Hauts de France : une mise en concurrence élargie

Une accélération peut en cacher une autre : soutenu au sommet de l'Etat (on n'en dira pas autant du Département du Val d'Oise), le projet de liaison Roissy-Picardie entraîne pour la Région la mise en appel d'offres de ce nouveau service, prévoyant des dessertes au départ de Compiègne, Amiens et Creil. Fort logiquement, il n'apparaissait pas réaliste de lancer une telle procédure pour un périmètre limité. La Région a donc décidé le 25 mars dernier d'engager la procédure sur le Y picard Paris - Amiens - Calais + Paris - Compiègne - Maubeuge, incluant la nouvelle liaison vers Roissy, mais aussi sur la desserte Paris - Laon. L'ensemble des lignes de Picardie est désormais concerné par une mise en concurrence. La dimension politique n'est pas bien loin à l'approche des élections régionales, sur le thème « je vais les secouer », surtout avec une personnalité qui aspire à une autre présidence...

Ce qui pourrait être intéressant dans cette démarche, c'est d'observer les propositions des différents candidats sur ces axes, bénéficiant de matériels neufs ou très récents, dont les livraisons ne sont pas terminées (on y attend les Omneo Premium pour succéder aux Corail), notamment sur les fonctionnalités offertes avec la généralisation des automotrices : transportrail avait déjà publié un dossier ouvrant quelques perspectives à ce sujet.

Paris Nord - 18 janvier 2018 - Les premiers Omneo Premium XXL de 135 m de long ont circulé sur l'axe Paris - Picardie mais avec une configuration maximisant la capacité assise à 5 places de front pour les dessertes à arrêts fréquents. La version Premium ne devrait plus tarder à arriver, après son apparition en Normandie et en Centre Val de Loire. © transportrail

Comments

[Nico150]

Bonjour a tous !



Qu’apporte la concurrence ??



Ne me dite pas des économies (pour le prouver je vous propose un exemple)

Un conducteur a Amiens ayant les connaissances Engin Moteur et des lignes de l’étoile d Amiens, peut remplacer un conducteur (malade par exemple) affecter sur un train.



En réalisant un appel d’offre, chaque EF devra séparer son personnel en fonction des contrats. Cela veut donc dire qu’un conducteur A affecter à la ligne 1 ne pourra pas remplacer un conducteur sur la ligne 2....



Au final plus de contrainte en personnel, en matériel (l’exemple est aussi applicable au engin moteur qui même s’ils sont la propriété de la région sont affecté par contrat à l’Entreprise Ferroviaire). Et en situation perturber de nouvelle complication.



Les plus grand perdant seront : les voyageurs, les salariés et les contribuables.



La concurrence oppose les grandes entreprise contrairement à l’époque où les pays coopéraient et qui était bénéficiaire à tous....



Et qu’on me dise pas que l’on est « obligé de faire la concurrence ». Ce n’est que de la volonté politique.

[Tartine]

La concurrence comme solution magique...



Aux PaysBas certaines lignes de province ont ete reprises par des groupes comme Arriva/Connexxion/Transdev/Keolis



Le voyageur qui emprunte un trajet partiellement NS (compagnie nationale) partiellement Keolis est tres fortement desavantage au niveau abonnements/correspondances etc.

[BONIN Stéphane]

Oui Arzens, vous voulez parler du grand cotournement Est de Paris (Tergnier - Laon - Reims - Chalons sur Marne - Vitry le François - Saint Dizier - Chaumont - Culmont . Cet axe pourrait intéresser aussi bien le fret venant du Bénélux, de l' Angleterre, mais aussi de Normandie (Le Havre et Rouen), directions Allemagne, Suisse, et Italie.

[JPF]

Etendre avant d'expérimenter? Il faut vraiment être sûr de son coup...

[Arzens]

Au passage, on en profitera pour répéter l'intérêt d'électrifier à court-terme Amiens-Rang-du-Fliers. Outre la possibilité de faire circuler du matériel 2N sur Paris-Amiens-Calais en lieu et place des Régiolis bimodes, cela ouvrirait aussi un nouvel axe pour le fret longue distance, aussi bien radial (Ile-de-France Angleterre) que transversal (avec une vision grande échelle, cela serait un maillon pour relier le tunnel sous la Manche avec l'axe Rhône-Saône via Reims et Dijon.