Ce serait un gros trou dans le budget : 2,8 MM€. L'Union Européenne ne retiendrait pas les Grands Projets du Sud-Ouest, comprenant les LGV de Bordeaux vers Toulouse et Dax et les aménagements des entrées sud de Bordeaux et nord de Toulouse. La présidente française de la Commission Transports justifie cette position par le fait qu'il existerait - selon elle - des alternatives par les lignes classiques pour diminuer le coût, y compris environnemental du projet, dans la droite ligne du courant dominant chez les écologistes.
On ne va même pas entrer dans le fond.
A ce jour, la demande de subvention pour la réalisation de GPSO n'a pas été déposé dans sa globalité mais seulement une toute petite partie : 17 M€ étaient sollicités pour les études environnementales et des travaux préparatoires, soit 1/823ème du coût total du projet. De là à dire que le projet a été refusé dans sa globalité, il y a un grand pas que manifestement plusieurs élus écologistes ont allègrement franchi ! Que l'Union Européenne concentre les budgets communautaires sur des projets plus avancés - comprendre réellement à l'amorce de leur réalisation - est un choix assez compréhensible.
Les propos tenus préemptent une décision qui reste hypothétique mais ils envoient un signal assez préoccupant car empreints de dogmatisme, ce qui pourrait avoir pour première et essentielle conséquence de procurer un sourire jusqu'aux oreilles aux compagnies aériennes, qui pourraient continuer à tirer profit du juteux marché vers Toulouse et Biarritz.
Le débat de fond, prévu l'année prochaine, s'annonce en revanche d'ores et déjà très animé et il faudra probablement que le gouvernement français s'implique fortement pour assurer le financement du projet, au-delà de la nouvelle Société de Projet qui devrait être mise en place dans les jours suivant la nomination du gouvernement.
C’est triste de voir que certaines de « nos élites » en viennent à mentir, divulguer des informations biaisées à la population dans l’intime conviction de conserver leur électorat plutôt que d’avoir une réflexion sur l’intérêt général. C’est à se demander à quoi cela sert d’arriver au pouvoir si l’on est contraint par la tenue d’une pseudo ligne idéologique, de ne pas pouvoir faire preuve de réflexion et d’intelligence. Que ce mal atteigne désormais les autorités de décision européennes est assez apeurant.
Ce projet sera une nouvelle opposition entre une écologie « de jardin » et une écologie « globale », un peu à la manière de Lyon – Turin.
Ps : Il n'y a pas de débat sans dialogue, et, en l'occurrence, ce dernier est de plus en plus compliqué à poser...