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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
11 octobre 2014

Dossier Rive droite du Rhône

Longue de 254 km, la rive droite du Rhône entre Givors et les abords de Nîmes fait office de grande endomie du réseau ferré national puisqu'une telle longueur de ligne, de surcroît électrifiée, dépourvue de toute circulation voyageurs depuis plus de 40 ans constitue une particularité, sinon une incongruité ferroviaire. Maintes fois évoquée au cours de la dernière décennie, la réintroduction de trains de voyageurs a été remise en sommeil à la suite d'études aboutissant à un chiffrage excessif, lié à des travaux d'augmentation de capacité pour préserver une vocation fret qui s'étiole faute de clients. Bilan, l'Ardèche continue d'être un département où le chemin de fer pour voyageurs reste cantonné à une vocation touristique.

Le nouveau dossier de transportrail est consacré à la rive droite du Rhône. A vos commentaires !

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Commentaires
G
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> je suis très étonné qu'il y ait tant de fret sur la rive gauche par rapport à la rive droite (toutes proportions gardées...). Hier soir, vers 17h, j'ai croisé 4 trains de fret entre Valence et Livron en moins de 20 minutes, tous dans le même sens.<br /> <br /> C'est l'heure de pointe des TER.<br /> <br /> Il me semble bizarre d'envoyer de nombreux trains très bruyants, parfois des citernes, à 100 km/h ou à peu près en pleine ville sur des voies bordées de quais et de passagers. Pendant ce temps, la voie rive droite semble plus ou moins déserte, pourtant sans gare, ni quai, et dédiée en principe au fret. Vous imaginez un déraillement de citernes en gare de Valence ?<br /> <br /> Il y a sûrement un argument économique là dessous, mais je ne le connais pas.<br /> <br /> En savez-vous plus ? Merci.
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A
Pour avoir un peu observé les dessertes, certaines communes ayant une gare sur la ligne n'ont même pas de dessertes autocar. C'est le cas de Cruas et bien d'autres communes (combien d'employés dans la centrale EDF ?).<br /> <br /> <br /> <br /> Ensuite, un autre facteur (surtout présent rive gauche) vient de l'étalement urbain où on a par endroit un dispatching de lotissements qu'une desserte ferroviaire peut difficilement satisfaire avec dans les meilleurs cas une solution de rabattement.<br /> <br /> <br /> <br /> En ce qui concerne le Fret, j'avais lu un dossier (je n'ai pas retrouvé le site) qui parlait justement d'une proposition de ferroutage pour transporter des camions d'une hauteur conséquente.<br /> <br /> <br /> <br /> Cela aurait nécessité de revoir le gabarit des tunnels (ce qui ne pourra être envisageable aujourd'hui avec l'impossibilité de faire avancer le dossier voyageurs).<br /> <br /> <br /> <br /> Le dossier préconisait même une réélectrification en 25 kV afin d'améliorer les performances de traction de ce type de ferroutage. Toutefois, pas de chiffrages...<br /> <br /> <br /> <br /> Vu qu'il y a des dossiers d'électrification en nombre, la volonté de réélectrifier la rive droite avec un trafic plutôt bas par rapport à la capacité de la ligne restera lettre morte.<br /> <br /> <br /> <br /> Il faut rappeler que la décision d'utiliser le 1500 V CC en 1977-79 était la quantité insuffisante de matériel bicourant, ce qui a été décisif pour le choix de cette tension qui était déjà présente sur le reste du réseau environnant.<br /> <br /> <br /> <br /> "Au final l'Ardèche est un bon cas d'école de la gestion à court terme sans aucune vision et imagination de nos décideurs."<br /> <br /> <br /> <br /> Peut-être même le miroir de ce qu'il risque de se passer à d'autre endroits si on continue dans cette voie...
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T
Si on veut se faire du mal , on peut comparer l'Ardèche au canton du Valais car en terme de population et de densité , il y a de fortes similitudes<br /> <br /> Comme en Ardèche, il y a dans le Valais 300000ha dont la moitié concentrée dans la plaine et et l'autre moitié dans les coteaux....et la plus grande ville faisant 30000 habitants...Ca c'est pour la population <br /> <br /> <br /> <br /> Pour le ferroviaire, la comparaison est plus que cruelle......Dans le Valais, la compagnie Régio Alpes, filiale de CFF et TMR exploite le transport régional sur la voie normale dans la vallée. En correspondance sur différents points du réseau, des compagnies locales exploitent des lignes ferroviaires en rabattement. Au final tous les pôles principaux et secondaires sont desservis par le rail.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais nous sommes en France et la population ou les touristes n'ont pas droit au train, c'est trop cher, il faut se contenter du car....<br /> <br /> <br /> <br /> En Ardèche, s'il n'y a plus de trains, c'est la faute à tous les acteurs<br /> <br /> -les élus locaux qui omnubilés par leur désenclavement routier et leurs routes à 4 voies ont laissé mourir puis disparaitre leurs lignes ferroviaires de l'intérieur.Souvent ils étaient même en 1ère ligne pour récupérer les emprises ferroviaires au profit de la route ou de leurs aménagements locaux....<br /> <br /> -La SNCF qui n'a jamais rien fait pour les rendre attractives et s'est empressée de les fermer tout en expliquant sans rire que la ligne de la rive droite devait être réservée au fret mais lequel? Et sans doute pas le sien......<br /> <br /> -L'Etat qui ne porte aucune vision d'aménagement du territoire par le rail, qui passe son temps à rajouter des normes couteuses pour le ferroviaire tout en diminuant les crédits et qui ne fait même pas le lien avec les phénomènes de congestion routière, de pollution et de périurbanisation qu'il dénonce par ailleurs<br /> <br /> <br /> <br /> RFF s'était montré le plus ouvert dans les débats ces dernières années mais l'inertie, le conformisme et l'absence de budget ont finalement eu le dessus....<br /> <br /> <br /> <br /> J'ajoute que depuis 40 ans, personne n'avait anticipé le développement touristique du sud Ardèche ni la périurbanisation de Valence ni la congestion croissante de la vallée du Rhône...<br /> <br /> <br /> <br /> Au final l'Ardèche est un bon cas d'école de la gestion à court terme sans aucune vision et imagination de nos décideurs
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