Le 9 janvier 2012, devrait se tenir le comité de pilotage validant le tracé soumis à l'approbation ministérielle au printemps suivant. L'enquête d'utilité publique devrait avoir lieu en 2014 pour lancer les travaux en 2017 et mettre en service les "Grands Projets du Sud-Ouest" en 2022 au plus tôt.
Rappelons que le tracé consiste en un Y avec un court tronc commun de Bordeaux jusque vers Langon, se séparant ensuite en deux branches, l'une vers Toulouse, l'autre vers la frontière espagnole. Il comprendra trois gares nouvelles, au sud d'Agen, au sud de Montauban et à l'est de Mont-de-Marsan.
Dans le bassin agenais, la gare serait située en limite des communes de Brax et Roquefort près de l'A62. L'emplacement envisagé au croisement de la ligne Agen - Auch n'a pas été retenu. En revanche, la localisation proposée prévoit un raccordement ferroviaire nouveau avec la ligne Bordeaux - Toulouse pour une liaison entre les deux gares. Posture étonnante compte tenu du coût non nul de la construction ex-nihilo d'une voie ferrée en milieu périurbain. En revanche, on pourrait suggérer qu'elle soit l'occasion d'une desserte de proximité des territoires traversées, en prolongement des TER Toulouse - Montauban - Agen centre.
La gare de l'agglomération montalbanaise est prévue à Bressols, en correspondance avec la ligne classique Toulouse - Montauban. Elle serait desservie par 13 AR Paris - Toulouse, 5 AR Bordeaux - Méditerrannée (Marseille ou Barcelone) et 5 AR Bayonne - Toulouse - Méditerranée (shuntant Bordeaux).
Près de Mont-de-Marsan, la gare proposée se située sur la commune de Luxbardez-et-Bargues, et sera reliée au réseau ferroviaire par l'utilisation de la ligne - aujourd'hui cantonnée au seul trafic fret - Mont-de-Marsan - Roquefort, avec la construction d'un raccordement long d'environ 5 km. On peut supposer que l'accès par train à cette gare résultera au moins pour partie du prolongement de l'offre TER de l'axe Bordeaux - Morcenx - Mont-de-Marsan. La gare serait desservie par 8 AR Paris - Pays-Basque / Espagne, 5 services régionaux rapides par la LGV Bordeaux - Bayonne et 3 relations transversales Bayonne - Toulouse - Méditerranée shuntant Bordeaux.
Par ailleurs, deux stations dédiées aux services régionaux rapides sont envisagées, au sud de la Gironde, à la pointe sud du triangle formé par les raccordements entre les deux branches, près de l'A65 et de Captieux. Elle serait desservie par 5 AR de services régionaux rapides entre Bordeaux et Bayonne, voire une extension de l'offre vers Pau depuis Dax.
La seconde station de ce type est envisagée dans les Landes près de Saint-Geours-de-Maremme, à l'ouest de Dax et du raccordement entre la ligne classique et la ligne nouvelle pour la desserte de Dax.
Ces deux stations dédiées au TER sont proposées pour améliorer la desserte des territoires et de projets d'installation de zones d'activités. Néanmoins, l'expérience des gares TGV pour fédérer le développement économique n'est pas véritablement probant et ce n'est que par une réelle dynamique locale associant le projet ferroviaire et des projets industriels et tertiaires que pourrait être infléchie la tendance. Du point de vue ferroviaire, quels seront les matériels engagés sur ces services régionaux rapides : les ZTER, mais qui ne sont aptes qu'à 200 km/h ? Un nouveau matériel, plus rapide encore ?
A la sortie de Bordeaux, les quatre stations TER de Bègles, Cadaujac, Villenave d'Ornon et Saint-Médard d'Eyrans seront restructurées pour accueillir la troisième voie.
Pour la section basque du projet, l'heure semble être à la temporisation face aux critiques sur l'intérêt des 35 km, dont 14 en tunnel.
Enfin, de premières approches ont été présentées sur un maillon béarnais vers Pau, soit depuis Dax (50 km de LGV jusqu'à Orthez entre 1,5 et 2,2 milliards d'euros) soit depuis Mont-de-Marsan (75 km entre 1,8 e 2,6 milliards d'euros), mettant Bordeaux à environ 1h de Pau. Cependant, la faiblesse du potentiel de trafic n'est pas de nature à placer ce tracé parmi les projets prioritaires.