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transportrail - Le webmagazine des idées ferroviaires
25 mars 2020

Souvenirs du tramway franco-suisse à Morez

Essayons d'occuper les lecteurs de transportrail pendant cette période de confinement et inaugurons cette nouvelle page Culture et Patrimoine axée sur quelques souvenirs, souvent à l'aide de cartes postales, d'anciennes lignes de chemins de fer. Pour ce premier numéro, destination le Haut Jura, la capitale française de la lunette : Morez. Bien connue pour ses viaducs et sa ligne dite des Hirondelles, dont le devenir reste quand même à clarifier, Morez fut aussi de 1921 à 1958 le terminus d'une ligne internationale, à voie métrique, venant de Nyon. Malheureusement, l'histoire de ce chemin de fer secondaire franco-suisse fut assez brève côté français, tourmentée d'abord par l'inflation, puis la guerre et enfin par cette savante combinaison entre le manque de volonté et le manque de moyens, qui firent tomber bien des lignes.

CP-tram-morez

Morez, terminus. La légende de la carte postale est intéressante : une place militaire, une rue républicaine, un bureau de tabac... un tramway. Notez que le cliché a été probablement pris juste avant la mise en service car la voie est posée sommairement dans la chaussée.

Côté Suisse, si la situation est aujourd'hui florissante, avec la préparation du cadencement au quart d'heure jusqu'à Saint Cergue, la ligne revient de loin car jusqu'au début des années 1980, bien des études n'ont eu pour seul but que de supprimer le service ferroviaire. L'effet frontière est aujourd'hui radical entre une ligne moderne assurant une desserte de proximité et... rien ! L'hypothèse d'un prolongement en France pour desservir Les Rousses, station bien connue des amateurs de ski de fond, n'a jamais abouti sur un quelconque projet.

Bonne lecture !

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Commentaires
C
N'oublions pas non plus la pression écologique qui se fait moins entendre actuellement mais qui reviendra de plus belle une fois la crise passée, surtout que le coronavirus, dans ce domaine, a eu des effets qu'aucun écologiste n'aurait pu imaginer voir arriver aussi vite : Aviation clouée au sol, développement massif du télétravail qui a fortement fait chuter les déplacements pendulaires, pression sur les milieux naturels en forte baisse dans les pays où le confinement est de vigueur, etc.<br /> <br /> <br /> <br /> Bref, une fois la crise derrière nous (la crise pas le confinement, la crise ne s'arrêtera pas immédiatement avec la fin du confinement), le développement de moyens de transport en commun propres (ie: le train notamment) ne va pas s'arrêter, bien au contraire.
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R
Non, ne soyez pas si pessimistes. L'introduction du dépistage massif, qui est la seule solution pour sortir du confinement à court terme, permettra d'isoler les encore malades, ainsi on pourra reprendre les transports en commun sans crainte.
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F
Oui, tout à fait d'accord, avec ce qui vient de nous tomber sur le nez, cela risque de changer beaucoup de choses en particulier dans le domaine des transports.....
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K
Que d'échanges, au demeurant très intéressants, sur cette hypothétique réouverture de 2,5km. d'un bout de ligne pas vraiment utile alors même que l'économie mondiale va devoir être totalement reconstruite, d'une part et que l'usage des transports en commun va souffrir durablement d'une image dégradée face au risque de promiscuité, d'autre part. <br /> <br /> Idem pour le covoiturage qui va en prendre un coup ainsi que l'avion qui est aussi un transport en commun. Seul, l'usage de la bagnole va prospérer.<br /> <br /> Croyez bien que j'en suis le premier à en être navré!<br /> <br /> Bon courage à tous et soyons constructifs.
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T
Oui et où est le conseil général de l’Ain?<br /> <br /> <br /> <br /> Tout comme son homologue du 74 ,il est bien peu volontariste en matière ferroviaire mais cela semble la généralité des départements français qui ont inhalé trop de goudron depuis trop longtemps.....<br /> <br /> <br /> <br /> Rien sur Oyonnax St Claude<br /> <br /> Rien pour prolonger le tramway genevois cote France<br /> <br /> Rien sur le Nyon St Cergues<br /> <br /> <br /> <br /> Pour info En Suisse il y a des investissements programmés pour prolonger un train régional de montagne vers la station de ski...en tunnel....ben ils se sont pas posés des questions métaphysiques sur ce qui ne serait pas desservi par le projet....ils ont déjà regardé ce qui serait desservi....
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C
Pour compléter mes 2 précédents messages:<br /> <br /> <br /> <br /> -le prolongement ferait environ 2.5 km, ce qui n'est pas grand chose, mais pour arriver au centre de la station, difficile de faire autrement que du tram-train.<br /> <br /> <br /> <br /> -il serait assez difficilement envisageable de construire un parc-relais en plein centre de la station. Du coup en mettre un en bordure du village de la Cure, coté français, semble plus logique pour les frontaliers.<br /> <br /> <br /> <br /> -il y a plein de petits hameaux et résidences touristiques dispersés dans un cercle de quelques kilomètres autour de la Cure ou des Rousses. Mais prolonger jusqu'au centre de la station des Rousses ne permet pas de les desservir directement.<br /> <br /> <br /> <br /> -le prolongement envisagé ne permet pas non plus de desservir directement le domaine skiable alpin. Même depuis le centre des rousses, il faudra prendre un bus navette ou sa voiture pour rejoindre les différents secteurs.<br /> <br /> <br /> <br /> -une desserte combinée des pistes et du centre de la station n'est non plus envisageable. Le principal massif, depuis la Cure, étant plus ou moins à l'opposé de la station (environ 3-4 km entre les deux, avec la Cure plus ou moins au milieu), il faudrait donc faire deux branches si on veut desservir à la fois les pistes et la station.<br /> <br /> <br /> <br /> Bref, l'intérêt est surtout pour la station des Rousses, qui aurait un accès direct à la Suisse pour ses vacanciers à la semaine (accès direct aux pistes de ski de fond de la Givrine, au lac Léman, etc.).<br /> <br /> Mais pour ce qui est du ski à la journée, changer à la Cure ou aux Rousses ne change pas grand chose (/fait perdre du temps dans le 2ème cas). Hors les skieurs suisses sont plutôt à la journée.<br /> <br /> Et pour les frontaliers, aller jusqu'au centre des Rousses ne change pas non plus grand chose par rapport à aller jusqu'à la Cure où un parc relais pourrait être construit.<br /> <br /> <br /> <br /> Du coup, le financement serait forcément majoritairement français, l'intérêt pour la Suisse étant (très) faible. <br /> <br /> Mais vu les contraintes techniques, cela risque de se chiffrer à plusieurs dizaines de millions d'euros, notamment s'il faut modifier/remplacer le matériel roulant et mettre à jour des équipements sur le tronçons suisse...
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T
Comme tj il n’y a pas le potentiel pour investir des millions sur le train mais lorsqu’il s’agit de faire de même pour elargir,rectifier le réseau routier, la on parle désenclavement,sécurisation,développement économique pour justifier le projet....bref je passe....<br /> <br /> <br /> <br /> Mais visiblement le premier obstacle tient à l’impossibilité de faire circuler sur voirie le matériel suisse à cause de la réglementation beaucoup trop contraignante cote français...<br /> <br /> <br /> <br /> Toutefois il faudrait quantifier le problème...combien de mètres seraient vraiment concernés par une circulation en mixité avec piétons et voitures.Pour mémoire le tramway du nid d’aigle traverse st Gervais sur voirie en mixité certes à 10km/h mais avec un matériel ferroviaire classique.....<br /> <br /> <br /> <br /> Donc n’a t-on pas abandonné le sujet un peu trop tôt?
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F
Ce qui me surprend dans cet article que je vous ai transmis, c'est l'impossibilité de le prolonger vers les Rousses sous la forme d' un tramway. Encore des problèmes des normes administratives???<br /> <br /> Un autre projet concernait aussi<br /> <br /> le prolongement du chemin de fer à voie normale Vallorbe-Le Brassus (ex PBr) aujourd'hui du groupe Tracts vers cette même station car son terminus n'est pas très éloignée de la frontière....<br /> <br /> Avec correspondance justement avec le NstCM mais là non plus projet jamais abouti....
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F
Ci après, la dernière tentative concernant un prolongement aux Rousses :<br /> <br /> Le petit train rouge n’ira pas jusqu’aux Rousses<br /> <br /> MobilitéLe projet de prolonger la ligne du train Nyon-Saint-Cergue jusqu’à la station proche de la frontière a été abandonné.<br /> <br /> Le Nyon-Saint-Cergue relie La Cure depuis un siècle jour pour jour. Il ne poussera pas jusqu’aux Rousses.Alors que la ligne du chemin de fer Nyon - Saint-Cergue était inaugurée le 12 juillet 1916, le tronçon compris entre Saint-Cergue et La Cure, commune qui marque la frontière entre la Suisse et la France, le fut une année après, le 18 août 1917.<br /> <br /> Cent ans plus tard exactement, le maire de la station des Rousses (F) aurait aimé annoncer que le petit train rouge allait rejoindre sa ville. Malheureusement, si le projet a bel et bien été étudié en profondeur, il a dû être abandonné.<br /> <br /> «C’est effectivement un dossier sur lequel nous avons beaucoup travaillé, explique le maire des Rousses, Bernard Mamet. Nous avons étudié la pertinence et la faisabilité du projet pour arriver à la conclusion qu’il ne se réalisera pas. Ceci pour des raisons réglementaires liées à la définition même du mode de transport. Cela aurait créé des problèmes de faire arriver le train jusqu’au centre de la station.»<br /> <br /> Une analyse que partage le directeur de la Compagnie du train Nyon-Saint-Cergue, Richard Zaugg: «Notre train ne correspond pas du tout à un tracé en site propre. Il n’est pas aux mêmes normes qu’un tramway.»<br /> <br /> «Nous avons étudié la pertinence et la faisabilité du projet pour arriver à la conclusion qu’il ne se réalisera pas»<br /> <br /> Tous deux sont déçus, car ils estiment que c’était un projet rêvé pour transporter les touristes suisses qui voudraient profiter des activités proposées à la station des Rousses, et pour les touristes français désireux de visiter Nyon et sa région.<br /> <br /> «Le train rouge est très prisé par cette clientèle», relève le maire. Si ce dossier a été définitivement rangé dans un tiroir, il n’en est pas de même des réflexions concernant la mobilité transfrontalière en général. Et, en particulier, la question des pendulaires, qui sont nombreux à prendre leur voiture pour aller travailler chaque jour en Suisse.<br /> <br /> Parkings d’échange<br /> <br /> «Nous sommes conscients que le trafic automobile transfrontalier sature et pose des problèmes, poursuit Bernard Mamet. Les frontaliers ne savent plus où parquer quand ils arrivent à Nyon. Nous conduisons des réflexions franco-suisses, notamment avec le Conseil régional du district de Nyon, pour trouver des solutions. On a même évoqué la possibilité d’obtenir un financement «Interreg» (ndlr: programme européen de soutien aux projets transfrontaliers). Et l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse en 2020, qui comprendront des épreuves aux Tuffes, près de chez nous, dynamise les échanges franco-suisses sur les questions de mobilité.»<br /> <br /> Ces réflexions ont déjà permis de dégager quelques idées qui pourraient devenir des projets concrets à moyen terme.<br /> <br /> «Une des premières mesures que nous étudions serait la réalisation d’un parking d’échange à La Cure ou à La Givrine, précise le maire. Il pourrait servir aux usagers du train mais aussi à ceux qui font du covoiturage. Il faudrait qu’il soit couvert pour être incitatif: les automobilistes n’auraient alors pas besoin de déneiger leur véhicule à leur retour du travail durant l’hiver.»<br /> <br /> «Une des premières mesures que nous étudions serait la réalisation d’un parking d’échange à La Cure ou à La Givrine»<br /> <br /> Richard Zaugg confirme l’existence de ces collaborations franco-suisses mais rappelle que réaliser un parking à La Cure ne suffirait pas à motiver les automobilistes à laisser leur voiture pour le train.<br /> <br /> «Le temps de parcours est encore trop long et le train ne peut pas aller plus vite, car le parcours est trop sinueux. Je pense qu’un parking à La Cure servirait aux touristes et aux usagers du covoiturage et qu’il faudrait faire un autre parking à la Givrine ou à Saint-Cergue pour les frontaliers qui voudraient prendre le train. Dans cette perspective, nous aimerions proposer des tarifs incitatifs aux automobilistes qui feraient un long trajet en train.»<br /> <br /> En chiffres<br /> <br /> 5200 véhicules passent tous les jours au col de la Givrine, entre la Cure et Saint-Cergue.<br /> <br /> 1200 frontaliers du Jura français, au minimum, travaillent dans le district de Nyon, sur un total de plus de 6150 issus des autres régions limitrophes.<br /> <br /> <br /> <br /> source: Tribune de Genève 2017
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