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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
17 juillet 2023

Auvergne - Rhône-Alpes : dernière convention avant libéralisation

Le passage du cadre conventionnel avec SNCF Voyageurs à celui de la désignation des opérateurs à l'issue d'appels d'offres prendra donc un peu de temps en Région Auvergne - Rhône-Alpes, qui a, en attendant, signé avec l'opérateur actuel une nouvelle convention d'une durée de 10 ans, avant la date limite fixée par la législation pour proécéder à des attributions directes de contrats de service public.

Cependant, la Région a commencé à esquisser la constitution des futurs lots :

  • le périmètre Auvergne sera regroupé en un seul marché centré sur Clermont-Ferrand ;
  • le lot Etoile Lyonnaise sera particulièrement vaste puisque couvrant l'ensemble des lignes autour de Lyon ;
  • le lot Haute-Savoie sera centré sur Léman Express ;
  • le lot Savoie - Dauphiné gravitera autour de Chambéry et Grenoble ;
  • un cinquième lot sera géographiquement très étendu, regroupant les liaisons régionales Intervilles.

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Bourgoin-Jallieu - 16 juillet 2022 - Sur plusieurs lignes en Rhône-Alpes, il y aura 2 lots distincts, l'un pour les dessertes de proximité, l'autre pour les liaisons intervilles. Ce choix semble fondé sur la rationalisation du matériel roulant pour éviter une trop forte disparité des effectifs par marché et la dispersion de la maintenance du parc. Actuellement, les Z24500 assurent autant des dessertes périurbaines que des services entre les grandes villes régionales (comme ici un Lyon - Grenoble). © transportrail

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Thonon-les-Bains - 28 février 2020 - Léman Express sera intégré au lot Haute-Savoie, qui comprendra aussi les liaisons vers Bellegarde en correspondance avec les relations intervilles Lyon - Genève. © transportrail

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Le Puy-en-Velay - 7 septembre 2019 - Il n'y aura qu'un seul lot pour l'ensemble des dessertes auvergnates. La gare du Puy serait à la frontière entre celui de l'étoile lyonnaise et celle de Clermont-Ferrand. © transportrail

Ce découpage est assez cohérent mais perfectible :

  • la desserte interrégionale Lyon - Marseille est intégrée dans le lot de l'Etoile Lyonnaise, tout comme celle reliant Lyon à Besançon, alors que les prestations sur Lyon - Dijon sont intégrée au lot Intervilles : il serait plus logique d'intégrer Lyon - Marseille à ce dernier, de sorte à regrouper toutes les missions aux fonctionnalités et prestations attendues similaires ;
  • il est étonnant de ne pas considérer le tram-train de l'Ouest Lyonnais comme un ensemble distinct, alors qu'il l'est dans la pratique ;
  • si, sur le plan intrarégional, des troncs communs à plusieurs lots devraient être transparents pour le voyageur en matière d'information et de tarification (missions qui devront être pleinement portées par l'autorité organisatrice), pour les dessertes interrégionales (notamment Lyon - Dijon, Lyon - Besançon et Lyon - Marseille), il est impératif d'assurer une coordination avec les Régions voisines de sorte à ne pas partager une même desserte sur deux lots avec le risque d'avoir des opérateurs et des logiques tarifaires distincts. Faute de quoi, ces procédures ne faciliteront pas le quotidien des voyageurs (c'est déjà pour partie le cas sur le plan tarifaire... tout en étant encore dans le cadre du monopole).

On peut aussi supposer que le lot Intervilles pourrait être doté d'un matériel roulant unique dont la mission première serait de remplacer les voitures Corail et leurs locomotives, parties pour jouer les prolongations, occasion de redistribuer les cartes, puisqu'aujourd'hui, une partie de ces prestations est confiée à des AGC ou des TER2Nng. Sur ce point, il semblerait qu'émerge une réflexion à laquelle les liaisons franco-suisses ne sont pas étrangères : transportrail vous en reparlera prochainement.

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Aix-les-Bains - 19 décembre 2022 - La Région AURA semble partie pour faire durer au maximum ses voitures Corail et leurs locomotives, assurant plusieurs liaisons intervilles. La stratégie de renouvellement de ce parc reste encore un peu floue. Une possibilité de mutualisation avec Grand Est pourrait émerger. Nous y reviendrons prochainement. © transportrail

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Commentaires
C
La question du matériel transfrontalier est de toute façon complexe.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour le RER balois/genevois, des rames type Régiolis/FLIRT vont bien, mais des marchés existent déjà (Régiolis et potentiellement coté suisse FLIRT NEXT dont une option pour le 25 KV est il me semble prévue).<br /> <br /> <br /> <br /> Pour le trafic régional de l'arc jurassien, des variantes de ce type de matériel iraient très bien.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais si on parle de prolonger des liaisons intervilles (TER200 ou TER interville Genève - Lyon), coté suisse, on va vite rencontrer la dure réalité suisse :<br /> <br /> Que ce soit entre Genève et Lausanne, ou entre Bâle et Zurich/Olten, si on veut s'insérer dans la trame IR existante, il faudra probablement :<br /> <br /> - du matériel 2N (avec le défaut que le gabarit 2N français est bien moins généreux que le suisse, et implique des compromis qui n'existent pas coté suisse).<br /> <br /> - performant sous 15 kV (les KISS 6 caisses c'est 4 MW de puissance continue, à priori pas ou peu bridé (même en UM), et 4 boggies moteurs par rame, et je doute qu'on puisse descendre beaucoup plus bas pour pouvoir tenir les horaires)<br /> <br /> - d'une longueur qui soit un diviseur de 300 mètres (certains IR) ou 400 mètres (les autres IR et les IC), pour occuper toute la longueur des quais disponibles. Donc des rames de 100, 150 ou 200 mètres, circulant idéalement en UM2 seulement (les UM3 ça fait perdre de la place à cause de la multiplication des cabines de conduite inutilisées).
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N
Vers un rapprochement entre régions pour un matériel transfrontaliers France/Suisse ? Voilà une nouvelle intéressante !<br /> <br /> <br /> <br /> J'espère que la région BFC s'associera à Aura et Grand-Est...<br /> <br /> <br /> <br /> J'attends avec impatience vos révélations !
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B
Lyon - Besançon, c' est la plupart du temps Lyon - Belfort . A mettre peut-être aussi dans "les intervilles", non ?
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P
La découpe des lots genre Chambery/ Grenoble va tuer le métier de mécano. Des omnibus Sag /cr ou sci/grs tout les jours de toute l’année, à vomir!
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A
Il est étonnant de voir que de toutes les régions "à droite", celle de M. Wauquiez n'est pas la plus rapide à s'ouvrir à la concurrence. Comme quoi...<br /> <br /> <br /> <br /> Le TTOL ferait mieux d'être intégré au Sytral, sa place dans le réseau TER régional n'est pas évidente. Ca demanderait un peu de faire évoluer les mentalités, avec un train opéré par un opérateur urbain sur le RFN, mais en soit pourquoi pas ?
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