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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
20 novembre 2015

Rail et réforme territoriale en Occitanie

Vaste territoire entre l'Aquitaine et la Provence, la fusion des Régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon va former un ensemble complexe comprenant deux métropoles (Toulouse et Montpellier) et une diversité de territoires remarquable, combinant mer et montagne, ruralité extrême et centres urbains parmi les plus dynamiques (à commencer par Toulouse à la croissance démographique la plus forte de France).

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Mireval - 8 juillet 2013 - La Z27855/6 assure un TER sur l'arc languedocien. La livrée Languedoc-Roussillon est probablement la plus réussie de France, montrant que le train peut être un support identitaire fort pour les collectivités. © J. Sivatte

Sur le plan ferroviaire, il s'agit d'un territoire fortement traversé par les grands axes nationaux, d'abord radiaux, mais aussi transversaux avec la liaison Bordeaux - Méditerranée. C'est aussi un concentré de contrastes entre des demandes périurbaines très prononcées autour de Toulouse, une urbanisation littorale dense sur l'arc Languedocien et une pléiades de lignes régionales en zone rurale dont beaucoup sont en difficultés à très courte échéance, notamment l'emblématique ligne des Causses.

Le nouveau dossier de transportrail sur les enjeux ferroviaires de la réforme territoriale vous conduit en pays d'Oc et attend vos commentaires.

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6 octobre 2015

Régio2N : 8 rames de plus en Midi-Pyrénées

Après une commande de 8 Régiolis supplémentaires (3 bimodes et 5 électriques), la Région Midi-Pyrénées lève une option de 8 Régio2N pour poursuivre le renouvellement de son parc. Ainsi, après avoir porté à 33 la commande de Régiolis (18 bimodes et 15 électriques), ce sont désormais 18 Régio2N dans leur version courte qui sont attendus à Toulouse.

L'arrivée de ces nouvelles rames entraîne aussi des investissements sur les ateliers de maintenance avec l'ouverture en avril dernier des installations destinées au Régiolis, d'un coût de 25 M€, et du lancement de son extension pour accueillir le Régio2N, soit au total plus de 50 M€. Matériel et ateliers sont évidemment entièrement financés par la Région Midi-Pyrénées.

16 septembre 2015

Nîmes - Le Grau du Roi : la dernière camarguaise

Au début du 20ème siècle, les compagnies de chemin de fer avaient compris l'intérêt d'accéder le plus rapidement possible au littoral, avec le développement du tourisme balnéaire. Le PLM n'y échappait pas. S'il bénéficiait évidemment de l'avantage de la desserte de la Côte d'Azur, il ne délaissait pas pour autant les autres possibilités d'accès. C'est ainsi que l'antenne de Nîmes au Grau du Roi fut construite, d'autant qu'elle était le plus court chemin entre Paris et les plages de la Méditerranée.

Traversant la partie occidentale de la plaine de Camargue, cette antenne est aujourd'hui l'unique survivante d'un réseau plus dense, situé au sud des lignes Tarascon - Sète et Tarascon - Miramas. Ayant échappé à la fermeture totale, la ligne connut des heures particulièrement creuses avec une exploitation limitée à la seule période estivale. La desserte est redevenue pérenne dans les années 1980 et la Région Languedoc-Roussillon lui a donné une nouvelle impulsion. Particulièrement prisée des nîmois voulant aller à la plage, la ligne bénéficie aussi d'un certain potentiel touristique puisqu'elle dessert la cité médiévale d'Aigues Mortes.

transportrail vous y emmène dans son nouveau dossier. A vos commentaires...

18 juillet 2015

Le Train Jaune

L'exploitation de la Ligne de Cerdagne est prolongée au moins jusqu'à fin 2016, nous promet la SNCF. Profitons-en ! Une visite de terrain s'impose. D'ici-là, transportrail vous propose la lecture de son nouveau dossier, établi au retour d'un voyage à bord du Train Jaune. 

Et, à la fin de l'article, une petite surprise vous attend... On embarque ?

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Villefranche-de-Conflent - 8 juillet 2015 - Longeant le Têt, Le Train Jaune passe à quelques mètres des fortifications de Villefranche de Conflent et de son pont médiéval. © transportrail

12 juin 2015

Bessèges, Cerdagne : de l'espoir ?

Peut-être un espoir pour la ligne Alès - Bessèges puisque la Région Languedoc-Roussillon confirme son engagement de 3 M€ pour la réouverture de la ligne, mais à condition que les collectivités locales et le département confirment leurs contributions. Même chose pour le Train Jaune avec un engagement de 14 M€ dont 8 pour l'infrastructure et 6 pour le matériel roulant afin d'éviter la fermeture : la ligne n'est pas encore sauvée mais ces sommes permettent d'assurer les saisons 2015 et 2016. A suivre donc...

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22 mai 2015

CPER Midi-Pyrénées : après le Plan Rail

Après avoir investi dans le sauvetage de plus de la moitié des lignes de chemin de fer de son territoire, la Région Midi-Pyrénées et l'Etat ont décidé de consacré 376,1 M€ au rail dans la période 2015-2020. 

Le principal investissement est lié au projet de LGV Bordeaux - Toulouse avec 191 M€ pour le traitement du noeud ferroviaire toulousain, en lien avec l'augmentation des dessertes régionales, avec ou sans LGV d'ailleurs. La sectorisation de la gare Matabiau et le projet de quadruplement entre Saint Jory et lentrée de la LGV vont consommer la majorité de ces crédits. La fiabilisation des entrées sud de Toulouse est également concernée. Au-delà de ce programme, la région toulousaine bénéficiera de la mise à double voie de la ligne d'Auch entre la gare de Toulouse Arènes et Colomiers. L'allongement des quais, pour augmenter la capacité de transport, et le relèvement de la vitesse entre Isle sur Jourdan et Gimont sont également intégrés à ce programme à hauteur de 57 M€.

Au-delà, le CPER prévoit de consacrer 26 M€ à l'axe Toulouse - Tarbes qui avait défrayé la chronique lorsqu'un train est passé à vitesse élevée sur une voie privée d'un mètre de rail sur l'un des côtés. Il sera notamment question de traiter l'alimentation électrique avec 19,5 M€ sur les 26 alloués. SNCF Réseau devra compléter le budget au titre de la régénération du réseau.

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Mazères de Cestes - 18 novembre 2011 - Sur la transversale Toulouse - Bayonne, les BB9300 ont assuré leurs dernières prestations en Midi-Pyrénées. Au pied de la rampe de Lannemezan, la 9306 emmène un TER à Pau sous les supports caténaires d'origine Midi datant des annés 1920. © S. Costes

Midi-Pyrénées financera, comme Centre et Limousin, le programme d'installation d'IPCS sur l'axe Paris - Toulouse, à hauteur de 33 M€. En liaison avec l'Auvergne et le Limousin, la rénovation de la ligne Brive - Aurillac sera engagé avec 27 M€ sur sa section lotoise entre Saint Denis Près Martel et Lamativie. Enfin, le quart nord-est bénéficiera de 6 M€ d'investissements complémentaires au-delà du Plan Rail.

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Puybrun - 23 juillet 2010 - Assurant un TER Brive - Aurillac, l'autorail X73537 de la Région auvergne franchit le pont-cage précédant la gare de Puybrun. L'allocation de crédits permettra de moderniser cette liaison, l'une des dernières entre l'Auvergne et la façade ouest du pays. © transportrail

On notera donc l'absence de Rodez - Séverac le Château, qui semble vouée à une prochaine disparition faute d'investissements, et un statu quo sur le cas de l'antenne de Luchon, en attendant - espérons-le - une issue positive de l'étude engagée suite à la "suspension" du trafic de cet axe desservant non seulement une station thermale encore active mais surtout un des plus importants territoire de prédilection pour les amateurs de neige ou de randonnée montagnarde. Voir les dossiers de Transport Rail sur Rodez - Séverac le Château et Montréjeau - Luchon.

22 avril 2015

Carcassonne - Quillan : un potentiel fret ?

Les élus locaux et les associations locales d'usagers attendent impatiemment le début des travaux de rénovation de la ligne Carcassonne - Quillan. L'Etat, la Région Languedoc-Roussillon et SNCF Réseau ont annoncé avoir libéré 9 M€ pour engager une première série de travaux destinés à rénover la ligne et au moins maintenir les performances actuelles. Le budget est inscrit au projet de CPER 2014-2020 de la Région, mais SNCF Réseau explique que les travaux ne peuvent démarrer à court terme faute d'équipes de chantiers suffisantes, arguant du programme de mise en sécurité du réseau principal.

Pour mémoire, la desserte comprend 2 allers-retours par jour de semaine jusqu'à Quillan, en 1h08 et 3 rotations jusqu'à Limoux en 32 minutes. La ligne fait partie des axes où le billet n'est plus qu'à 1€ quelle que soit la gare de destination.

Afin de valoriser cette ligne et faire pression sur les argentiers afin de concrétiser ces travaux, la recherche de clients pour du fret ferroviaire est menée : en augmentant le potentiel de la ligne au-delà des seuls besoins voyageurs, l'objectif est de faire de la ligne de chemin de fer un outil en faveur des entreprises locales. Il semblerait que trois marchés se dégagent: les eaux minérales d'Alet, une tuilerie à Limoux et enfin un trafic de granulats à Campagne sur Aude.

2 mars 2015

Dossier Ligne des Causses : la fin est proche

Son sort est probablement déjà scellé. Ce n'est pas véritablement une surprise, mais c'est à elle seule l'illustration la plus frappante des difficultés du chemin de fer en France. Le service voyageurs sur la ligne des Causses, entre Béziers et Neussargues, va probablement disparaître dans les mois à venir. Seule incertitude, la section de plaine entre Millau et Béziers, mais pour laquelle on sent bien peu de mobilisation. La ligne restera ouverte pour les besoins de la desserte de l'usine Arcelor de Saint Chély d'Apcher, mais pour combien de temps ?

La ligne des Causses, c'est d'abord la traduction des effets d'une politique des transports dominée par la construction d'autoroutes, et dans le cas présent d'une autoroute essentiellement gratuite (seul l'emprut du viaduc de Millau est payant), et d'investissements réduits à la portion congrue. Il y a 15 ans, le ministre des transports de l'époque voulait faire de la ligne un axe stratégique pour le fret. Peine perdue après le coup de communication reposant sur des bases particulièrement instables et après quelques travaux pour faire bien dans la presse locale.

C'est aussi la concrétisation d'un chemin de fer qui ne sait pas mettre en avant ses principaux atours touristiques. Dans un pays où l'économie des loisirs représente une part croissante de la création de richesse (surtout quand le reste est en panne sèche), comment ne pas faire le parallèle avec des pays voisins où le tourisme vert n'est pas oublié dans la stratégie des entreprises ferroviaires.

Notre nouveau dossier est consacré à la ligne des Causses. A vos commentaires !

23 février 2015

Un espoir pour la ligne de Luchon ?

Depuis la fermeture de la ligne, la mobilisation semble prendre tournure en faveur de cette ligne : mieux vaut tard que jamais. Une étude est confiée à Egis Rail pour étudier les potentialités de revitalisation de la ligne Montréjeau - Luchon où les derniers trains ont circulé le 17 novembre dernier. Durant deux mois, Egis Rail va travailler en lien avec les acteurs économiques locaux, à commencer par le secteur du tourisme, pour proposer différents scénarios prospectifs.

Il faut tout de même préciser que cette étude a pû démarrer non seulement grâce à une mobilisation locale et à une pétition, mais aussi parce que la Secrétaire d'Etat au commerce et à l'artisanat est députée de la 8ème circonscription de Haute Garonne et donc concernée par cette ligne... Parfois, géographie électorale et ferroviaire peuvent avoir des alliances de circonstance...

23 janvier 2015

CPER Languedoc-Roussillon : priorité au littoral

Le CPER Languedoc-Roussillon 2015-2020 est signé et prévoit sur le volet ferroviaire 215,1 M€ partagés entre l'Etat (50,1 Me), la Région (60,5 M€), l'Union Européenne (26 M€) et divers financeurs dont principalement SNCF (43,5 sur 58 M€).

Il est principalement axé sur des études et des travaux concernant l'axe littoral et la liaison vers Toulouse. Le volet études est majoritairement consacré à LNMP, la ligne nouvelle Montpellier - Perpignan, qui devrait assurer la continuité entre la LGV Méditerranée prolongée par le contournement de Nîmes et Montpellier (CNM) et la LGV Perpignan - Barcelone. Autre volet d'études, l'optimisation du doublet de lignes entre CNM et l'axe historique Nîmes - Montpellier.

En corollaire à l'ouverture de CNM qui, en principe, doit dégager de la capacité par report du fret et d'une partie des TGV sur cette nouvelle ligne mixte apte à 220 km/h, la Région souhaite adapter les gares de la ligne classique entre Manduel et Montpellier afin de déveloper l'offre régionale Avignon - Montpellier et singulièrement entre Nîmes et Montpellier, afin d'endiguer la croissance du trafic routier. Reste à savoir le niveau de report de trafic vers la ligne nouvelle, sachant que la SNCF aurait plutôt l'intention de continuer à passer par la ligne classique pour desservir le centre de Montpellier plutôt que la future gare Odysseum.

Sur la tranversale Toulouse - Narbonne, la gare de Castelnaudary ferait l'objet d'études visant à améliorer le plan de voies pour gagner en performance, notamment pour les dessertes faisant terminus dans cette ville.

Enfin, deux opérations de modernisations seront financées dans ce contrat : la première concerne la section Génolhac - Sainte Cécile d'Andorge de la ligne des Cévennes (c'est bien peu par rapport aux besoins), et la seconde portera sur l'axe Carcassonne - Quillan dont la pérennité semble devoir être assurée au travers de cet investissement.

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