18 juillet 2023

Nouvelle Aquitaine : dernière convention

Décidément, l'approche de l'échéance de décembre 2023 conduit les Régions à renouveler les conventions d'exploitation avec SNCF Voyageurs avant leur terme, de sorte à temporiser le passage aux appels d'offres. Cependant, la nouvelle convention Nouvelle Aquitaine a une durée limitée à 7 ans et prévoit uniquement la possibilité de sortir les lignes de Poitou-Charentes pour procéder à un appel d'offres d'ici la fin de la décennie. Il comprend les liaisons sur les lignes autour de Poitiers, Angoulême et Saintes ainsi que sur la section La Rochelle - Bordeaux de la transversale Nantes - Bordeaux.

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Beautiran - 7 octobre 2022 - La nouvelle convention mise sur un développement relativement modeste de la desserte, notamment sur le périurbain bordelais compte tenu du lancement des travaux des Aménagements Ferroviaires du Sud Bordelais. A Beautiran, il faudra aménager un terminus intermédiaire au-delà de ces aménagements qui prendront fin à Saint-Médard-d'Eyrans. © transportrail

La convention a pour objectif de maîtriser les charges forfaitaires qui devront baisser de 7 % d'ici 2030 tandis que les recettes devront progresser de 4 % par an. La Région et SNCF Voyageurs ont aussi convenu de plafonner à 7 € par train-kilomètre le niveau de ces charges pour les circulations nouvelles, alors qu'un coût moyen de l'ordre de 15 € était appliqué jusqu'à présent.

Elle encadre aussi la distribution de la marge nette à l'issue de chaque exervice annuel, de sorte à ce que l'opérateur puisse en dégager une et ainsi pouvoir rémunérer ses prestations et prendre en charge certains investissements.

La Région s'engage sur des évolutions de desserte : + 5,5 % sur la période 2024-2026 et 2,5 % en 2027. C'est en apparence peu, mais la démarche engagée depuis plusieurs années a permis d'améliorer le service sur plusieurs axes moyennant réogranisation de l'affectation des moyens. C'est probablement avec le passage aux appels d'offres que la Région pourra sonder les candidats sur les évolutions du plan de transport. Cependant, notamment autour de Bordeaux, les capacités résiduelles sont faibles et la ponctualité au départ en est affecté.

Dernier point, à partir de 2025, la Société Publique Locale Nouvelle Aquitaine Mobilités prendra directement en charge la distribution des titres de transport.

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13 juillet 2023

Angoulême - Beillant enfin modernisée

Il aura fallu être patient, entre le manque d'effectif du gestionnaire d'infrastructures et les réorientations de budgets pour essayer d'éviter des arrêts d'exploitation de lignes à bout de souffle.

Le 29 juin dernier, les trains sont revenus sur la transversale charentaise entre Angoulême et Beillant après une dernière tranche d'investissement de près de 42 M€, financés pour un tiers par l'Etat, un tiers par la Région, 18 % par SNCF Réseau et le solde par les collectivités locales. L'opération comprenait principalement deux volets :

  • le relèvement de la vitesse à 120 voire 140 km/h sur 4 zones totalisant 24 km pour un gain de temps de l'ordre de 3 minutes ;
  • la modernisation de la signalisation passant du block manuel au block automatique à permissivité restreinte, avec télécommande.

Ce second volet est également de nature à faire gagner un peu de temps lors des points de croisement, le contrôle de la complétude des trains étant désormais automatisé.

La desserte à l'été 2023 comprend 11 allers-retours Angoulême - Saintes dont 6 pour Royan et 2 pour La Rochelle. Le temps de parcours est d'une heure entre Angoulême et Saintes avec 3 arrêts intermédiaires, seul le premier train du matin desservant Beillant en plus de Châteauneuf, Jarnac et Cognac. Le week-end, la desserte est plus faible avec seulement 7 allers-retours dont un pour La Rochelle et 6 pour Royan.

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Angeac - 10 août 2019 - La desserte de cette transversale charentaise est assurée par des AGC série 81500 et 82500 qui bénéficient désormais d'une ligne en meilleure état et à l'exploitation modernisée. Ne manque plus qu'une desserte plus fournie dans une vallée de la Charente où gros bourgs et petites villes alternent à distances rapprochées jusqu'à l'océan. © P-L. Espinasse

Désormais, le poste d'aiguillage de Beillant télécommande ceux de Cognac, Jarnac, Châteauneuf-sur-Charente, Sireuil et Saint-Michel-sur-Charente, avec transmission par fibre optique. En revanche, contrairement à La Roche-sur-Yon - La Rochelle en 2021, Angoulême - Beillant a été modernisée de façon conventionnelle : le dossier était déjà très ancien et n'avait cessé d'être différé pour les raisons préalablement évoquées. Reprendre le programme en technologie entièrement numérique aurait une fois de plus différer sa concrétisation. Ce sera donc probablement la dernière opération de modernisation de signalisation sous cette forme. Cependant, en principe, les voyageurs bénéficieront d'une circulation plus fluide grâce à la commande centralisée de la ligne, avec une meilleure réactivité en cas de difficultés d'exploitation, soit pour gérer les reports de croisement en cas de retard, soit en cas de manque de personnel, puisque seule la gare de Beillant doit être tenue pour assurer la gestion du trafic sur la ligne.

Cette ligne de desserte fine du territoire est, depuis 2017, l'itinéraire de référence pour rejoindre le littoral charentais depuis les dessertes longue distance à grande vitesse, par correspondance à Angoulême. Il n'y est plus question d'électrification pour y faire circuler d'hypothétiques TGV Paris - Royan. En revanche, il faudra rapidement statuer sur la solution pour décarboner les services régionaux. La Région Nouvelle Aquitaine semble très intéressée par la conversion - sur le site de Saintes - de ses AGC bimodes pour les doter de batteries, mais pourra-t-on disposer dans un délai compatible des nouvelles sections électrifiées pour leur recharge en gare et/ou en ligne ?

04 janvier 2023

Nouvelle Aquitaine commande 15 rames

Moyennant 160 M€ d'investissement, la Région Nouvelle Aquitaine a décidé d'acquérir 11 Régiolis quadricasses bimodes et 4 Régio2N supplémentaires afin de couvrir la forte augmentation du trafic enregistré en 2022, de l'ordre de 15% en moyenne mais avec de forts contrastes entre l'Aquitaine et le Limousin. Pour l'instant, la Région n'a pas encore statué sur le devenir des X72500 dont la logique voudraient qu'ils soient remplacés par un complément de Régiolis.

La Région a en outre besoin de réorganiser la gestion des différentes séries : elle est désormais engagée dans la conversion des rames bimodes (les AGC pour commencer) en trains à batteries avec recharge dynamique. Des études devraient débuter cette année sur les lignes Bordeaux - Sarlat, Morcenx - Mont-de-Marsan et l'étoile de Saintes. En outre, sur la ligne du Médoc, cette solution a été également retenue pour réduire l'investissement de renouvellement des installations électriques. Sur ces 4 secteurs, l'étoile de Saintes se distingue par le besoin de matériels aptes au 1500 V et au 25 kV. L'effectif d'engins bimodes est actuellement de 30 rames : 10 AGC et 20 Régiolis. Il y a donc besoin de renforcer l'effectif en passant par des commandes de Régiolis. La question de l'équipement natif avec des batteries plutôt que des moteurs thermiques pourrait se poser mais, outre la dimension juridique, surtout avec le transfert de la plateforme entre Alstom et CAF, les études de développement n'ont pour l'instant été menées que sur les AGC, le Régiolis étant utilisé pour le prototype hybride.

Quant aux Régio2N, le renforcement du parc sera évidemment engagé principalement autour de Bordeaux où la hausse du trafic est la plus élevée. Une commande complémentaire dépend de la décision d'engager l'électrification de la section La Grave - Saint-Mariens pour assurer avec ce matériel les missions du RER bordelais Saint-Mariens - Langon. Reste à en trouver le financement.

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19 septembre 2022

Busseau - Felletin : un cas de conscience ?

Quand on veut caricaturer la situation du réseau ferroviaire en dehors des grands axes, il est de bon ton de prendre l'exemple de cette antenne ferroviaire creusoise et d'en tirer une conclusion générale. C'est effectivement un cas de conscience, assurément pour les amateurs de la chose ferroviaire, mais aussi pour les spécialistes de l'aménagement du territoire et évidemment les professionnels du chemin de fer. En résumé, cette ligne pourrait concourir à l'émission - presque - historique du week-end sur RTL : « Stop ou encore ? ». Question d'autant plus sensible qu'il faut intégrer au périmètre la liaison routière La Souterraine - Guéret - Aubusson - Felletin, solution de référence pour les correspondance sur l'axe POLT.

Desservant l'une des régions les plus rurales de France, les moins faciles d'accès, à l'écart des grands axes, il y aurait quand même moyen de faire mieux, à coût limité, pour essayer d'utiliser un peu plus efficacement l'antenne de Felletin à condition d'abord d'en assurer la pérennité. En attendant, elle est l'objet du nouveau dossier de transportrail...

 

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02 juillet 2022

Naissance du RER de Périgueux

Une première là où on ne l'attendait pas forcément, car quand on parle de RER, c'est surtout autour des grandes agglomérations. La préfecture de la Dordogne dispose depuis ce matin d'une desserte ferroviaire périurbaine renforcée. En semaine, 8 allers-retours Mussidan - Niversac s'ajoutent aux trains des axes Bordeaux - Périgueux, Périgueux - Brive et Périgueux - Agen. Ils sont 4 le samedi et 3 le dimanche.

Après la création d'une nouvelle gare à Boulazac, placée au sud d'une zone commerciale, la mise en service de la nouvelle voie de terminus à Niversac permet cette nouvelle desserte, qu'on espère plus fournie à partir de la rentrée de septembre, puisque la Région annonce 2 trains par heure pour les gares de Mussidan, Saint Astier, Périgueux, Boulazac et Niversac, et un train par heure pour les autres arrêts (Neuvic, Saint Léon, Razac et Marsac).

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Périgueux - 29 juillet 2020 - Depuis le parc de la Tour de Vésone, on peut observer non seulement le Château Barrière mais aussi les circulations à l'approche de la gare, venant de Brive et d'Agen. Les X73500 vont être mis à contribution pour lancer le renforcement de l'offre dans la vallée de l'Isle. © transportrail

Cette nouvelle offre intervient dans un contexte particulièrement tendu avec la négociation de la nouvelle convention Région - SNCF Voyageurs, une croissance de la fréquentation qui bat des records et fait plus qu'effacer les périodes de confinement et une tension de plus en plus forte avec l'Etat et surtout SNCF Réseau concernant à la fois le financement des travaux de renouvellement mais aussi la tenue des gares, notamment sur les lignes à voie unique, du fait d'une pénurie de personnel (essentiellement liée à la volonté de réduire les effectifs), ce qui par conséquent réduit la capacité des infrastructures concernées. Une situation qu'on retrouve partout en France et qui commence à se traduire par quelques braises entre les Régions et SNCF Réseau... mais l'Etat pourrait bien être touché par des escarbilles compte tenu du serrage de vis budgétaire imposé au gestionnaire d'infrastructure.

On notera non sans malice que ce RER périgourdin circule intégralement sur des lignes de desserte fine du territoire... ce qui explique - en partie - le nombre de circulations nouvelles assez limitées et la fréquence assez irrégulière, du fait des règles d'espacement autorisé par la signalisation : les cantons de BAPR sur Coutras - Périgueux sont assez longs (et il faudra probablement redécouper la section Mussidan - Périgueux), et sur Périgueux - Niversac, le block manuel n'est pas avare lui non plus en contraintes. Bref, pour faire mieux sur le plan du volume et du cadencement des dessertes, il faudra moderniser. Riches débats en perspectives pour le financement !

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12 juin 2022

Facture – Arcachon : elle a tout d'une grande

L'été approche. Arcachon compte parmi les destinations les plus prisées, commode d'accès en train, mode de transport qui a contribué à l'urbanisation de la baie, notamment avec la Ville d'Hiver à Arcachon. Aujourd'hui, le bassin d'Arcachon, qui a certes sa propre dynamique surtout sur la rive sud desservie par le train, devient de plus en plus une forme d'extension de la métropole bordelaise, avec une part croissante de migrations pendulaires.

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Le Teich - 3 avril 2022 - Si le soleil a fait temporairement faux bond, le cliché a l'avantage d'illustrer le trafic de cabotage dans le bassin, puisque ce train circule en direction de Bordeaux et Libourne. Il met en exergue également les quais de cette gare, trop bas pour un accès commode. Et puis évidemment les incontournables ogives Midi... © transportrail

L'antenne Facture - Arcachon est mise en lumière par les débats sur le RER bordelais dont elle constitue le premier maillon, sans surprise, puisqu'il s'agit de la ligne la plus fréquentée au départ de Bordeaux. Il ne faut pas se fier aux apparences : approchant les 40 allers-retours, assurés en Régio2N, accueillant aussi quelques TGV directs venant de Paris, supportant un trafic fret certes ponctuel mais stratégique (ravitaillement en carburant d'une base militaire), électrifiée (même si les équipements ne sont plus de la première jeunesse), elle reste considérée secondaire (ligne de desserte fine du territoire selon la terminologie officielle). Autant dire qu'elle illustre parfaitement les paradoxes d'une classification du réseau toujours aussi absurde !

Dune du Pyla, île aux Oiseaux, cap Ferret : embarquement immédiat pour le nouveau dossier de transportrail...

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09 novembre 2021

La Région Occitanie reprend 2 lignes

La Région Occitanie avait formalisé par une délibération de l'assemblée régionale la demande auprès de l'Etat du transfert de gestion de 2 lignes actuellement non circulées, en application de l'article 172 de la LOM. Il s'agit de Montréjeau - Luchon et d'Alès - Bessèges, réouvertures considérées prioritaires.

La décision n'a pas vraiment suscité l'enthousiasme des syndicats cheminots, du moins de la CGT, qui s'est étonnée qu'un exécutif de gauche utilise ce levier, qu'elle considère comme une incarnation de la dislocation de l'unité du système ferroviaire. Elle est cependant la conséquence de coûts - considérés trop élevés - et de délais - trop longs - dans le contexte de gestion actuel. Or la Région veut aller vite et concrétiser les engagements pris lors des Etats Généraux du rail et de l'intermodalité. Néanmoins, on note la particularité de cette Région qui met d'une certaine façon en concurrence SNCF Réseau... mais maintient l'exploitation dans l'unique giron de SNCF Voyageurs.

Après instruction par SNCF Réseau, l'Etat a accordé le 9 septembre dernier à la Région ce transfert, en soulignant la nécessité de maintenir le trafic fret sur la section Alès - Salindres. Place maintenant à la mise en oeuvre de ce transfert, dans un contexte assez particulier puisque ces lignes doivent faire l'objet d'une rénovation intégrale avant de pouvoir être à nouveau circulées : l'historique de la maintenance a peu d'intérêt puisqu'il s'agira de recréer de toutes pièces une infrastructure nouvelle sur une emprise mise à nu.

Pour l'instant, la Région ne se prononce pas pour le cas d'autres lignes actuellement suspendues : Rodez - Séverac le Château et Limoux - Quillan. Position assez prudente car si le bilan sur les investissements sera relativement neutre (elle aurait de toute façon été le premier contributeur à leur financement), dans ce nouveau schéma, elle devra aussi supporter la totalité des coûts d'entretien et d'exploitation de l'infrastructure, qui sont en théorie couverts par les péages... mais dont on comprend qu'ils ne couvrent qu'une partie des charges réelles de SNCF Réseau.

14 juillet 2021

Retour des trains sur Angoulême - Beillant

Début juillet, les trains sont revenus sur la relation Angoulême - Saintes - Royan après les 6 mois de travaux, d'un montant de 30 M€, réalisés sur la section Angoulême - Beillant, destinés à assurer la tenue des performances de cette ligne et, là où le tracé en courbe le permet, à prédisposer un relèvement de la vitesse à 140 km/h : 33 km de renouvellement en plusieurs zones arrivant en fin de vie dont 7 avec reprise de la plateforme pour assainissement, 13 passages à niveau sécurisés, et la préparation d'une dernière étape de modernisation de cette ligne de desserte fine du territoire avec l'automatisation de la signalisation et la création d'une commande centralisée, en recourant aux équipements classiques analogiques compte tenu du passif du projet (retardé à plusieurs reprises par manque de ressources d'études et de travaux).

Parallèlement, la Région Nouvelle Aquitaine planche sur l'évolution de la desserte de l'étoile de Saintes. La branche d'Angoulême constituant désormais pour la côte charentaise la voie d'accès la plus efficace aux dessertes nationales par rapport à la branche de Niort, elle devrait pouvoir justifier une cadence à l'heure. Autre volet à prendre en compte, le devenir des activités du terminal combiné Naviland Cargo situé à Cognac, de nature à diversifier l'usage de cette ligne.

19 avril 2021

Nouvelle Aquitaine : accord Etat-Région sur les infrastructures

A l'approche des élections régionales, il est temps de faire bonne figure et d'engranger des accords Etat-Régions sur le sujet toujours aussi sensible du financement des infrastructures ferroviaires et tout particulièrement des lignes de desserte fine du territoire. Ainsi, l'une des Régions les plus concernées par ce sujet, Nouvelle Aquitaine, a entériné le projet d'accord, sur la base des travaux de l'incontournable préfet François Philizot.

Le besoin de financement est estimé à ce stade à 1,52 MM€ sur les 10 ans à venir. Il prévoit un financement à 62% de la Région et à 38% du bloc Etat - incluant SNCF Réseau - ainsi que le principe d'une reprise de la gestion de 3 sections par la Région, en application de l'article 172 de la Loi d'Orientation sur les Mobilités. Il s'agit de Nexon - Brive, Busseau sur Creuse - Felletin et, cas un peu plus complexe car concernant aussi les Pays de la Loire, l'axe Thouars - La Roche sur Yon.

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La Meyze - 31 juillet 2020 - Les petites lignes lignes entre ombre et lumière : cette relation Limoges - Saint Yrieix emprunte la section renouvelée de la ligne Nexon - Brive dont le transfert de gestion à la Région semble sérieusement envisagé. © transportrail

En revanche, l'Etat prévoit d'intégrer les sections Bordeaux - Marans (sur l'axe Nantes - Bordeaux) et l'ensemble Coutras - Périgueux - Bussière-Galant (liaison Bordeaux - Limoges), aujourd'hui UIC 7 ou 8 donc estampillées LDFT dans le réseau structurant financé à 100% par la dotation à SNCF Réseau. Les autres lignes demeurent du ressort du Contrat de Plan Etat-Région.

Singularité de ce protocole, il fait mention des intentions de la Région quant au développement des dessertes afin de rendre le train plus attractif en améliorant la rotation du matériel roulant et du personnel et capter de nouveaux trafics hors des flux pendulaires.

Néanmoins, il reste à ce stade quelques inconnues, comme le sort de la section centrale de Nexon - Brive entre Saint Yrieix la Perche et Objat, toujours interceptée suite à un éboulement, de la section Saint Junien - Angoulême de la petite transversale Limoges - Angoulême, et évidemment à l'est du Limousin de la desserte ferroviaire au-delà d'Ussel, qui nécessiterait un accord avec la Région Auvergne - Rhône-Alpes.

08 avril 2021

Nouvelle Aquitaine : plan de charge consolidé à Périgueux

Après Grand Est, c'est en Nouvelle Aquitaine que le programme de rénovation du parc TER marque une nouvelle étape avec le contrat entre la Région et la SNCF pour la rénovation de 62 AGC pour un montant de 180 M€. La SNCF investira 10 M€ sur le site pour l'adapter aux automoteurs, puisque le site est pour l'instant spécialisé dans la voiture classique. Or le parc Corail poursuit son déclin... même si pour l'instant le site de Périgueux est aussi chargé de la rénovation de 93 voitures de nuit.

Pour l'instant, cette rénovation est lancée à caractéristiques de motorisation identique, mais la transformation de B81500 par le remplacement des moteurs thermiques par des batteries reste d'actualité : c'est à Saintes que cette modification est envisagée et elle pourrait éventuellement intégrer le plan de charge de cette rénovation qui s'écoulera sur plusieurs années. La question est donc de sélectionner les lignes à équiper en AGC modifiés avec des batteries.

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Le Buisson - 30 juin 2010 - Cet AGC pris en photo voici près de 11 ans sur la ligne Bordeaux - Sarlat venait de recevoir le pelliculage du moment de l'ancienne Région Aquitaine, qui s'est révélé sans surprise assez salissant. Les 62 rames du parc de la Nouvelle Aquitaine vont donc faire un petit tour à Périgueux pour leur opération mi-vie. © transportrail

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