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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
17 mars 2024

Renforcer la desserte Lyon – Paray-le-Monial

C’est la branche faible de l’étoile ferroviaire lyonnaise. Remontant la vallée d’Azergues puis rejoignant le Charolais après le col des Echarmeaux, connue des amateurs par la boucle hélicoïdale de Saint-Nizier-d’Azergues et l’élégant viaduc de Mussy-sous-Dun, la ligne de Lozanne à Paray-le-Monial n’est desservie que par 4 allers-retours par jour, y compris dans sa partie sud où 12 allers-retours d’autocars sont proposés entre Lozanne et Lamure-sur-Azergues, malgré une circulation de plus en plus difficile, en particulier sur le tronçon Lozanne – Le Bois-d’Oingt.

 

Saint-Nizier-d'Azergues - 23 mai 2009 - La gare est devenue une habitation, et une composition de 2 AGC s'apprête à entamer son parcours dans la boucle hélicoïdale, assurant la relation Lyon - Tours. © transportrail

 

Branche faible car angle mort de deux Régions, Auvergne – Rhône-Alpes et Bourgogne – Franche-Comté, qui manifestement ne se parlent pas suffisamment.  Aussi, les intercommunalités concernées par la ligne ont financé sur leurs deniers une étude de potentiel et une enquête auprès de la population desservie.

 

Sans surprise, il faudrait plus de trains : l’étude suggère l’ajout de 6 allers-retours de sorte à proposer un train par heure en pointe et aux 2 heures en journée. C’est effectivement souhaitable et peut constituer un premier palier améliorant l’attractivité du train.

 

Nécessaire mais non suffisant : il faudra aussi assurer la pérennité de l’infrastructure et aller au-delà des travaux ponctuels de renouvellement opérés en 2017. La ligne peut être parcourue à une vitesse comprise entre 90 et 110 km/h, et il faudrait éviter de revenir à la situation antérieure où proliféraient les ralentissements à 60 voire 40 km/h.

 

Il faudra aussi moderniser l’exploitation : mise à voie unique en 1995, la ligne ne dispose que d’un point de croisement à Lamure, pas toujours ouvert en raison des effectifs insuffisants de SNCF Réseau. Avoir un canton de 62 km est déjà un handicap lourd (Lamure – Paray), mais quand il est porté à 95 km (Lozanne – Paray), l’exploitation devient quasiment impossible.

 

Aussi, le renforcement de la desserte est donc conditionné à une entente entre les deux autorités organisatrices et à une modernisation complète de la ligne, incluant le renouvellement de l’infrastructure, la création d’un point de croisement (qui pourrait être à La Clayette) et qui emporterait la modernisation de la signalisation pour éliminer le block manuel au profit d’un block automatique type NExT Regio adapté à cette ligne de desserte fine du territoire.

 

La discussion politique est d’autant plus inévitable qu’elle devra aussi porter sur la section Paray – Moulins, également à cheval entre les deux mêmes Régions, où la desserte est aussi squelettique et les besoins de renouvellement et de modernisation comparables, avec en prime l’enjeu de la desserte de l’usine sidérurgique de Digoin.

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Commentaires
A
Il faudrait surtout revoir l'articulation périurbain/régional. Je trouve bien stupide de faire courir une ligne de bus en parallèle d'une voie ferrée plutôt que de dédier ces km.bus à une desserte complémentaire (donc en correspondance depuis les gares vers les communes proches par exemple claveisolles, st-nizier, grandris, st-just...).<br /> <br /> Il faudrait analyser finement la polarisation des déplacements de la haute vallée d'azergues (peut-être que l'étude le fait ?).<br /> La bonne trame, à mes yeux, serait:<br /> -prolongement de la ligne Tassin/lozanne, par matériel standard ou tram-train selon ce qui y est décidé, jusqu'au Bois-d'Oingt<br /> -complémenté d'une desserte périurbaine à cadence horaire jusqu'à Lamure, avec réouverture des haltes de Ternand et Chambost-allières...et éventuellement prolongée à Poule<br /> -accélération des TER longue distance, cadencés aux 2h, en limitant ou supprimant les arrêts entre Lozanne et Lamure
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A
La priorité numéro 1 est la réouverture du poste de Lamure sur Azergues. Tant que l'unique point de croisement entre Paray et Lozanne est figé, aucun développement ne peut avoir lieu.<br /> <br /> Puis 2ème étape, maintenir la section Moulins - Paray ouverte et que l'Etat et Région Bourgogne Franche Comté investissent pour sauver cet portion.
D
Sur le fond vous avez raison, mais en l'état actuel des choses mieux vaut commencer par pérenniser et développer la desserte Lyon Moulins, car juxtaposer les flux interville et local nécessite de réintroduire également un évitement entre Lozanne et Lamure. L'ajout de trains desservant déjà Lamure, Chamelet, Le Bois d'Oingt et éventuellement Chessy et Châtillon d'Azergues permettrait déjà de doper la fréquentation sur la partie basse de la ligne. Car le risque est que si une desserte type RER est mise en place maintenant elle se fasse au détriment du prolongement bourguignon.
T
La fréquentation du duo 16840/16848 (le TER Lyon/Tours) est toujours aussi incroyable malgré les horaires éclatés, il faudrait aussi inclure la région Centre dans les échanges, mais bon... Cette dernière étant aussi peu volontariste en transport qu'une poule ayant trouvé un couteau, on ne va pas s'en sortir...
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T
Déjà que la Région Centre avait dit "niet !" pour la poursuite du Dijon/Tours qui fonctionnait très bien (et qui était vanté par les grands pontes de la région... dont les actuels se disent héritiers !...), si le 16840/16848 saute, tout le Val de Loire perdrait un train de plus pour aller vers Lyon. Orléans a déjà perdu son Corail devenu TER il y a un moment de cela, ça continue... Bientôt, on va lire que l'Interloire va sauter, qu'il n'y aura plus de TER pour Paris moyennant une correspondance à Etampes ou Limoges ou Poitiers et que faire rouler des trains c'est inutile, on va les remplacer par du covoiturage en 208 électrique achetée à prix d'or par la région ? <br /> <br /> Ce n'est pas sérieux. La Région CVDL est dirigée à la petite semaine par des personnes qui ne prennent jamais le train (comme le président Bonneau qui était venu à Blois en Omnéo pour inaugurer les nouvelles rames mais reparti avec sa luxueuse voiture de fonction qui l'attendait devant la gare blésoise)...
N
La fin de cet unique TER direct a du sens, c'est plutôt aux Intercités d'assurer des services aussi longs. Mais il faut absolument que les correspondances à Moulins et à Nevers soient efficaces et systématiques pour garantir l'offre.
A
Selon plusieurs rumeurs, la région Centre voudrais un changement de train en gare de Nevers et mettre fin au train direct
P
Je pense qu'il serait bon que notre association entre en contact avec la région Centre et que nos Intercommunalités et les Régions Aura et BFC discutent avec aussi. Je connais une personne qui habite Chauffailles et se rend une fois par mois à Limoges en changeant à Vierzon. Cette ligne est importante pour elle qui ne conduit pas. Une ligne est importante par rapport aux possibilités d'interconnections qu'elle permet. Philippe Blondeau.
T
Du bon sens, tout ça pour ça !
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A
"chiffre l'augmentation de fréquentation à 170 %."<br /> ->par train, ou augmentation journalière/annuelle ? Dans ces derniers cas, ce chiffre de 170% est à mettre au regard de l'augmentation de l'offre de...250%. Si le cadencement aux 2h semble une bonne idée sur la partie longue distance, le renfort à l'heure devrait à mon sens se focaliser sur le trajet (Lyon)-lozanne-lamure. Et en profiter pour dissocier la desserte périurbaine pure: accélérer les TER en les rendant (semi) directs, et ainsi augmenter encore l'attractivité de cette liaison
P
L'étude a aussi révélé une demande de liaisons en sens inverse du flux de lyon vers Paray et vice versa. Cette demande trouve un écho dans celle d'entreprises importantes qui ont du mal à recruter une main d'oeuvre qualifiée qui pourrait venir de la région Lyonnaise, et aussi des communes qui ont du mal à trouver des médecins ou professionnels de santé, en pleine pénurie, et que le développement de telles liaisons faciliteraient.
P
L'étude est une source de renseignements non négligeable, et un outil de négociation avec les autorités organisatrices des transports. parmis ses conclusions, elle souligne qu'avec un développement du nombre de circulations, et une meilleure ponctualité, de nombreux usagers qui prennent leur voiture individuelle reprendraient le train, er chiffre l'augmentation de fréquentation à 170 %.
V
Tout renforcement et cadencement de la desserte doit inclure un prolongement systématique de Paray à Moulins, avec desserte de Digoin, Diou, et Dompierre S-F
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P
Autrefois Paray était un noeud ferroviaire important. Mais il y passe toujours des Dijon Clermont. Et de Clermont ou Dijon, il y a de multiples possibilités de destinations. Il y passe aussi des Lyon Nevers Et Tours Lyon. Dans un passé plus lointain on pouvait rejoindre Orléans et même Paris en Caravelle. Il y a eu aussi des trains saisonniers vers Le Croisic, au delà de Nantes. Tout est possible avec de la bonne volonté, avec un entretien correct de l'infrastructure qui gomme les limitations de vitesses, et des correspondances rendues possibles. Au delà des préoccupations budgétaires, on est en présence d'un véritable choix de société, face au dérèglement climatique qui devrait inciter à favoriser le train.
N
Il faut surtout faire de Paray-le-Monial un nœud de correspondances entre les axes Paray - Lyon ; Paray - Moulins & Paray - Montchanin - Dijon
A
Pour cela faut que les élus se mobilise pour sauver la section Moulins - Paray le Monial qui est menacer à moyen terme de fermeture.
B
"Ne se parlent pas" à mettre au pluriel...
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