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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
alstom
16 septembre 2013

TGV du futur : l'Etat stratège ?

C'est l'un des symboles du redressement productif cher au très médiatique ministre actuellement en charge de ce dossier : développer le TGV du futur. Ainsi, Arnaud Montebourg - vous l'aurez reconnu - a demandé à Alstom de préparer pour 2018 la nouvelle génération de la grande vitesse ferroviaire, domaine d'excellence de l'industrie française. Il devra transporter 25% de voyageurs en plus que les trains actuels et réduire d'au moins autant sa consommation d'énergie.

Volonté industrielle, prudence de l'exploitant

Au-delà de ces effets d'annonce, l'idée est effectivement intéressante puisque les TGV actuels vivent en partie sur les acquis de la première génération mise en service à partir de 1981. La rame articulée encadrée par deux motrices reste le concept fort du TGV français. Il a bien évidemment évolué, notamment avec le développement des rames Duplex, réussissant le tour de force de transporter 40% de voyageurs en plus qu'une rame classique avec seulement 7 tonnes de plus sur la balance. Ainsi, il n'est pas totalement faux d'affirmer que le TGV Duplex a ouvert la voie aboutissant à l'Airbus A380. La motorisation aussi a évolué au fur et à mesure des évolutions technologiques, améliorant la puissance et le rendement des blocs moteurs.

En outre, la SNCF reste d'une certaine prudence, préférant une stratégie industrielle d'exploitant à l'innovation technologique à tout prix. Ainsi, elle a préféré poursuivre la commande d'Euroduplex plutôt que de basculer vers le TGV de nouvelle génération. Un choix de prudence mais qui parfois peut avoir ses inconvénients : on sait ce qu'on a, mais on ne sait pas ce qu'on pourrait gagner.

AGV, Zefiro, Velaro : un marché saturé ?

Pour autant, en prenant un peu de recul, on constate d'abord que la plateforme AGV développée par Alstom, et présentée comme la nouvelle génération de la grande vitesse à la française, n'a pas satisfait les espoirs commerciaux du constructeur puisque ce modèle n'a remporté que le seul marché de l'opérateur italien Italo, avec 25 rames, et 10 options qui devraient probablement être levées. C'est peu pour amortir l'investissement consacré par l'ingénierie du groupe. Potentiellement apte à 360 km/h, et apportant un surcroît de capacité en adaptant le principe de la motorisation répartie - qui fait le succès du Velaro de Siemens - à celui de la rame articulée, l'AGV a notamment été écarté par la SNCF dans le cadre du renouvellement progressif des TGV Sud-Est, l'entreprise privilégiant les Duplex.

AGVitaloLa victoire d'Alstom pour le marché d'Italo, le concurrent de Trenitalia, reste la seule à l'actif de ce matériel, qui n'a pas - encore ? - convaincu la SNCF, et qui se retrouve en concurrence frontale à l'export avec les autres majors européens. (cliché photothèque Italo)

Ensuite, il ne faut pas oublier que l'industrie ferroviaire ne se limite pas à Alstom. Bombardier vient de présenter, avec AnsaldoBreda son partenaire "imposé" pour l'occasion, le Frecciarossa 1000, commandé par Trenitalia. Il faut aussi rappeler que l'exploitant italien avait clairement écarté la rame articulée dans son appel d'offres, afin de mettre l'AGV et Alstom hors jeu qui avait remporté le marché d'Italo. Alstom a fait bonne figure en présentant un produit nouveau, baptisé Speedelia, mais on comprend dans ce contexte que le constructeur français, même avec son implantation italienne, était écarté d'office.

Concernant le Frecciarossa 1000, Bombardier présente ce matériel comme potentiellement apte à 400 km/h, mais les infrastructures italiennes plafonnent entre 250 et 300 km/h. La rame de 202 m comprend 8 voitures reposant chacune sur 2 bogies. Elle offre 485 places, affiche une masse à vide de 457 tonnes et une puissance de 9,8 MW, identique par exemple aux Euroduplex . La vitesse maximale en service commerciale sera de 300 km/h.

frecciarossa1000Image de synthèse du Frecciarossa 1000 dont le premier exemplaire a été livré à Trenitalia. Une rame classique taillée pour la très haute vitesse, alors que la tendance actuelle est plutôt à freiner les élans en faveur des vitesse supérieures à 320 km/h...

Dans le marché ferroviaire européen, il y a aussi Siemens, qui livre à Eurostar ses premières rames E320 sur base Vélaro D, et attend toujours l'homologation en Allemagne  de son BR407 qui en est issu et clairement destinée au marché européen, pour concurrencer Thalys mais aussi Eurostar. Siemens avait placé la précédente génération en Espagne, mais aussi en Chine, dans les deux cas aux côtés des productions locales. En effet, Talgo avait placé, en consortium avec Bombardier pour les motrices, ses Talgo 350, sur les derniers projets de lignes nouvelles en Espagne.

velaro-siemensLe Velaro D s'appellera ICE3 à la DB, est en cours de livraison... mais aussi d'homologation. Il est principalement destiné au marché européen, pour lequel la DB souhaite se placer en concurrence frontale avec des poids lourds type Thalys et Eurostar. (cliché photothèque Siemens)

Des lignes nouvelles plus rares

Bref, les "majors" du secteur ont déjà présenté leur produit et lui ont même fait remporté des marchés. Cependant, la source est en train de se tarir, puisque l'Espagne ralentit le rythme de ses constructions de ligne nouvelle du fait de l'acuité de la crise économique, la France a mit un coup de frein aux LGV électoralistes du SNIT et l'Italie a constitué l'essentiel de son réseau. Quant à l'Allemagne, elle vise plutôt le marché européen, et les constructions de nouvelles lignes accélerera des relations existantes, dégageant de ce fait une partie du parc nécessaire par l'augmentation de la productivité.

La France a certes à son actif les performances du TGV, mais a quand même rencontré des défaites lors des tentatives d'exportation du produit phare de l'industrie ferroviaire française (aux Etats Unis, en Amérique du Sud et en Arabie Saoudite).

Bref, la stratégie du gouvernement français s'avère risquée : les montants à investir sont considérables, et se chiffrent en centaines de millions d'euros, sans garantie de retour sur les ventes compte tenu du coup de frein en Europe sur les projets de lignes nouvelles. La seule stratégie fondée sur l'export placera les produits dans une concurrence bien plus aiguë qu'en Europe, où globalement, l'industrie locale conserve un avantage non négligeable. Conclusion : le TGV du futur passera-t-il de l'incantation politique à une réalité industrielle et économiquement viable ?

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29 juin 2013

Premières livraisons de Régiolis en Aquitaine

Première Région à avoir commandé ce matériel, à 22 exemplaires, l'Aquitaine sera aussi la première à être livrée. Jeudi 4 juillet, le premier Régiolis d'Alstom circulera en essai entre Bordeaux et Langon et donnera lieu à une cérémonie organisée par Alstom (titulaire du marché), la SNCF (pilote et prescripteur du marché) et la Région Aquitaine (autorité organisatrice et par conséquent financeur). La mise en service interviendra en 2014 après l'achèvement des essais et surtout de la formation des conducteurs.

La Région Aquitaine a engagé 170 M€ pour cette commande de Régiolis dans sa version automotrice bicourant à 4 caisses, offrant 220 places assises (dont 16 en première classe). Elles seront engagées sur la relation Bordeaux - Agen.

5 juin 2013

UITP 2013 : l'industrie ferroviaire en attente de commandes

Au salon de l'Union Internationale des Transports Publics qui s'est tenu fin mai à Genève, les constructeurs semblaient dans l'attente d'un déblocage. Le marché français est dans une situation en apparence paradoxale avec des marchés de matériel roulant ouverts (Régiolis, Régio2N, Francilien, Dualis) mais des commandes à l'arrêt. La raison est simple : la réforme des collectivités locales a privé les Régions de ressources de financement et la conjoncture économique n'incite pas particulièrement à "ouvrir les vannes". Toutefois, le gouvernement rappelle la mise à disposition de 20 milliards d'euros via la Caisse des Dépôts et la Caisse d'Epargne pour financer à des taux très bas de tels investissements.

Tour d'horizon de la situation au sein des marchés en cours et de ceux qui se profilent à l'horizon en France.

29 juin 2012

Ouest Lyonnais : rendez-vous le 24 septembre

C'est le 24 septembre prochain que les trams-trains seront mis en service sur le réseau de l'ouest lyonnais... mais une mise en service partielle puisque seule la moitié de la desserte Lyon - Sain Bel sera assurée par les rames Dualis, le reste de l'offre demeurant couvert par les X73500.

L'homologation de la version lyonnaise a été pour le moins difficile et assortie de restrictions et ne peut que continuer à alimenter la réflexion sur la pertinence de ce nouveau produit ferroviaire, ainsi que des solutions techniques mises en oeuvre par l'industriel. Le bogie Xège ménageant un plancher bas intégral ne semble pas particulièrement à l'aise à vitesse élevée et le matériel nécessite une maintenance particulière de la voie pour assurer un niveau de confort satisfaisant aux voyageurs.

Le choix d'une solution hybride avec une composante ferroviaire lourde continue d'interroger, mais il semble que le principe d'un déclassement et d'un basculement dans la réglementation urbaine n'ait pas pu entrer en ligne de compte tant le sujet aurait été socialement sensible puisqu'il mettait potentiellement sur la table la question de la mise en appel d'offres de l'exploitation.

Reste qu'avec une signalisation ferroviaire classique et des procédures d'exploitation conventionnelles, l'ouest lyonnais ne tirera que partiellement profit de l'exploitation par un matériel électrique léger, solution en soi adaptée notamment pour les performances en traction, freinage, la capacité d'échanges, la possibilité de rouler en urbain ou sur des courbes de faible rayon (cas du raccordement de Brignais), mais qui aurait probablement pu trouver d'autres réponses techniques que celles mises en oeuvre. Dommage, car une bonne partie des dispositions techniques existent déjà sur plusieurs réseaux urbains de tramways (en particulier à Montpellier).

Dix ans après la mise en place d'une desserte cadencée en autorails X4630, l'ouest lyonnais va donc connaître une nouvelle étape de son renouveau, amorcé en 1991, lorsque la ligne D du métro lyonnais avait été mise en service avec une correspondance à la station Gorge de loup.

3 avril 2012

40 Euroduplex supplémentaires

La SNCF a donc avalisé une commande de 40 rames EuroDuplex destinée à Alstom, par une levée d'option au marché existant, portant à 95 l'effectif prévisionnel de ce matériel. C'est en quelque sorte la fin d'un feuilleton à multiples intrigues : il y avait la question des péages de RFF sur les lignes à grande vitesse qui menaçait la stratégie de la SNCF et l'équilibre des comptes de l'activité Voyages, l'épisode "Eurostar achète Siemens", un soudain attachement aux rames Sud-Est, les effets de la conjoncture économique sur la fréquentation, et au final cet aboutissement non dénué d'une certaine volonté de soutien de l'Etat à l'activité de l'entreprise Alstom.

Alstom a ainsi annoncé que la procédure contre le contrat Siemens dans l'affaire Eurostar pourrait être abandonnée.

En revanche, cette commande importante pourrait précipiter la réforme d'une partie du parc Sud-Est, plus particulièrement les rames non concernées par le programme de rénovation 3 actuellement en cours.

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26 février 2012

Pays de la Loire : 5 Régiolis de plus

Par les temps qui courent, particulièrement rudes pour les finances publiques, les commandes de matériel roulant se raréfient. La Région des Pays de la Loire a ainsi décidé de porter de 15 à 20 sa commande de Régiolis. Au total, ce sont désormais 171 automoteurs de ce type qui sont commandés.

22 février 2012

La SNCF commandera 40 Euroduplex

La stratégie industrielle peut parfois recevoir un petit coup de pouce de la part de l'Etat. C'est par exemple le cas pour Alstom, dont les commandes de TGV sont en train de se tarir : le Président - candidat a ainsi annoncé qu'il sollicitait la SNCF pour définir une prochaine commande.

Problème, du fait de la conjoncture, il y a de l'excédant dans le parc TGV et de façon prudente, la SNCF a engagé une troisième rénovation de 60 de ses rames TGV Sud-Est. Cependant, en annonçant ses résultats 2011, la SNCF a également indiqué qu'elle étudiait les conditions de levée d'une option de 40 rames EuroDuplex, ce qui amorcerait la réforme des rames Sud-Est à partir de 2016 pour les éléments non rénovés. Il se dit aussi que la posture de RFF sur une prévision à moyen terme de l'évolution de ses péages serait en train de provoquer un réexamen du sujet par l'exploitant national...

31 août 2011

Renforcement de la desserte Nantes - Clisson

Depuis lundi 29 août, les trams-trains Dualis assurent 6 allers-retours Nantes - Clisson et 12 allers-retours Nantes - Vertou. Pour l'ensemble des acteurs et décideurs du paysage ferroviaire français, c'est une étape, et elle fut difficile à atteindre : la gestation du tram-train à la française n'a pas été simple, et son emploi sur une ligne ouverte à tous trafics a permis de relever tout le sens de la notion de ligne dédiée. Reste maintenant à évaluer le comportement de ce matériel léger dans la durée sur une ligne où il va circuler en permanence à 100 km/h, comment les voyageurs vont s'approprier ces rames de 250 places dont 90 assises.

On attend évidemment la mise en service, retardée à la fin de l'année, sur l'Ouest Lyonnais pour avoir un deuxième éclairage, sur une ligne dédiée (ou presque !) cette fois-ci.

27 juin 2011

Alstom : la grande vitesse sur mesure ?

Alstom diversifie sa gamme à grande vitesse pour tenter de gagner des marchés à l'extérieur : il faut bien reconnaître que le TGV français connaît un succès difficile à l'exportation. On en parle beaucoup, on croit que c'est gagné et les difficultés apparaissent. Seule l'Espagne et la Corée du Sud ont retenu la technique française. Le projet taïwanais n'est pas allé au bout de ses intentions, les projets américains patinent depuis les élections de mi-mandat, les réflexions argentines sont handicapées par la conjoncture économique du pays, et en France, les 4500 km de lignes supplémentaires figurant au Schéma National des Infrastructures de Transport sont loin d'être financées et de faire l'unanimité.

Le nouvel AGV, présenté à Innotrans voici trois ans, n'a pas conquis la SNCF, qui demeure le principal client des TGV Alstom, et a remporté un seul marché pour l'instant en Italie, avec NTV. Pour les besoins d'un autre appel d'offre italien, Alstom a même développé un autre produit, Speedelia, puisque l'appel d'offres spécifiait clairement que la rame articulé n'était pas autorisée à postuler, afin d'écarter a minima le TGV et si possible son constructeur : Alstom a toutefois travaillé sur la base des Pendolino... sans la pendulation, mais sans réels espoirs face à son rival italien AnsaldoBreda.

Et voici qu'elle lance le projet AGV2, qui n'a pas grand chose de commun avec l'automotrice articulée à motorisation répartie que constitue l'AGV : retour à la motorisation concentrée et développement d'une rame à deux niveaux, qui elle bénéficie des faveurs de la SNCF.

Or celle-ci, confrontée aux difficultés du modèle économique du TGV, privilégie pour l'instant une modération de ses acquisitions : la série 4700, le Duplex européen, se limitera à 45 rames malgré une option de 50 rames figurant au marché, et la SNCF souhaite rénover pour la troisième fois 60 rames Sud-Est trentenaires, malgré les difficultés industrielles du petit marché de la rénovation ferroviaire.

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Graveson - 16 mars 2010 - La rame Duplex 256 assure le TGV Vallée du Rhône Miramas - Paris. La SNCF reste fidèle à la conception classique de "son" TGV à savoir une rame à motorisation concentrée et tronçon articulé, avec les faveurs de l'architecture à deux niveaux. Les autres solutions proposées par l'industrie ferroviaire ne semblent pas aujourd'hui dans les projets de l'exploitant français. © transportrail

Bref, le marché de la grande vitesse ferroviaire en France est un peu dans le brouillard en ce moment...

19 juin 2011

Régiolis : première !

Le 14 juin a été présenté par Alstom, dans son usine de Reichsoffen, la première rame de pré-série du Régiolis, commandé pour l'instant à 166 exemplaires par les Régions. Transition presque parfaite avec l'AGC dont le 700ème et dernier élément est sorti des usines Bombardier de Crespin.

Dix rames vont d'abord servir de test, tant pour la chaine de montage que pour les différentes procédures d'essais pour l'homologation de ce nouveau matériel régional, décliné en version électrique ou bimode, à quatre ou six voitures articulées, et des aménagements périurbains, régionaux ou intervilles. Ces dix rames seront ensuite réinjectées dans la chaine de production pour être mises au type final.

Les essais internes se dérouleront jusqu'à la fin de l'année,et, en principe, les essais d'homologation par l'Etablissement Public de Sécurité Ferroviaire débuteront dans un an. C'est la Région Aquitaine qui sera la première servie en Régiolis.

Pour l'instant, le volume de rames commandées peine à augmenter, sachant que le marché prévoit jusqu'à 1000 rames : d'une part, les Régions sont désormais privées de recettes dédiées aux transports régionaux et voient donc leurs budgets de plus en plus serrées, alors que les besoins existent ; d'autre part, une partie du marché a été conçu pour satisfaire aux besoins de renouvellement du parc Intercités, mais l'Etat n'a toujours pas manifesté ses intentions.

Par contre, Alstom affiche les siennes avec la volonté de développer sur la base du Régiolis une version adaptée au remplacement des Corail sur les Intercités. Nul doute que la version bimode serait potentiellement adaptée aux transversales Nantes - Bordeaux, Bordeaux - Lyon, Lyon - Tours et Caen - Tours, de même qu'à la radiale Paris - Troyes - Belfort. Dans une version poussée à 200 km/h, Alstom voudrait même placer le Régiolis sur les itinéraires du Bassin Parisien : sera-t-il à la hauteur des capacités nécessaires alors qu'en face, Bombardier doit penser exactement à la même chose avec une version à 200 km/h de son Regio2N ?

Petite remarque soufflée par un confrère : le Regiolis affiche une structure articulée avec des caisses relativement courtes, mais la largeur de caisse plafonne à 2,85 m, soit 10 cm de moins qu'un AGC. La non-optimisation du gabarit en largeur est pour le moins étonnante compte tenu de l'impact sur l'espace disponible et le confort, surtout avec une concurrence qui offre des caisses de 3,05 m.

Quelques photos sur le site Trains Français.

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