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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
notre dame des landes
17 juillet 2015

Dans les airs ou sur les rails, l'Etat inconsistant

Il n'y a pas un sujet qui ne mette pas en exergue les failles abyssales de l'Etat en matière d'aménagement du territoire et de constitution d'une politique des transports. La seule constante depuis plus de trois ans est une priorité insidieuse à la route. 

Cinq exemples sur cette seule semaine étayent notre point de vue :

  • la confirmation du projet d'aéroport Notre Dame des Landes, alors que le prolongement de la LN2 vers Rennes et Sablé sur Sarthe améliorera encore l'efficacité du TGV pour rejoindre Nantes et la Bretagne depuis Paris mais aussi depuis les différentes régions reliées par les liaisons Intersecteurs ;
  • la réaffirmation de la rupture avec le tout-TGV par le premier Ministre, celui qui a signé la DUP de la LGV Poitiers - Limoges en janvier dernier ;
  • les déclarations du même premier Ministre sur l'ouverture à la concurrence ferroviaire que son secrétaire d'Etat aux transports a formellement écarté dans ses annonces sur les TET ;
  • la révélation par les Echos, de réflexions pour abaisser la TVA sur les transports publics à 5,5% après que ce même gouvernement l'ait remontée à 10% voici deux ans :
  • le rejet de tout alignement du gasoil sur le super sans plomb après la parution du rapport sénatorial sur les coûts sociaux de la pollution.

On pourrait aussi pointer l'incohérence entre la promotion du canal Seine-Nord et la volonté de conforter la position européenne du port du Havre... mais transportrail serait accusé de faire le jeu de l'opposition !

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9 novembre 2012

Notre Dame des Landes et le ferroviaire

La question d'un nouvel aéroport breton situé près de Nantes sur le site de Notre Dame des Landes agite la chronique depuis plus de trente ans, avec depuis quelques semaines une forte poussée épidermique, avec occupation de sites, altercations politiques, affrontements avec les forces de l'ordre... Le projet reçoit le soutien du Premier Ministre, ancien maire de Nantes, mais suscite une forte opposition des mouvements écologistes sur la pertinence d'un tel projet.

Pour la desserte de l'aéroport, les promoteurs du projet proposent de créer une antenne à la ligne de tram-train Nantes - Châteaubriant en cours de réalisation, quittant la ligne à La Chapelle sur Erdre. Une section de ligne nouvelle comprenant deux stations est envisagée, mettant l'aéroport à 38 minutes de la gare de Nantes.

L'opération est estimée entre 100 et 200 millions d'euros, selon que l'on soit pour ou contre le projet. Côté trafic, l'aéroport ne génèrerait qu'environ 1500 voyageurs par jour, alors que la Région des Pays de la Loire annonce 7400 usagers, en ajoutant le bénéfice des deux nouvelles stations et de l'étoffement de la desserte périurbaine au nord de Nantes.

Or les élus locaux sont divisés : la Région soutient le projet du tram-train. La Communauté d'Agglomération n'y est pas favorable, pas plus que le Département de Loire Atlantique, opposés à une urbanisation de la ceinture verte à l'ouest de la vallée de l'Erdre. En outre, l'argument de la concurrence entre cette antenne et le projet de liaison rapide Nantes - Rennes, qui passerait elle aussi par le nouvel aéroport - si celui-ci se réalise - est avancé, dans un contexte de raréfaction des budgets. Le Département privilégierait une desserte routière pour rejoindre l'aéroport. Dans un projet déjà contestable, l'autocar et la voiture n'iront pas dans le sens de l'amélioration du bilan carbone. Cela dit, l'hypothèse du tram-train, comme de la liaison rapide Nantes - Rennes, n'étant pas réaliste avant 2020, l'autocar aurait au moins le mérite de tester la sensibilité de la clientèle potentielle, et de ne pas engager de moyens lourds si le projet d'aéroport était in fine remis en question.

Reste à voir si le projet d'aéroport résistera à la sélection des projets du SNIT...

8 juin 2011

Nantes - Rennes en ligne directe ?

De Nantes à Rennes, le voyageur ferroviaire fait un petit crochet à Redon, où qui plus est les trains rebroussent. De longue date est évoquée le principe d'une ligne directe réduisant les distances entre les deux villes bretonnes (certains lecteurs nantais étant particulièrement sensibles au fait que nous précisions que Nantes est bien en Bretagne, leur voeu est exaucé !).

Il existe une ligne directe entre Nantes et Rennes, par Châteaubriant, mais elle est aujourd'hui fermée de Châteaubriant à Nantes, et la Région des Pays de la Loire a choisi le tram-train pour la réactiver, alors que la Région Bretagne et la SNCF font circuler des TER classiques entre Rennes et Châteaubriant. L'occasion d'une deuxième liaison complémentaire par le biais d'une modernisation globale et cohérente de l'axe a été manquée.

Les études préalables au débat public ont été lancées. Elles visent à grosse maille à définir les possibilités de création d'une ligne en 2025 de 110 km permettant de relier les deux agglomérations en 45 minutes contre au mieux 1h15 pour les meilleurs TER directs, malheureusement un peu trop rares.

Ces études intègreront en outre la desserte du projet d'aéroport Notre-Dame des Landes, et la connexion aux lignes existantes pour la desserte des agglomérations bretonnes, probablement jusqu'à Brest et Quimper.

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