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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires

9 février 2015

Dossier Régiolis

Alors que les nouvelles rames Régiolis d'Alstom commencent petit à petit à essaimer dans les différentes Régions qui en ont fait l'acquisition, Transport Rail vous propose son dossier sur cette gamme d'automotrices électriques ou bimodes qui succède à l'AGC de Bombardier. Commandé à ce jour à un peu plus de 200 exemplaires, ce matériel doit non seulement poursuivre le renouvellement des trains régionaux mais aussi entamer celui des Intercités sur les lignes en traction thermique. Néanmoins, la faiblesse des commandes, par rapport à un marché de 1000 éléments, témoigne de la situation difficile du transport régional à court de financement, et proie des partisans d'un report massif sur la route.

A vos commentaires !

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5 février 2015

L'ARAF et la rémunération de Gares et Connexions

Le sujet semble purement parisien mais il pourrait avoir à court terme des retombées nationales. L'ARAF a donné raison au STIF qui avait saisi l'autorité de régulation des activités ferroviaires sur la rémunération des capitaux investis par cette branche de la SNCF. Le différend porte sur près de 400 gares en Ile de France : l'ARAF valide l'analyse du STIF qui considère que l'opérateur ne prend guère de risque dans une activité de service public au trafic principalement captif et à l'offre de toute façon subventionnée aux deux tiers par la collectivité. Le risque sur les recettes des activités en gare est donc jugé faible et ne justifie pas des taux de rémunération du capital de plus de 9%. L'ARAF suit la méthode de calcul du STIF qui évaluait le taux "justifié" à un niveau inférieur d'un tiers. L'autorité organisatrice économiserait en moyenne 20 M€ par an.

Gares et Connexions répond en indiquant que cet avis conforme entraînera une diminution à due proportion des investissements dans les gares d'Ile de France. De son côté, le STIF rappelle que les investissements en gare sont d'abord financés par les collectivités locales, que ce soit pour la politique de services, la modernisation et la mise en accessibilité des gares : sur ce dernier volet, les contributions du STIF et de la Région totalisent 1,1 MM€ pour un coût total de 1,4 MM€.

La SNCF a un mois pour contester la décision faute de quoi, elle devra présenter une nouvelle méthode de calcul. Surtout, d'autres Régions, notamment Rhône-Alpes et Pays de la Loire, s'engouffrent dans la brêche. D'autres pourraient suivre avec probablement un verdict similaire. Le financement de l'exploitation et du développement des gares est réellement en question...

5 février 2015

Intercités cherche à contrer le covoiturage et le car

La direction d'Intercités de la SNCF cherche à sauver les meubles : face à un déficit d'exploitation croissant de ces trains et à la concurrence de plus en plus vive du covoiturage et celle annoncée de la libéralisation de l'autocar dans la loi Macron, la SNCF communique au travers d'un discours en apparence destiné à mobiliser.

Dans un premier temps, elle va lancer, comme nous l'avions déjà annoncé, un aller-retour Paris Austerlitz - Bordeaux le week-end par la ligne classique avec une rame Corail de 8 voitures proposant 640 places. Avec un temps de parcours autour de 4h30, la SNCF cherche à attirer des voyageurs moins sensibles au temps de parcours mais très sensibles au prix du voyage : il en coûtera de 15 à 35 € en 2nde classe et 45 € en 1ère classe, soit près de trois fois moins cher que le TGV pour un temps de parcours majoré de 75 minutes par rapport à la situation actuelle.

Autre nouveauté, la mise en place d'une offre "Happy Hour" en heures creuses pour remplir les trains avec des billets à tarifs très réduits, à condition de le réserver "au dernier moment", c'est à dire entre 5 et 2 jours avant le départ, avec une réduction de 50%. La SNCF annonce que 2 allers-retours par ligne seront ainsi proposés, ce qui représenterait 700 000 billets sur l'année 2015.

Implicitement, Intercités rappelle aussi que la contribution au déficit d'exploitation est financée par la SNCF au travers de la taxe sur les TGV : cette forme de péréquation atteint ses limites et ne saurait constituer la seule façon de rééquilibrer les comptes de l'activité. Reste donc pour seules solutions soit un réel engagement de l'Etat au travers de la nouvelle convention qui doit être conclue d'ici la fin de l'année... soit une réduction du périmètre des dessertes en faisant un appel du pied aux Régions... qui n'ont pas plus de moyens. C'est l'hypothèse préconisée par la Cour des Comptes dans un prochain rapport à paraître sur les TET. Le transfert de compétence aurait un certain sens, notamment avec les nouvelles Régions, et pourrait "limiter la casse", à en donnant à une seule autorité organisatrice l'organisation des dessertes ferroviaires de service public.

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Ablon - 2 février 2014 - L'offre Téoz a officiellement disparu, mais toutes les voitures n'ont pas encore perdu la livrée du "train rapide de demain". La BB26048 emmène un Intercités Paris - Brive. La question du matériel roulant se pose avec acuité car si les BB26000 peuvent encore assurer une décennie de service, la durée de vie résiduelle des voitures Corail est faible. © transportrail

La concurrence de l'autocar serait un peu moins vive si elle n'était pas en partie organisée par le groupe SNCF lui-même avec IDBus...

Reste un dossier plus que délicat : celui des trains de nuit. Si la SNCF ne dément pas étudier avec les chemins de fer russes une éventuelle exploitation de rames RZD sur le réseau français, elle précise que l'étude reste exploratoire et concernerait une demande des RZD qui exploitent la liaison Nice - Moscou et exploiteront à partir d'avril une liaison Paris - Berlin - Moscou. Une liaison Paris - Nice améliorerait la rotation du matériel mais devrait être assurée par du personnel français, monopole légal oblige.

Mais la Cour des Comptes recommanderait la suppression totale des trains de nuit, représentant 3% de l'offre Intercités et 30% du déficit. Une hypothèse qui devrait faire du bruit...

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Gondréville - 18 janvier 2014 - La rame bigarrée de l'Intercités Eco Paris - Toulouse réutilise une rame nocturne avec deux voitures "sièges inclinables" en début de convoi. La BB7259 est crasseuse : il ne faut guère s'étonner de voir les machines prende un "coup de chaud" puisque les ouies d'aération sont encrassées par un déficit de nettoyage. © transportrail

3 février 2015

Les chemins de fer russes plancheront sur les trains de nuit français

Etonnante déclaration du président des chemins de fer russes : il annonce un partenariat avec la SNCF, à la demande de celle-ci, pour travailler au devenir des trains de nuit en France, et met en avant l'expérience des RZD dans le domaine et sur des relations parfois étalées sur plusieurs jours.

Les RZD viennent déjà en France, avec le célèbre aller-retour Nice - Moscou (32 heures de voyage) et qui connaît un certain succès - mais pour une clientèle aisée qui n'est pas tout à fait la même que celle des liaisons comme Paris - Briançon ou Metz - Port Bou - et depuis le 27 janvier dernier, sur une relation trihebdomadaire Paris - Moscou indépendante, puisque le Paris - Berlin auquel elle était rattachée a été supprimé. Les relations sont assurées par du matériel neuf produit par Siemens sur la base des voitures de la gamme Viaggio. Le temps de parcours de Paris à Moscou est tout de même de 37 à 38h pour un coût de 327 à 1154 €.

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Une des voitures Viagio produite par Siemens pour les chemins de fer russes, munies de bogies à écartement variable pour circulation sur les lignes à écartement normal et large du réseau russe. (cliché X)

2 février 2015

Vandières TGV : un référendum et après ?

Hier, les lorrains étaient invités à aller aux urnes pour répondre à la question du déplacement de la gare TGV de Lorraine, actuellement sur le site de Louvigny, vers le site de Vandières, afin d'être en correspondance avec la ligne Nancy - Metz. Difficile d'interpréter le résultat puisque 90% des électeurs ne sont pas allés voter. Le résultat est négatif à 58%... mais que vaut ce vote ? Qui plus l'est, le bilan de l'enquête publique en 2010 était favorable...

A n'en pas douter, ce référendum sera utilisé dans les campagnes électorales départementales et régionales de cette année, probablement avec pour issue un statu quo guère satisfaisant : une gare TGV sans accès ferroviaire depuis les villes régionales n'a aucun sens.

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27 janvier 2015

Des travaux pour le tramway du Mont Blanc

110 000 voyageurs empruntent chaque année le tramway du Mont Blanc entre Le Fayet et le Nid d'Aigle à 2380 m d'altitude. Agée de 106 ans, cette ligne de 12,4 km  comprenant des rampes maximales de 25% est la propriété du Conseil Général de Haute Savoie qui vient de voter une nouvelle tranche d'investissements pour moderniser et sécuriser l'infrastructure. Dans un premier temps, en 2008, le Département avait accordé 8,5 M€ de subvention à la Compagnie du Mont Blanc. Ce sont désormais 13,5 M€ qui vont être investis d'ici le printemps 2016 pour procéder à la rénovation de la voie sur 3 sections, au renouvellement de la caténaire sur 3 km et à la consolidation des ouvrages d'arts.

26 janvier 2015

Trains de nuit : réduction d'offre entre l'Est et la Méditerranée

Dans son dernier communiqué, la FNAUT interpelle le ministère des transports, autorité organisatrice des liaisons nationales, sur la nouvelle réduction de l'offre de trains de nuit : depuis le 14 décembre dernier, les liaisons Strasbourg / Metz - Dijon - Nice / Port Bou ne circule plus que du vendredi au dimanche alors qu'elles étaient auparavant quotidiennes. En outre, la branche de Strasbourg est désormais tracée via Chalindrey, en raison de travaux entre Besançon et Belfort, ce qui allonge le temps de parcours (arrivée plus tardive) et augmente les tarifs. Pris dans la tenaille des prix jugés trop élevés, de l'offre TGV et du vieillissement du matériel, les trains de nuit sont dans la tourmente.

23 janvier 2015

Alstom et Bombardier favoris pour les Intercity de la SNCB

La SNCB a décidé de se doter d'automotrices à deux niveaux pour ses liaisons Intercity, afin d'augmenter la capacité de transport à l'occasion du remplacement des voitures M4, des automotrices AM75 et 77. Ces rames devront pouvoir circuler à 200 km/h par leur autorisation sur les lignes à grande vitesse, et donc être équipées de l'ETCS dont le déploiement est prévu d'ici 2023 sur le réseau belge. Ces rames seront bicourant 3000 V continu / 25000 V monophasé.

C'est le consortium Alstom-Bombardier qui est donné favori... d'autant plus facilement qu'il est le seul candidat, ce qui n'est pas une surprise puisque le cahier des charges demandait une compatibilité entre les nouvelles automotrices et les voitures Intercity M6 existantes, construites par Alstom et Bombardier.

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Bruxelles Nord - 28 juillet 2012 - Entrée d'une rame composée de voitures à deux niveaux M6 encadrée par deux locomotives type 18, de la gamme Vectron de Siemens. Les liaisons Intercity de plus en plus fréquentées motivent les nouvelles commandes. Les nouvelles automotrices commandées devront être compatibles avec les M6. © transportrail

L'arrivée de ces rames est espérée en 2017. Le montant total du marché porte sur 3 MM€ et devrait se dérouler jusqu'en 2025

23 janvier 2015

Picardie : les Régiolis sur Paris - Boulogne

Face au vieillissement des BB67400 assurant la traction entre Amiens et Boulogne de ces trains Intercités, la SNCF et la Région Picardie ont convenu d'un accord pour engager rapidement le renouvellement du matériel de ces trains qui complètent l'offre Paris - Amiens qui est assurée évidemment en traction électrique avec des BB15000 et des BB22200.

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Port le Grand - 28 avril 2013 - La BB67600, un peu défraichie, emmène un Intercités sur l'axe Paris - Boulogne entre Abbeville et Noyelles. Les Régiolis vont venir diminuer les prestations de ces machines essoufflées.© transportrail

En attendant les affectations de Régiolis commandés par l'Etat au titre des Trains d'Equilibre du Territoire, ce sont les rames commandées par la Région Picardie pour les relations TER qui sont engagées ainsi que quelques rames Basse-Normandie louées temporairement par Intercités. Etrange mécanique qui semble répondre à une logique d'urgence...

D'une capacité de 316 places en unité simple soit 632 en rame double, elles offrent moins de places assises que les rames de 9 voitures Corail (732 places). Aussi sont-elles engagées sur des trains de journée moins fréquentés. Pour l'instant, 2 allers-retours sont prévus du lundi au samedi.

  • 2013 Paris Nord 10h35 - Boulogne sur mer 13h01
  • 2035 Paris Nord 19h31 - Boulogne sur mer 22h01
  • 2008 Boulogne sur mer 6h53 - Paris Nord 9h29
  • 2026 Boulogne sur mer 14h57 - Paris Nord 17h29

Le dimanche, une seule rotation est assurée : 2014 Boulogne sur mer 9h59 - Paris Nord 12h29 et retour au 2017 Paris Nord 13h17 - Boulogne sur mer 16h31.

L'emploi des Régiolis mieux motorisés et surtout l'abolition du relais traction d'Amiens procure au total un gain de temps de l'ordre de 16 minutes par rapport aux horaires du service 2014.

23 janvier 2015

Thello lance 2 liaisons Nice - Milan

Le 12 avril prochain, Thello augmentera sa desserte sur le littoral méditerranéen avec la création de 2 allers-retours Nice - Milan complétant la rotation journalière sur Marseille. Les trains quitteront Nice à 8h09 et 14h09 et dans l'autre sens partiront de Milan à 7h05 et 11h10, ce qui procurera au départ de Nice trois liaisons quotidiennes matin, midi et soir, vers Milan. Ces trains seront assurés avec le même matériel Treinitalia que la liaison sur Marseille.

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