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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
20 mai 2021

Le noeud lyonnais s'adapte au futur RER

Sur la période 2015-2025, 310 M€ (110 M€ Etat, 110 M€ Région, 40 M€ Union Européenne, 40 M€ SNCF Réseau et 10 M€ Métropole) sont consacrés à l'amélioration des infrastructures sur le périmètre du futur RER lyonnais, incluant l'agglomération stéphanoise. Si la transformation de la gare de Lyon Part-Dieu et la création d'une 12ème voie à quai sont assurément en tête d'affiche, le programme comprend 32 opérations dont un tiers sont achevées à l'issue du premier trimestre 2021.

En ligne, le noeud ferroviaire lyonnais avait besoin d'un net renforcement de l'alimentation électrique. Le programme comprend la création de nouvelles sous-stations à Lyon Saint-Clair, Miribel et Meximieux - la branche Ambérieu étant connue de longue date pour être insuffisamment dotée au regard de son trafic - mais également à Saint Priest, Chasse sur Rhône et Saint Etienne Bellevue.

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Meximieux - 20 décembre 2015 - Cet UM de Z24500 file en direction de Saint Etienne. Electrifiée à la fin des années 1950, la section Lyon - Ambérieu souffre de longue date d'une alimentation électrique un peu limite, devenue franchement insuffisante avec l'augmentation du trafic, à la faveur de la régionalisation, et de la puissance accrue du matériel roulant. Une illustration de plus des carences de financement des infrastructures en France, puisque le contrat Etat - SNCF Réseau n'assure nullement le maintien des performances dans la durée. © transportrail

En gare, les axes d'Ambérieu et de Saint Etienne, qui sont diamétralisés, voient leurs quais allongés à 250 m pour être compatibles avec des UM3 Régio2N. Les remisages de Saint Etienne et Firminy sont également concernés pour améliorer la commodité d'usage.

Pour fluidifier l'exploitation, la signalisation est adaptée à l'approche des gares de Saint André le Gaz, où le plan de voies est adaptée pour améliorer les conditions de gestion des trains faisant terminus, mais aussi autour de la gare de Saint Chamond. Une voie supplémentaire à quai est créée à Rive de Gier. La voie paire d'évitement de Montluel disposera d'un quai pour être utilisée en cas de dépassement par un train direct. Le quai B en gare de Vénissieux sera lui aussi accessible aux voyageurs. L'objectif de ces petites opérations est de profiter de l'ensemble des fonctionnalités potentielles pour donner un bol d'air à l'exploitation en cas de pépin.

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Saint Etienne - 25 juillet 2018 - Renforcement électrique aussi et allongement des quais sur l'axe Lyon - Saint Etienne en lien avec la perspective de trains en UM3 sur cet axe majeur du RER lyonnais. © transportrail

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Vaulx-Milieu - Janvier 2005 - Contraste assez saisissant pour illustrer l'évolution des besoins en alimentation électrique avec cet omnibus Saint André le Gaz - Lyon assuré avec une rame RRR 3 caisses tractée par une BB25500 pas vraiment malmenée par la faible charge remorquée. © transportrail

Entre Saint Priest et Saint Quentin Fallavier, 4 passages à niveau sont supprimés soit par création d'un ouvrage dénivelé, soit par réorganisation des itinéraires routiers. Dans ce secteur, la section de séparation 1500 V - 25 kV est également modifiée, ainsi que la gestion de la bifurcation vers la LGV pour les trains en provenance ou à destination du sud.

Enfin, dans le coeur du noeud, un redécoupage de signalisation est prévu pour faciliter les convergences. Cependant, SNCF Réseau semble commencer à admettre la perspective d'un déploiement d'ERTMS niveau 2, en lien avec le renouvellement de la signalisation de la LGV Sud-Est, mais cela nécessiterait l'équipement d'un nombre important d'engins moteurs, qui plus est sur un grand noeud stratégique pour les liaisons nationales, le fret et évidemment les dessertes régionales.

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Commentaires
B
Lyonrail, votre billet sur les Dombes est parfait . Un axe direct vers Bourg électrifié, ce qui profiterait aussi aux TER BF-C Lyon - Belfort, et, espérons à d' éventuels TGV Strasbourg - Marseille via le Revermont, car, dans "le Revermont" (Bourg et Lons), nous espérons toujours le retour du TGV en 2023/24, lorsque les travaux de Part-Dieu seront terminés (n' est ce pas Mr Neugnot !).
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A
@jojo tout a fait en réalité les capacités des IPCS sont très vite limitées du fait de la vitesse pratiqué et de la longueur des cantons ! Pour rester dans le cas du nœud Lyonnais l'IPCS peut suffir sur la ligne des Dombes à l'inverse des autres lignes où la banalisation est impérative eu égard au trafic... gageons qu'un jour on aura enfin un réseau banalisé mais c'est pas demain la veille
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E
Quand j'ai commencé à lire :<br /> <br /> "Entre Saint Priest et Saint Quentin Fallavier, 4 "<br /> <br /> j'ai pensé au passage à quatre voies de cette section. Mais non, il faut que je bride mon imagination débordante. Le passage à quatre voie est évalué à 800 M€. Là, on nous parle de 300 M€ dépensés sur 10 ans. On a plus l'impression de faire dans la dentelle (certes nécessaire) qu'autre chose...
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D
Pour améliorer les choses, il y a aussi la possibilité d'installer des IPCS.<br /> <br /> Il est étrange qu'il y en ait si peu dans ce secteur, où cela se résume à Lyon - St-André-le-Gaz, Givors - St-Etienne et Lyon Part-Dieu - Collonges.<br /> <br /> <br /> <br /> Autre point: la ligne des Dombes, qui, selon moi, n'est pas une question hors-sujet.<br /> <br /> Si on procède à une lourde amélioration de celle-ci (doublement intégral, électrification, IPCS, saut de-mouton à Sathonay + supression PN à Rillieux), on pourrait décharger la ligne d'Ambérieu des TER directs à Bourg-en-Bresse (et au delà vers le Haut-Bugey et la Franche-Comté), et, pour le TGV, faciliter l'accès à la LN1 par la supression des cisaillements avec les TER, qui eux-mêmes ne sont plus contraints par une voie unique.
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B
Le titre aussi : d'adapte -> S'adapte (pui effacer mon commentaire)
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