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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires

5 décembre 2014

Du mouvement dans la flotte TGV

Le parc de matériel à grande vitesse de la SNCF continue d'évoluer avec la livraison de nouveaux éléments Duplex. La série de 30 rames compatibles Allemagne et Suisse - dite 3UA et numérotée 4700 - est désormais au complet. Une deuxième série de 25 rames est en cours de réception. La tranche de 10 éléments compatibles Espagne - dite 3UH et numérotée 801 à 810 - est livrée. La deuxième, de 15 éléments "3UF" destinée au trafic intérieur français, arrive désormais sur le réseau. Elle est toutefois prédisposée pour recevoir les équipements nécessaires pour circuler en Allemagne et en Suisse.

En outre, entre 2015 et 2019 arriveront 40 éléments destinés à circuler sur la LGV SEA. Particularité principale, elles comporteront 2 voitures et demi en 1ère classe, la R3 étant aménagée avec une classe par étage. Elles seront bicourant 1500 V / 25000 V mais prédisposée pour le 3000 V afin de pouvoir circuler ultérieurement en Espagne. Avec la réalisation du Y basque à grande vitesse et l'installation d'un troisième rail sur la ligne classique espagnole, les TGV français pourront atteindre Bilbao.

En conséquence, la SNCF confirme la réforme de 60 rames Sud-Est en 2015 : seules 21 rames seront pour l'instant conservées, c'est à dire le parc ayant été concerné par l'opération Rénovation 3 qui seront retirées du service au plus tard en 2020. Elle entamera également la réforme des rames Atlantique avec l'arrivée des 40 Duplex SEA. Agés seulement de 25 ans, ces rames à 10 remorques ont un périmètre d'action restreint par rapport aux rames "passe-partout" de 200 m qui les rend donc moins interopérables sur le réseau français.

En outre, la SNCF procédera à la réforme des 4 rames TMST sorties du pool Eurostar et des 6 NOL qu'elle louait depuis 10 ans, la septième étant au parc belge et connaîtra le même sort. Enfin, Eurostar limiterait la rénovation du parc TMST à 14 rames sur 26, avec la commande de 7 Velaro supplémentaires.

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3 décembre 2014

Clermont Ferrand - Lyon : des directs utiles ?

La fusion des deux Régions se prépare et les deux Présidents ne sont pas avares de symboles révélateurs de l'état de la gouvernance ferroviaire française.

Sur la ligne Clermont Ferrand - Lyon , la Région Auvergne réclame de longue date des trains directs en 2 heures, contre au mieux 2h24 actuellement avec 3 arrêts intermédiaires à Roanne, Vichy et Riom. L'objectif est d'égaliser le temps de parcours en voiture. Initialement, la Région Rhône-Alpes n'y était pas favorable et privilégiait le maillage, d'autant que les 3 arrêts intermédiaires contribuent fortement au remplissage des trains. L'accord a finalement été conclu en faveur de la Région Auvergne, mais on peut être perplexe quant à la capacité réelle de tenir l'objectif car même en supprimant les 3 arrêts, le temps de parcours ressortirait vraisemblablement autour de 2h10 à 2h15. Seul un tracé sans aucune marge de régularité (les fameuses 4 min 30 pour 100 km) permettrait d'approcher l'objectif des 2 heures avec toutefois le risque d'une régularité très médiocre, encore plus que celle des trains à 3 arrêts.

On se souviendra qu'en 2007, la Région Rhône-Alpes avait demandé des trains directs Lyon - Grenoble toutes les heures en pointe et avait finalement supprimé ces relations deux ans plus tard en raison de leur faible fréquentation et d'une régularité très en-dessous de la norme.

La faiblesse de la relation Clermont - Lyon n'est pas tant son temps de parcours que le volume d'offre : 5 allers-retours par jour avec des creux de desserte colossaux. Il n'y a aucun départ de Lyon vers Clermont entre 6h40 et 11h40, puis des creux de 3 heures entre 11h40 et 14h40 puis entre 17h40 et 20h40. Pas étonnant dans ces conditions que le train souffre d'un manque d'attractivité. Depuis l'Auvergne, le dernier départ vers Lyon est à 16h !

La relation entre les deux villes justifierait une relation avec au moins un train toutes les deux heures : la fusion des deux Régions aura-t-elle un effet bénéfique sur l'offre ferroviaire ? Ce n'est pas sûr puisque les 2 allers-retours directs seront financés en partie par la suppression de 2 allers-retours vers Saint Etienne, mis sur route car les deux collectivités n'ont pas encore convergé quant à l'avenir de cette ligne reliant deux agglomérations de 280 000 et 400 000 habitants, qui ne compte que 3 rotations quotidiennes par train. La section "transfrontalière" entre Thiers et Boën pourrait faire partie de la liste des prochaines fermetures. La fusion des Régions avec la disparition de la relation entre deux des 4 principales agglomérations du futur territoire a-t-elle un sens ? Soyons rassurés, des autocars à haut niveau de service seront mis en place sur l'autoute A89...

2 décembre 2014

Poitiers - Limoges : stop ou encore ?

Le feuilleton continue. Après que le Président de la République ait reçu et assuré de son soutien des élus mobilisés pour le projet de LGV Poitiers - Limoges, et alors même que la Déclaration d'Utilité Publique doit être signée avant le 12 janvier prochain au plus tard, la question de l'arrêt du projet Poitiers - Limoges est plus que jamais d'actualité. Considéré non prioritaire par la Commission Mobilités 21 et objet de critiques dans le petit monde ferroviaire, la LGV Poitiers - Limoges est à son tour visé par le Conseil d'Etat qui pourrait bloquer la DUP compte tenu de l'analyse du projet et surtout de son bilan socio-économique négatif, en résumé, un projet générateur de dette pour la collectivité.

Or le corps technique de l'Etat peut-il aller contre une LGV qui a encore tout récemment reçu le soutien de l'Elysée. C'est possible, mais on ne peut écarter une solution de défaussement : parvenir à signer la DUP avant le 12 janvier pour afficher le symbole (peu importe la réalité des coûts, c'est la comm' qui compte) et la faire casser par le Conseil d'Etat (qui endosserait au passage le rôle de "vilain bougre"). La Cour des Comptes pourra aussi en faire ses choux gras... les émissions et journaux satiriques aussi, sur les incapacités décisionnelles au sommet de l'Etat qui sont de moins en moins dissimulables...

 

2 décembre 2014

CPER Pays de la Loire

Le Contrat de Plan 2014-2020 entre l'Etat et la Région des Pays de la Loire a été présenté hier. Son volet ferroviaire prévoit de concentrer ses investissements sur les lignes au sud de Nantes vers Pornic, Saint Gilles Croix de Vie, Cholet par Clisson et sur la transversale Nantes - Bordeaux. Sur les deux premières, le CPER entérine l'avance de financement effectuée par la Région pour la modernisation dont les travaux sont actuellement en cours. Par ailleurs, le CPER portera sur la mise en accessibilité des gares de Nantes, Saint Nazaire, Laval, l'amélioration des circulations dans les noeuds de Nantes et d'Angers. Enfin, il contribuera au financement de deux stations TER dans l'agglomération du Mans, l'une près de l'hôpital et à Moncé en Belin.

1 décembre 2014

Quel avenir pour les "North of London" ?

Les rames NOL vont faire les frais de la restructuration du parc à grande vitesse. Ces 7 éléments de 14 voitures, contre 18 pour les Eurostar "classiques", étaient destinées à l'origine du tunnel sous la Manche à des dessertes entre Paris et le nord de Londres, d'où leur appellation NOL, North of London. Sans usage, la SNCF avait décidé, en 2005, de louer 6 rames pour assurer les liaisons intérieures sur Paris - Lille et Paris - Valenciennes, pour une durée de 10 ans. Se retrouvant désormais avec un sureffectif abondant de rames à grande vitesse, la SNCF met de l'ordre dans son parc et souhaite rationaliser le nombre de séries à l'occasion de la fin de la location.

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Paris Nord - 11 juin 2011 - La rame NOL 3310 porte toujours la livrée de base des Eurostar, mais les repères de classe sur les portes sont ceux des TGV (vert en seconde classe et rouge en première) et, bien évidemment, les logos TGV et SNCF ont été apposés. Sur certaines rames, un triangle bleu rappelle leur affectation au service intérieur, comme la pointe d'extrémité des motrices classiques. © transportrail

La Chambre de Commerce et d'Industrie de Lille considère que ces rames seraient l'occasion d'un "métro transmanche" entre Lille, Calais, Ashford et Londres, et a sollicité la SNCF, actionnaire à 55% d'Eurostar. Idée intéressante, mais qui pose les habituelles questions du potentiel de trafic, du nombre de relations et de leur financement. 

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1 décembre 2014

Nice - Cunéo : ne pas perdre la subvention italienne

Le sort de la ligne de la vallée de la Roya est toujours en suspens. Rappel des épisodes précédents : compte tenu de l'état de l'infrastructure entre Breil sur Roya et Tende, des ralentissement sont appliqués à 40 km/h et la liaison franco-italienne à travers les Alpes du sud devient de plus en plus difficile. En vertu d'une convention de 1947, qui avait entraîné la modification de la frontière, c'est au gestionnaire italien des infrastructures de financer la modernisation de cette section. A force de mobilisation, l'Italie a bien accepté de mettre 29 M€ à disposition pour assurer des travaux destinés à pérenniser la ligne. Mais, contrepartie de cet engagement, les travaux doivent débuter avant l'été 2015 faute de quoi la subvention deviendra caduque. Or RFF se dit dans l'incapacité de les réaliser avant 2017 en raison de l'accumulation de chantiers de renouvellement du réseau, et surtout de la consommation de ressources humaines pour renforcer la surveillance du réseau après deux accidents ferroviaires qui ont laissé des traces. Les élus locaux seront-ils entendus ? Certains, notamment au Conseil Régional, seraient tentés de demander à RFI d'assurer les travaux si RFF ne peut les engager dans les délais. Juriquement délicate, cette piste peut-elle être pour autant complètement écartée ?

24 novembre 2014

Politique ferroviaire : le point de vue de Gilles Savary

C'est un avis éclairé qui s'exprime aujourd'hui dans les colonnes du quotidien économique Les Echos. Gilles Savary, député de la Gironde, est un expert reconnu. Il publie de nombreuses tribunes et points de vue dans la presse, notamment dans Villes, Rails et Transports. Il a été également rapporteur de la loi sur la réforme ferroviaire et est globalement de tous les débats qui touchent aux transports. Le titre de l'article du jour est brutal : "Chemins de fer : on va dans le mur ? Alors on continue !"

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21 novembre 2014

Régiolis en Pays de la Loire

A chacun son inauguration. Les deux premiers parmi 20 Régiolis ont été livré et présenté à la Région Pays de la Loire : il s'agissait de deux éléments bimodes Ces rames circuleront sur Nantes - La Rochelle, Nantes - Cholet et Angers - Cholet. Cette commande comprend 10 rames bimodes et 10 rames purement électriques, toutes en version 4 caisses.

Alstom-Regiolis-PDLL

Un des premiers Régiolis destinée à la Région Pays de la Loire, ici en version bimode, avec les couleurs retenues par cette autorité organisatrice. La découpe du bleu frontal semble provisoire, du moins l'espère-t-on... (cliché X)

21 novembre 2014

Régio2N en Rhône-Alpes

Le Régio2N continue son arrivée dans les Régions et c'est depuis hier la plus importante commande qui commence à être honorée avec les 40 rames destinées à Rhône-Alpes. La première a été inaugurée hier par les élus régionaux et mise en service sur la liaison Villefranche sur Saône - Lyon - Vienne. En configuration 83 m avec un aménagement intérieur en 2+2, cette rame devrait être modifiée ultérieurement car la Région a finalement opté pour un aménagement en 3+2 afin de concentrer les Régio2N sur les dessertes périurbaines afin de libérer des TER2NNG pour les relations intervilles.

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Lyon Perrache - 20 novembre 2014 - La première rame Rhône-Alpes a été présentée en gare de Lyon Perrache : elle arbore une livrée dépouillée associant les habituelles couleurs du TER et donc en rupture avec la décoration régionale jusqu'à présent appliquée. © N. Godin - lyonrail

20 novembre 2014

TET : une nouvelle commission

Alors que la convention Etat - SNCF sur les Trains d'Equilibre du Territoire a une nouvelle fois été prolongée d'un an jusqu'au 31 décembre 2015, le gouvernement a confié à Philippe Duron une mission sur l'avenir de ces relations et leur articulation non seulement avec les TGV et les TER mais aussi avec d'autres moyens de transport (et on pense évidemment à l'autocar) et aux nouvelles formes de mobilité (comme le covoiturage). La commission est composée de 5 parlementaires, 2 élus régionaux et 4 experts. Elle devra rendre son rapport dans 6 mois.

Parallèlement, le projet de décret constituant SNCF Mobilités prévoit dans son article 4 la possibilité pour la SNCF d'assurer des dessertes ferroviaires par des moyens de transport routier (la formulation ne manque pas de sel) tant pour des activités commerciale (en clair Voyages) que pour les activités subventionnées (TER et TET).

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