Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
14 juillet 2012

Le NStCM au quart d'heure en 2015

Voila qui devrait interpeler plus d'un décideur français au regard de ce que mettent en oeuvre nos voisins suisses.

Le chemin de fer Nyon - Saint Cergue - Morez n'atteint plus la cité française de la lunette depuis 1958, mais reste attachée à son appellation originelle. La ligne faillit disparaître dans les années 1970 avant d'être confortée en 1982 par une quasi reconstruction et l'arrivée de voitures modernes au milieu des années 1980.

5981165170_fe788a3438_oLe matériel moderne du NStCM a symbolisé le renouveau de cette ligne au milieu des années 1980. Le succès croissant de la ligne lui vaut désormais de faire l'objet d'un nouveau projet de développement. © J.H. Manara

La ligne est empruntée par 1,25 million de voyageurs par an et le trafic a augmenté de 58% depuis 2004, année de la mise en service de la gare souterraine de Nyon, facilitant l'accès en évitant une section urbaine. La desserte à la demi-heure sera remplacée par une desserte au quart d'heure d'ici décembre 2015, après la réalisation d'un point de croisement à Arzier, l'automatisation des aiguillages, la modernisation du dépôt et la livraison de 4 automotrices Stadler, précédant une série de 6 rames prévues en 2018.

La section Nyon - Genolier sera donc desservie toutes les 15 minutes, tandis que la desserte haute restera à la demi-heure : son extension à Saint Cergue est envisagée vers 2020, tandis que la réflexion sur la reconstruction de la section La Cure - Les Rousses, desservant les pistes de ski jurassienne, refait une nouvelle fois surface.

Publicité
Publicité
3 avril 2012

Les Suisses vont-ils devoir voyager debout ?

Voyager debout sur les 20 dernières minutes d'une desserte régionale à l'approche d'une grande ville, un sujet délicat chez nos voisins suisses.

Habitués au confort et à la régularité métronomique (90% des trains circulent avec moins de 3 minutes de retard), la fréquentation des lignes régionales et en particulier des RER ne cesse de croître. Les rames disposant généralement d'un pas de siège très généreux et d'une première classe, l'introduction d'un espace debout, notamment dans les salles basses des rames à deux niveaux, est de nature à alimenter la chronique ferroviaire suisse, d'autant que les nouveaux matériels régionaux (en particulier les Kiss de Stadler, nouvelle série d'automotrices à 2 niveaux), prévoient déjà cette disposition d'aménagement.

Cependant, les CFF n'ont guère d'autre solution pour gérer la hausse du trafic, compte tenu d'un niveau de desserte déjà particulièrement soutenu, au-delà duquel de nouveaux investissements majeurs seraient nécessaires. Si certains sont déjà en cours de réalisation, comme à Zurich (ligne nouvelle vers Oerlikon) ou à Genève (CEVA), leur mise en service ne sera pas immédiate ce qui nécessite la mise en oeuvre de dispositions - au moins - transitoires.

23 décembre 2011

CFF : petites automotrices cherchent seconde vie

Les Bem550 sont les petites automotrices légères employées par les CFF entre Genève et Bellegarde. Aptes à circuler sous 1500 V continu, elles en seront chassées par la réélectrification de cette ligne en 25000 V. Aucune autre ligne des CFF n'étant électrifiée en courant continu, leur avenir en Suisse peut poser question, d'autant que les réseaux secondaires en courant continu sont à voie métrique. Comme le voisin français ne manque pas de lignes en 1500 V continu, il ne serait pas inutile de leur rechercher un point de chute. Evidemment, on pourrait penser aux agglomérations de Tours et d'Orléans, où la suppression des navettes avec les gares de Saint Pierre des Corps et des Aubrais fait débat... ou à plus longue échéance, à la desserte entre Sathonay et Trévoux, pour laquelle un petit effectif est nécessaire...

26 octobre 2011

CEVA sort des tribunaux

Enfin ! Le 15 novembre prochain, les travaux du projet CEVA seront lancés. Attendus depuis 1912, date de signature d'un protocole international franco-suisse pour l'amélioration de la desserte ferroviaire, le projet de RER entre Genève et Annemasse va donc enfin passer à l'acte. D'un coût estimé à 1,5 milliards de francs suisses, supportés à 56% par la Confédération, les surcoûts de 319 millions de francs par rapport au devis initial ont été entérinés, sachant que 20% de cet écart est dû à la seule inflation entre la réalisation des études et la concrétisation du projet, ce qui peut donc faire dire que le temps passé dans les tribunaux a coûté cher aux contribuables, y compris ceux qui dénonçaient leur coût trop élevé du projet !

La desserte ferroviaire entre Genève Eaux Vives et Annemasse sera impactée avec le report du terminus à la station de Chêne-Bourg, et substitution par un renforcement de l'offre par tramways au départ de celle-ci.

26 août 2011

Suisse : le tunnel du Saint Gothard aura un an d'avance

Après le succès du percement du Lotschesberg, l'Office Fédéral des Transports informe que les 57 km du tunnel du Gothard seront mis en service avec une année d'avance. Le tube est a été terminé en 2010, après 17 ans de travaux, tandis que le tube ouest a été percé en mars 2011. C'est donc fin 2016 que le tunnel sera mis en service, avec une capacité de 7 trains par heure et par sens, mais qui pourra être pleinement utilisé quand les voies d'accès auront été aménagées pour augmenter leur capacité. La décision finale sur le service mis en oeuvre lors de l'ouverture sera connue fin 2014.

On pourrait peut être demander l'appui de la Suisse pour le Lyon - Turin ?

Publicité
Publicité
8 juin 2011

MOB - BLS : ils ont osé !

Les compagnies du Bern - Lotschberg - Simplon et du Montreux - Oberland Bernois ont décidé de proposer une liaison entre Montreux et Interlaken sans correspondance à Zweisimmen pour les liaisons touristiques Golden Pass. Pourtant, le MOB est à voie métrique et le BLS à écartement normal, et la gare de Zweisimmen est en impasse. Qu'importe, des bogies à écartement variable seront installés sur le matériel existant (36 voitures concernées) qui pourra être surélevée lors des circulations sur le BLS dont les quais sont à la cote normalisée de 55 cm. La gare de Zweisimmen reconfigurée pour favoriser une liaison directe sans rebroussement. Coût de l'opération 55 millions de francs suisses pour transformer 36 voitures et la gare de Zweisimmen.

Quand on aime, on ne compte pas...

31 mars 2011

Le Saint Gothard percé

Si la percée alpine franco-italienne n'en finit pas de faire du surplace, les percées suisses, elles, progressent à bon rythme, ce qui explique en partie la chute du trafic sur l'itinéraire français reliant les ports du Bénélux à l'Italie, au profit de l'itinéraire par l'Allemagne et la Suisse.

Le 23 mars dernier, le tunnel du Saint-Gothard a fait un nouveau pas de géant : cinq mois après l'achèvement de la galerie est, la galerie ouest est achevée. Désormais, les deux tunnels à voie unique, d'une longueur de 57 km chacun, sont entièrement excavés. Le gros oeuvre du plus long tunnel du monde est ainsi achevé. C'est la fin de 15 années de travaux de génie civil. Place maintenant aux travaux d'infrastructures ferroviaires, prévus jusqu'en mai 2016, date à laquelle le nouvel ouvrage devrait être livré.

Le tunnel du Lotschberg, long de 34,6 km et mis en service en mai 2007, est l'autre NLFA - nouvelle ligne ferroviaire alpine - décidée en 1992 et financée par une redevance sur les poids lourds d'une part et une taxe sur les huiles minérales d'autre part. La ligne  fonctionne quant à elle à plein régime compte tenu de la situation actuelle marquée par une longue section à voie unique de 21 km dans cet ouvrage. Il est équipé en signalisation ETCS de niveau 2, avec signalisation en cabine, et parcourable jusqu'à 250 km/h, plaçant la compagnie du Bern - Lotschberg - Simplon parmi les plus avancées en la matière en Europe.

En 2011, le BLS fait passer, deux sens cumulés, 30 Intercity CFF tracés à 200 km/h et 12 Cisalpino (hors système) circulant à 250 km/h, et jusqu'à 80 trains de marchandises à 100 km/h, tractés par le BLS. La ligne de faîte reste très utilisée, avec jusqu'à 180 trains du ferroutage, 40 de marchandises et 37 trains régionaux BLS : elle fête ce 31 mars le centième anniverse de sa percée !

Autant dire que la Suisse se dote des outils lui permettant de mener activement une politique de report modal. Et en France ?

12 novembre 2010

Les CFF sont "certainement les meilleurs"

La petite phrase dans son intégralité est la suivante : "On n'est pas les plus chers mais on est certainement les meilleurs". Celui qui a prononcé cette phrase n'est autre que le Président des Chemins de fer Fédéraux.

Récemment interviewé dans la presse suisse, il a précisé le contenu de sa politique de développement du transport ferroviaire à horizon 2030. Si l'amélioration de la vitesse n'est pas oubliée, la priorité des CFF reste la capacité de transport. Du concret plutôt que des promesses et de doux rêves : cela manque peut-être d'ambition mais c'est redoutablement efficace. Les CFF ne croient pas en la sustentation magnétique (manière polie de renvoyer le projet de Swissmetro souterrain à 500 km/h dans les tréfonds d'un tiroir), et restent viscéralement attachés au chemin de fer classique. Cela n'empêche pas d'étudier l'opportunité de sections à grande vitesse. Paris - Genève en un peu plus de trois heures, et Genève - Zurich en 2h48 : pour le Président des CFF, il y a probablement une marge de progression qui rendra encore plus attractif l'usage du train dans les déplacements quotidiens.

La Suisse ne s'y trompe pas : alors que la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni s'écharpent sur quelques dossiers à grande vitesse, le petit paradis ferroviaire européen souhaite au contraire que ses villes soient intégrées au réseau européen pour relier Paris, Bruxelles, Milan et Francfort - entre autres - à Genève, Zurich et Bâle.

La sage ambition helvétique sera-t-elle capable de faire avancer une Europe ferroviaire décidément cahotante ?

15 octobre 2010

Saint Gothard : premier percement

On en entend parler au moins autant que la pseudo-pénurie de carburant : la Suisse vient d'achever le percement du tunnel du Saint-Gothard, le plus grand tunnel du monde avec 57 km sous les Alpes. Une étape de plus dans la politique de développement des infrastructures ferroviaires en Suisse, non seulement pour accélérer les relations voyageurs (Zurich - Milan en 2h30) mais aussi et surtout pour développer des relations performantes pour le fret ferroviaire européen. Les Nouvelles Liaisons Ferroviaires Alpines développées par la Suisse entrent en action bien plus rapidement que le projet français du Lyon - Turin. Le Saint-Gothard pourrait ouvrir dès 2017 ce qui, avec le Lotschesberg, procurerait deux itinéraires performants entre le nord et le sud de l'Europe, de nature à capter les trafics venant de l'Allemagne avec une fiabilité meilleure que les acheminements via la France.

10 juillet 2010

La Suisse s'engage sur la voie de la haute vitesse

Dans le cadre d'un protocole d'accord entre les CFF et la DB, les CFF vont lancer l'année prochaine un appel d'offres pour se porter acquéreur de rames à haute vitesse, dans le but de renforcer les dessertes ferroviaires rapides entre la Suisse et l'Allemagne. Le projet consiste à ajouter 7 AR aux 25 existants entre Bâle et Karlsruhe sur la rive droite du Rhin, et 3 AR aux 4 existants entre Zurich et Munich, tandis que l'axe Zurich - Stuttgart restera assuré par 7 AR. Les deux compagnies espèrent doubler le trafic international entre leurs deux pays, évalué aujourd'hui à 12500 voyageurs quotidiens. Les CFF envisagent des matériels aptes à 250 km/h, plus exactement à 249 km/h pour rester hors du champ d'application des normes de la grande vitesse ferroviaire.

Parallèlement, la DB va mettre en oeuvre d'importants chantiers pour accélérer les relations de 40 min entre Zurich et Munich (et ainsi établir un temps de trajet de 3h30) et de 30 min entre Bâle et Francfort (pour atteindre 2h30).

310509_ICE1bale2

Bâle, 31 mai 2009 - La Suisse est déjà un carrefour européen de la haute vitesse avec les connexions françaises, italiennes et allemandes, illustrées ici avec un ICE1 en gare de Bâle. © transportrail

220908_ICEzurich1

Zurich, 22 septembre 2008 - Arrivée d'un ICE1 en provenance de Munich : le noeud zurichois va renforcer son ouverture européenne avec la prochaine arrivée de la LGV Rhin-Rhône pour rejoindre la France mais la Suisse compte aussi tirer profit des améliorations apportées sur les infrastructures allemandes. © transportrail

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 13 14 > >>
Publicité