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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
9 octobre 2021

Le fret et les grands noeuds ferroviaires

Dans de récents dossiers, transportrail a abordé le projet de contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise, fortement lié aux accès ferroviaires à la liaison Transalpine, et un contournement de l'Ile-de-France pour les trains qui aujourd'hui ne font que la traverser.

C'est bien l'une des différences assez sensibles entre la France et d'autres pays européens, et pas seulement la Suisse, l'Allemagne ou l'Autriche. Dans la très grande majorité des cas, les trains de fret doivent traverser les grandes gares, sauf évidemment lorsqu'elles sont en cul-de-sac, et en Alsace et en Moselle, pour des raisons historiques : le fret ne traverse pas la gare de Strasbourg, ni celle de Metz, car il existe un itinéraire de contournement dédié.

Ailleurs en France, ce n'est généralement pas le cas, mais il y a quand même quelques exceptions :

  • Rouen avec le barreau Motteville - Monterrolier qui fait office de contournement de la gare centrale, maillon de l'itinéraire alternatif entre le port du Havre et l'Ile-de-France ;
  • Nîmes et Montpellier avec la ligne nouvelle (qui s'appelle bien Contournement de Nîmes et Montpellier), mais qui, bizarrement n'accueille en 2021 que la moitié du fret transitant par l'arc languedocien ;
  • une section de la LGV Bretagne Pays de la Loire fait office de contournement du Mans sur l'axe Paris - Rennes entre Conerré-Beillé et La Milesse, mais son usage réel par des trains de fret reste plus qu'anecdotique ;
  • peut être aussi évoqué le Nouvel Itinéraire Fret de Transit sur l'axe Dunkerque - Thionville afin de contourner - très au large - le noeud ferroviaire lillois mais avec un succès des plus limités du fait de raccordements à niveau peu commodes et d'un alignement partiel des plages travaux sur les différentes lignes empruntées, réduisant de fait sa disponibilité.

Le développement du fret ferroviaire en France devra donc encore largement composer avec les conditions de traversée des noeuds ferroviaires, lesquels sont aussi concernés par des projets de RER qui vont eux aussi nécessiter une capacité importante. Autant dire que, faute d'investissements, le sillon pourrait devenir une denrée rare, âprement disputée, d'autant qu'il existe peu d'itinéraires alternatifs : il est par exemple impossible de ne pas traverser Bordeaux pour rejoindre la frontière à Hendaye (sauf à passer par Toulouse et la transversale pyrénéenne). Mais qu'on se rassure, aucune réflexion n'est engagée sur cette question demeurant orpheline.

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Commentaires
K
Au début de l'article il dit qu'en Autriche il y'a des contournements, mais, apart ds exceptions a St. Poelten et Innsbruck il n'y a rien et on n'a rien prévu pour le futur.<br /> <br /> <br /> <br /> Normalement c'est la politique des OeBB de créer des entrées puissantes et un deuxième itinéraire traversante une gare. Prochaine projet de cette manière est l'adaptation du nœud de Linz pour améliorer le flux notamment entrée est.<br /> <br /> <br /> <br /> Avantages, comme toujours, la polyvalence de la solution et les coûts.
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A
@Hugor oui tout à fait...sauf que le fameux nouveau logiciel...je me permet d'y mettre des doutes quand je vois la tronche des sillons qu'on a depuis quelques mois...une catastrophe
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H
L'infrastructure est certes cruciale mais les outils de production comptent tout autant. Le changement du logiciel de conception d'horaires à la Sncf devrait amener un peu plus de flexibilité dans les sillons.
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A
@Traxx je me fait le même constat que toi...j'ai ressorti un vieux rail passion...Dijon-Chagny juste avant la mise en service du TGV SE c'était 300 trains/jour!!! Chiffre qui prend encore plus d'ampleur quand on sait qu'à l'époque il y avait des batteries de V140/160 et que les MA100 ne roulaient...qu'à 85km/h...mais rigidité actuelle de la régulation et de la conception des sillons pour ne pas gêner l'omnibus, incessantes plage travaux de 8h dont on se demande souvent l'utilité réelle ainsi que lors organisation en cascade sur une ligne donné sont passés par là... habitant près de la frontière belge le constat au niveau de l'infrastructure est sans appel lui aussi!! Belgique, Hollande, Allemagne, Suisse ect : réseau intégralement équipé de voies banalisés, saut de mouton, vitesse de prise en déviation des aiguilles optimisée au maximum alors que chez nous on traine comme un boulet le réseau du passé : signalisation ne permettant pas le contre sens, bif à niveau, peu d'évitements circulation et vitesse au franchissement des aiguilles très faible... réglementation qui aurait besoin d'un coup de balais également ( aujourd'hui être limité à 100km/h en HLP avec une BR186 n'a aucun sens par exemple )
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B
trois fois plus de trafic ? Et pas de voies déposées depuis ?
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B
Je crois que vous m' avez mal compris, Traxx . Mes propositions "à l' Est de Dijon", c' est dans une seconde phase, si le trafic a suivi à l' issue de ceux "d' une première phase" : électrification complète Paris - Culmont (Dijon), ou, comme le propose un autre forumer, Paris - Nevers (shunt) - Dijon . Si le trafic suit, il faudra réfléchir à de nouveaux investissements pour soutenir - directement ou indirectement - le noeud Dijonnais, inévitablement !
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T
Bâle-Offenburg, c’est plus de 350 trains par jour, et ça tourne !!
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T
La ligne de la Bresse, aujourd’hui, 85 trains, y compris la dizaine de TER.<br /> <br /> Ligne Dijon-Les Laumes, aujourd’hui 108 trains mais c est fermé entre 9 h et 17 h pour travaux.<br /> <br /> La semaine prochaine, quand ce sera rouvert, 120 trains tous trafics confondus.<br /> <br /> Gevrey aujourd’hui, tous trafic confondus, 150 trains.<br /> <br /> Alors avant de faire de nouveaux travaux d’infrastructures hors de prix, il y a de largement de quoi faire passer des trains.
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T
Rien ! Que dalle !!!
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B
Même pas un convoie fret ? Ou un train de nuit Allemand ?
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T
Et la nuit, sur la ligne Dijon Dole, il n’y a aucun train entre 22 h 30 et 5 h 30 …
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B
L' idée est de ne pas encombrer le noeud de Dijon, notamment le triage de Perrigny . Et, comme dit, cela se ferait si le besoin se fait sentir . Alors, d' abord, oui aux IPCS dont vous parlez, et aussi à l' adaptatation d' un itinéraire Paris - Dijon alternatif à celui via Laroche, et à l' itinéraire de contournement Est de l' IDF . Et.......<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> .............si on veut vraiment doubler le fret en 10 ans, alors les investissements pour éviter le triage de Perrigny trouveront toute leur pertinence ; sans oublier qu' on peut faire le nouvel itinéraire en VU, dans les cas de Gray ou Is sur Tille/Selongey, avec évitement(s) à étudier . Question justement : combien de trains fret Nord-Sud - ou venans de la Vallée du Doubs et partant vers le couloir Rhodanien - traversent sans s' arrêter (journellement et actuellement) le triage de Perrigny ? Alors, en doublant les circulations (révons), vous avez la réponse, Traxx.
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B
Débat sur le noeud Dijonnais, et ces accès ou contournement, très intéressant, en effet . Merci.
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B
Donc, en suite du débat sur Dijon.<br /> <br /> <br /> <br /> L' idée d' électrifier (Paris) Troyes - Culmont,, et le lien entre Montereau et Flambouin, est pertinent..............mais n' empêche pas l' idée, "par la suite"/si le besoin se fait sentir, d' une nouvelle infrastructure à l' Est de Dijon . Ceci pourrait prendre la forme d' une infrastructure nouvelle Selongey (ou Is sur Tille) - Villers les Pôts ; ou la reprise de l' ancienne VU Culmont - Champlitte - Gray - Villers les Pôts . Dans les 2 cas, les deux infrastructures rejoignent la VU (hors-service actuellement) Villers les Pôts - Saint Jean de Losne....................ce qui permet d' éviter complètement le noeud Dijonnais !<br /> <br /> <br /> <br /> Je dois préciser que, pour la première idée, j' ai plus entendu parler "vocalement" de ceci, sans jamais y avoir vu de plan . Un ancien membre de la FNAUT, feu Mr BERMOND, avait proposé ces deux idées, il y a près de 30 ans............et nous parlions déjà aussi du CFAL (c' est dire).
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B
Il faudra prévoir, "dans les prochaines années", un contournement fret de Dijon, pour les convois venant du Benélux, via Metz - et à prévoir un jour, via Tergnier, Reims, et Chaumont . Ce qui risque de ne pas être pour demain, lorsqu' on voit le temps qu' il faut pour faire le CFAL.
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D
Dans la liste des contournements, ajoutons aussi ceux du Mans (contournement LGV + contournement sud avec le triage) et celui de Mulhouse.<br /> <br /> Et dans cette étude, on peut aussi ajouter celui de Tours qui est aujourd'hui dédié au TGV dans la première partie, et désaffectée dans la seconde.
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A
Le NIFT du Nord est plutôt propice à nous amener à faire le "tour du pays" avec des sillons immondes (régulièrement plus de 6h de marche pour aller de Lille a Valenton alors que tu ne croises personne en ligne ....) qu'apporter une vrai plus value... traverser Lille n'est pas vraiment un problème en heures creuses compte tenue de la faiblesse du trafic ter hors pointe ( encore que le fret est-il réellement un problème pour les omnibus..?)...les faiblesses du réseau dans ce secteur sont plutôt l'absence de saut de mouton au niveau des bifurcations (bien que toutes franchissables a 60km/h a minima sur la ceinture) et d'installation de contre sens...les seules voies banalisés ne l'étant que de Lille Flandres a Fives et jonction du Lion d'or bref indigne d'un noeud ferroviaire d'envergure internationale...
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C
Nancy avait jadis son évitement avec la ligne Toul Rosières aux salines mais la section Toul Neuves maisons n'est plus en service depuis un bail.
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