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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
25 novembre 2013

Rouen - Dieppe : accord Région - SNCF

Suite à l'annonce par la SNCF de ne plus assurer de liaison directe Paris - Rouen - Dieppe par train Intercités (voir notre dossier), la Région Haute Normandie annonce avoir trouvé un accord évitant la suppression sèche de trains entre Rouen et Dieppe. Ainsi, si la liaison directe avec Paris disparaît, le nombre de trains entre Rouen et Dieppe sera maintenu à l'identique en recourant à du matériel TER Haute Normandie. Mais "La Marée" ne reviendra donc pas à Paris.

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5 novembre 2013

Rouen - Dieppe privée de marée

La Marée, c'est le surnom donnée aux relations directes Paris - Dieppe, limitée depuis 20 ans à des trains du week-end, héritage des anciennes liaisons transmanches par la Manche. La Marée disparaîtra le 15 décembre prochain, victime de la rationalisation de la production ferroviaire voulue par la SNCF pour limiter ses coûts. Pour éliminer de coûteux acheminements haut-le-pied de BB67400 depuis Longueau jusqu'à Rouen, les voyageurs de cette liaison devront désormais se reporter sur un TER et changer de train à Rouen... mais la Région Haute Normandie ne compensera pas la suppression de cette relation par un TER de substitution. C'est donc une perte sèche pour la ligne.

transportrail vous propose un dossier sur cette ligne au passé jadis florissant, aujourd'hui limité à une desserte - au demeurant efficace - entre Dieppe et le bassin rouennais.

A vos réactions !

24 août 2013

Dossier Le Havre - Rolleville

La liaison périurbaine Le Havre - Montivilliers - Rolleville fait partie des nouveaux dossiers de transportrail : bénéficiant de la tarification du réseau urbain du Havre jusqu'à Montivilliers, la liaison a plus que tenu son objectif puisqu'elle transporte déjà 2500 voyageurs par jour après une décennie d'exploitation. Avec l'arrivée du tramway au Havre depuis décembre 2012, de nouvelles perspectives pourrait se dessiner sur cette liaison, et c'est l'objet de notre dossier.

A vos réactions !

17 avril 2010

La Basse Normandie planche sur son réseau régional

Si la perspective d'une liaison TGV entre Paris et la Normandie fait partie des horizons du Grand Paris, la Basse-Normandie se consacre aussi et surtout à l'amélioration du réseau ferroviaire traditionnel et aux relations entre les principales agglomérations régionales et limitrophes. Avec 33% de voyageurs en plus entre 2004 et 2009, l'utilisation du rail a connu un coup d'accélérateur avec la régionalisation.

Dans son plan rail 2020, la Région Basse-Normandie vise principalement quatre priorités. La première, c'est l'accélération des relations avec la région parisienne : Caen et Argentan à 1h30, Granville à 2h30. Pour Paris - Caen, la réalisation du barreau rapide Nanterre - Mantes la Jolie et les shunts de Bernay et d'Evreux devraient permettre d'aboutir à l'objectif, avec l'accroissement des sections aptes à 200 km/h et l'introduction d'un nouveau matériel à haute vitesse pour succéder aux Corail. La desserte serait étoffée à 20 AR au lieu de 14.

Pour Granville, la remise à double voie de certaines sections au-delà d'Argentan améliorerait la fluidité des circulations et leur régularité, tandis que l'introduction du Regiolis en verison bimode au lieu des X72500 devrait procurer un saut qualitatif non négligeable. Granville devrait bénéficier de 2 AR de plus soit 7 au lieu de 5, les deux trains supplémentaires s'inscrivant dans la perspective de la desserte ferroviaire du Mont Saint Michel.

Pour le réseau régional, outre les opération contractualisées avec l'Etat qui s'élèvent à 460 M€ , l'accessibilité et la mise en place d'une tarification multimodale.

Pour l'avenir, la Région s'interroge sur l'opportunité d'électrifier la totalité de son réseau, soit un investissement évalué à environ 560 M€. Une hypothèse cependant peu probable, l'électrification apportant peu de performances supplémentaires du fait des aptitudes des TER modernes, et n'arrivant qu'à être justifiée qu'à condition d'avoir un trafic fret régulier.

Du côté des investissements, 2,7 MM€ pour la liaison rapide Nanterre - Mantes la Jolie, 1 MM€ pour shunter Bernay et Evreux, 109 M€ pour la ligne de Granville, 50 M€ pour construire l'antenne du Mont Saint Michel, 160 M€ pour poursuivre la modernisation de Caen - Rennes avec la Bretagne, 40 M€ pour Caen - Le Mans avec les Pays de la Loire, 3,5 M€ pour Caen - Rouen avec la Haute-Normandie et 6,5 M€ pour achever la modernisation de la ligne Deauville - Cabourg.

La réouverture de Caen - Flers est évaluée à 44,5 M€ avec d'abord une perspective touristique, peut-être en lien avec une association, puis une seconde étape de réouverture quotidienne. De même, la desserte de Honfleur par la réouverture de la section Glos-Montfort - Honfleur, évaluée à 80 M€ d'euros, serait d'abord exploitée le week-end en basse saison et tous les jours en saison, afin de réduire l'afflux d'automobiles dans cette ville qui accueille chaque année plus de 3 millions de touristes.  L'objectif serait de placer Honfleur à 1h50 de Paris par Serquigny et Glos-Montfort.

Rendez-vous en 2020 ?

18 août 2009

Normandie : réflexions sur le noeud de Rouen

Si depuis quelques mois, on parle ferroviairement essentiellement des cogitations élyséennes sur un TGV Paris - Le Havre qui, au-dela de la liesse que peut provoquer de tels effets d'annonces, pose autant de questions sinon plus qu'il n'en résout, il ne faudrait pas oublier que l'agglomération rouennaise est également le coeur d'un grand projet mêlant transports et urbanisme.

La gare de Rouen Rive Droite est nichée dans la topographie difficile de la rive droite (d'où son nom !) de la Seine entre deux tunnels à deux voies. Bref, une gare au chausse-pied dans laquelle les trains de 300 mètres sont prohibés pour cause de respect des longueurs de quais (VO144 pour les intimes).

A horizon 2020, les études réalisées par la Région Haute-Normandie considèrent que seuls les trois quarts des trains nécessaires, sans compter la réouverture éventuelle de Rouen - Evreux ou l'apport d'un éventuel TGV, pourraient être tracés.

La création d'une nouvelle gare, en rive gauche, sur des terrains ferroviaires, ceux de la gare Saint-Sever, serait combiné à la fois avec le développement d'une desserte périurbaine, l'ouverture au réseau TGV, la croissance générale du trafic des transports publics, et la volonté affichée de la ville de Rouen de sortir de son image industrielle et de ville satellisée par la capitale. Saint-Sauveur voudrait donc se situer à l'égal d'Euralille ou de Lyon Part-Dieu.

Depuis l'ouest, et en particulier Le Havre, le percement d'un tunnel sous la Seine serait nécessaire afin de rejoindre la gare Saint-Sever, branchée à l'autre bout sur la ligne Rouen - Paris.

Pour la gare historique, l'idée en cours est de la muer en pôle d'échanges du bassin de vie avec la création d'un tram-train diamétral, reliant Barentin à l'ouest à Elbeuf au sud de l'agglomération. Les estimations les plus optimistes (qui sont souvent dépassées) tablent sur 13000 voyageurs par jour. Le tram-train serait sur les voies actuelles de Barentin à la gare historique, puis plusieurs variantes de tracé sont explorées pour rejoindre Elbeuf, par les lignes existantes : deux solutions sont possibles, l'une par la voie unique longeant le complexe industriel du Grand Quevilly et aboutissant à Saint-Pierre-les-Elbeuf via Elbeuf-ville; l'autre par Oissel et Tourville, utilisée actuellement par les TER aboutissant à la gare Elbeuf-Saint-Aubin.

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11 mars 2009

Arrivée des TER2N en Haute Normandie

Les 16 TER2NNG pentacaisses, série Z26500, de la Région Haute-Normandie prennent pied sur Paris - Rouen. Ces rames doivent à la fois assurer des dessertes TER Haute Normandie sur Paris - Vernon et Paris - Rouen, mais également être louées à Corail Intercités sur des trains Paris - Rouen directs et Paris - Le Havre. Un montage qui n'est pas sans rappeler celui des X72500 sur Paris - Granville, mais dans le cas des Z26500, les rames sont bien propriété de la Région.

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Paris Saint Lazare - 11 mars 2009 - Enfin une photo pour illustrer cet article : choc des générations avec à gauche la BB16055 en fin de carrière et à droite la génération montante avec l'une des premières TER2NNG de Haute Normandie encore sans livrée régionale. © transportrail

L'augmentation de la demande de transport a conduit à l'acquisition de rames à deux niveaux, en tirant profit de la fin du marché TER2NNG. Il fallait toutefois faire évoluer le confort à bord de ces automotrices, pas vraiment conçues pour de tels trajets. Ainsi, le siège TER connu depuis la première génération de TER2N et les X73500, fabriqué par Compin, a été redessiné sans toucher à la structure : ce sont les mousses de garnissage qui ont été élargies et retravaillées de sorte à améliorer le maintien latéral et la largeur du dossier.

En revanche, le pas de siège n'est pas modifié, pour ne pas perdre en capacité. Reste que l'aisance aux jambes est pour le moins précaire si bien que l'addition du pas de siège régional (1750 mm), de la hauteur sous plafond limitée (moins de 2 m) par le fait même d'une architecture à deux niveaux et de caisses longues (27 m) et étroites (2,82 m) procure une sensation d'exiguïté qui peut dériver vers une impression d'étouffement quand le train est complet. En outre, les bagageries sont en nombre notablement insuffisant, ce qui ne manquera pas de créer quelques conflits d'usage des places assises en fin de semaine et lors des départs en vacances.

Au reste, les qualités de la TER2NNG sont évidemment maintenues, notamment le confort de roulement et le niveau sonore limité, du moins dans les salles hautes et basses : situation différente sur les intercirculations, et surtout au droit des armoires électriques assez peu discrètes pour les oreilles. La motorisation est généreuse puisque, comme pour toutes les autres TER2NNG, elle est répartie sur l'ensemble de la rame avec un bogie moteur par voiture : au final, près de 14 kW / t, plaçant ces rames au sommet du classement de la puissance massique sur le matériel SNCF. Cependant, la puissance n'est pas totalement utilisée puisque l'alimentation électrique du réseau ne permet pas de tirer pleinement profit de leurs aptitudes.

Esthétiquement, le résultat est plutôt réussi avec une diversité de couleurs à bord de la rame. A l'extérieur, pour l'instant, les rames portent la livrée neutre des TER mais la Région Haute Normandie prévoit une décoration dans le droit fil de la nouvelle identité régionale qui sera déployée sur l'ensemble du matériel roulant.

C'est aussi l'occasion de voisiner avec leurs aînés : les BB16000 sont encore là pour quelques mois, et le choc des générations se trouve en bout de quai à Saint-Lazare...

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