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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
10 janvier 2022

Des travaux sur Tours - Loches

Jusqu'en juin prochain, la section Joué - Loches est en travaux. La fantomatique desserte ferroviaire est évidemment remplacée par des autocars mais qui s'en soucie puisque 14 des 16 allers-retours étaient déjà assurés par voie routière. Le programme de 36 M€ comprend 27 km de renouvellement de la voie, des traverses et du ballast, emportant les travaux réalisés en urgence pour éviter un arrêt anticipé des circulations.

Pour autant, à l'issue de ces travaux, la desserte sera toujours aussi faible ce qui pose objectivement la question de l'utilité de ce service ferroviaire, aussi faible que la demande est importante sur un axe d'un potentiel RER tourangeau. Pour la capter, il faudrait aller au-delà du renouvellement et moderniser l'exploitation de la ligne : transportrail avait déjà abordé le sujet. Certes, c'est une dépense supplémentaire, mais le bénéfice pour la collectivité serait bien plus important.

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Commentaires
R
Clairement la ligne Tours Loches mérite d'être mieux exploitée, avec au minimum un train par heure toute la journée, avec plus de point de croisement, avec possibilité d'avoir une vitesse de 120 km/h entre 2 arrêts, et à terme une réouverture jusqu'à Châteauroux, afin de relier ces 2 préfectures par le rail<br /> <br /> <br /> <br /> Il en est de même pour Tours Chinon, avec à terme une réouverture jusqu'à Thouars, afin d'éviter le détour par Saumur pour aller au Sables d'Olonne <br /> <br /> <br /> <br /> La ligne Paris Tours via Voves, Chateaudun et Vendome mérite d'être mieux exploitée, avec par exemple un retour des TER de Austerlitz à Tours via Voves, Vendôme,.... avec du matériel bimode plutôt que des XTER (trajet électrifié d'Austerlitz à Dourdan, thermique de Dourdan à Tours)<br /> <br /> Il en est de même pour les trajets de Tours à Chartres via Voves, avec un cadencement à l'heure pour relier ces 2 préfectures <br /> <br /> <br /> <br /> La transversale Caen Tours via Le Mans doit être électrifiée, car ce trajet peut servir de contournement de la région parisienne par l'Ouest pour le fret<br /> <br /> Sur cette ligne le nombre de train régionaux doit également augmenter, en y mettant des omnibus et des semi-directs
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J
Si je comprends bien, le train serait plus efficace avec soit une desserte raccourcie (limitée à Comery ou Reignac), soit une lignes prolongée jusqu'à Châteauroux.<br /> <br /> Le terminus à Loches semble mal taillé.
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P
Après avoir été longtemps lecteur assidu de ce site, pour la première fois je m'autorise un commentaire.<br /> <br /> En réponse à DU65, il est vrai que 2 "trains" sont engagés pour assurer la desserte de pointe et ne sont plus utilisés le reste de la journée. La Région Centre a procédé durant les années 1995/99 a une augmentation significative de ces dessertes justement en prenant avantage des trains engagés en pointe et en les faisant tourner également en heures creuses pour un coût marginal. Sur quasi toutes les lignes, sauf la ligne de Loches, et ceci pour une bonne raison, que je suis très surpris que les spécialistes tourangeaux qui ont commenté un peu plus haut n'aient pas cité. C'est la grande différence de kilométrage entre le parcours routier et le ferroviaire (+10km), qui associé à une infrastructure désuète fait que les temps de parcours de Tours à Loches (avec des politiques d'arrêts certes différentes) est de 45mn en autocar contre au mieux 1h00 en train... Par ailleurs, la plupart des autocars assurent des missions au delà de Loches jusqu'à Châteauroux. <br /> <br /> Loches présentant en effet quelque intérêt touristique, la desserte est assurée également par une douzaine d'allers et retours d'autocars (dont près de la moitié continue vers Châteauroux). <br /> <br /> Si l'entrée dans Tours le matin nécessite un temps de parcours légèrement supérieur aux 45mn, ce temps de parcours reste très inférieur à celui des trains. Et de plus la desserte routière offre le gros avantage de desservir au passage le CHU Trousseau.<br /> <br /> Pour résumer, il y a des lignes qui sont plus ou moins aptes à attirer les voyageurs, bien souvent poids du passé lié à la géographie de leur tracé. Pour que Tours Loches en fasse partie, il faut qu'elle permette de faire Tours-Chateauroux et que ses installations et infrastructures permettent de rouler à 120km/h environ et de se croiser sans difficultés, pour obtenir une desserte cohérente et attractive en temps de parcours. A défaut, l'intérêt de la ligne restera limité au tronçon Tours Cormery pour des fonctionnalités périurbaines...
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D
C'est d'autant moins compréhensible que la ligne mobilise 2 trains matin et soir à l'heure de pointe, et qu'en heure creuse durant la journée rien n'est proposé hormis l'improbable aller retour Tours Reignac. Avec 2 rames et en rendant l'évitement de Reignac fonctionnel pour le TER (actuellement il ne sert qu'à la remise en tête des locomotives des trains de fret céréaliers), il serait possible d'offrir une cadence à l'heure. Accessoirement cela permettrait d'offir une desserte également orientée vers Loches<br /> <br /> A l'heure actuelle, on peut espérer qu'avec le temps gagné en relevant la vitesse, on puisse prolonger l' AR Tours Reignac jusqu'à Loches durant la pause de midi. Jusqu'à présent le train de mi journée faisait terminus à Reignac pour permettre de proposer un retour à Tours avant 14h; alors que le samedi le train pousse jusqu'à Loches avant de revenir à Tours aux environs de 14h30<br /> <br /> On pourrait aussi faire la remarque que Loches est une cité présentant quelque intérêt touristique. Donc un train cadencé aux 2h qui ferait la navette pourrait également transporter du monde le week end (en plus des locaux qui peuvent avoir besoin de se déplacer pour d'autres raisons que d'aller étudier ou travailler). <br /> <br /> Mais on revient toujours au problème que la tarification du TER actuelle n'incite pas à amortir les coûts fixes en augmentant le nombre de trains.
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T
A l'époque où j'étais tourangeau (jusqu'en 2014), l'ancien maire de Loches avait une réputation de farouche opposant au chemin de fer dans sa ville.<br /> <br /> Je ne sais pas ce qu'il en est de son successeur.
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J
C'est symptomatique d'un conseil régional qui ne s’occupe de ces lignes que pour faire beau sur une carte et non pour rendre un service.<br /> <br /> S'il y a bien une visée électorale derrière, ça signifie que la population veut absolument avoir un train, mais ne compte pas l'utiliser. Bref, un gaspillage pour se donner bonne conscience.
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J
La région centre val de loire ferait bien de s'inspirer de la region Occitanie .Dans la cas de Tours -Loches on dépense des millions pour rénover un axe qui en a bien besoin mais à l'arrivée pas d'amélioration de l'offre , c'est vraiment affligeant comme attitude oû est la logique ?
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J
Bonsoir,<br /> <br /> <br /> <br /> Cette mauvaise utilisation des investissement publics est évidement triste et lamentable.<br /> <br /> A l’écoute des débats autour des différentes élections, ces dysfonctionnements apparaissent inévitables.<br /> <br /> La France n’ a pas le monopole de tels agissements. Au siècle dernier à la télévision belge il avait une émission intitulé «  Les Grands Travaux Inutiles ou GTI » ; au niveau du rail, par exemple dans la région de Liégeoise, l’électrification puis démontage ou encore une ligne du semi-métro de Charleroi quasiment terminé et jamais exploité depuis trente ans, il est question de profiter des fonds européen pour réparer les dégâts et mettre en exploitation ; En Allemagne aussi comme la S Bahn doublant la liaison Nord-Sud de Berlin. Chez les particuliers combien de réseaux de petits trains commencés et jamais achevés.<br /> <br /> <br /> <br /> Il ne faut pas désespérer et la population avec les média doit agir et faire bouger les mentalités même si c’est presque mission impossible, c'est mes vœux pour 2022.<br /> <br /> <br /> <br /> Roland Jéhansart
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S
Je me pose de plus en plus de questions sur la gestion des investissements ferroviaires dans cette région (la mienne !), dont l'exécutif est au manettes depuis plusieurs mandats :<br /> <br /> - Chartres - Voves rouverte d'abord sans réactivation du raccordement vers Châteaudun, réalisé à grands frais dans un second temps, et sans révolution sur l'offre alors que Tours - Chartres devenait enfin possible en train sans passer par le Mans,<br /> <br /> - travaux sans perspective réelle d'amélioration sur Tours - Loches,<br /> <br /> - statu quo pénible sur Orléans - Châteauneuf (maintenant, le président Bonneau parle de Gien !) et Orléans - Voves,<br /> <br /> - absence de vision d'offre métropolitaine sur l'étoile de Tours, qui offre pourtant à la base une infra déjà exceptionnelle pour une ville de cette taille,<br /> <br /> - aucun projet sur Loches - Châteauroux, qui améliorerait sans doute le bilan socio-économique de la modernisation de Joué - Loches,<br /> <br /> - absence de remise à plat de l'offre autocar lors passage à l'AO régionale de l'ensemble des lignes interurbaines routières, alors qu'une vraie complémentarité car-train pourrait voir le jour avec un grand hub central à Blois, qui est le centre géographique de la région.<br /> <br /> <br /> <br /> A mettre à leur crédit, quand même, pour ne pas noircir trop le tableau : la participation sur les modernisations d'Orléans - Tours (voie il y a quelques années, caténaires en ce moment), participation aux électrifications Vierzon - SPC et Bourges - Nevers, Regio2N sur Paris - Chartres - Le Mans (même si le quotidien reste erratique), Omeno sur Paris - Les-Aubrais - Tours/Bourges avec atelier de maintenance mais une mise en service lente et sans remise plat d'offre (à quand plus de directs Paris - Val-de-Loire ?).
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