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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
21 novembre 2022

Rouen, LNPN, ses dessertes, ses gares, son possible RER

Rouen est un point clé du projet LNPN, car les attentes sur la réduction du temps de parcours vers Paris et l'amélioration de la qualité du service sont fortes. Mais ce n'est pas tout. La Métropole souhaite de longue date reconquérir la rive gauche de la ville de Rouen et tirer profit des nombreuses friches, pour grande partie ferroviaires. A l'ouest, c'est l'écoquartier Flaubert. A l'est, la création d'une nouvelle gare dans le quartier Saint-Sever est envisagée de longue date. Elle est intégrée à la section traversant Rouen, mais sa conception est complexe, avec un coût directement lié au plan de transport, puisqu'elle sera souterraine : chaque voie de plus augmentera la facture finale. Et dans ce contexte, pas forcément simple si on cherche en plus à proposer un réseau fonctionnel et pratique pour les voyageurs, la développement d'une desserte périurbaine type RER refait surface : l'hypothèse du tram-train avait été énoncée à la fin des années 1990, à l'époque où on parlait déjà d'une ligne nouvelle et d'un report massif du trafic en rive gauche.

Mais rien n'est véritablement simple dès qu'il s'agit de chemin de fer. La constitution d'un second itinéraire ferroviaire parallèle à l'existant sur l'axe Paris - Le Havre suppose de repenser les correspondances et d'éviter de reporter d'une section à l'autre la charge que l'on cherche à réduire. La perspective d'un schéma comprenant 2 gares parallèles rappelle celui qu'on connaît à Lyon et appelle donc à faire des choix de desserte entre la gare Rive Droite et la future gare. Cependant, le quartier Saint-Sever a-t-il vocation à devenir l'équivalent rouennais de celui de la Part-Dieu ?

Pour aborder ce sujet, transportrail réorganise et complète plusiers de ses dossiers :

  • LNPN : un projet d'abord à vocation capacitaire dont les origines ont désormais plus de 30 ans ;
  • LNPN et le projet Saint-Sever : répartir les trafics, pour délester la gare Rive Droite... sans excès de dimensionnement de la nouvelle gare tout en préservant une cohérence d'ensemble ;
  • Rive droite - rive gauche à Rouen : la constitution du réseau ferroviaire à Rouen entraîna la construction de plusieurs gares mais celle de la Rue Verte s'imposa rapidement, avant que la rive gauche ne revienne à la faveur d'un grand projet urbain ;
  • LNPN : quelle vitesse... vraiment ? avec une interrogation sur l'hypothèse de trains aptes à 250 km/h tout en répondant aux objectifs de capacité dans des longueurs contraintes difficilement contournables ;
  • RER à Rouen : un périmètre limité ? Outre la diamétrale Yvetot - Elbeuf, quelles possibilités, notamment avec la perspective de valorisation de la ligne de rive gauche de la Seine qui refait une nouvelle fois surface ?

Un dernier volet reste en travaux, concernant la liaison Caen - Rouen et l'hypothèse d'une alternative plus économique à la section centrale, le Y de l'Eure Evreux - Louviers - Rouen / Bernay. Nous y reviendrons prochainement, mais si vous êtes impatients, en voici le résumé : électrifier Elbeuf - Serquigny (50 km) pour engager du matériel électrique apte à 200 km/h (des Omneo Premium), pouvant relier les deux villes (sans arrêt) en 1h16, contre 1h06 pour le projet LNPN et sur la base de trains roulant à 250 km/h, faciliter les échanges de matériel entre les deux radiales normandes et contribuer à la constitution du contournement de l'Ile-de-France pour le fret.

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Commentaires
B
La question, sans doute à un sou pour les Rouennais (expliquez moi !) : si les Paris - Le Havre arrivent à Saint Sever, et que je veux aller sur Dieppe, le TER sera t' il toujours à Rive Droite - ce qui ferait rupture de charge, même si lien par tramway - ou, y aura t' il un raccordement entre la LN et la ligne de Dieppe ?
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L
En définitive, n'aurait-il pas été plus simple de retenir le scénario C de la LNPN, avec ligne Rouen-Le Havre par la rive gauche et franchissement de l'estuaire de la Seine aux abords du Havre, en réutilisant au maximum les lignes ferroviaire existantes sur la rive gauche ?...
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T
C’est surement la seule capitale de region dont la liaison depuis Paris es plus llente depuis 20 ans…En 2000 on pouvait encore faire la liaison en 1h05, en Corail en plus.<br /> <br /> <br /> <br /> Avec Marseille peut-etre?
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T
Est-il prévu de dédoubler au dessus de la Seine le viaduc de Tourville au sud d'Oissel pour séparer les flux venant de Paris et venant de Caen ou d'Elbeuf ? Si on augmente les circulations avec un rer ou des ter supplémentaires, il risque d'avoir un goulet d'étranglement à cet endroit.
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G
Petite question que je ne crois pas avoir vu évoquée : comme un des objectifs de LNPN est d'éviter la gare de Rouen-Rive droite trop courte, ce ne serait pas l'occasion d'éviter St-Lazare également ?<br /> <br /> <br /> <br /> Une solution pour cela serait de rediriger les trains normands vers Montparnasse avec un nouveau tracé entre Mantes et Chantiers - en évitant le tunnel sous la forêt de St-Germain
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E
Sur la question du matériel à 250 km/h, on gagnerait combien de temps par rapport à du matériel à 200 km/h, le temps de monter à pleine vitesse puis de ralentir?
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J
Pour nuancer le "En Europe, il n’existe pas de matériel apte à 250 km/h de capacité suffisante pour les besoins des liaisons Paris – Normandie." : les nouvelles rames suisses Duplex TGL s'en rapprochent, avec une vitesse prévue de 230 km/h (je me demande pourquoi d'ailleurs... vu que la limite est actuellement fixée à 200).<br /> <br /> Alors oui, évidemment, c'est à grand gabarit... comme la plupart des matériel 2N en Europe. Une version adaptée pour chez nous aurait sans doute besoin de quelques caisses à un seul niveau pour l'accessibilité et libérer de la place pour les armoires techniques.
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G
Un autre scenario possible : construire la gare de saint sever mais s’épargner le beaucoup trop couteux tunnel.<br /> <br /> Avec terminus en gare de saint sever pour toutes les missions qu'elles viennent du nord (le havre, dieppe, amiens) ou du sud (caen, paris)<br /> <br /> <br /> <br /> Et si le délai de retournement du Paris-Le havre en gare de Saint-Sever s’avèrerait trop long, lui faire sauter cette gare et marquer à la place un arrêt à Oissel pour les correspondance avec les lignes Sud. Pour les lignes Nord la correspondance est déjà assurée à Rouen Rive Droite.<br /> <br /> <br /> <br /> Solution extrêmement moins couteuse au final et qui débloquerait la situation.
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P
Ne serait-il pas plus simple et lisible de construire une extension souterraine de la gare Rive Droite (quitte à percer un 2e tunnel parallèle à l'existant) plutôt que de faire une nouvelle gare au milieu de nulle part avec les inconvénients que posent l'éclatement en 2 pôles d'un nœud ferroviaire d'une agglomération aussi petite ?
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B
Il faut "fignoler" un peu la google maps liée à votre dossier, MM les Normands : <br /> <br /> Faire en sorte que les traits soient davantage sur les lignes de chemin de fer existantes, et moins dans les champs ou sur les maisons à côté.<br /> <br /> <br /> <br /> Crdt
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R
Dommage de ne pas avoir vu le potentiel à Clères et Montville. Bon quand on connait pas bien le coin c'est normal. Montville, il y a un lac où quand c'est la canicule tout le monde va là bas pour s'y baigner. Clères, il y a le parc animalier juste à côté. Beaucoup de familles y vont. On pourrait facilement imaginer un système pour permettre au plus grand nombre d'y aller. Ces villes ont également le potentiel d'accueillir des nouveaux habitants. L'infrastructure est présente. il faut électrifier 10 kilomètres entre Malaunay et Clères même si dans l'idéal si on avait de l'ambition dans ce pays concernant le ferroviaire on irait jusqu'à Dieppe. Il y a même des voies de garages à Clères. Le problème c'est qu'il n'y a pas d'aiguillages dans le sens Rouen Dieppe. Bref avec la branche Rouen-Clères on apporte de l'attractivité à une zone qui ne l'est peu. <br /> <br /> Pareil pour le côté Est de Rouen qui se développe à une vitesse folle. Chaque année, de nombreux habitants vont s'installer là bas. Quicampoix par exemple est une ville qui a grandi énormément ces dernières années alors qu'à quelques kilomètres de là (4 exactement) on a la gare de Morgny où il y a un champ en face. Pourquoi ne pas mettre + de trains ce qui encouragerait les gens à s'installer ici et pour les habitants de Quincampoix à venir se garer ? La gare de Darnétal a quand même un gros potentiel (300m du terminus d'une des lignes de BHNS) et là encore possibilité de créer des voies de garages. Elles ont existé par le passé. Là pour la branche Rouen-Serqueux on offre une possibilité de liaison ferroviaire à une zone attractive.<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin il y a deux autres problématiques : la ZFE tout d'abord puisqu'en ne se focalisant uniquement sur un seul axe on exclut pas mal de monde et la gare saint sever d'autre part prévue pour la prochaine décennie. Or les habitants ont besoin de solutions alternatives à la voiture dans cette décennie. Les travaux que proposent l'association SOS Gares pour mettre en place les lignes A et B du projet de Service Express Métropolitain sont réalisables pour une mise en service en 2025.<br /> <br /> <br /> <br /> Vous avez toutes les infos ici : https://www.sosgares.com/nos-propositions<br /> <br /> <br /> <br /> N'hésitez pas à signer la pétition : https://www.change.org/OuiAuSEMaRouen
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R
Pour la liaison rapide entre Rouen et Caen, il serait intéressant de la prolonger jusqu'à Cherbourg <br /> <br /> Il serait également intéressant d'électrifier la ligne de Rouen à Dieppe pour pouvoir mettre des Omneo premium de Paris à Dieppe
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