autre (SNCF Voyageur ?)) ne lancerait pas d' abord un service Lyon - Roanne - Montluçon - Limoges (2 A/R par jour), en correspondance avec les TER Aquitaine Limoges - Bordeaux ? Peut-être un moyen de démarrer un premier "marché", en attendant peut-être la liaison complète plus tard.
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E
Tout à fait d accord avec KkStB, l Europe à trop souvent bon dos ...Mais on s éloigné du sujet...
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K
Ce n'est pas une question du libéralisme ou de l'Europe.<br /> <br /> <br /> <br /> En Autriche il y'a 30% des marchandises sur les rails et le cadre légale européenne est absolument le même.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est une question du vouloir (et savoir) nationale et rien de plus
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F
La situation est complexe techniquement, financièrement et humainement.<br /> <br /> Mais elle pose une question de fond : compte tenu des objectifs environnementaux,et de la pression du fret routier, est ce que le libéralisme voulu par l'Europe est sincère et crédible ?<br /> <br /> Une entreprise intégrée, bien gérée, BIEN MANAGEE,de taille nationale, n'est elle pas la seule solution viable ?<br /> <br /> Pareil pour EDF, GDF, FRANCE TELECOM...<br /> <br /> je ne dis pas de renationaliser, mais de disposer de la masse critique pour optimiser macroscopiquement, sans tuer les petits services indispensables.<br /> <br /> Et choisir les patrons ailleurs qu'en Conseil des Ministres...sur leur seuls talents...<br /> <br /> Et se souvenir que notre chemin de fer est, réglementairement, Opérateur d'Importance Vitale National! Europe ou pas !
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H
Personnellement Railcoop n’est autre qu’une startup comme les autres. Comme les projet d’elon musk qui ont compris que pour se faire de l’argent il suffit dire ce que les gens ont envie d’entendre et de leur faire rêver en demandant de l’argent. Malheureusement beaucoup de personne et de collectivités croit aux projet et souvent, ils ne voient pas la couleur de leurs argent…<br /> <br /> <br /> <br /> Il serait plus simple d’arrêter de vouloir toujours mieux faire que les autres. Collaborons entre les différentes collectivités et sans toujours créer de nouvelle structures ….<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin concernant les commentaires sur les potentiels futurs nouveau opérateur ferroviaire. Je suis content de voir le vrai visage du libéralisme. Un système merveilleux ou l’on impose à chacun d’avoir accès aux mêmes conditions,… mais aux finale on se retrouve avec chacun qui va négocier pour changer les règles ou pleurer pour obtenir de l’argent public !<br /> <br /> <br /> <br /> Dans l’avenir on se retrouvera avec plusieurs entreprise qui feront difficilement le travail par les séparations et règles absurde (par exemple grâce aux libéralisme ont fait plus de manœuvre dans les gares pour ne pas payer des taxes supplémentaires !!! Alors qu’elles ne sont pas saturées …)<br /> <br /> Avec un coût pour les collectivités publiques plus élevé qu’avant …<br /> <br /> <br /> <br /> Et par pitié arrêter de croire que les syndicats sont des mafia, si c’était le cas les conditions de travails ne régresseraient pas et la sncf aurait aucun mal à recruter …
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D
Si l'Etat avait une réelle volonté politique de développer le ferroviaire, il lancerait un appel d'offre pour l'exploitation conventionnée des liaisons initialement prévues par Railcoop. Il y a probablement des reproches à faire à l'organisation interne de Railcoop mais le fond du problème c'est que Lyon Bordeaux ne relève pas du SLO surtout avec une infrastructure laissée à l'abandon par l'Etat. <br /> <br /> Railcoop a quand même eu le mérite de mettre en lumière un certain nombre de choses. Sur le matériel, le fait que les 72500 sont plongés en hibernation alors qu'en Auvergne (et pas que) on manque cruellement de matériel. A noter que si la série a connu des problèmes de fiabilité, tout ne doit pas être mauvais car on a réussi à en revendre en Roumanie (ou alors il faut vite aller voir comment les Roumains les ont rétrofités, certains articles de Transporturbain montrent qu'ils ne manquent pas d'ingéniosité avec les autobus et les trams). De même l'abandon arbitraire du fret sur des pans entiers de notre territoire alors qu'il y a un réel potentiel. <br /> <br /> En fait ce qui est intéressant avec Railcoop c'est finalement leur créativité pour résoudre les problèmes. Ils auraient choisi de s'attaquer à une montagne un peu moins haute et pas par la face Nord, ils n'en seraient probablement pas là aujourd'hui.
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T
Comment voulez vous financer du ferroviaire sans un capital conséquent et de surcroix sur une liaison qui n'st pas "bread and butter" ? <br /> <br /> <br /> <br /> Railcoop ne dispose pas des ressources de la DB ou de Trenitalia, voire de la Renfe. Cela nous montre que la concurrence en accès libre se bornera a quelques grands axes et de plus aux services sur LGV. Meme Kevin Speed risque de ne pas voir le jour pour les mêmes raisons : capitaux insuffisants.
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S
Dommage que les articles ici soient aussi à charge contre Railcoop, même si on peut objectivement entendre que le modèle particulier suscite de nombreux doutes.<br /> <br /> <br /> <br /> L'article oublie de mentionner la possible entrée au capital du fonds espagnol Serena Partners, ce qui est un élément important et nouveau car cela constitue un changement de cap par rapport au modèle 100% sociétaires proposé jusqu'ici.<br /> <br /> <br /> <br /> La dernière AG qui a eu lieu ce samedi 7/10 a plébiscité l'entrée de ce fonds au capital et la poursuite d'activité. A suivre donc.
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A
Dans cette histoire, il faut distinguer le cas Railcoop, qui est quand-même très particulier, et les raisons externes qui explique aussi l'échec.<br /> <br /> <br /> <br /> A propos de Railcoop, depuis le début cette entreprise a choisi une stratégie d'hyper-médiatisation/communication. En cherchant l'adhésion populaire auprès des territoires et des fans de chemin de fer, elle espérait alors se légitimer et créer sa place dans l'écosystème ferroviaire français. C'était une stratégie à double tranchant, et elle a été rattrapée par la lourde réalité économique. Sans investisseurs privés crédibles apportant leur expertise technique et commerciale, et leur vision stratégique, difficile d'aller bien loin. C'est la dure loi de toutes les startups, mais elle est encore plus terrible lorsqu'elle s'étale sur la place publique.<br /> <br /> <br /> <br /> A propos du climat pour les nouveaux entrants dans le ferroviaire, en mettant de côté les compagnies nationales étrangères comme Renfe ou Trenitalia, il faut garder en tête qu'un investissement dans ces startups, c'est pour leurs investisseurs comme mettre son argent à la banque. Et personne ne voudrait mettre son argent dans une banque dont le coffre-fort est en mauvaise état. C'est exactement le problème de l'axe Bordeaux-Lyon. Un potentiel commercial ne suffit pas à créer une réussite économique. Il faut que l'outil de travail soit en bon état. Hors des X72500 brinquebalants sur des lignes elles-mêmes brinquebalantes, comment dire... Ca ne tient pas la route. A la rigueur, Railcoop aurait eu plus de chance avec un Lyon-Nancy en double voie électrifiée. Mais de façon générale, pour qu'un investisseur privé donne de l'argent pour faire rouler des trains sur le réseau en open-access, et gagne de l'argent avec, il veut une ligne entretenue, fiable, flexible à différents matériels, aux horaires élargis et si possible avec des possibilités de contournement en cas de situation extraordinaire. Autrement dit, pour attirer les investisseurs, il faut des doubles-voies électrifiées, idéalement banalisées, ou au pire avec IPCS nombreux, avec ETCS et sans plages travaux incompatibles avec une exploitation régulière. Hors, en France, il n'y a guère que les LGV qui entrent dans cette catégorie (et encore, avec la TVM...), et à des prix de sillons délirant en comparaison de nos voisins. Même un Flixtrain a finalement renoncé au marché français. L'aventure de Railcoop était finie dès les négociations de sillons avec SNCF Réseau.
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R
Si seulement, cela pouvait déboucher sur une prise de conscience des pouvoirs publics qu’il faut recréer un TET Bordeaux Limoges Montluçon Lyon (voire Grenoble ou chambery ou Geneve) ?<br /> <br /> Et que ça devrait pas etre un sujet qu’un tel TET ne rentre ni dans la case des liaisons avec quasi équilibre économique (hors materiel et infra) tel que les 2 radiales paris clermont et polt ou la transversale sud, tres direct, ni les tet d’amenagement du territoire comme bordeaux nantes ou lyon ou toulouse hendaye (liaisons moins faciles mais se superposant à des ter à dessertes bcp + fines, et permettant du long parcours). <br /> <br /> La on serait vraiment sur des tet de desserte fine, mais à parcours long, complementaire en frequence des ter, mais souvent unique train pour beaucoup d’OD. Et il y a evidemment beaucoup de cas à travailler dans le massif central. Clermont Beziers rentre dans cette categorie. Clermont Nimes pourrait y rerentrer. Pourquoi pas travailler des prolongement Montlucon au nord (et voir si des correspondances entre tet ou tet/ter sont possibles dans la journée).<br /> <br /> De meme que du bordeaux brive Aurillac Clermont… à défaut de l itinéraire Ussel amputé.<br /> <br /> Également Toulouse Clermont. On voit là aussi le terrible mal de l amputation de la ligne Clermont St etienne, qui aurait pu etre le débouché des 2 lignes précédentes.<br /> <br /> A minima, il faudrait au moins 1 AR TeT quotidien sur chacune de ces lignes, complementaires en frequence des ter, retrouver une presence de service public avant de monter à 2 voire 3AR (certains pouvant être partiel pour etre bien reparti dans la journée : par exemple que depuis Montlucon, il y ait un depart tot dans la journée vers bordeaux et vers lyon, et une arrivée tardive à montlucon)
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J
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> D’abord il faut souhaiter bon courage aux salariés.<br /> <br /> Ensuite ne pas blâmer les initiateurs qui ont eu le courage de tenter l ‘aventure.<br /> <br /> <br /> <br /> Cet échec est le reflet du mal ferroviaire français :<br /> <br /> <br /> <br /> SNCF Réseau, en dehors des grands axes, est complément dépassé avec une infrastructure et signalisation digne d’un pays en voie de développement.<br /> <br /> Très grandes difficultés de trouver des sillons dans les grandes villes.<br /> <br /> <br /> <br /> Également grande difficulté d’immatriculer de nouveau matériel avec le marché cadenassé par LE constructeur national avec la complicité des certificateurs et empêchant les loueurs d’opérer.<br /> <br /> <br /> <br /> Désintérêt de la classe politique, le poste de responsable des transport mériterait un(e) ministre à part entière. <br /> <br /> <br /> <br /> Les syndicat<br /> <br /> <br /> <br /> Quel solution :<br /> <br /> Dans le mot coopérative il devrait avoir la notion de coopération entre les régions et l’état.<br /> <br /> Un train Railcoop devrait être la juxtaposition de TER et TET avec une clé de financement répartie entre les différents intervenants. Railcoop serait chargé de coordonner le tout au niveau des recettes et subventions ainsi que de l’exploitation.<br /> <br /> <br /> <br /> Mes pensées pour les femmes et hommes de la coopet.<br /> <br /> <br /> <br /> Roland Jéhansart
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T
Et dire que des gogos y ont cru, y compris des régions qui ont gaspillé de l’argent publique …
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T
Ca sera la liquidation<br /> <br /> Depuis le début ils vendent de l’illusion<br /> <br /> <br /> <br /> Et si ils n’ont pas réussi à faire fonctionner un service fret ils risquent pas d’y arriver avec un service voyageurs dont l’équilibre financier est encore plus difficile à trouver
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