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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
30 décembre 2022

Rame tractée ou automotrice ? Dossier actualisé

Autre analyse de transportrail ayant besoin d'un toilettage saisonnier, notre étude sur le matériel roulant et le débat récurrent entre la rame tractée et l'automotrice.

Le développement des automotrices est de plus en plus prononcé. Il évolue toutefois : apparaissent des formules intermédiaires, comme en Belgique où la SNCB a commncé à recevoir des automotrices pouvant être associées entre elles ou avec une locomotive et avec des voitures déjà réceptionnées, ou en Allemagne, avec l'utilisation de voitures Doppelstock pour former des rames complétées des nouvelles automotrices série 445-446.

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Weinheim - 30 mars 2019-  Les ET445-446 de la DB composent des éléments avec des automotrices nouvelles et des voitures intermédiaires pour partie déjà présentes mais associées à des locomotives. © N. Hoffmann

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Sulz-am-Neckar - 27 août 2019 - L'Allemagne encore, mais elle offre une bon panorama des différentes situations possibles... ou contraintes, dans un pays qui oscille beaucoup entre rame tractée et automotrice. Illustration ici avec cette courte rame Intercity encadrée par 2 Taurus (puissance totale 12,8 MW !) sur la relation Stuttgart - Zurich, en attendant la fiabilisation des matériels destinés à l'assurer de façon pérenne. Des locomotives autrichiennes avec des voitures allemandes pour une liaison vers la Suisse : insolite ! © N. Hoffmann

En France, en cette fin d'année 2022, aucun signal ne semble entraver le monopole en puissance des automotrices à l'exception des trains de nuit... à condition de concrétiser les annonces sur un futur marché destiné à renouveler le parc existant et recréer des lignes supplémentaires. Ce segment de marché sera probablement le dernier pour lesquelles les compositions voitures + locomotives auront le monopole.

Autre élément à prendre en considération : la rame tractée reste en principe plus accessible pour les candidats à l'exploitation de services librement organisés hors réseau à grande vitesse évidemment, avec location de locomotives. Cependant, il faut bien admettre qu'ils sont plutôt rares à se lancer sur ce créneau...

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29 décembre 2022

Tours - Chinon, Tours - Loches : dossier actualisé

Avec les récentes nouveautés sur ces deux lignes, que ce soit des investissements sur l'infrastructure ou le renforcement - enfin ! - de la desserte de Loches, le dossier de transportrail avait besoin d'être mis à jour. C'est chose faite : il comprend désormais un chapeau commun et deux pages dédiées à chacune de ces lignes.

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Loches - 6 décembre 2022 - Avec 6 allers-retours depuis le mois de septembre et une infrastructure renouvelée sur les deux tiers du parcours, la ligne Tours - Loches commence à reprendre des couleurs. Il faudra encore d'importants investissements pour que le service soit à la hauteur des besoins. © transportrail

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Huismes - 23 juillet 2022 - Ambiance estivale dans la campagne près de Chinon avec ces deux X73500 en direction de Tours. Les investissements sur l'infrastructure sont plus modestes compte tenu d'opérations précédentes. Un complément de desserte serait le bienvenu pour combler des lacunes persistantes témoignant d'une sous-productivité des moyens mobilisés. © transportrail

28 décembre 2022

TMB : les nouvelles automotrices en service

« On est reparti pour 70 ans ! » : l’arrivée des nouvelles automotrices construites par Stadler pour le Tramway du Mont-Blanc (jusqu’au Nid d’Aigle) a permis leur mise en exploitation au début des vacances d’hiver. Il faut espérer qu’elles aient la même longévité que celles qu’elles remplacent. Anne, Jeanne et Marie ont été rejointes par Marguerite, une quatrième composition pour renforcer le service du plus haut chemin de fer de France.

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Col de Voza - 28 décembre 2022 - La nouvelle Jeanne venue de Suisse a fière allure dans son environnement quotidien où on trouve quand même encore un peu de neige. Comme l'ancienne génération, chaque rame a sa propre couleur. © X. Vuillermoz

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A bord de Jeanne - 28 décembre 2022 - Le changement est de taille avec un matériel confortable, silencieux, au roulement particulièrement doux (malgré la crémaillère). Les voyageurs profitent aussi de nouvelles fonctionnalités comme les annonces bilingues (sonores et visuelles sur des écrans au plafond) et les racks à ski. Si le voyage perd de son charme légèrement désuet, le nouveau matériel est assurément un atout majeur pour conquérir de nouveaux visiteurs. On a même pris soin de conserver des fenêtres descendantes pour profiter au maximum du paysage. © X. Vuillermoz

Le nouveau terminus du nid d’Aigle, comprenant un bâtiment de 450 m² avec espace de découverte du Mont-Blanc et de son chemin de fer, une boutique, un espace de restauration et des commodités, doit pour sa part être réalisé d’ici 2026.

Evidemment, le renforcement de la desserte dans la vallée de l’Arve, en lien avec Léman Express, facilitera à terme l’accès au Tramway du Mont-Blanc, moyennant la modernisation de la signalisation depuis La-Roche-sur-Foron.

26 décembre 2022

Reims - Châlons-en-Champagne : une discrète efficacité

Si la section Laon - Reims est plutôt dans l'ombre, la situation de Reims - Châlons-en-Champagne est bien différente. Si la relative proximité entre les deux villes joue en faveur d'une certaine intensité des échanges, l'organisation administrative peut également tenir un rôle notable : Reims reste la principale ville champenoise, par sa population, son activité économique et son histoire, mais Châlons fut la capitale régionale et profita de sa situation plus favorable sur l'axe ferroviaire Paris - Strasbourg, alors que la nationale 4, la voie historique entre Paris et Strasbourg, passe plus au sud par Vitry-le-François.

Autre facteur et non des moindres, cette ligne a aussi connu une intense activité militaire, la campagne champenoise ayant été riche en localités bien connus des appelés sous les drapeaux, avec sur le plan ferroviaire le cortège de trains de permissionnaires.

Aujourd'hui, Reims - Châlons est une ligne assez dynamique, ayant profité du renforcement de la desserte avec un effort significatif et un cadencement presque rigoureux. Elle est également un maillon nord du grand contournement de l'Ile-de-France pour le fret. Elle est assez compétitive pour que soit développée une liaison entre la Picardie et l'est du pays en pouvant miser sur l'accès direct à la gare Champagne-Ardenne sur la LGV Est.

La réalisation de cette dernière a d'ailleurs été une aubaine pour notre transversale puisqu'elle a été utilisée afin de desservir Châlons-en-Champagne par TGV, au moyen d'un raccordement à Saint-Hilaire-au-Temple, avec à la clé l'électrification en 25 kV de ce parcours.

Autant d'occasion de parcourir le dossier de transportrail consacré à Reims - Châlons-en-Champagne, en complément de Laon - Reims et Amiens - Laon.

26 décembre 2022

Laon - Reims : gommer les effets de frontière

Continuons de parcourir ces lignes transversales plus ou moins sous le feu des projecteurs. Dans le cas présent  c'est une section plutôt dans l'ombre. Laon - Reims accueille un trafic voyageur assez modeste, principalement du fait de sa position aux confins des Régions administratives, qui en fait l'une des plus courtes relations interrégionales. Sans être famélique, la desserte reste tout de même d'un niveau assez limité, même si la ligne bénéficie d'une situation relativement favorable avec des performances plus qu'honorables.

Ce n'est pas une ligne dite de desserte fine du territoire (car elle est en catégorie 6), mais elle commence à pâtir de certains arbitrages budgétaires du fait de l'insuffisance des ressources accordées au réseau.

Elle est pourtant l'un des maillons de ce qui pourrait - devrait ! - être le grand contournement de l'Ile-de-France pour les trains de fret, mais aussi un moyen de relier la Picardie à l'est du pays sans avoir à transiter par les gares parisiennes, même si la correspondance est ici réduite du fait du voisinage immédiat des gares du Nord et de l'Est.

Parcourez le nouveau dossier de transportrail consacré à la section Laon - Reims. Vous pouvez également redécouvrir celui consacré à la section picarde Amiens - Laon et prolonger votre trajet virtuel sur la section Reims - Châlons-en-Champagne, à la situation bien différente.

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23 décembre 2022

Pays-Bas : CAF conquérant, Alstom se fait attendre

CAF engrange de nouvelles commandes

Après le marché de 2014 confié à CAF, portant sur 206 automotrices de la famille Civity, l’industriel espagnol remporte l’appel d’offres portant sur 60 rames « de grande capacité ». Il comprend 30 rames de 4 voitures et 30 rames de 6 voitures. Comme c’est maintenant systématiquement le cas, il s’agit de rames « partiellement à deux niveaux » puisque seules les voitures centrales seront de ce type, les motrices d’extrémité étant à un seul niveau. C’est d’ailleurs le premier train de ce type remporté par CAF.

Aptes à 160 km/h, elles ne circuleront que sous 1500 V et ne quitteront donc pas le réseau néerlandais. Elles remplaceront les automotrices type DDZ du début des années 1990.

Bruxelles - Amsterdam : départ encore différé

Les rames ICNG (Alstom Coradia Stream aptes à 200 km/h) devaient entrer en service le 11 décembre dernier sur la relation Bruxelles – Amsterdam par la ligne nouvelle. Les NS ont une nouvelle fois annoncé un report, dû à une qualité de fabrication et une fiabilité insuffisantes. L’opérateur a indiqué au gouvernement néerlandais un nouveau rendez-vous au plus tôt au 2ème trimestre de l’année prochaine.

22 décembre 2022

Suisse : un GoldenPass Express de haute technologie

La concrétisation d'un projet ancien

Le service annuel 2023 a vu la mise en service des nouvelles rames GoldenPass Express capables d’assurer la liaison Montreux – Interlaken sans correspondance à Zweisimmen. Le parcours de 115,3 km comprend 62,4 km à voie métrique (sur le MOB) et 52,9 km à voie normale (sur le BLS). L'idée d'une liaison directe remonte à 1873, à la construction des lignes, mais les infrastructures ont été réalisées à des écartements différents. Dans les années 1930, l'installation d'un troisième rail a été envisagée pour permettre une exploitation de bout en bout. Sans aboutir.

Le projet n'a été relancé que dans les années 2010, avec le choix d'un matériel à écartement variable, devant aussi composer avec la différence de gabarit, d'alimentation électrique et de hauteur des quais. Préalablement, les installations du MOB ont été intégralement modernisées.

La desserte va monter en puissance jusqu’en juin 2023 et comprendra 4 allers-retours en 3h15. Le service sera assuré avec 4 rames (dont une en réserve) avec 23 voitures dont 5 à accès surbaissés et 8 voitures d’extrémité panoramiques.  Ces voitures ont été construites par Stadler et reposent sur des bogies conçus par Alstom. Coût total de l'opération : 76 MCHF.

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Essai des nouvelles voitures sur la ligne du MOB  à l'été avec une locomotive type Ge 4/4. Les prestations offertes à bord sont très élevées... le prix aussi ! Le voyage à bord de ce train coûte 73 CHF en 2ème classe, 113 CHF en 1ère classe et 128 CHF en classe prestige. (cliché MOB)

La composition de base est constituée de 5 voitures (184 places) sur la section du MOB. Une voiture supplémentaire est nécessaire sur la section du BLS pour assurer l’interface avec la Re 465 du fait des différences d’attelages et de tampons entre voie normale et voie métrique.

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Le dispositif de changement d'écartement en gare de Zweisimmen. Le changement de train était très rapide, mais le confort de la liaison directe est évidemment un atout pour capter une clientèle touristique encore plus importante. (cliché MOB)

En gare de Zweisimmen, en 8 minutes, les nouvelles installations procèdent au changement automatique d’écartement des essieux et au rehaussement des caisses puisque les quais sont à 350 mm de hauteur sur le MOB et à 550 mm sur le BLS. Pendant ce temps, on détèle une locomotive à une extrémité de la rame et on en accouple une de l'autre côté.

Un projet qui a été largement remanié

Pour l'instant, les voitures à plancher surbaissé n'ont pas encore été livrées par Stadler : le MOB pensait pouvoir réutiliser celles qu'il possédait déjà, ce qui fait que la commande a été passée plus tardivement. Les rames circulent donc actuellement avec seulement 4 voitures, ce qui est très peu et pose quelques problèmes de capacité.

En outre, ces nouvelles voitures devaient être tractées par deux (demi-) automotrices Alpina. Ces compositions ont été prises en référence pour définir la longueur des quais. Manque de chance, le projet avançant, et les voitures prenant du poids, le MOB se retrouva dans une situation délicate avec des compositions pouvant dépasser les capacités de traction de ces automotrices dans les sections les plus difficiles, le tout dans un contexte de tension générale sur le matériel roulant.

Autre élément de l'équation, les cantons voulaient une cadence horaire pour les trains régionaux sur l'ensemble de la ligne, en lieu et place d'une alternance Regio (quasi-omnibus) - GoldenPass (avec moins d'arrêts), cadencés aux deux heures. Il a alors été décidé de confier ces trains aux 3 Ge 4/4 série 8000, préservées in extrmis (l'une d'elles devant être vendue au RhB). Les demi-automotrices Alpina étaient pressenties sur les relations régionales Montreux - Zweisimmen, limitant les compositions sur le MOB à 5 voitures, sacrifiant au passage la voiture restaurant qui était à la base prévue, et imposant un service à la place (en première et en classe prestige) qui doit être réservé à l'avance.

Ce n'est pas tout ! A l'origine, la locomotive MOB devait toujours être du coté Montreux, et la locomotive BLS toujours du coté Interlaken (ce qui aurait été le plus logique et aurait fortement simplifié les manoeuvres en gare). Malheureusement, pour des raisons manifestement techniques (peut-être liées au profil de la ligne), c'est finalement l'inverse : sur le tronçon MOB la locomotive est toujours coté Interlaken. Pour que le train puisse continuer en direction d'Interlaken, elle doit donc être rangée sur une voie de garage. Sur le tronçon BLS, la locomotive est toujours coté Montreux, avec le même mouvement à Zweisimmen. Il est donc impossible de rajouter des voitures à voie normale supplémentaires entre la Re 465 du BLS et la voiture interface (ce qui était là aussi prévu au départ), car la voie de garage est juste assez longue pour la locomotive et la voiture interface, mais pas plus. Compte tenu de la configuration de la gare, il est probablement impossible de la rallonger.

Ce n’est peut-être pas totalement fini car la perspective de rejoindre Lucerne par la ligne à crémaillère du Brünig n’est pas abandonnée.

Merci à chris2002, l'un de nos fidèles lecteurs, pour ses précisions qui ont  notablement enrichi cet article.

15 décembre 2022

Allemagne : nouvelle ligne, nouveaux trains

Une ligne nouvelle de plus

L’horaire 2023 en Allemagne est d'abord marqué, du côté des services, par la mise en service commercial de la ligne nouvelle Wendlingen – Ulm apte à 250 km/h, sur l’axe Stuttgart – Munich, procurant un gain de 15 minutes. Elle comprend 4 tunnels de 5 km et plus et un impressionnant viaduc de 485 m de long et 85 m de haut. Au total, plus de 40% des 60 km de la section nouvelle sont en tunnel, d'où évidemment un coût de réalisation élevé, de l'ordre de 4 MM€ soit le double des premières estimations.

La nouvelle desserte vers la capitale de la Bavière se répercute sur l’ensemble de l’offre depuis Cologne et Dortmund. Sur la seule section Stuttgart – Munich, on compte désormais en semaine 34 allers-retours ICE, auxquels s’ajoutent 5 Eurocity (vers Salzburg, Graz, Klagenfurt voire Zagreb) et 2 Intercity (pour Munich ou Salzburg), soit au total 82 circulations par jour. Le TGV Paris – Munich reste quant à lui sur la ligne classique car sa version d'ERTMS n'est pas compatible avec celle déployée (ah l'interopérabilité ascendante...). Une nouvelle desserte régionale à 200 km/h est également instaurée toutes les heures entre Ulm et Wendlingen qui devrait ensuite atteindre Stuttgart en 2025.

Ce ne sont pas les seules nouveautés. Il faut aussi noter la création d'un neuvième aller-retour Intercity entre Stuttgart et Zurich, premier des 5 services supplémentaires prévus en 2023, portant à 13 le nombre de relations entre ces deux villes. Il faut d'ailleurs noter la particularité de ces trains, assurés avec une rame de voitures CFF mais généralement tractées par des Rh1116 Taurus des ÖBB : étonnant ! Un sixième aller-retour assuré par les PKP est proposé entre Berlin et Varsovie. Du côté des Nightjet, une nouvelle liaison Zurich - Berlin - Prague est créée.

De nouveaux ICE font leurs débuts

Non, il ne s'agit pas encore des ICE5, mais d'une nouvelle version des ICE3 que la DB appelle ICEneo : après les BR406 étaient apparus les BR407 (qu'on pourrait appeler ICE3.2), reconnaissables à leur profil moins pointu... et voici donc les premiers BR408 (ICE3.3 ?). La commande porte au total sur 73 rames en deux tranches de 30 et 43 unités, passées respectivement en juillet 2020 et au début de l'année 2022. Elles circuleront essentiellement en Allemagne mais la DB prévoit ultérieurement leur circulation en Belgique et aux Pays-Bas.

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Mannheim - 24 septembre 2022 - Une rame série BR407 (disons ICE3.2) quitte Mannheim. Les nouvelles rames font suite à la décision d'abaisser la TVA sur les billet de trains, afin d'augmenter la capacité de transport et essayer de suivre la croissance du trafic. © transportrail

Composées classiquement de 8 voitures formant une rame d'environ 200 m de long avec 439 places assises, la DB n'a cette fois-ci pas tergiversé sur la composition et sur les performances : les BR408 sont en principe aptes à 320 km/h mais circuleront au maximum à 300 km/h. En revanche, à l'intérieur, plusieurs nouveautés : outre de nouveaux écrans pour indiquer les places réservées (pour mémoire, la réservation n'est toujours pas obligatoire) et des améliorations sur les sièges, les rames pourront transporter 8 vélos.

En 2023, la DB devrait engager 11 rames en débutant par la relation Dortmund - Cologne - Francfort - Stuttgart - Munich. Les BR408 vont jouer un rôle central dans le projet de refonte de la desserte longue distance en Allemagne, devant augmenter les fréquences et donc la capacité de transport sur des services caractérisés par une irrégularité grandissante en partie liée à une sur-occupation des trains mais aussi la saturation de nombreux points névralgiques du réseau.

14 décembre 2022

Maubeuge mieux connectée à Charleroi

L’expérience des liaisons transfrontalières Aulnoye – Mons a vécu, faute d’une fréquentation suffisante lié à une offre limitée et un marché étriqué. En revanche, la SNCB a prolongé depuis le 11 décembre dernier la totalité de l’offre Charleroi – Erquelines jusqu’à Maubeuge, soit 9 allers-retours avec un temps de parcours autour de 55 minutes. Ils sont quasiment cadencés avec un départ à la minute 24 de Charleroi (sauf le train de 6h18) et à la minute 43 de Maubeuge (sauf les deux derniers de la journée à 19h53 et 20h53). Ainsi une desserte aux 2 heures (avec un renfort à l’heure le matin vers Charleroi) est instaurée, ce qui constitue une base assez solide et surtout plus attractive. Elle est évidemment assurée avec les automotrices AM96, les seules automotrices du parc belge à pouvoir circuler zn France sous 25 kV.

Elle offre à Charleroi-Sud une correspondance en 15 minutes pour Bruxelles, avec une liaison Maubeuge – Bruxelles en 2h02, et en 9 minutes pour Namur, atteinte en 1h39.

13 décembre 2022

Evolutions de desserte en Région Centre

Quelques modifications, parfois assez significatives, interviennent sur la desserte en Région Centre, hormis l'ajustement opéré sur l'axe Paris - Orléans.

Val de Loire

C’est un peu confus et pas forcément logique. Les Interloire sont désormais astreints au même régime de desserte que les autres relations Orléans – Tours en s’arrêtant systématiquement à Meung, Beaugency, Mer, Blois, Onzain, Amboise, Montlouis (arrêt supplémentaire créé sur tous les trains de l'axe), Saint-Pierre-des-Corps et Tours. C’est vraiment la fin de la desserte rapide entre les principales agglomérations du Val de Loire, créée en 1994, parmi les premiers TER200. D'ailleurs, l'aptitude à 200 km/h n'est plus vraiment utile, du moins sur ce parcours. A l'autre bout, entre Angers et Nantes, même avec l'arrêt à Ancenis, on peut considérer qu'elle a encore du sens pour faciliter l'insertion entre les TGV. Quant à l'ajout de l'arrêt à Montlouis, il vient surtout compenser la faiblesse de l'offre périurbaine...

Interloire poursuit donc sa spirale régressive, avec un temps de parcours majoré de 38 minutes par rapport aux meilleures performances, et un confort de voyage en net régression, les Régio2N Pays de la Loire ne pouvant soutenir avec les prestations des voitures Corail qui comptaient parmi celles dont l'aménagement était, notamment en première classe, des plus soignés !

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Tours - Les Z21500 assurent les relations Orléans - Tours : leur aptitude à 200 km/h devrait être à nouveau utilisée sur 2 allers-retours... tandis que les Régio2N engagés sur Interloire, également capables de rouler à cette allure, auront bien du mal à dépasser 160 km/h en s'arrêtant 8 fois entre Orléans et Tours... © transportrail

Mais dans le même temps, la Région Centre crée 2 allers-retours Orléans – Tours ne desservant que Blois et Saint-Pierre-des-Corps, quittant Orléans à 7h07 et 18h02, Tours à 7h32 et 17h33 avec un temps de trajet d’une heure. Le principe de ces relations existait déjà au début des années 2000, aux côtés des Paris – Tours désignés Aqualys et des Interloire (qui à l’époque ne desservaient que Blois et Saint-Pierre).

Bref, pourquoi ne pas avoir restauré la desserte Interloire initiale (arrêts à Blois et Saint-Pierre) et créeé les 2 allers-retours Orléans - Tours avec la desserte de base à 8 arrêts intermédiaires ? Un mystère ligérien...

Loches : une meilleure desserte le week-end

La résurrection de la ligne Tours - Loches continue, à petit rythme. En semaine, le premier train « de contrepointe » partira de Tours à 8h29 au lieu de 8h53. Dommage pour la correspondance de Paris, qui arrive à 8h45, et pourrait fournir quelques franciliens voulant visiter la cité royale. Le dernier départ de Tours est désormais à 18h50. Au-delà, le service n’est assuré que par autocar.

Le week-end, l’offre ferroviaire passe de 1 à 4 allers-retours avec quelques variantes :

  • le samedi : départs de Tours à 9h27, 12h11, 16h24 et 20h36, de Loches à 6h40, 10h50, 13h48 et 17h37 ;
  • le dimanche : départs de Tours à 9h27, 12h08, 16h24 et 20h20, de Loches à 7h31, 10h50, 13h48 et 17h37.

Jusqu'à présent, il n'y avait aucun train sur les lignes de Loches et de Chinon le dimanche matin. Mais alors, puisque la ligne est désormais ouverte dès le matin (en particulier la gare de Joué-lès-Tours), pourquoi donc ne pas rendre commerciale - et l'anticiper - la circulation à vide du dimanche midi sur la ligne de Chinon, pour proposer une arrivée matinale ? La cité royale de Chinon vaut bien celle de Loches !

Tours – Nevers

Les dessertes Tours – Nevers étaient en principe sans arrêt de Bourges à Nevers : un arrêt à Avord est créé sur tous les trains pour améliorer l’accès depuis l’est du Berry.

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La Région Centre et la Région Nouvelle Aquitaine semblent à nouveau s’intéresser à l’offre dans le sud de l’Indre avec la fusion de liaisons Orléans – Châteauroux et Vierzon – Limoges pour (re-)former des services régionaux Orléans – Limoges, qui ont existé jusqu'en 2012.

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Saint-Sulpice-Laurière - 27 août 2021 - Cette Z27500 quite la gare en direction de Limoges, terminus d'une relation amorcée à Vierzon. Le retour de liaisons régionales Orléans - Limoges est souhaitable pour compléter la trame TET.  © Rail4402

  • en semaine, départ d’Orléans à 18h39 et de Limoges à 5h31 (le lundi uniquement) et 16h17 ;
  • le dimanche uniquement, départ d’Orléans à 16h34.

Enfin, les relations Paris – Bourges s’arrêtent désormais systématiquement à Salbris. En semaine, il est même possible d'effectuer le trajet Romorantin - Paris en train en arrivant avant 9 heures (mais avec un départ à 6h15 et une correspondance de plus de 30 minutes à Salbris).

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