Bordeaux - Lyon en car Véolia ?
Alors que le gouvernement a autorisé les autocaristes à réaliser du trafic de cabotage interne sous certaines conditions sur des liaisons internationales, et que la SNCF planche sur la possibilité de développer des services routiers sur des axes concurrentiels, Veolia entre également dans la danse et a élaboré un projet de desserte sur le réseau autoroutier français entre Bordeaux et Lyon : une cible de choix pour l'autocar, qui peut tirer profit d'une continuité autoroutière désormais réalisée, via Saint Etienne, Clermont Ferrand, Brive la Gaillarde et Périgueux, alors que le train souffre d'une performance particulièrement médiocre.
Ainsi, en voiture, il vous faudra environ 5h30 pour aller des berges de la Garonne à celles du Rhône. C'est quand même deux heures de moins que par le train puisque le train Intercités 4480 assuré en X72500 quitte Bordeaux à 10h48 pour atteindre Lyon à 18h16 avec 12 arrêts intermédiaires. En sens inverse, en partant à 13h05 de Lyon, c'est à 20h37 que le train arrivera à Bordeaux. Par TGV, il faudra quand même 6h10 avec un seul aller-retour par jour également, transitant par Montpellier, Narbonne et Toulouse. Départ à 17h07 de Lyon pour arriver à 23h16 à Bordeaux, et départ de Bordeauxà 5h40 pour arriver à 11h49 à Lyon.
Par conséquent, l'offre routière par le Massif Central risque fort d'être assez concurrentielle, même avec le TGV, et sera probablement redoutable pour les parcours entre les capitales régionales, d'autant plus que Veolia proposerait quatre allers-retours par jour, c'est à dire le double de l'offre ferroviaire directe actuellement mise en ligne par la SNCF.
Trenitalia et Véolia : d'abord le trafic nocturne
Veolia et Trenitalia ont annoncé leur intention de lancer dès l'automne prochain deux relations nocturnes entre Paris et Rome par Florence d'une part, et entre Paris et Venise par Milan d'autre part. La perspective d'une exploitation diurne par rames à grande vitesse s'est semble-t-il éloignée compte tenu de certaines difficultés d'ordre technique, ne serait-ce qu'aucune rame italienne n'est à ce jour autorisée à circuler en France. Les deux entreprises ont également manifesté leur intention de développer une offre sur les axes Paris - Milan et... Paris - Bruxelles.
Cependant, cela fait déjà plusieurs mois que l'Italie annonce son intention de venir assurer des services internationaux en France, mais que Trenitalia, qui n'a pas digéré la prise de capital du groupe SNCF dans l'opérateur péninsulaire NTV, reporte l'échéance faute de solutions techniques probantes. A court terme, Veolia assurerait donc la traction de rames nocturnes Trenitalia.
Pendant ce temps, les TGV Paris - Milan débarquent toujours leurs voyageurs à Modane où une correspondance par autocar est assurée, toujours pour cause de non-conformité aux équipements de sécurité requis sur le réseau italien. L'Europe ferroviaire progresse à grands pas !