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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
20 novembre 2020

Espagne : 110 km supplémentaires à grande vitesse

Dans la période actuelle, il faudra faire preuve de mansuétude à l'égard de l'impact de cette ouverture sur le trafic. ADIF a mis en service le 27 octobre dernier les 110 km de ligne à grande vitesse entre Zamora, où s'achevait la ligne venant de Madrid, et Pedralbla de la Praderia. Le réseau à grande vitesse espagnol atteint désormais 3567 km.

La nouvelle section comprend 14 viaducs et 9 tunnels. Une nouvelle gare sera ouverte à Sanabria, remplaçant la gare de Puebla de Sanabria sur la ligne classique. Elle est évidemment à voie normale, alimentée en 25 kV, équipée en ERTMS niveau 2 + ASFA. Elle est potentiellement apte à 350 km/h mais pour l'instant, les trains y circulent à 300 km/h. A l'ouest de Zamora, 8 km de la ligne préexistante ont été adaptés et comprennent une voie à écartement UIC et une voie à double écartement. Le coût de cette section atteint 898 M€. Le gain de temps atteint 24 minutes entre Madrid et La Corogne et 41 minutes vers Saint Jacques de Compostelle.

A Pedrelba de la Praderia, un dispositif de changement d'écartement a été aménagé pour que les AVE série 730 bimodes et à écartement variable puissent continuer et rejoindre le Y Ourense - Saint Jacques de Compostelle - Vigo / La Corogne en attendant l'achèvement de la ligne en construction, d'une longueur de 116 km.

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Commentaires
A
Pour revenir au sujet en question, c'est une nouvelle extension du réseau Nord-Ouest, celui de Chamartin. Après avoir donné la priorité dans les années 90/2000 à l'Andalousie, puis l'axe majeur Madrid-Catalogne, c'est vers le Nord-Ouest que se concentrent l'essentiel des extensions depuis quelques années.<br /> <br /> <br /> <br /> L'extension de Zamora jusqu'à Sanabria n'est qu'une ouverture partielle, dont le gain de temps est néanmoins appréciable pour désenclaver la Galice. Toutefois, il faudra attendre la LGV de Sanabria à Ourense pour pouvoir se défaire des fameux S-730 bimodes, bitensions, et bi-écartements et réaliser l'ensemble du parcours en voie normale électrifiée.<br /> <br /> <br /> <br /> Dans les prochaines années, c'est surtout l'axe Madrid-Pays-Basque qui sera sous les feux des projecteurs avec d'une part, les sections Palencia-Burgos, puis Burgos-Vitoria pour arrimer Castille et Pays Basque, et d'autre part le fameux Y Basque aussi utile pour Madrid que la liaison entre les trois pôles des trois provinces basques (Bilbao, San-Sebastian/Donostia et Vitoria/Gasteiz). Accessoirement, cela pourra aussi servir (accessoirement) à des liaisons Bilbao-France voir France-Madrid avec un peu de volonté politique.<br /> <br /> <br /> <br /> En matière de fréquences, l'ouverture à la concurrence avec l'arrivée de Trenitalia et OuiGo devrait permettre d'avoir davantage de trains sur les axes structurants... à condition que les nouveaux acteurs trouvent un modèle économique satisfaisant, ce qui ne sera pas simple dans un contexte post-Covid !
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E
Merci pour les renseignements mais je ne suis (toujours) pas impressionné par le rapport coût bénéfice de ces lignes a grande vitesse où a vitesse élevé...
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E
Bonjour les gains de temps par rapport a la voie classique parraissent faible/coûts; de plus la mise à voie normale de Vigo Saint Jacques de Compostelle par LAV ne va t il pas gêner les trains Porto Vigo(Saint Jacques) en nécessitant du matériel a double écartement...Tout ça fait un peu brouillon...
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D
Cet article nécessite une petite rectification: il n'y a pas de voie à double écartement sur Madrid - Galice (pour l'instant), le changement d'écartement se fait à la fin de la LGV au raccordement sur la ligne classique.<br /> <br /> Quand la prochaine phase en construction fera arrêter la LGV à Taboadela, il y aura bien une voie à double écartement pour continuer jusqu'à Orense car le court tronçon de LGV Taboadela - Orense, associé au réaménagement de la gare d'Orense, est différé.<br /> <br /> C'est à ce moment là qu'interviendra la mise à voie standard de la LGV Orense - Saint-Jacques de Compostelle après raccordment des deux LGV entre elles.<br /> <br /> Enfin, cette LGV se terminant sur une ligne classique non-électrifiée, elle n'est exploitée que par des trains bimodes ne pouvant excéder 250 kmh.
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H
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour cette article !<br /> <br /> Je suis lecteur assidu depuis 3 ans maintenant et je me fais souvent la remarque mais pourriez-vous inclure plus de schéma de ligne , de photos sur vos articles ?<br /> <br /> N'étant pas espagnol, je ne connais pas forcément les localités ni la géographie de la ligne ( en ces points remarquables ou bien en général).<br /> <br /> Biensure, cela fait peut-être aussi parti de votre politique de rédaction et que vous vous dites que le lecteur peut faire une recherche rapide en ligne, ou tout autre raison d'ailleurs.<br /> <br /> Cependant, je pense que quelques illustrations pourrait apporter un peu plus de richesse.<br /> <br /> Apres se pose aussi la question des droits d'auteur sur le contenu aussi et je sais que multiples fois, des lecteurs ou photographes avaient remontés que désigner le créateur devait être fait.
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R
Déjà, autour de 25% des 56 milliards d'Euros investis dans le réseau à grande vitesse espagnol depuis 35 ans proviennent de financements européens (alors qu'un audit européen considère que le bénéfice socio-économique de ces financements européens de la grande vitesse ferroviaire - pas seulement en Espagne - est plutôt mauvais pour l'instant). Un autre quart a été financé par l'endettement de Adif (le gestionnaire d'infra espagnol).<br /> <br /> A titre de comparaison, seulement 3,6 milliards d'Euros ont été investis dans les réseaux de banlieue espagnols au cours de la même période, alors que le réseau à grande vitesse espagnol est l'un des moins utilisés du monde (en terme de nombre de voyageurs transportés par km de LGV construites).<br /> <br /> <br /> <br /> Cet été, l'équivalent espagnol de la cours des comptes a sorti un rapport critiquant sévèrement le surinvestissement dans la grande vitesse et le sous investissement chronique dans la desserte ferroviaire urbaine des grandes agglomérations.<br /> <br /> Plus de détails là (en anglais) :<br /> <br /> https://www.railjournal.com/passenger/high-speed/spain-urged-to-rebalance-high-speed-and-suburban-rail-investment/
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N
Comment font les espagnoles pour financer de tels travaux ?<br /> <br /> Leurs réseau à grande vitesse est impressionnant et les extensions prévus sont légions...<br /> <br /> Ont-ils fait le choix d'abandonner une partie de leur réseau historique pour se concentrer sur les lignes nouvelles aux standards européens (voie normal / 25kV/50Hz / ERTMS) ?
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