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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
4 février 2023

Paris - Lyon en Régiolis

La Région Bourgogne - Franche-Comté a pris possession des 16 premières rames Régiolis à 6 caisses destinées à remplacer les rames de voitures Corail sur la relation Paris – Lyon. Pour cette mission au long cours, l’aménagement intérieur n’est pas celui des Régiolis régionaux classiques, dont le siège est un peu – beaucoup ? – ferme, mais une adaptation de celui retenu par l’Etat sur la version Trains d’Equilibre du Territoire (série B85000) qu’on retrouve sur les rames désormais régionales de Paris – Mulhouse, et à bord des TET Nantes – Lyon, Nantes – Bordeaux et sur les Z51500 de Toulouse – Hendaye.

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Sens - 2 février 2023 - L'exploitation des Paris - Lyon impose 2 rames par train pour proposer une capacité suffisante. Il faut bien reconnaître que même en Régio2N, la plupart des trains auraient recouru aux unités multiples. © transportrail

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Sens - 2 février 2023 - Arrivée d'une relation Laroche-Migennes - Paris assurée en rame Corail de 9 voitures. La réforme de ce matériel sera intégrée à la recomposition de la desserte, ces trains allant être remplacés par une nouvelle mission Auxerre - Montereau, en correspondance avec des Transilien assurés avec la version francilienne des Régio2N. © transportrail

On y retrouve donc les mêmes sièges, proposant un niveau de confort amélioré, avec les mêmes choix de couleurs. C’est moins ferme, l’assise coulisse d’environ 5 cm, tout en conservant la structure de base du siège Régiolis. Par rapport à une configuration Corail B11tu, l'écart se limite au moelleux du siège, évidemment supérieur dans ces voitures.

La capacité est nettement supérieure à la version TET (267 places) et même à la version régionale (324 places sur les rames de Paris – Granville), notamment par le choix d’un aménagement uniquement à 4 places de front en classe unique et une réduction du nombre de bagageries. On retrouve de grands espaces sur les voitures d'extrémité (avec l'espace vélos). Dans les voitures intermédiaires, il faut donc principalement miser sur les espaces situés au-dessus des sièges.

Autre facteur ayant contribué à maximiser le nombre de sièges : 3 WC à bord, contre 4 dans les B85000, avec un volume d’eau embarqué qui n’est pas toujours adapté à cette mission au long cours, d’où de réguliers épisodes, largement relayés par la presse, d’arrêts prolongés pour soulager quelques vessies. Enfin, la capacité a pu être augmentée par l'absence de local pour les agents commerciaux, qui déposent leurs affaires en cabine arrière comme dans les autres automotrices régionales.

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A l'intérieur des Z54500, c'est classe unique. Les principes d'aménagement présentent assez peu d'évolutions par rapport aux espaces de seconde classe des B85000 TET. C'est mieux que la version régionale, mais c'est quand même un peu juste sur un trajet moyen de 2 heures (Dijon - Lyon) voire 3 heures (Dijon - Paris). Evidemment, on retrouve ces incommodes rampes de grande longueur avec systématiquement 16 places par voiture dont l'accès nécessite de faire attention au dénivelé par rapport au couloir. © transportrail

Au reste, ces nouvelles rames procurent des avantages bien connus : accès de plain-pied, portes bien plus commodes d’usage et plus larges, bonnes accélérations et un niveau sonore intérieur plutôt bien maîtrisé. Les plateformes sont séparées des salles par des portes coulissantes. En revanche, comme dans tous les Régiolis, il est dommage que les portes d’intercirculation restent systématiquement ouvertes, ce qui éliminerait quelques couinements.

Le confort de roulement est bon niveau, meilleur que sur les AGC (voir également notre comparatif AGC - Régiolis), même si, du fait d’un plancher à 600 mm au lieu de 1250 mm, on ressent un peu plus les effets de la géométrie de la voie.

En revanche, l’exploitation requiert des compositions UM2 (708 places, équivalent à 9 Corail) sur l’ensemble des trains puisque, compte tenu d’un trajet en un peu plus de 5 heures, les Paris – Lyon tombent à peu près systématiquement dans un créneau d’affluence soit entre Paris et le nord de l’Yonne, soit autour de Dijon, soit à l’approche de Lyon.

La Région attend 8 rames supplémentaires dans le cadre de la refonte de desserte iconnauise, marquée par la fin des liaisons Paris – Sens – Laroche-Migennes et la systématisation d’une correspondance à Montereau pour la desserte fine : ne viendront plus à Paris que les relations vers le Morvan et Lyon. Les trajets entre le nord de l'Yonne et le sud de la Seine-et-Marne (exemple : Sens - Fontainebleau) imposeront un changement de train et donc un allongement du temps de trajet.

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Sens - 2 février 2023 - La rame tête de série des 16 (et bientôt 24) Régiolis série 54500 est en tête du TER17758 Lyon - Paris. Elle a déjà été la proie de « barbouilleurs »… La surveillance des voies de remisage reste un sujet sensible. © transportrail

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Commentaires
J
"Les Z51500 de Toulouse – Hendaye." Je vais revenir sur ce détail, ces Coradia Liner à 4 voitures avec de la première classe sont aussi très peu capacitaire (moins de 200 places), sur cet axe, qu'est-ce qui à motivé ce choix ? Les quais des gares desservies seraient suffisamment longs pour des 6 voitures ou 12 en UM me semble il?
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B
Alors se serait nouveau, Rédaction Trup . J' étais à Dijon, du 19 au 25 septembre . Je vous rassure, je ne passais pas mon temps dans la gare, mais tous les Paris - Lyon TER arrivaient en UM2, et repartaient en UM1 - et vice-versa en sens inverse.
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B
Une question : la 2ème rame étant détachée à Dijon, pourquoi celle-ci ne poursuivrait-elle pas sur Besançon ? Libérant ainsi une rame Régiolis (4 caisses) ou un AGC, qui pourrait être redéployée ailleurs.
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R
1 seule prise pour 2 sièges c'est effectivement compliqué pour des trajets qui peuvent aller jusqu'à 4h.....
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A
Ce qui est bien frustre comme aménagement c'est les prises entre les sièges.<br /> <br /> Pour un nouveau matériel ils équipent d'une seule prise entre deux sièges alors que les Omneo Premium proposent 2 prises + 2 ports USB entre chaque siège.<br /> <br /> On est sur un même équipement sur les Régiolis depuis leur première sortie il y a maintenant 10 ans!
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A
Pour avoir testé ce matériel entre Paris et Melun, j'ai trouvé que les assises étaient assez fermes sans être inconfortables pour autant, ce qui veut dire qu'à côté le siège de base du Régiolis doit vraiment proposer un confort limité par rapport aux services assurés. Heureusement que la région a donc retenu l'aménagement type Coradia Liner, mais des Omneo Premium auraient-ils été plus adaptés tant en termes de capacité que de confort pour des liaisons de 2 voire 3 heures ?
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J
"Une seule solution, voyager dans les remorques en prenant garde de ne pas se prendre les pieds dans les différents obstacles du plancher.<br /> <br /> Quant au bruit, entre les moteurs en toiture et celui du mobilier, rien à envier à une bonne voiture Française des années 70 (encore).<br /> <br /> Et je ne parle même pas de l'impossibilité d'ouvrir une baie (ou son imposte) en cas de panne de la clim... "<br /> <br /> Cette remarque concerne les régiolis et équivalents, désolé...
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T
Un materiel vraiment de mauvaise qualite.<br /> <br /> Mais pourquoi les rampes, vraiment…. Et les toilettes HS on connait ca sur Paris-Mulhouse. Degradant pour les voyageurs.
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J
"Vous admettez à demi-mot que ce serait quand même franchement médiocre si le même confort était proposé par une rame des années 2000+" <br /> <br /> N'inversez pas mon propos en votre faveur...<br /> <br /> La vitesse n’intéresse personne sur certaines lignes.<br /> <br /> Le plus amusant, c'est qu'avec une vitesse "bridée" par SNCF Réseau à 120km/,h sans changement mais avec plusieurs arrêts C, notre voyage n'a pas été beaucoup plus long que pour les usagers des "TER" réguliers.<br /> <br /> Amusant non ?
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T
Scandaleux cette perte des liaisons directes TER vers l'Yonne...
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J
Il y a peu, nous avons fait un voyage de 330 kms avec un ensemble autorail X2800 +2XR6000+X2200.<br /> <br /> Eh bien, je peux vous affirmer que les "voyageurs" étaient très satisfaits, surtout dans les XR. Evidemment, le 2200 est le plus bruyant car le moteur est sous la caisse.<br /> <br /> Mais globalement l'assise des sièges et les suspensions sont excellentes pour une conception des années 70.<br /> <br /> Le même parcours est actuellement proposé en régiolis (ou équivalent) mais avec un changement (voire 2).<br /> <br /> Les usagers "pendulaires" actuels apprécieront votre remarque.<br /> <br /> Une seule solution, voyager dans les remorques en prenant garde de ne pas se prendre les pieds dans les différents obstacles du plancher.<br /> <br /> Quant au bruit, entre les moteurs en toiture et celui du mobilier, rien à envier à une bonne voiture Française des années 70 (encore). <br /> <br /> Et je ne parle même pas de l'impossibilité d'ouvrir une baie (ou son imposte) en cas de panne de la clim...<br /> <br /> Liste non limitative.
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J
Voyager confortablement en train était le privilège du XX siècle...<br /> <br /> Peu de changement, voitures directes et confortables, c'est du passé.
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G
> En revanche, comme dans tous les Régiolis, il est dommage que les portes d’intercirculation restent systématiquement ouvertes, ce qui éliminerait quelques couinements.<br /> <br /> <br /> <br /> En connaît-on la raison ?
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J
L'Omnéo Premium aurait quand même été plus adapté... Enfin bon espérons que bien tous les trains soient en UM2 voire UM3.<br /> <br /> <br /> <br /> Quant à la refonte de la desserte du Nord de l'Yonne avec la ligne R, vraiment pas terrible, une commande de Regio2N avec Ile de France Mobilités aurait pu être faisable... Ces trains risquent de perdre de leur attrait...
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