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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
23 novembre 2020

Une mission de plus pour Philippe Duron

L'Etat reste fidèle à certaines personnalités politiques pour jouer les démineurs sur certains sujets de transport : outre le préfet Philizot (la vallée de la Seine, les lignes de desserte fine du territoire, la régionalisation de certains TET), le député Philippe Duron a aussi été à la tête de plusieurs missions (citons la révision du SNIT, avec Mobilités 21, le Conseil d'Orientation des Infrastructures, l'avenir des TET). Il en décroche une de plus, sur le financement des transports publics, au sens large, suite aux effets de la crise sanitaire et du confinement.

En Ile de France, le premier confinement a donné lieu à une bataille entre l'Etat et la Région, pour obtenir une compensation, qui a bien été accordée, mais sous forme d'un pret remboursable dans la durée. Pour les autres, c'est une autre affaire : la position du ministère des finances amenait à concentrer l'aide, également sous la forme de prêts, aux seuls organismes dédiés, c'est-à-dire les syndicats de transports. Pour les réseaux gérés par les Régions et les intercommunalités, c'était l'impasse. Cela semble être en voie d'ouverture, mais il semble bien que les collectivités locales en soient pour leurs frais, l'Etat demeurant toujours aussi méfiant à leur égard.

Sur le fond, et hors effet conjoncturel de ce fichu virus, le transport public en France souffre de difficultés économiques et financières pour diverses raisons. Le domaine ferroviaire présente probablement la situation la plus tendue avec un déficit d'investissement, qui explique le retard sur le renouvellement du réseau classique, l'atonie des développements utiles et la tentation toujours vive à la contraction du réseau. Il est aussi pénalisé par un taux de couverture des charges par les recettes qui demeure faible dans le domaine du transport régional et une remise en question de la situation des grandes lignes.

Dans le domaine des transports urbains, le sujet des investissements est peut-être un peu moins prégnant que celui du fonctionnement avec une tendance à la baisse de la part supportée par l'usager, la tentation de la gratuité, dont les bénéfices semblent assez limités dans les villes où elle a été mise en oeuvre. Il ne faut pas négliger la question des transports routiers interurbains, souvent négligés et cantonnés à un rôle scolaire, mais qui reste un domaine mal traité alors qu'il est dans bien des territoires essentiel pour maximiser la couverture du territoire et complémentaire du réseau ferroviaire.

Verra-t-on réapparaître des sujets tels que l'écotaxe, le péage urbain, l'équilibre entre la participation de la collectivité et celle de l'usager ? Puisqu'on parle tarification, cette mission portera-t-elle sur de nouveaux équilibres économiques compatibles avec une augmentation de la fréquentation... on serait tenté de dire une reconquête... ?

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Commentaires
S
Espérons qu'il y aura un regard neuf sur la gratuité, prenant réellement en compte les aspirations positives du terrain.<br /> <br /> <br /> <br /> Un système de médecine payant offre t il davantage de soins à une population qu'un système gratuit ?<br /> <br /> Et paradoxalement capte t il plus ou moins de richesses ?<br /> <br /> Il est probable que les réponses soient respectivement oui et non si on compare France et USA. <br /> <br /> <br /> <br /> Alors certes, santé n'est pas transport mais...<br /> <br /> Il faut peut etre sortir des évidence telles que "There is no such thing like a free lunch" (Friedman)
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B
pardon : février 2018
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B
Il se peut que j' ai un peu exagéré - je ne me rappelais plys des détails positifs que vous rappelez - mais, par contre, je me rappelle bien des commentaires et du plan/carte national(e) présenté(e)s ce jour là dans L' Est Républicain, au niveau des abandons proposées : des grandes électrification (Amiens - Rang du Fliers, Gretz - Troyes (sauf la partie Francilienne (Longueville et Provins), et Laroche - Auxerre) . Et, ces abandons proposés étaient "justifiés" par la perspective du Régiolis hydrogène, les batteries n' étant pas misent en perspective dans l' article du journal de ce jour là (février 2018).<br /> <br /> <br /> <br /> Pour Toulouse - Bayonne, heureusement que l' Occitanie et la Nouvelle Aquitaine sont là.
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B
Duron, encore lui . On se rappelle de son plan anti-ferroviaire de 2018 . Heureusement, certaines collectivités territoriales, dont Grand-Est par exemple, ont passé outre et on imposé leurs projets (Paris - Troyes entre-autres).<br /> <br /> <br /> <br /> Par contre, d' autres se sont laissées embobinées . Je pense à la région BF-C qui a laissé tomber l' électrification de (Paris) Laroche Migennes - Auxerre, tout ça pour le Régiolis à hydrogène..............laissant les voyageurs à leur habituelle rupture de charge à Laroche, ce que l' électrification aurait mis fin.<br /> <br /> <br /> <br /> Autrement, à propos du forum sur Strasbourg - Lyon, Ortferroviaire , ce n' est pas "une association", mais des usagers réguliers du rail qui vous répondaient............et faisaient des propositions censées redynamiser le rail entre Alsace et Rhone-Alpes . C' est comme ça que la SNCF traite ses clients/usagers ? Faut pas s' étonner que la LGV Rhin-rhône ne marche pas, et que le rail classique reliant ces 2 régions soit sous-utilisé !
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S
Je rebondis sur le sujet du meilleur équilibrage entre les recettes et le coût des TC.<br /> <br /> Les exploitants des relations TER ne devraient-ils pas être soumis à une obligation de moyen concernant la bonne garantie des recettes ? En clair, ne devrait-on pas obliger la SNCF (et des futurs concurrents sur ces contrats pour le marché) à rendre les contrôles des titres de transport systématiques dans les TER ?<br /> <br /> Je prends encore trop souvent des trains dans lesquels on ne voit pas un contrôleur du départ à l'arrivée... Existe-t-il des statistiques sur le nombre de voyageurs contrôlés ? Est-ce que ce "laxisme" ne viendrait pas d'un intérêt qu'aurait l'exploitant à ce que l'équilibre financier des services assurés soit le moins bon possible ?
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B
Outre l'écotaxe, pourquoi pas aussi une taxe sur le kérozène (qui bénéficie actuellement d'une détaxation qui a pour conséquence une concurrence déloyale entre le train et l'avion)
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