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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
24 juin 2015

Pays de la Loire : un retard qui ne passe pas

Décidément, les lignes de Pornic et de Saint Gilles Croix de Vie alimentent la chronique. La première phase de modernisation des lignes du sud ligérien n'avait déjà pas fondamentalement amélioré leur exploitation en dépit des investissements consentis par la Région des Pays de la Loire. La deuxième phase de modernisation, au-delà de Sainte Pazanne vers les terminus de Pornic et de Saint Gilles Croix de Vie était fortement attendue compte tenu de la dégradation des voies et d'une certaine médiatisation de leur situation.

Sans attendre le CPER 2015-2020, la Région avait engagé les financements - 109 M€ tout de même - pour accélérer ces travaux. D'après le calendrier initial, les lignes, fermées durant les chantiers, devaient rouvrir le 5 juillet prochain pour la saison d'été. SNCF Réseau a annoncé que l'objectif ne serait pas tenu et qu'il faudrait attendre septembre pour reprendre le train. La Région déplore une information à la dernière minute alors que le dernier comité de suivi des travaux, le 4 juin dernier, n'évoquait aucun retard.

Dès lors, la Région a décidé de suspendre toutes les subventions à l'égard du gestionnaire d'infrastructure. Son Président, Jacques Auxiette, a décidé de démissionner de son poste d'administrateur de SNCF Réseau où il représentait les autorités organisatrices, considérant qu'il ne pouvait siéger dans une entreprise dont il contestait l'inefficacité, utilisant également les termes de "mépris", "désinvolture" et "incompétence". SNCF Réseau a indiqué que ce retard était dû à des malfaçons détectées dans les entreprises chargées de ces travaux, ce à quoi la Région répond que ce discours est systématiquement répété lorsque les travaux ne sont pas directement réalisés par la SNCF. Contestant la capacité de l'entreprise à gérer des prestataires, la Région affirme ne pas se contenter de la "compassion" et portera plainte contre SNCF Réseau, une entreprise qui, selon Jacques Auxiette, "ne semble pas évoluer dans le sens d'une meilleure performance au service des usagers".

Voici donc la nouvelle organisation ferroviaire déjà mise sur le grill avant même d'être portée sur les fonds baptismaux...

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6 mai 2015

CPER Pays de la Loire : la poursuite des engagements

Le projet de CPER 2015-2020 prévoit 410 M€ d'investissements témoignant de la poursuite des efforts budgétaires en faveur du transport ferroviaire.

Dans un premier temps, le CPER régularisera l'avance de la part de l'Etat sur la modernisation de l'étoile de Sainte Pazanne vers Pornic et Saint Gilles Croix de Vie, avec pas moins de 108 M€ pour ces travaux en cours.

Le deuxième poste du contrat concerne la transversale Bordeaux - Nantes : la Région Pays de la Loire a déjà beaucoup investi, notamment pour le périurbain Nantes - Clisson et l'électrification de la ligne des Sables d'Olonne. Cette fois-ci, l'investissement atteint 120 M€ pour moderniser la ligne et traiter la section au sud de La Roche sur Yon, en partenariat avec Poitou-Charentes. En complément, 60 M€ seront consacrés à la modernisation de la section Clisson - Cholet afin d'améliorer la relation Nantes - Cholet.

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Angers Saint Laud - 3 avril 2007 - La rame TGV Atlantique 382 quitte Angers en direction du Mans. La mise en service de BPL entraîne d'importants investissements sur l'axe Le Mans - Nantes, épine dorsale du réseau de villes de la Région Pays de la Loire. © transportrail

Ensuite, le grand axe Le Croisic - Nantes - Angers - Le Mans bénéficiera de plusieurs opérations principalement destinées à accroître la capacité notamment au bénéfice des dessertes périurbaines. Il s'agit du redécoupage du block entre Nantes et Sainte Luce, de la création d'un terminus intermédiaire à Ancenis, de l'augmentation de la capacité de la gare d'Angers et de la fiabilisation de la section Sablé sur Sarthe - Angers, en prolongement de la LGV BPL. Enfin, deux stations TER seront créées en banlieue du Mans pour renforcer le rôle du TER dans la desserte de l'agglomération. Au total, 82 M€ seront engagés sur cet axe.

La mise en accessibilité des gares de Nantes et de Saint Nazaire sera financée via le CPER, ainsi que la part incombant à Pays de la Loire pour les études LNOBPL, principalement sur l'axe Nantes - Rennes.

2 décembre 2014

CPER Pays de la Loire

Le Contrat de Plan 2014-2020 entre l'Etat et la Région des Pays de la Loire a été présenté hier. Son volet ferroviaire prévoit de concentrer ses investissements sur les lignes au sud de Nantes vers Pornic, Saint Gilles Croix de Vie, Cholet par Clisson et sur la transversale Nantes - Bordeaux. Sur les deux premières, le CPER entérine l'avance de financement effectuée par la Région pour la modernisation dont les travaux sont actuellement en cours. Par ailleurs, le CPER portera sur la mise en accessibilité des gares de Nantes, Saint Nazaire, Laval, l'amélioration des circulations dans les noeuds de Nantes et d'Angers. Enfin, il contribuera au financement de deux stations TER dans l'agglomération du Mans, l'une près de l'hôpital et à Moncé en Belin.

21 novembre 2014

Régiolis en Pays de la Loire

A chacun son inauguration. Les deux premiers parmi 20 Régiolis ont été livré et présenté à la Région Pays de la Loire : il s'agissait de deux éléments bimodes Ces rames circuleront sur Nantes - La Rochelle, Nantes - Cholet et Angers - Cholet. Cette commande comprend 10 rames bimodes et 10 rames purement électriques, toutes en version 4 caisses.

Alstom-Regiolis-PDLL

Un des premiers Régiolis destinée à la Région Pays de la Loire, ici en version bimode, avec les couleurs retenues par cette autorité organisatrice. La découpe du bleu frontal semble provisoire, du moins l'espère-t-on... (cliché X)

1 septembre 2014

Etoile de Sainte Pazanne : les grands travaux commencent

108 M€, c'est le montant des travaux de modernisation des sections Sainte Pazanne - Pornic et Sainte Pazanne - Saint Gilles Croix de Vie. Après une certaine médiatisation de la vétusté - réelle - de ces infrastructures, la Région des Pays de la Loire et RFF ont décidé d'engager rapidement les travaux. Jusqu'au 30 juin 2015, les trains seront remplacés par des autocars au-delà de Sainte Pazanne. 84 km de voie unique, 9 passages à niveau supprimés et 15 automatisés, 130 000 traverses sans compter les tonnes de ballast, le remplacement de certains ouvrages d'art et l'allongement de certains quais. Les deux lignes ne rouvriront que le 5 juillet 2015. En attendant, les voyageurs devront emprunter des autocars. Mais la Région et RFF le confirment : on pourra rouler non plus à 60 km/h mais à 90 km/h dès juillet sur ces deux lignes, et à 140 km/h dès que l'intégralité des travaux sera achevée. Ce relèvement de vitesse procurera un gain de temps de 5 minutes sur Nantes - Pornic (57 min contre 1h02 aujourd'hui) et de 20 minutes vers Saint Gilles (1h35 contre 1h55). Le financement de ces travaux est assuré par la Région (41 M€), RFF (26 M€), l'Etat (27 M€) et le Département de Vendée (12 M€).

Notre dossier sur l'étoile de Sainte Pazanne.

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22 avril 2014

Etoile de Sainte Pazanne : la phase 2 financée

84 km de rénovation de voie, d'ouvrages d'arts, la suppression de 9 passages à niveau et l'automatisation de 23, l'adaptation des gares de Saint Hilaire, Saint Gilles Croix de Vie et de Pornic, et un temps de parcours Nantes - Saint Gilles Croix de Vie ramené à 1 heure contre 1h40 actuellement en raison des multiples ralentissements : l'achèvement de la modernisation des lignes du sud nantais coûtera 108,4 M€ financés par la Région (63%), le Département de Vendée (12,7%) et RFF (24,3%).

Les travaux se dérouleront de septembre 2014 à juin 2015. Ils font suite aux débats assez houleux entre la Région, RFF et la SNCF sur l'état de la ligne, le manque de performances et de moyens alors que la Région avait déjà investi sur une première phase de modernisation. En outre, une certaine médiatisation, notamment dans un reportage d'Envoyé Spécial sur France 2, avait contribué à précipiter les décisions, la Région annonçant même qu'elle faisait l'avance de la participation de l'Etat.

On peut donc espérer qu'à l'été 2015, la desserte de l'étoile de Sainte Pazanne retrouve un niveau de performance compatible avec une politique d'incitation à l'usage du train. Mais pour une ligne, combien de temps passé à convaincre, mobiliser, responsabiliser et décider ? Face à l'ampleur du travail à accomplir sur l'ensemble du réseau ferroviaire français, on est tout de même en droit d'être inquiet sur l'avenir de certaines lignes dont la situation devient plus que préoccupante.

1 mars 2014

Nantes - Châteaubriant : une laborieuse réouverture

Dans un contexte ferroviaire français suscitant peu d'enthousiasme, entre la poursuite de l'effondrement du fret, un TGV qui ne tire plus les recettes vers le haut et des TER dont la qualité de service décline de jours en jours en dépit des milliards d'euros investis par les Régions, la réouverture d'une ligne de chemin de fer en France fait figure d'éclaircie dans un ciel bien encombré.

La ligne de Nantes à Châteaubriant, maillon d'un axe Nantes - Rennes, a été mise en service par le Paris-Orléans en 1877 et fermée 103 ans plus tard par la SNCF. 34 ans plus tard, l'exploitation ferroviaire a repris, sous la forme d'un tram-train à caractère périurbain, dont la réalisation ne fut pas de tout repos, avec les difficultés de mise au point du matériel Alstom Dualis, et la création d'un régime hybride ni vraiment tram, ni vraiment train. D'ailleurs, certains observateurs s'interrogent sur la pertinence du choix du tram-train, principalement dicté par la volonté d'éviter la tristement célèbre "directive Bussereau" sur la suppression des passages à niveau dans les projets de réouverture qui, ainsi renchéris, deviennent infinançables.

Le tram-train Nantes - Châteaubriant, avec ses 11 stations sur une voie unique de 62 km a été mis en service ce 28 février. transportrail lui consacre son dossier. A vos commentaires !

 

16 octobre 2013

Régio2N : 13 rames pour les Pays de la Loire

La Région des Pays de la Loire a annoncé aujourd'hui l'acquisition de 13 rames Régio2N pour augmenter la capacité de transport sur la dorsale régionale Nantes - Angers - Le Mans, où circulent déjà des TER2Nng mais aussi des ZTER. La Région a retenu la version longue offrant 520 places assises. Les nouvelles rames seraient aussi destinées à la liaison Angers - Laval empruntant la virgule de Sablé reliant les deux branches de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique.

Ce n'est pas encore confirmé, mais c'est plus que probable, ces Régio2N seraient les premiers à retenir l'option 200 km/h, puisqu'ils seront amenés à circuler sur des lignes aptes à cette vitesse, et devront circuler avec des TGV circulant eux à 320 km/h.

La première rame devrait être livrée en 2016.

15 octobre 2013

L'étoile de Sainte Pazanne

Nouveau dossier de transportrail sur les lignes régionales, consacré cette fois-ci aux deux lignes du sud nantais en direction de Pornic et de Saint Gilles Croix de Vie. Jadis moribondes et victimes des opérations de transfert sur route, elles ont été soutenues notamment par des associations et ont pû retrouver une desserte ferroviaire régulière. Le potentiel périurbain nantais et la commodité d'accès au littoral constituent deux enjeux, mais les infrastructures nécessitent une modernisation d'ampleur, qui a partiellement débuté mais ne porte pas encore ses fruits. 

Alors que ces deux lignes ont été médiatisées ces dernières semaines, transportrail vous propose sa réflexion.

A vos réactions !

9 novembre 2012

Notre Dame des Landes et le ferroviaire

La question d'un nouvel aéroport breton situé près de Nantes sur le site de Notre Dame des Landes agite la chronique depuis plus de trente ans, avec depuis quelques semaines une forte poussée épidermique, avec occupation de sites, altercations politiques, affrontements avec les forces de l'ordre... Le projet reçoit le soutien du Premier Ministre, ancien maire de Nantes, mais suscite une forte opposition des mouvements écologistes sur la pertinence d'un tel projet.

Pour la desserte de l'aéroport, les promoteurs du projet proposent de créer une antenne à la ligne de tram-train Nantes - Châteaubriant en cours de réalisation, quittant la ligne à La Chapelle sur Erdre. Une section de ligne nouvelle comprenant deux stations est envisagée, mettant l'aéroport à 38 minutes de la gare de Nantes.

L'opération est estimée entre 100 et 200 millions d'euros, selon que l'on soit pour ou contre le projet. Côté trafic, l'aéroport ne génèrerait qu'environ 1500 voyageurs par jour, alors que la Région des Pays de la Loire annonce 7400 usagers, en ajoutant le bénéfice des deux nouvelles stations et de l'étoffement de la desserte périurbaine au nord de Nantes.

Or les élus locaux sont divisés : la Région soutient le projet du tram-train. La Communauté d'Agglomération n'y est pas favorable, pas plus que le Département de Loire Atlantique, opposés à une urbanisation de la ceinture verte à l'ouest de la vallée de l'Erdre. En outre, l'argument de la concurrence entre cette antenne et le projet de liaison rapide Nantes - Rennes, qui passerait elle aussi par le nouvel aéroport - si celui-ci se réalise - est avancé, dans un contexte de raréfaction des budgets. Le Département privilégierait une desserte routière pour rejoindre l'aéroport. Dans un projet déjà contestable, l'autocar et la voiture n'iront pas dans le sens de l'amélioration du bilan carbone. Cela dit, l'hypothèse du tram-train, comme de la liaison rapide Nantes - Rennes, n'étant pas réaliste avant 2020, l'autocar aurait au moins le mérite de tester la sensibilité de la clientèle potentielle, et de ne pas engager de moyens lourds si le projet d'aéroport était in fine remis en question.

Reste à voir si le projet d'aéroport résistera à la sélection des projets du SNIT...

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