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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
5 juillet 2011

Lyon - Turin : manifestations dans le val de Suse

La récente manifestation dans le val de Suse des opposants au projet de la Transalpine Lyon - Turin a plutôt alimenté la rubrique des faits divers par le nombre de blessés du côté de la police et des manifestants que la chronique d'un projet ferroviaire.

Les opposants arguent que le projet est exagérément coûteux, inutile et qu'il va défigurer la vallée. Soit. Cependant, on ne creuse pas 54 km de tunnel à la percerette et on ne connaît pas vraiment d'autre moyen pour franchir les Alpes. Inutile ? On peut évidemment considérer que l'avion est plus rapide pour aller de Paris ou de Lyon vers Turin et Milan, mais le bilan carbone et le coût du transport aérien ne sont pas les premiers de leurs atouts.

Par ailleurs, quiconque a pris le TGV Paris - Milan sera convaincu que la circulation sur la ligne ique ne peut être améliorée qu'à sa marge, c'est à dire de quelques minutes sur plusieurs centaines de kilomètres. L'étape Chambéry - Turin nécessite 2h29 aujourd'hui par TGV, contre 2h10 en voiture, pour un trajet de 208 km : le TGV à 83 km/h de moyenne...

Par conséquent, le souhait d'accélérer la relation voyageurs entre la France et l'Italie ne peut être raisonnablement reproché. Il est vrai que le percement d'un tunnel de 54 km peut avoir de quoi impressionner sinon effrayer. Cela dit, on a bien percé un tunnel sous la Manche et les relations entre la France, le Royaume-Uni et la Belgique en sont nettement métamorphosées. La Suisse perce de grands tunnels pour amplifier la priorité au rail, pour les voyageurs comme pour le fret. C'est aussi l'enjeu du Lyon - Turin que d'offrir au réseau ferroviaire la capacité à accueillir une offre adaptée aux flux de marchandises diminuant l'emprise de la route sur les tonnages transportés.

Pour les voyageurs, relier Lyon à Turin en 2h, Lyon à Milan en 3h, c'est créer la condition première de relations économiques et humaines nouvelles entre la France, le Piémont et la Lombardie. Paris - Milan en 4 heures, c'est assurément poser la question du choix entre le train et l'avion, sachant que tant Roissy que Malpensa nécessitent des parcours d'approches contraints par rapport au train qui touche le coeur des villes.

Reste malgré tout que depuis les années 1990, le fret s'est effondré sur la ligne historique de la Maurienne et que le trafic voyageurs attendu demeure somme toute modeste : les relations entre Paris, Lyon, Turin et Milan ne sont pas totalement du même niveau qu'entre Paris et Londres...

 

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20 février 2011

Artesia : c'est fini

Le groupement SNCF - Trenitalia cessera d'exister à la fin de l'année : Trenitalia s'est allié à Veolia pour assurer un service de trains de nuit entre Paris, Rome et Milan dès l'automne, et à partir de 2012, une desserte Lyon - Turin à raison de trois allers-retours. C'est en quelque sorte la réponse à la participation de la SNCF dans NTV, qui exploitera dès septembre ses premiers services à grande vitesse en Italie avec les nouveaux AGV d'Alstom.

29 janvier 2011

Trenitalia et Véolia : d'abord le trafic nocturne

Veolia et Trenitalia ont annoncé leur intention de lancer dès l'automne prochain deux relations nocturnes entre Paris et Rome par Florence d'une part, et entre Paris et Venise par Milan d'autre part. La perspective d'une exploitation diurne par rames à grande vitesse s'est semble-t-il éloignée compte tenu de certaines difficultés d'ordre technique, ne serait-ce qu'aucune rame italienne n'est à ce jour autorisée à circuler en France. Les deux entreprises ont également manifesté leur intention de développer une offre sur les axes Paris - Milan et... Paris - Bruxelles.

Cependant, cela fait déjà plusieurs mois que l'Italie annonce son intention de venir assurer des services internationaux en France, mais que Trenitalia, qui n'a pas digéré la prise de capital du groupe SNCF dans l'opérateur péninsulaire NTV, reporte l'échéance faute de solutions techniques probantes. A court terme, Veolia assurerait donc la traction de rames nocturnes Trenitalia.

Pendant ce temps, les TGV Paris - Milan débarquent toujours leurs voyageurs à Modane où une correspondance par autocar est assurée, toujours pour cause de non-conformité aux équipements de sécurité requis sur le réseau italien. L'Europe ferroviaire progresse à grands pas !

 

29 janvier 2011

Trenitalia lorgne sur l'autoroute ferroviaire

Trenitalia cherche véritablement à rendre la monnaie de sa pièce à la SNCF : outre les trains de nuit envisagés pour l'automne avec Veolia (voir ci-dessous), elle ne cache guère ses intentions de postuler à l'appel d'offres en vue de l'exploitation de l'autoroute ferroviaire alpine qui assure actuellement 4 allers-retours sous le tunnel du Mont-Cenis. Le cinquième aller-retour est en principe possible du fait de l'achèvement des travaux de mise au gabarit B+ du tunnel, mais les désaccords franco-italiens persistants retardent la levée des procédures administratives. L'Europe se porte vraiment à merveille...

10 mars 2010

Trenitalia réserve des sillons en France

A compter du 16 juin prochain, Trenitalia exploiterait un aller-retour Paris - Milan avec 3 ETR500 réduits à 8 voitures. L'Eurocity 9258 partirait de Milan vers 7h40 pour arriver à 14h45 à Paris - Gare de Lyon. Son équilibre 9259 partirait lui à 14h45 de Paris pour arriver vers 20h50 à Milan. Initialement, Trenitalia envisageait de passer par Lyon Part-Dieu histoire d'afficher une relation Paris - Lyon non SNCF : a priori, les EC 9258 et 9359 transiterait via Lyon Saint-Exupéry.

Trenitalia étudie un aller-retour Paris - Gênes desservant Avignon, Aix, Marseille et Nice. A suivre !

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13 janvier 2010

Du Flirt en Italie mais toujours pas en France

Si la circulation des automotrices Flirt, construites par Stadler pour les CFF, constitue toujours un dossier épineux entre la France et la Suisse, l'industriel continue de remporter des marchés avec sa gamme à la réputation croissante. Ainsi 34 rames ont été commandées par deux opérateurs italiens. Sistemi Territoriali s'est porté acquéreur de 6 automotrices à 6 caisses et 16 éléments à 4 caisses, tandis que Ferrovie Emilia Romagnia recevra 12 rames à 5 caisses. Une option de 20 rames est également prévue.

Ces rames recevront de construction les nouveaux équipements de sécurité ferroviaire imposés sur les voies italiennes et qui causent actuellement quelques soucis aux réseaux limitrophes... L'Europe ferroviaire, un voeu pieu ?

11 décembre 2009

Italie : ouverture de la LGV Turin - Milan

La ligne à grande vitesse Turin - Milan a été inaugurée par Trenitalia et RFI - le gestionnaire d'infrastructures italien - le 5 décembre dernier : ses 145 km sont avalés en 50 minutes, contribuant à rapprocher les deux villes du piémont reliées à 300 km/h. Turin est désormais à moins de 4 heures de la capitale italienne grâce aux Frecciarossa. Le réseau à grande vitesse italien dépasse maintenant le seuil des 1000 km. Rappelons que l'Italie fut pionnière en Europe avec sa Direttissima ouverte avant-guerre. Elle est alimentée en 25 000 V - 50 Hz et exploitée sous ETCS niveau 2. Son coût a tout de même dépassé 62 M€ du kilomètre en raison de la protection indispensable de la plaine rizicole du Pô car au reste, la ligne est plane.

Pendant ce temps, les nuages se font plus nombreux sur l'avenir des relations avec la France puisque la SNCF a indiqué que Trenitalia s'apprêtait (probablement à l'été 2010) à lancer deux relations en accès libre entre la France et l'Italie sur l'axe Paris - Gênes (avec desserte de Nice, Marseille, Aix et Avignon) et Paris - Milan (avec desserte de Modane et Chambéry). Cette information est révélée alors même que dimanche 13 décembre, la desserte par TGV sera limitée à un unique aller-retour Paris - Turin du fait d'une modification de la réglementation italienne qui n'autoriserait plus qu'à titre exceptionnel et avec des contraintes sévères la circulation des TGV Réseau.

Autant dire qu'avec les difficultés rencontrées côté italien pour les travaux de la Transalpine, l'Europe ferroviaire a encore quelques progrès à faire. Si côté français, les galeries de reconnaissance sont achevées, les travaux n'ont pas encore commencé côté italien, où la fronde anti-TGV n'est pas négligeable et fait pression sur le gouvernement. Selon les autorités françaises, le projet serait sur le chemin critique...

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