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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires

22 octobre 2011

Roger Tallon (1929 - 2011)

Roger Tallon est décédé cette semaine. Designer de renommée internationale, il signa un premier coup d'éclat en 1966 avec le téléviseur portable Téléavia P111 avant de devenir une des plus grandes signatures de son époque. Il devient le designer de la SNCF et signe d'abord les voitures Corail avant de signer les aménagements intérieurs des différentes générations de TGV, et les évolutions esthétiques du fleuron ferroviaire français. Il réalisa également le logo de la SNCF dit "allégé" ou "nouille" apparu en 1985.

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17 octobre 2011

Passages à niveau : le train toujours prioritaire

Le récent accident de Saint-Médard-sur-Ille, sur la ligne Rennes - Saint-Malo, a une fois de plus été l'occasion de stigmatiser les passages à niveau et de constater que leur suppression n'avançait pas. Sur l'air connu "mais vous vous rendez compte ma bonne dame que tout le monde le dit", on a ainsi entendu bien des choses à classer dans l'armoire d'accueil des formules usées jusqu'à la corde.

La vérité n'étant jamais amusante à dire sans ça tout le monde la dirait, il faut quand même rappeler ce simple constat : 99% des accidents sont dus à l'irresponsabilité des automobilistes et des piétons qui bafouent, souvent volontairement, parfois par inattention, les règles les plus élémentaires du code de la route.

Le débat sur les passages à niveau rejoint celui de l'abattage des arbres de rive sur les routes françaises : c'est bien connu, chaque fois qu'un accident a eu lieu sur ces routes, c'est parce que le platane s'est soudain jeté sous les roues d'une voiture !

Ce débat révèle un mal de notre société : la déresponsabilisation des fautifs et le culte du risque zéro. Un automobiliste qui décide de franchir un passage à niveau alors que les barrières sont fermées et qu'un train approche est-il un fait suffisamment représentatif de la normalité pour qu'on en vienne à exiger une dépense de plusieurs millions d'euros pour supprimer un passage à niveau ? Le culte du risque zéro est au moins aussi paradoxal : on considère qu'au nom de la suppression des risques liés à la circulation automobile, il faut engager ces dépenses pour éviter d'avoir à observer avec un brin de prudence l'approche de la voie ferrée, ou d'avoir à patienter une minute.

Malgré le culte du risque zéro, on accepte de faire voyager ses enfants sur un réservoir de 60 litres d'essence monté sur 4 roues qu'on appelle automobile...

Alors oui, il reste encore quelques passages à niveau dangereux, pour lesquels en général la suppression nécessite de lourds travaux qui ont un coût élevé. Certains préfèrent financer des ronds-points entre deux chemins vicinaux plutôt que ces suppressions : tout est question de choix... Pour la grande majorité des passages à niveau, le simple respect scrupuleux du code de la route suffit à éviter des drames.

Dans le domaine ferroviaire, il existe une règle connue de tous les conducteurs : "tout conducteur doit obéissance immédiate et passive aux signaux qui lui sont présentés". On aimerait qu'elle soit aussi celle des usagers de la route, au même titre qu'une règle oubliée de la plupart d'entre eux : "il est interdit de s'engager sur un carrefour qu'on ne peut entièrement dégager". Si le conducteur du camion incriminé à Saint-Médard avait respecté cette règle en restant en amont de la voie ferrée, l'accident aurait été évité...

14 octobre 2011

GPSO : un tracé bientôt validé

Le 9 janvier 2012, devrait se tenir le comité de pilotage validant le tracé soumis à l'approbation ministérielle au printemps suivant. L'enquête d'utilité publique devrait avoir lieu en 2014 pour lancer les travaux en 2017 et mettre en service les "Grands Projets du Sud-Ouest" en 2022 au plus tôt.

Rappelons que le tracé consiste en un Y avec un court tronc commun de Bordeaux jusque vers Langon, se séparant ensuite en deux branches, l'une vers Toulouse, l'autre vers la frontière espagnole. Il comprendra trois gares nouvelles, au sud d'Agen, au sud de Montauban et à l'est de Mont-de-Marsan.

Dans le bassin agenais, la gare serait située en limite des communes de Brax et Roquefort près de l'A62. L'emplacement envisagé au croisement de la ligne Agen - Auch n'a pas été retenu. En revanche, la localisation proposée prévoit un raccordement ferroviaire nouveau avec la ligne Bordeaux - Toulouse pour une liaison entre les deux gares. Posture étonnante compte tenu du coût non nul de la construction ex-nihilo d'une voie ferrée en milieu périurbain. En revanche, on pourrait suggérer qu'elle soit l'occasion d'une desserte de proximité des territoires traversées, en prolongement des TER Toulouse - Montauban - Agen centre.

La gare de l'agglomération montalbanaise est prévue à Bressols, en correspondance avec la ligne classique Toulouse - Montauban. Elle serait desservie par 13 AR Paris - Toulouse, 5 AR Bordeaux - Méditerrannée (Marseille ou Barcelone) et 5 AR Bayonne - Toulouse - Méditerranée (shuntant Bordeaux).

Près de Mont-de-Marsan, la gare proposée se située sur la commune de Luxbardez-et-Bargues, et sera reliée au réseau ferroviaire par l'utilisation de la ligne - aujourd'hui cantonnée au seul trafic fret - Mont-de-Marsan - Roquefort, avec la construction d'un raccordement long d'environ 5 km. On peut supposer que l'accès par train à cette gare résultera au moins pour partie du prolongement de l'offre TER de l'axe Bordeaux - Morcenx - Mont-de-Marsan. La gare serait desservie par 8 AR Paris - Pays-Basque / Espagne, 5 services régionaux rapides par la LGV Bordeaux - Bayonne et 3 relations transversales Bayonne - Toulouse - Méditerranée shuntant Bordeaux.

Par ailleurs, deux stations dédiées aux services régionaux rapides sont envisagées, au sud de la Gironde, à la pointe sud du triangle formé par les raccordements entre les deux branches, près de l'A65 et de Captieux. Elle serait desservie par 5 AR de services régionaux rapides entre Bordeaux et Bayonne, voire une extension de l'offre vers Pau depuis Dax.

La seconde station de ce type est envisagée dans les Landes près de Saint-Geours-de-Maremme, à l'ouest de Dax et du raccordement entre la ligne classique et la ligne nouvelle pour la desserte de Dax.

Ces deux stations dédiées au TER sont proposées pour améliorer la desserte des territoires et de projets d'installation de zones d'activités. Néanmoins, l'expérience des gares TGV pour fédérer le développement économique n'est pas véritablement probant et ce n'est que par une réelle dynamique locale associant le projet ferroviaire et des projets industriels et tertiaires que pourrait être infléchie la tendance. Du point de vue ferroviaire, quels seront les matériels engagés sur ces services régionaux rapides : les ZTER, mais qui ne sont aptes qu'à 200 km/h ? Un nouveau matériel, plus rapide encore ?

A la sortie de Bordeaux, les quatre stations TER de Bègles, Cadaujac, Villenave d'Ornon et Saint-Médard d'Eyrans seront restructurées pour accueillir la troisième voie.

Pour la section basque du projet, l'heure semble être à la temporisation face aux critiques sur l'intérêt des 35 km, dont 14 en tunnel.

Enfin, de premières approches ont été présentées sur un maillon béarnais vers Pau, soit depuis Dax (50 km de LGV jusqu'à Orthez entre 1,5 et 2,2 milliards d'euros) soit depuis Mont-de-Marsan (75 km entre 1,8 e 2,6 milliards d'euros), mettant Bordeaux à environ 1h de Pau. Cependant, la faiblesse du potentiel de trafic n'est pas de nature à placer ce tracé parmi les projets prioritaires.

5 octobre 2011

POCL : des clivages sur le tracé

A l'heure du débat public sur le projet de ligne à grande vitesse Paris - Orléans - Clermont - Lyon, les tiraillements se font jour en Auvergne. D'un côté, la Région soutient le tracé le plus à l'ouest, qui passe au plus près de Clermont-Ferrand de sorte à proposer le temps de liaison Paris - Clermont le plus rapide. De l'autre, les villes de Bourges, Nevers et Moulins qui seraient partiellement voire complètement à l'écart du projet si les aspirations clermontoises étaient satisfaites.

Ces trois villes appuient leur argumentation sur le moindre coût des tracés "médians", entre un et deux milliards de moins, sur un projet oscillant entre 12 et 14 milliards. L'Auvergne saura-t-elle aller vers le consensus d'une position unique, au risque de fragiliser un projet déjà pénalisé par son coût très élevé pour un potentiel de trafic somme toute modeste ?

5 octobre 2011

LGV Atlantique : une gare à Courtalain ?

Le TGV n'en finit pas d'être considéré comme l'alpha et l'oméga de toute politique d'aménagement du territoire par les transports ferroviaires : certains élus n'ont décidément d'yeux que pour lui. Si cela constitue déjà un progrès par rapport à une époque pas si éloignée pendant laquelle seule la route était considérée comme d'avenir, il n'en demeure pas moins que le réseau ique fait les frais de cette TGV mania. C'est peut-être aussi parce que certains élus ne croient plus en la possibilité d'améliorer la qualité du service sur les lignes existantes, dont la régularité médiocre ne cesse de défrayer la chronique.

Dernier épisode en date, dans la droite lignée de la gare TGV de Montélimar, voici réapparaître l'étrange idée d'une gare à la bifurcation de Courtalain, où se séparent les branches Bretagne et Aquitaine du TGV Atlantique. Arguments à la clé : rapprocher le TGV de Chartres, desservir l'ouest de la Beauce (et Vendôme TGV alors ?), et proposer des correspondances entre les deux branches.

En revanche, les promoteurs semblent beaucoup moins au fait de l'impact d'une telle gare sur la capacité de la LN2, aujourd'hui en limite avec les performances de la TVM, par rapport aux besoins supplémentaires envisagés pour les dessertes de l'Aquitaine et de la Bretagne avec les projets BPL et SEA. Deux gares TGV à Courtalain et Vendôme, voila qui commencerait à faire beaucoup pour un même territoire...

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5 octobre 2011

Paris - Orléans - Tours : la fin d'Aqualys

Continuant de susciter de nombreuses discussions, souvent vives parce que passionnées et liées à la vie quotidienne des usagers du réseau ferroviaire, c'est cette fois ci l'agglomération de Blois qui donne de la voix sur la nouvelle desserte Paris - Orléans - Tours. Depuis plus de dix ans, le service Aqualys proposait une desserte Paris - Tours, le plus souvent par la gare centrale d'Orléans, desservant ensuite le val de Loire. En complément, une offre rapide matin, midi et soir, offrait un service accéléré ne desservant que Les Aubrais, Blois, Amboise et Saint-Pierre-des-Corps. Blois bénéficiait donc d'environ 15 liaisons quotidiennes avec Paris.

La nouvelle organisation balaie le principe d'Aqualys. Toutes les heures en journée et toutes les demi-heures en pointe, sera proposée une liaison Paris - Les Aubrais - Orléans. Une fois par heure, une desserte TER assurée en Z21500 effectuera la liaison Orléans - Tours desservant Meung, Beaugency, Mer, Blois, Onzain, Amboise et Saint-Pierre-des-Corps. La correspondance en 8 minutes est présentée comme neutre par rapport au temps de rebroussement en gare d'Orléans des Aqualys actuels. La SNCF explique par ailleurs que cela rendra l'offre en Val de Loire moins dépendante des aléas de circulation ferroviaire en région parisienne... à ceci près qu'il faudra bien assurer la correspondance en cas de retard du Paris - Orléans.

230706_7261aubraisLes Aubrais - 24 juillet 2006 - Arrivée d'un Aqualys Paris - Tours. La formule de desserte combinée entre la partie Grandes Lignes, jusqu'à Orléans, et une desserte TER au-delà, initiée en 1999, est appelée à disparaître. © transportrail

Subsisteront quatre liaisons directes par jour Paris - Les Aubrais - Blois - Amboise - Saint-Pierre - Tours, en 2 heures, qui seront donc les seules liaisons directes Paris - Val de Loire et plus particulièrement Paris - Blois. Quatre liaisons directes contre 15, la perte est considérable et provoque la colère des élus de Blois, d'autant qu'il n'y aura qu'un seul train le matin à 6h58 pour rejoindre Paris.

Dans l'agglomération orléanaise, les navettes Les Aubrais - Orléans assurées en Z5300 seront supprimées : l'emprunt des trains Paris - Bourges, desservant Les Aubrais, ou de l'unique relation directe vers Limoges, Brive et Toulouse, nécessitera un parcours d'approche par le tramway. Par ailleurs, l'emprunt des Paris - Tours ne desservant que Les Aubrais pour les habitants d'Orléans sera rendu plus complexe et on image assez mal le tramway et ses 178 places encaisser la charge d'un Corail dont de nombreux utilisateurs descendront aux Aubrais... et tous ne résidant pas à proximité de cette gare.

0905_21521aubraisLes Aubrais - septembre 2005 - Une Z21500 vient de faire le crochet par Les Aubrais en venant de Vierzon et avant d'entrer en gare d'Orléans : pour la Sologne également, la correspondance se fera en gare d'Orléans et l'accès direct à Orléans sera systématisé. © transportrail

Bref le pari est audacieux et c'est à l'usage qu'on verra si les usagers seront en mesure de s'adapter à la nouvelle organisation, moins souple puisque jusqu'à présent, pouvaient emprunter un train desservant uniquement Les Aubrais en bénéficiant de la navette, certes obsolète mais finalement assez commode...

En revanche, pour l'agglomération orléanaise gagne une liaison directe avec Nevers par le prolongement de certains TER Orléans - Bourges à la faveur de l'électrification Bourges - Saincaize : une correspondance améliorée sera proposée vers l'Auvergne, mais aussi vers la Bourgogne pour rejoindre Dijon.

26 septembre 2011

Rive droite du Rhône : le Préfet pour l'utilisation du réseau

Il est parfois de ces réactions éclairées qu'on ne peut que signaler et applaudir. Dans une société où l'individualisme va grandissant et où l'intérêt général s'efface devant les intérêts personnels, les réactions de bon sens ne peuvent qu'être remarquées.

Ainsi, les élus et riverains ardéchois se lamentent régulièrement de leur triste sort d'être le seul département français à ne pas disposer de service ferroviaire de voyageurs. Soit. Cela dit, au cours de l'été, la rive droite a été utilisé pour dévier le trafic circulant en rive gauche pendant les travaux de mise au gabarit du tunnel des Roches de Condrieu. Et là, le propos change radicalement pour passer à une franche opposition, les riverains préférant la quiétude de cette ligne dont le trafic de marchandises a suivi la courbe de décroissance vertigineuse des tonnages transportés.

Mais voila, la rive droite est directement concernée par le projet de contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise (CFAL) dont elle constitue le prolongement naturel jusqu'à la Méditerranée. Et voilà les riverains de la voie ferrée côté ardéchois réclamer la construction d'une ligne nouvelle dédiée au fret... en rive gauche. Bref, du Nimbysme (ou théorie du "pas dans mon jardin") dans toute sa splendeur !

La réaction du Préfet coordonnateur du projet n'en fut que plus limpide : "Nous n'allons pas construire une nouvelle voie ferrée parce que des riverains ont des intérêts privés : moi je représente l'Etat et ça me paraît logique d'utiliser une voie ferrée existante.  Une ligne de chemin de fer, c'est fait pour que des trains roulent dessus !"

Lapalissade ou provocation ? Assurément, le bon sens !

17 septembre 2011

Toulouse - Saint Jory : deux voies de plus

Le projet de LGV Bordeaux - Toulouse aboutirait, selon les esquisses de tracé définies, à une vingtaine de kilomètres au nord de Toulouse en se branchant sur l'axe Montauban - Toulouse au sud de Castelnau d'Estretefonds, en amont du triage de Saint-Jory. Cette section est aujourd'hui parcourue par 116 trains par jour, voyageurs et fret. Pour rejoindre Toulouse-Matabiau, les TGV circuleront donc sur l'axe existant, commun à la radiale Paris - Limoges - Toulouse et à la transversale Bordeaux - Toulouse - Montpellier - Marseille.

Afin de gérer l'augmentation du trafic TGV et d'intégrer un développement de l'offre TER, elle devrait voir sa capacité augmenter par la mise à quatre voies de cette section et le réaménagement des gares et stations TER de la route de Launaguet, Lalande-Eglise, Lacourtensourt, Fenouillet Saint-Alban, Saint-Jory et Castelnau d'Estrefonds.

La gare de Toulouse-Matabiau est aussi concerné par le projet avec une sectorisation des voies pour plus d'efficacité. Du côté du bâtiment, les voies seraient affectées aux lignes de l'ouest et du sud toulousain (Auch, La Tour de Carol et Bayonne). Au centre, les trains de la transversale Bordeaux - Narbonne. A l'opposé du bâtiment, selon une organisation déjà bien établie, les trains du nord-est toulousain, vers Mazamet, Rodez et Capdenac.

Il est aussi prévu d'organiser une correspondance entre la station de la route de Launaguet et la station de la ligne B du métro de La Vache.

Trois scénarios d'offre sont étudiés :

  • une offre au quart d'heure pour les stations Route de Launaguet, Fenouillet et Saint-Jory, à la demi-heure pour Lalinde-Eglise, Lacourtensourt, celles comprises entre Saint-Jory et Montauban, et une offre aux deux heures vers Agen et Brive ;
  • une offre au quart d'heure pour les gares de Toulouse à Saint Jory, un train sur deux poursuivant avec les dessertes des gares jusqu'à Montauban et une offre aux deux heures vers Agen et Brive ;
  • une offre au quart d'heure jusqu'à Saint Jory et à l'heure au-delà vers Agen et Brive.

L'ampleur du projet porte le coût estimé à ce jour entre 500 et 600 M€. Les études préliminaires seront achevées au début de 2012. La concertation publique s'achèvera le 29 septembre.

17 septembre 2011

Blanc-Argent : la Région Centre paiera

Après des discussions infructueuses avec les Départements de l'Indre et du Loir-et-Cher, la Région Centre porte sa participation à la rénovation de la ligne du Blanc-Argent de 4 à 9 millions d'euros ce qui devrait permettre d'engager les travaux destinés à lever les ralentissements appliqués sur la ligne et qui ont causé non seulement une perte de temps mais aussi une déperdition importante du trafic.

110206_74504villeherviersVilleherviers - 11 février 2006 - L'X74504 roule sur une voie composée de rails de bonne constitution,, récemment récupérés du chantier de la LGV Sud-Est mais sur une assise sableuse. © transportrail

On ne peut que regretter d'une part que les Départements se refusent pour des raisons politiciennes à assurer la pérennité de cette ligne de service public dont 80% des voyageurs sont des scolaires. Dommage aussi de constater que les investissements consentis par la Région depuis plus de dix ans n'aient pas été suffisamment valorisés : il devient facile de considérer qu'on dépense beaucoup trop pour une petite ligne à faible trafic et que des autocars feraient aussi bien l'affaire.

C'est quand même oublier que la ligne jouit d'un vrai potentiel touristique permettant de découvrir la Sologne comme on ne peut le faire en voiture et a fortiori en autocar. D'autre part, la voie métrique constitue immanquablement un objet de curiorisité ferroviaire, progressivement modernisée, et sa pérennité serait l'occasion de proposer une vraie offre touristique, à deux heures de Paris au travers d'un territoire très prisé des parisiens, avec en complément la visite du château de Valençay, autrefois demeure de Talleyrand...

17 septembre 2011

Lorraine : modernisation de Nancy - Jarville

La section Nancy - Jarville constitue le tronc commun aux lignes de Blainville (fin du tronc commun des lignes vers Strasbourg, Saint-Dié et Epinal) et Merrey par Pont Saint Vincent. L'augmentation des dessertes régionales rend les conditions de circulations entre Nancy et Jarville plus fragiles d'autant que les trains Nancy - Pont Saint Vincent et au-delà cisaillent la voie Blainville - Nancy.

La modernisation entraîne la mise à trois voies banalisées de la section Nancy - Jarville, en utilisant la voie actuellement réservée au fret dans le sens Blainville - Nancy. Le franchissement de la bifurcation est rendu plus rapide, à 60 km/h vers Pont Saint Vincent au lieu de 30 km/h et à 120 km/h vers Blainville. La section est commandée depuis le Poste d'Aiguillages Informatisé de Nancy mis en service en 2006 et le basculement a été opéré cet été.

L'opération, d'un montant de 53,7 M€, est financé à hauteur de 12,2 M€ par l'Etat, 8,6 M€ par la Région Lorraine et 32,9 M€ par RFF.

En revanche, si l'avenir des liaisons Nancy - Saint Dié et Nancy - Epinal - Belfort est assuré, on peut s'inquiéter de la situation de l'axe Nancy - Merrey qui dessert des territoires de moindre densité de population : autrefois axe de prédilection des "trains des eaux" puisque desservant Vittel et Contrexeville, le déclin de ces villes thermales a touché sans surprise le trafic ferroviaire.

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