Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
25 février 2022

SNCF - RENFE : fin de la coopération

C'est logique : dès lors que la SNCF est devenu un opérateur concurrent de la RENFE en Espagne et puisque la RENFE candidate à la fois sur des appels d'offres de services conventionnés (en Hauts de France par exemple) et pour des dessertes à grande vitesse à son propre compte, la coopération entre les deux entreprises, exploitant les relations au départ de Paris, Lyon et Marseille vers Barcelone et Madrid avait du plomb dans l'aile. La relation avec Toulouse avait déjà été substantiellement allégée avant d'être supprimée en 2021.

La SNCF indique qu'elle devrait continuer à exploiter la relation Paris - Barcelone. Que deviendront les relations depuis Lyon et Marseille ? La concurrence aérienne est rude, surtout au départ de Lyon, et la compétitivité du train est assez médiocre par la combinaison d'un temps de parcours assez long (4h57) et d'une offre très peu consistante. Néanmoins, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas un marché quand on mesure l'importance du trafic routier sur l'autoroute A9 : là est peut-être l'enjeu. Revoir complètement l'approche du marché et commencer par valoriser la ligne à grande vitesse Perpignan - Figueras par le biais de laisons à grande vitesse entre le Languedoc et l'Espagne. L'éphémère tentative ILSA s'était penchée sur ce marché : Iryo, qui prend la suite et va lancer prochainement les Frecciarossa en Espagne, pourrait peut-être réexaminer le dossier ?

Dans ce cas, une liaison type Marseille - Barcelone peut être adéquate car elle pourrait combiner un trafic de cabotage entre Marseille et le Languedoc et la connexion avec l'Espagne. La relation (qu'on ne retrouve pour l'instant que le week-end dans les horaires), est proposée en 4h32 en empruntant la LGV entre Marseille et Manduel, puis la ligne classique jusqu'à Perpignan, la RENFE souhaitant desservir les gares centrales de Nîmes et Montpellier. Le passage par CNM et LNMP ferait gagner 38 minutes (20 par CNM, 18 par LNMP phase 1). De quoi placer en théorie Marseille à moins de 4 heures de Barcelone... à condition de dégrader l'accessibillité à Nîmes et Montpellier par la desserte des gares situées sur CNM, donc en faisant perdre du temps aux voyageurs à vouloir aller plus vite. Comme quoi, l'économie du raccordement de Saint Brès finit par coûter cher !

Publicité
Publicité
Commentaires
D
Effectivement, en plus de l'échec sur Paris-Barcelone, les horaires aberrants Languedoc-Espagne interdisent de faire un simple AR à Barcelone sur la journée. Cela aura été un triste fiasco sur toutela ligne...
Répondre
D
La dénommée "coopération'"Sncf-Renfe a toujours été incapable de proposer une offre dense, cadencée, avec très peu d'arrêts et des tarifs compétitifs par rapport à l'avion, d'où un échec commercial et économique particulièrement retentissant. Espérons que chaque société de son côté saura se souvenir de ce désastre pour ne pas recommettre les mêmes erreurs.....
Répondre
B
En toute logique, les liaisons vers Lyon et Marseille devraient être reprises en propre par la RENFE. Les sillons et le matériel sont déjà là, il « suffirait » que la RENFE forme des conducteurs maîtrisant le français pour circuler en France et demande sa licence d’opérateur comme Trenitalia (TI) l’a fait.<br /> <br /> C’est ce qu’avait fait TI lors de la fin d’Artesia en reprenant les trains de nuit sous la bannière Thello (et la SNCF les TGV de jour), vu que le matériel engagé était essentiellement composé de voitures TI, comme les AVE/TGV Lyon/Marseille - Barcelone opérés avec du matériel RENFE.
Répondre
F
Le problème du Paris Barcelone est qu'il s'arrête 7 ou 8 fois sur le parcours. Ça permet d'ajouter des voyageurs certes mais le temps de trajet au départ de Paris n'est pas avantageux.<br /> <br /> Un Ouigo direct en 5h30 serait plus intéressant.<br /> <br /> A chaque fois que je l'ai pris c'était plein. Des français comme des Espagnols.<br /> <br /> Les prix sont par contre très élevés par rapport à l'avion.
Répondre
J
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Bizarrement souvent plusieurs sites s’emparent de sujets semblables comme: https://lerail.com/news/52317-questionnement-%C3%A0-propos-de-la-coop%C3%A9ration-ferroviaire <br /> <br /> Il est regrettable que les mots synergie et coopération soit de moins en moins présents tant au niveau international que domestique. <br /> <br /> Concernant ce dernier niveau ; il a été lu que des voyageurs d’un IC en retard s’étaient, sur conseil de la SNCF, reportés sur un TER ; mais à l’arrivé une rafle de contrôleurs de cette même SNCF ont infligés des amendes au motif que les billets intercités n’étaient pas valable sur les TER (pas retrouvé la source) .<br /> <br /> Le rail français semble évité par les acteurs étranger, exemple la SNCB a commandé des locomotives polytensions avec homologations B D N L, mais étrangement pas F.<br /> <br /> <br /> <br /> Salutations ;<br /> <br /> <br /> <br /> Roland Jéhansart
Répondre
A
C'est sans doute un mal pour un bien, car jamais la coopération SNCF-Renfe n'a permis d'avoir un service correct entre la France et l'Espagne. La SNCF s'intéresse au trafic international qui concerne Paris, vers le R-U, le Bénélux, l'Allemagne, la Suisse... L'Italie et l'Espagne c'est trop loin, ce sont des destinations qui concernent surtout le métropoles du sud... mais SNCF et gouvernement ont une vision centralisatrice à la française, où seule Paris compte...<br /> <br /> <br /> <br /> Il faut souhaiter que la concurrence dynamise le trafic, mais ce n'est pas gagné (car dans une formule open-access, le coût des péages restera une barrière).<br /> <br /> On peut au moins se dire :<br /> <br /> -SNCF: InOui devrait maintenir son service sur Paris-Barcelone en prolongation de Perpignan (mais 1 à 2 TGV/Jour, c'est très faible).<br /> <br /> Ca aurait du sens de déployer des OuiGo transfrontaliers, et même que OuiGo propose des Madrid-France par recoupement de son offre ibérique.<br /> <br /> -Renfe : On connaît les ambitions des espagnols, mais ils sont prudents. Les S-100 sont limités au sud de Lyon, en attendant la certification française des Talgo Avril (mais le projet a du retard). A voir ce que ça donnera.<br /> <br /> -Trenitalia : Il y aura bientôt des Frecciarossa ETR 1000 certifiés en Espagne et en France. Tenteront-ils une percée ? Et pourquoi pas un Milan-Barcelone ?<br /> <br /> -TER/Rodalies : l'Occitanie et la Catalogne ont aussi un rôle à jouer dans l'organisation des liaisons inter-régionales. Mais on se heurte au manque de volonté politique (sans compter la question du matériel...)
Répondre
Publicité