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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
14 octobre 2014

GPSO : l'enquête publique

L'enquête d'utilité publique des Grands Projets du Sud-Ouest débute ce 14 octobre pour se clôturer le 8 décembre prochain. Elle comporte 3 volets :

  • les aménagements au sud-est de Bordeaux
  • les aménagements au nord-ouest de Toulouse
  • les sections de ligne nouvelle Bordeaux - Toulouse et Bordeaux - Dax

La ligne à grande vitesse Bordeaux - Toulouse

Conçue pour une exploitation commerciale à 320 km/h, la ligne nouvelle Bordeaux - Toulouse se débranche de l'itinéraire classique pour passer au sud de la Garonne. Longue de 167km, la section nouvelle est en tronc commun sur les 55 premiers kilomètres avec la ligne nouvelle en direction de l'Espagne. L'inflexion vers le sud est expliquée par ce choix destiné à rationaliser autant que possible le linéraire construit. Elle mettra Toulouse au mieux à 1h05 de Bordeaux, soit un gain de 55 min par rapport aux meilleurs trains actuels (4659 Bordeaux St Jean 10h47 - Toulouse Matabiau 12h47 et 4665 Bordeaux St Jean 14h38 - Toulouse Matabiau 16h38). Elle desservira deux gares nouvelles, au sud d'Agen et à Bressols, au sud de Montauban. La première sera reliée au réseau classique par une ligne nouvelle qui rejoindra la ligne existante à l'ouest d'Agen : l'implantation au croisement de la ligne Agen - Auch a été écarté. A Bressols en revanche, la ligne nouvelle sera en correspondance avec la ligne Paris - Toulouse.

La ligne à grande vitesse Bordeaux - Dax

D'une longueur de 160 km, la branche vers l'Espagne offrira les mêmes performances que la ligne de Toulouse. Elle autorisera une relation Bordeaux - Bayonne en 1h25 soit un gain de temps de 16 minutes par rapport aux meileurs TGV actuels (par exemple le 8533 Bordeaux St Jean 15h51 - Bayonne 17h32). Le gain est à relativiser puisque le 8533 dessert Dax avec un arrêt de 5 minutes. Le gain réel pour une liaison directe serait donc inférieur à 10 minutes, ce qui pourrait redonner du crédit à la modernisation de la ligne classique en portant sa vitesse à 220 km/h au lieu de 160 km/h, opération aisée sur la célèbre ligne droite des Landes (123 km en alignement exception faite de la courbe en gare de Facture, de rayon 6000 m environ).

La branche landaise prévoit une gare nouvelle dans le secteur de Mont de Marsan, qui sera reliée au réseau classique par la réactivation d'une section de l'ancienne ligne Mont de Marsan - Marmande, jusqu'à Saint Avit. En outre, la Région Aquitaine a demandé l'intégration d'une station régionale à grande vitesse, destinée à l'arrêt de trains régionaux circulant sur la LGV à 200 km/h.

La section de Dax à Bayonne est différée et fera l'objet d'une enquête sur la section transfrontalière, qui continue de faire débat, d'autant plus que le rapport de la Commission Mobilités 21 était relativement prudent sur la réalisation de GPSO compte tenu des contraintes financières.  Rappelons que cette section de Dax à la frontière, longue de 91 km sera ouverte au trafic fret et la circulation des trains de voyageurs y sera limitée à 220 km/h. Elle permettra de relier Bordeaux à Bayonne en 1h05, et comprendra une seconde station régionale, tandis que les TGV desserviront les gares existantes de Dax et de Bayonne.

L'entrée nord de Toulouse

La LGV se raccorderait au réseau classique à hauteur de l'entrée nord du triage de Saint Jory. La ligne classique serait mise à 4 voies jusqu'à Toulouse. Actuellement, la ligne est à 2 voies jusqu'à la sortie sud du triage de Saint Jory, au-delà de laquelle existe une 3ème voie banalisée parcourable à 90 km/h contre 160 km/h pour les deux autres. Entre Lalande et la gare Matabiau, une 4ème voie dessert les installations d'entreprises branchées au réseau ferroviaire, et sa vitesse est limitée à 40 km/h. Pour s'en affranchir, un saut-de-mouton devrait être réalisé en sortie de la gare Matabiau.  Les stations de Lacourtensourt et de la Route de Launaguet devraient être repositionnées pour être mieux accessibles depuis les nouveaux projets de développement urbain. Au total, 19 km d'infrastructures sont concernées.

L'objectif est d'assurer une desserte périurbaine omnibus au quart d'heure entre Toulouse et Castelnau d'Estretefonds. La desserte toutes gares jusqu'à Montauban serait assurée toutes les heures tandis que la desserte Intervilles vers Cahors, Brive et Agen disposerait de 3 sillons par heure. Le coût de ces aménagements, incluant la modernisation des gares et stations, atteint 566 M€. L'objectif est d'atteindre entre 15000 et 20000 voyageurs par jour sur cet axe, contre environ 6000 actuellement.

L'entrée sud de Bordeaux

La LGV se raccorderait au réseau classique à Saint Médard d'Eyrans et nécessiterait la mise à 4 voies de la ligne classique entre Bordeaux et le triage de Hourcade puis à 3 voies entre Hourcade et l'entrée de la LGV. Dans ce contexte, la desserte périurbaine entre Bordeaux et Langon pourrait être assurée tous les quarts d'heure à terme : dans un premier temps, la Région Aquitaine prévoit d'assurer ce service toutes les demi-heures. La desserte semi-directe vers Agen serait elle aussi assurée toutes les demi-heures.

Les travaux inclueraient la rénovation des gares et stations avec l'allongement des quais pour augmenter la capacité unitaire des trains, et la suppression de 6 passages à niveau. Le coût de ces travaux atteint 613 M€.

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