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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
7 mai 2021

Vers une réorganisation des dessertes Paris - Yonne

La desserte régionale entre Paris et les villes de la vallée de l'Yonne fait partie de cette grande couronne du Bassin Parisien caractérisée par des trains de grande capacité liés à l'importance du trafic vers la capitale. Depuis 2008, la desserte Paris - Sens - Laroche-Migennes fonctionne en complémentarité avec les dessertes franciliennes Paris - Montereau, en effectuant les arrêts à partir de Melun. L'avantage est à la fois de maîtriser le nombre de circulations à l'arrivée à la gare de Lyon, mais aussi de favoriser une interpénétration de proximité, par exemple en facilitant des trajets comme Sens - Fontainebleau. Elle suppose néanmoins un dimensionnement de la capacité des trains en conséquence, notamment pour gérer le trafic entre Paris et Melun, attiré par les services directs en 28 minutes.

Actuellement, Ile de France Mobilités engage sur la ligne R des Régio2N (et encore quelques Z2N dans l'attente de la complétude de la commande des premiers), tandis que la Région Bourgogne - Franche-Comté utilise des rames réversibles de voitures Corail associées à des BB7200 : un matériel pas franchement à l'aise sur des dessertes à arrêts fréquents et avec des trafics importants, sans compter une accessibilité médiocre, notamment à Melun et Fontainebleau où les quais sont pour partie en courbe prononcée.

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Montereau - 6 mars 2011 - Filant vers la Bourgogne, cette rame Corail bourguignonne vient de desservir les gares comprises entre Melun et Montereau. Un schéma appelé à disparaître. © transportrail

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Fontainebleau - 28 février 2021 - Ile de France Mobilités va devoir assurer par ses propres moyens la totalité de la desserte Paris - Montereau, avec ses Régio2N. Les liaisons entre le nord de l'Yonne et l'Ile de France se feront en partie par correspondance. © transportrail

En 2024, la desserte bourguignonne va être restructurée : elle nécessite l'acquisition de 6 rames Régiolis à 6 caisses de 355 places (montant estimé 47 M€), en plus des 16 déjà commandées pour remplacer les voitures Corail sur l'axe Paris - Dijon - Lyon. La desserte omnibus fera désormais terminus à Montereau, avec correspondance annoncée quai à quai sur les Transilien Paris - Montereau.

La réforme concerne les 13 allers-retours omnibus entre Montereau et Laroche-Migennes, qui sont tous amorcés à Paris, mais dont la politique d'arrêt est un peu variable : 2 allers-retours transitent par la rive droite de la Seine, avec un arrêt à Champagne sur Seine avant de filer vers Paris. Ces dessertes sont concernées par la réorganisation : en conséquence, Transilien devra donc assurer sa partie entre Paris et Montereau par la rive gauche, tandis que risque de revenir sur la table la question de la desserte de la rive droite de la Seine : l'intérêt d'une liaison Paris -Val d'Yonne avec un arrêt à Champagne sur Seine ne saute pas aux yeux... mais répondait aux critiques locales en 2008, après la suppression des trains de renfort directs entre Paris et la rive droite.

Demeureront évidemment les trains Paris - Auxerre - Morvan, directs de Paris à Sens, comme les liaisons Paris - Dijon - Lyon.

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Commentaires
D
Bonjour,<br /> <br /> Ce matin mise en place du nouveau schéma directeur. Si l’horaire des trains change de quelques minutes,le remplacement des Z5600 par des Regiolis est notoirement stupide en terme de capacités (1/3 des voyageurs debout à partir de Montereau pendant 55min).<br /> <br /> On peut cependant apprécier d’avoir des trains récents avec les fenetres qui ferment et le chauffage (problème de non-maintenance des z5600 sur la ligne quand ceux du RER C ont été rénovés).<br /> <br /> En espérant que des améliorations soient apportées, on constate que le matériel neuf n’est pas conçu pour transporter grand monde (comparativement aux Corail 9voitures et UM2 de 5600).
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N
Bonjour. Dans tout cela, on oublie les passagers de Champagne sur Seine et de Montereau qui disposaient de 3 aller-retours directs (sans arrêt à Melun) vers Paris, assurés par des TER omnibus jusqu'à Montereau. Pas sur que la région Ile de France les remplace par des trains au départ de Montereau. Ils rendent pourtant bien service, et sont bien remplis. J'espère qu'une mobilisation va se mettre en place dans les 2 communes...
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B
Batou, je pense que vous faites référence à l' article de Rail-Passion d' avril, à propos de la future réorganisation de Belfort - Delle (Délemont) . Le projet "Jura Express" . Effectivement envisagé pour 2026..................et qui aurait du être en service dès la réouverture de la ligne !
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N
J'ai l'impression qu'il manque un vrai nœud de correspondances au sud-est de paris. La gare de Melun devrait jouer ce rôle de rabattement.
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A
Bonjour<br /> <br /> Si je comprends bien c'est une double punition pour les liaison entre le val de Yonne et l'idf (du moins Paris). La correspondance à Montereau d'une part, et les temps de parcours entre celle-ci et Paris: en transilien au lieu de la (semi) directe. La perte de temps doit approcher, voir dépasser 1h ! Et une grande proportion doit effectuer l'aller-retour sur la journée...<br /> <br /> Effectivement si les services bfc actuels servaient surtout aux franciliens et transportaient ensuite des sièges vides jusqu'à Laroche ce n'est pas optimal; cependant il semble justifié de garder un certain nombre de relations semi-expresses
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B
C'est quand même ridicule de supprimer les trains directs Paris - Laroche (en dehors des Paris - Dijon - Lyon et Paris - Auxerre) et de faire perdre un accès direct à la Gare de Lyon (les trains restant étant orientés vers Bercy) aux habitants du Nord de l'Yonne, tout ça pour des raisons politico-industrielles. Qui plus est, le Régiolis pourrait être estampillé Skoda au moment de sortir de l'usine.<br /> <br /> <br /> <br /> J'avais l'espoir que BFC ait appris à prendre des décisions plus éclairées, après le fiasco de Belfort - Delle : pour ne pas voir de rames FLIRT des CFF à Belfort-Ville, on a imposé une correspondance à Delle ou à Belfort TGV aux gens qui veulent aller de Belfort vers la Suisse et vice-versa. Finalement la région serait en train de se raviser et selon des informations parues dans certaines revues ferroviaires, planifierait de permettre aux trains suisses d'arriver à Belfort-Ville en 2026 (!!)... et en échange BFC commanderait des Régiolis tricourant pour aller en Suisse avec aussi.<br /> <br /> <br /> <br /> Après, c'est peut-être aussi dans ce cas une histoire de répartition des charges d'exploitation, vu que la majorité des passagers des trains Paris - Laroche sont des passagers Transilien qui utilisent leur carte Navigo, et ne contribuent pas vraiment à payer BFC... Mais vu que les élections régionales approchent, et que la direction de la région pourrait changer, et qui sait, trouver un accord avec la région Île de France...
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J
Les TER concernés sont aujourd'hui assurés par des rames Corail mais aussi V2N, ainsi que sur un aller-retour une UM de Z5600 louée à Transilien.<br /> <br /> En revanche je n'ai pas bien compris si Transilien aura lui aussi besoin de matériel supplémentaire pour assurer sa partie de es trains à remplacer.
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P
C'est bête que les Régiolis ont été préférés au Regio2n parce que certains élus prônaient Alstom dans leur région. Ce qui est bête, c'est que le Regio2n appartient maintenant à Alstom et la région recevra quand même des Régiolis beaucoup moins capacitaire que les Regio2n.<br /> <br /> M'enfin, quand on ne veut pas frustrer une entreprise, les voyageurs le paient derrière.
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B
Quel est le type de régiolis qui sera engagé sur Paris-Dijon-Lyon ? Je sais bien que la clientèle de cabotage est importante et les arrêts relativement fréquents mais j'ai peur de regretter les fauteuils Corail sur mes Paris - Joigny :)
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