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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
30 avril 2016

Corse : plus d'un million de voyageurs en 2015

Depuis 2013, la fréquentation des Chemins de fer de la Corse enregistre une croissance élevée de sa fréquentation, notamment autour de Bastia et Ajaccio où les services périurbains ont transporté en 2015 20% de voyageurs de plus qu'en 2013. Sur l'ensemble du réseau, comprenant 232 km de voies, on compte désormais plus d'un million de voyageurs par an. La nouvelle desserte mise en place à partir de 2012 et l'exploitation des AMG800 portent donc leurs fruits. La Société d'Ecomie Mixte Locale ne mise pas seulement sur les déplacements périurbains et les trajets de bout en bout, mais aussi et de plus en plus sur la coordination entre l'offre ferroviaire et le tourisme en Corse, tant sur les plages de Balagne que dans la montagne, notamment pour les amateurs de randonnée sur le GR20 (qui passe à Vizzavona). Un programme d'investissements de 140 M€ sur 10 ans est également mis en oeuvre pour la rénovation des gares et des haltes, la mise en accessibilité des principaux points d'arrêts et la création de parkings de rabattement autour de Bastia et d'Ajaccio. La mise en place d'une commande centralisée au-delà de la section Bastia - Casamozza est également mise à l'étude pour succéder aux liaisons radios en montagne.

 

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Commentaires
F
Pour y être allé plusieurs fois cette année, j'ai observé un contexte local très différent de celui sur le continent : le réseau routier est peu performant, avec énormément de virages, de sections étroites et de rampes, très peu de villages sont déviés, de fréquents embouteillages en périphérie des grandes agglomérations et les sections en 2x2 voies font au total une dizaine de kilomètres sur toute l'île ; bref, ça roule mal.<br /> <br /> Le relief escarpé ne se prête mal à la construction de nouvelles routes, les fonds ne sont pas là, et pas sûr que les habitants des zones traversées le verraient d'un bon œil...<br /> <br /> Dans ces conditions le rail a plus que jamais sa pertinence, et on voit bien que, malgré des moyens modestes, des efforts importants sont faits là où d'autres auraient jeté l'éponge depuis longtemps. Bravo les Corses !<br /> <br /> Au niveau des bémols : la partie commerciale me semble franchement à la traine (billets à acheter la veille ou le jour même, horaires pas évidents à dénicher), une gestion curieuse du matériel (les autorails de la fin des années 80 semblent avoir déjà été radiés, alors qu'ils seraient encore bien utiles en appoint ; quant aux ancêtres des années 30, ils sont garés en mauvais état alors qu'ils pourraient faire des services touristiques l'été) et le trafic marchandises semble avoir disparu. Quant à la réouverture de la ligne orientale, je crains que cela reste un vœu pieux vu l'ampleur du travail à réaliser en particulier pour recréer les emprises.
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I
Ce serait intéressant de mettre en regard le développement du trafic ferroviaire en Corse avec la politique routière (investissement en infrastructures et politique de stationnement, par exemples).<br /> <br /> <br /> <br /> Peut-être en arriverait-on à la conclusion que les Corses sont plus raisonnables que leurs élus (et cette conclusion n'est peut-être pas spécifiquement corse !).
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