Retour des trains sur la ligne des Alpes
Avant toute chose, pan sur le bec : nous avions relayé le 4 décembre dernier un communiqué du Collectif pour l'Etoile Ferroviaire de Veynes, de toute bonne foi et en faisant confiance à cette association qui, en réalité, avait fait porter à Mme. Borne, MM. Wauquiez et Muselier les propos qu'ils aimeraient entendre. Comme quoi, nul n'est infaillible, mais il aurait tout de même été de bon aloi de le conclure en indiquant qu'il s'agissait d'une fiction, car dans la période actuelle, tous les revirements de posture sont possibles et certains propos prêtés aux personnalités politiques n'étaient pas totalement si imaginées que cela...
Dont acte.
Donc, les trains seront de retour dimanche prochain sur la ligne des Alpes entre Clelles-Mens et Aspres-sur-Buech, avec 5 allers-retours comme précédemment. Cependant, pour l'instant, les gains de temps liés à la suppression des ralentissements traités par les travaux devront attendre, pour de mystérieuses raisons de programmation de l'outil de conception horaire. Il faudra compter entre 2h34 et 2h57 En outre, la desserte ne comprendra que 4 liaisons directes dans le sens Grenoble - Gap, mais bien 5 dans le sens Gap - Grenoble. Le dernier départ de Grenoble (à 18h09) sera limité à Veynes, avec une non-correspondance de 61 minutes pour atteindre Gap. Etonnant et surtout inquiétant à bien des égards :
- sur le plan commercial, ce départ est assez bien positionné pour rejoindre Gap et pourrait donc en principe attirer une chalandise assez conséquente ;
- du point de vue de la production du roulement du matériel, il faut se demander comment la desserte peut être assurée : probablement avec un UM2 ou UM3 sur une autre circulation de sorte à laisser une rame à Gap pour le premier départ du matin, ou le prolongement à vide de la relation faisant terminus à Veynes ;
- de ce fait, on peut se demander si les deux Régions concerné ont travaillé ensemble au schéma de desserte, sachant que, sur le plan conventionnel, existe un accord historique entre les collectivités dans lequel la Région Rhône-Alpes avait accepté de prendre en charge l'intégralité de l'offre Grenoble - Gap tandis que la Région PACA finançait la desserte diurne Valence - Briançon.
Quant au cadencement, il reste encore à ce stade à inventer dans une deuxième phase de travaux qui reste à mener, devant à la fois éliminer toutes les zones critiques et moderniser l'exploitation de la ligne pour faire sauter le plafond capacitaire du cantonnement téléphonique, et autoriser une desserte toutes les heures entre Grenoble et Gap et renforcée à la demi-heure (au moins sur les heures de pointe) jusqu'à Clelles-Mens.