Par rapport à la taille du réseau, 6123 km, c'est quand même beaucoup.
Ce programme d'investissements ferroviaires annoncé par le gouvernement autrichien comprend plusieurs volets et mise notamment sur la décarbonation complète de la traction à horizon 2035. Actuellement, un peu plus de 3500 km de lignes sont électrifiées en Autriche. Les ÖBB prévoient d'équiper 500 km supplémentaires d'ici 2030 et misent sur la combinaison de plusieurs solutions techniques pour s'affranchir du gasoil. Outre la solution classique par caténaire, l'exploitant a essayé le Coradia i-Lint à hydrogène et souhaite également développer l'usage d'automotrices à batteries, dans un compromis au cas par cas entre la création de nouvelles infrastructures de traction électriques et une circulation en autonomie... mais sans gasoil.
En outre, le plan intègre l'augmentation de capacité de la S-Bahn de Vienne avec ERTMS, qui pourra accueillir 26 trains par heure et par sens, avec des trains plus longs grâce à l'allongement des quais à 220 m, avec une enveloppe de 1,2 MM€. La modernisation de la signalisation, également avec ERTMS, sur les grands axes, progressera avec l'allocation d'une enveloppe de 1,2 MM€.
Dans cette enveloppe, figurent aussi des opérations déjà bien engagées pour les grands tunnels du Brenner, du Semmering et du Korlam, avec pas moins de 6 MM€. Enfin, 1 MM€ seont consacrés au transport régional, notamment pour supprimer des passages à niveau et améliorer le service en gare.
Si la région Auvergne Rhône-Alpes de taille et de population comparable bénéficiait d'investissements ne serait-ce que deux fois inférieurs (au regard de la longueur de son réseau), il y aurait bien de quoi:
- Réaliser la gare souterraine de Lyon Part-Dieu
- Traiter la plupart des points noirs du noeud ferroviaire de Lyon
- Initier une offre de type RER
- Restaurer la continuité ferroviaire entre Clermont-Ferrand et St-Etienne
- De même entre Clermont-Ferrand et Limoges par Ussel
- Rouvrir l'antenne du Mont-Dore
- Mettre en chantier une première phase du CFAL.
Après on parle bien ici d'investissements qui touchent à la fois à l'infrastructure et au matériel roulant. Bien souvent les deux sont considérés séparément en France puisque ne relevant pas des même portefeuilles.